• Aucun résultat trouvé

Le coffre volant

Dans le document Be Q Contes Hans Christian Andersen (Page 168-185)

Il était une fois un marchand si riche, qu’il aurait pu paver toute une grande rue et encore une petite de pièces d’argent ; mais il avait bien garde de le faire ; il savait mieux employer sa richesse. Il ne dépensait un sou qu’avec la certitude de gagner un écu. C’était un marchand bien habile, et tel il mourut.

Son fils hérita de tout cet argent ; il mena joyeuse vie, alla tous les soirs au bal masqué, fit des cerfs-volants avec des billets de banque, et s’amusa à faire des ronds dans l’eau en y jetant des pièces d’or, comme un autre des cailloux. De cette manière, il ne faut pas s’étonner s’il vint à bout de ses trésors, et s’il finit par n’avoir pour toute fortune que quatre sous ; pour garde-robe qu’une paire de pantoufles et une vieille garde-robe de chambre. Tous ses amis, ne pouvant plus se montrer dans la rue avec lui, l’abandonnèrent à la fois ; un d’eux néanmoins eut la bonté de lui envoyer un vieux coffre avec ces mots : « Fais ton paquet. » Certes le conseil était bon ; mais, comme le pauvre garçon n’avait rien à emballer, il se mit lui-même dans le coffre.

Ce coffre était bien bizarre : en pressant la serrure, il

s’enlevait dans les airs comme un oiseau. Le fils du marchand, dès qu’il eut connaissance de cette propriété merveilleuse, s’envola par la cheminée vers les nuages, et alla toujours devant lui. Le coffre craquait ; il eut peur qu’il ne se brisât en deux et ne lui fît faire un saut terrible. Cependant il arriva sain et sauf dans le pays des Turcs.

Après avoir caché son équipage dans la forêt, sous les feuilles sèches, il se rendit à la ville, où son arrivée n’étonna personne, vu que tous les Turcs marchaient comme lui, en robe de chambre et en pantoufles. En parcourant les rues, il rencontra une nourrice et un petit enfant.

« Nourrice turque, demanda-t-il, quel est ce grand château, près de la ville, dont les fenêtres sont si hautes ?

– C’est la demeure de la fille du roi, répondit la nourrice. On lui a prédit que son fiancé la rendra bien malheureuse ; c’est pourquoi personne ne peut l’approcher qu’en présence du roi et de la reine.

– Merci ! » dit le fils du marchand. Puis il retourna dans la forêt, se plaça dans le coffre et prit son vol.

Bientôt il arriva sur le toit du château, et se glissa par la fenêtre dans la chambre de la princesse.

La princesse sommeillait sur un sofa ; sa beauté était

si grande que notre homme ne put s’empêcher de l’embrasser. Elle se réveilla tout effrayée, mais il lui affirma qu’il était le dieu des Turcs, descendu du ciel en sa faveur. Cette déclaration la rassura aussitôt.

Assis près d’elle, il commença à lui raconter des histoires merveilleuses : celle du petit Rossignol, de la petite Sirène, de la Reine de la neige et de la mère Gigogne.

La princesse était enchantée de tous ces beaux contes, et elle lui promit de ne pas prendre d’autre mari que lui.

« Revenez samedi prochain, dit-elle. J’ai invité le roi et la reine à un thé ; ils seront fiers de me faire épouser le dieu des Turcs. Mais ayez soin surtout de leur raconter quelques belles aventures. Ma mère aime le genre moral et sérieux ; mon père, lui, préfère ce qui est joyeux et plaisant.

– Soyez tranquille ! ma corbeille de noces ne sera remplie que d’aventures. »

Ils se séparèrent ; et la princesse lui fit cadeau d’un sabre incrusté de pièces d’or, qui certes lui arrivaient à propos.

Il courut s’acheter une nouvelle robe de chambre, puis il s’assit dans la forêt pour inventer quelque histoire. D’abord, il éprouva beaucoup de difficultés,

car ce n’est pas chose facile que de faire des contes ; mais enfin il réussit, et le samedi suivant il était prêt.

Le roi, la reine et toute la cour étaient venus prendre le thé chez la princesse ; le fils du marchand y fut reçu avec la plus grande amabilité.

« Veuillez nous raconter quelque aventure, dit la reine ; quelque chose de sensé et d’instructif.

– Ou quelque chose qui fasse rire, ajouta le roi.

– Avec plaisir », répondit le jeune homme.

Et il raconta ce que vous allez entendre.

« Il y avait un jour un paquet d’allumettes extrêmement fières de leur haute naissance. Leur souche, c’est-à-dire le grand sapin dont chacune d’elles représentait un fragment, avait été jadis un des arbres les plus considérables de la forêt. Les allumettes étaient placées dans la cuisine, entre un briquet et un vieux pot de fer, à qui elles racontaient l’histoire de leur enfance.

“Oui, disaient-elles, lorsque nous étions une branche verte, nous étions heureuses comme au paradis. Tous les matins et tous les soirs, on nous servait du thé de diamant ; c’était la rosée. Toute la journée nous avions le soleil, lorsque le soleil brillait, et les petits oiseaux nous chantaient des histoires. Aussi nous étions bien riches, car les autres arbres ne portaient de vêtements que dans l’été ; mais notre famille avait les moyens de

nous donner des habits verts, en hiver comme en été.

Vint une grande révolution, et notre famille fut dispersée par les bûcherons. Notre souche obtint une place de grand mât sur un magnifique vaisseau capable de faire le tour du monde ; d’autres branches obtinrent d’autres emplois, et notre partage fut celui d’éclairer la multitude. C’est ainsi que, malgré notre origine distinguée, nous nous trouvons dans la cuisine.

– Quant à moi, dit le pot de fer, mon sort est tout différent. Dès que je suis venu au monde, on n’a fait que m’écurer, me mettre sur le feu et m’en ôter. Je suis de la plus haute importance dans la maison, et je ne donne que dans le solide. Mon seul plaisir consiste, après le dîner, à reprendre, propre et luisant, ma place sur la planche, et à causer sérieusement avec mes camarades. Malheureusement, nous sommes toujours claquemurés ici, à l’exception du seau d’eau, qui quelquefois descend dans la cour. Il est vrai que le panier du marché nous apporte les nouvelles du dehors, mais il parle avec trop d’exaltation du gouvernement et du peuple. Aussi avant-hier un vieux pot en a été tellement bouleversé, qu’il est tombé par terre et s’est brisé. Si je ne me trompe, le panier, avec ses idées trop avancées, appartient à l’opposition.

– Tu parles trop !” répliqua le briquet ; et l’acier, se heurtant contre le caillou, en fit jaillir des étincelles.

“Tâchons de nous amuser un peu, ce soir.

– Oui, reprirent les allumettes, causons, et décidons quel est le plus noble de nous tous.

– Je n’aime pas à m’entretenir de moi-même, observa le pot de terre. Il nous reste d’autres sujets de conversation. Je commencerai par raconter l’histoire de ma vie, puis chacun en fera autant. Rien n’est plus divertissant. Or donc, sur les bords de la Baltique, non loin des superbes forêts de hêtres qui couvrent le sol de notre chère patrie, le vieux Danemark...

– À la bonne heure ! voilà un beau commencement, s’écrièrent les assiettes ; voilà une histoire qui promet !

– Là, continua le pot de terre, j’ai passé ma jeunesse dans une famille paisible. Les meubles y étaient frottés tous les quinze jours, le plancher lavé, et les rideaux nettoyés.

– Que vous avez une manière intéressante de raconter ! dit le balai ; on dirait une bonne femme de ménage qui parle, tellement tout cela respire la propreté.

– Certainement”, appuya le seau ; et, transporté de joie, il fit un petit bond ; une partie de son eau tomba bruyamment à terre.

Et le pot continua son récit, dont la fin était aussi belle que le commencement.

Toutes les assiettes s’agitèrent joyeusement, et le balai prit quelques brins de persil pour couronner le pot.

Certes, cette distinction dut vexer les autres, mais ils pensèrent : “Si je le couronne aujourd’hui, il me couronnera demain.”

“Dansons !” dirent les pincettes ; et elles se mirent à danser. C’était curieux à voir, comme elles savaient lever une jambe en l’air ! La vieille couverture de la chaise creva de rire en les regardant.

“Nous demandons à être aussi couronnées”, dirent les pincettes ; et on les couronna.

“Quel genre !” pensaient les allumettes.

Ensuite la théière fut priée de chanter, mais elle prétexta un refroidissement. C’était pur orgueil, car elle se faisait toujours entendre quand il y avait du monde au salon.

Sur la fenêtre était une vieille plume d’oie dont la domestique se servait pour écrire. Cette plume n’avait rien de remarquable, si ce n’est qu’on l’avait trop enfoncée dans l’encrier. Du reste, elle en était fière.

“Si la théière ne veut pas chanter, dit-elle, nous nous en passerons. Dehors, dans la cage, il y a le rossignol qui chantera sans se faire prier, quoiqu’il n’ait rien appris. Nous serons indulgents ce soir.

– Cette proposition me paraît assez inconvenante”,

répondit la bouilloire, sœur de la théière, et chanteuse ordinaire de la cuisine ; “pourquoi admettre parmi nous un oiseau étranger ? Ce n’est guère patriotique. J’en fais juge le panier du marché.

– Franchement parlant, répliqua le panier, je suis profondément vexé de passer ma soirée de la sorte. Il vaudrait bien mieux, ce me semble, mettre l’ordre partout ; chacun resterait à sa place, et je dirigerais les divertissements. Vous verriez bien autre chose.

– Non, laissez-nous faire du tapage !” dirent tous les ustensiles.

Mais en ce moment la porte s’ouvrit. C’était la servante ; personne ne bougea plus, personne ne souffla mot. Cependant il n’y avait pas parmi eux de pot si mince qu’il ne se crût très capable, et d’une origine très distinguée.

“Oui, pensait chacun d’eux, si on avait voulu me laisser faire, nous nous serions autrement amusés ce soir.”

La bonne prit les allumettes pour allumer son feu.

Ciel ! comme elles craquèrent et s’enflammèrent avec fracas !

“Maintenant, se disaient-elles, tout le monde est obligé de reconnaître notre splendeur ! Quelle lumière ! quelle...” Et ce n’était plus qu’un peu de cendre.

– Voilà une aventure charmante ! dit la reine ; tout à l’heure je me croyais transportée au milieu de la cuisine, près des allumettes. Aussi vous épouserez notre fille.

– Oui, certes ! ajouta le roi, tu auras notre fille pour femme, et à lundi la noce. »

En le tutoyant, on regardait déjà le fils du marchand comme membre de la famille.

La veille de la noce, toute la ville fut illuminée. On jeta dans toutes les rues des brioches et des macarons ; les gamins grimpaient sur les arbres, criaient : hourra ! et sifflaient entre leurs doigts C’était vraiment un spectacle magnifique.

« Maintenant, se dit le fils du marchand, il faut que moi aussi de mon côté je fasse quelque chose. » Il acheta une quantité de fusées volantes, de pétards, toutes les pièces d’un beau feu d’artifice, puis il les mit dans son coffre, et s’éleva dans les airs.

Routch ! ritch ! routch ! quelle détonation ! quel éclat ! et combien de couleurs !

À cette vue, tous les Turcs se mirent à sauter de joie, si bien que leurs pantoufles volaient jusqu’à leurs oreilles. Jamais ils n’avaient vu un pareil phénomène.

Maintenant ils étaient bien convaincus que c’était leur dieu en personne qui allait épouser la princesse.

Revenu dans la forêt, le fils du marchand se dit : « Il faut que j’aille dans la ville, pour apprendre l’effet qu’a produit mon feu d’artifice. » Ce désir était bien naturel.

Que de choses singulières on lui en raconta ! chacun l’avait vu d’une manière différente, mais tous en étaient enchantés.

« J’ai vu le dieu des Turcs, disait l’un ; il avait les yeux brillants comme des étoiles, et une barbe semblable à l’écume des vagues.

– Il s’est envolé sur un manteau de feu, disait l’autre ; et dans les plis du manteau de jolis petits anges voltigeaient. »

Le jeune homme entendit encore plus d’une belle chose ce soir-là, la veille de sa noce. Enfin il retourna dans la forêt pour se placer dans son coffre ; mais nulle part il ne l’aperçut. Le coffre avait été brûlé, brûlé par une étincelle de feu d’artifice. Il n’en restait qu’un peu de cendre. Le pauvre garçon ne pouvait plus s’envoler ni revoir sa fiancée.

Elle l’attendit sur le toit toute la journée ; elle l’attend encore. Lui cependant parcourt le monde en racontant des aventures ; mais aucune d’elles n’est aussi joyeuse que celle des allumettes.

La pâquerette

Écoutez bien cette petite histoire.

À la campagne, près de la grande route, était située une gentille maisonnette que vous avez sans doute remarquée vous-même. Sur le devant se trouve un petit jardin avec des fleurs et une palissade verte ; non loin de là, sur le bord du fossé, au milieu de l’herbe épaisse, fleurissait une petite pâquerette. Grâce au soleil qui la chauffait de ses rayons aussi bien que les grandes et riches fleurs du jardin, elle s’épanouissait d’heure en heure. Un beau matin, entièrement ouverte, avec ses petites feuilles blanches et brillantes, elle ressemblait à un soleil en miniature entouré de ses rayons. Qu’on l’aperçût dans l’herbe et qu’on la regardât comme une pauvre fleur insignifiante, elle s’en inquiétait peu. Elle était contente, aspirait avec délices la chaleur du soleil, et écoutait le chant de l’alouette qui s’élevait dans les airs.

Ainsi, la petite pâquerette était heureuse comme par un jour de fête, et cependant c’était un lundi. Pendant que les enfants, assis sur les bancs de l’école, apprenaient leurs leçons, elle, assise sur sa tige verte,

apprenait par la beauté de la nature la bonté de Dieu, et il lui semblait que tout ce qu’elle ressentait en silence, la petite alouette l’exprimait parfaitement par ses chansons joyeuses. Aussi regarda-t-elle avec une sorte de respect l’heureux oiseau qui chantait et volait, mais elle n’éprouva aucun regret de ne pouvoir en faire autant.

« Je vois et j’entends, pensa-t-elle ; le soleil me réchauffe et le vent m’embrasse. Oh ! j’aurais tort de me plaindre. »

En dedans de la palissade se trouvaient une quantité de fleurs roides et distinguées ; moins elles avaient de parfum, plus elles se redressaient. Les pivoines se gonflaient pour paraître plus grosses que les roses : mais ce n’est pas la grosseur qui fait la rose. Les tulipes brillaient par la beauté de leurs couleurs et se pavanaient avec prétention ; elles ne daignaient pas jeter un regard sur la petite pâquerette, tandis que la pauvrette les admirait en disant : « Comme elles sont riches et belles ! Sans doute le superbe oiseau va les visiter. Dieu merci, je pourrai assister à ce beau spectacle. » Et au même instant, l’alouette dirigea son vol, non pas vers les pivoines et les tulipes, mais vers le gazon, auprès de la pauvre pâquerette, qui, effrayée de joie, ne savait plus que penser.

Le petit oiseau se mit à sautiller autour d’elle en

chantant : « Comme l’herbe est moelleuse ! Oh ! la charmante petite fleur au cœur d’or et à la robe d’argent ! »

On ne peut se faire une idée du bonheur de la petite fleur. L’oiseau l’embrassa de son bec, chanta encore devant elle, puis il remonta dans l’azur du ciel. Pendant plus d’un quart d’heure, la pâquerette ne put se remettre de son émotion. À moitié honteuse, mais ravie au fond du cœur, elle regarda les autres fleurs dans le jardin.

Témoins de l’honneur qu’on lui avait rendu, elles devaient bien comprendre sa joie ; mais les tulipes se tenaient encore plus roides qu’auparavant ; leur figure rouge et pointue exprimait leur dépit. Les pivoines avaient la tête toute gonflée. Quelle chance pour la pauvre pâquerette qu’elles ne pussent parler ! Elles lui auraient dit bien des choses désagréables. La petite fleur s’en aperçut et s’attrista de leur mauvaise humeur.

Quelques moments après, une jeune fille armée d’un grand couteau affilé et brillant entra dans le jardin, s’approcha des tulipes et les coupa l’une après l’autre.

« Quel malheur ! dit la petite pâquerette en soupirant ; voilà qui est affreux ; c’en est fait d’elles. »

Et pendant que la jeune fille emportait les tulipes, la pâquerette se réjouissait de n’être qu’une pauvre petite fleur dans l’herbe. Appréciant la bonté de Dieu, et pleine de reconnaissance, elle referma ses feuilles au

déclin du jour, s’endormit et rêva toute la nuit au soleil et au petit oiseau.

Le lendemain matin, lorsque la pâquerette eut rouvert ses feuilles à l’air et à la lumière, elle reconnut la voix de l’oiseau, mais son chant était tout triste. La pauvre alouette avait de bonnes raisons pour s’affliger : on l’avait prise et enfermée dans une cage suspendue à une croisée ouverte. Elle chantait le bonheur de la liberté, la beauté des champs verdoyants et ses anciens voyages à travers les airs.

La petite pâquerette aurait bien voulu lui venir en aide : mais comment faire ? C’était chose difficile. La compassion qu’elle éprouvait pour le pauvre oiseau captif lui fit tout à fait oublier les beautés qui l’entouraient, la douce chaleur du soleil et la blancheur éclatante de ses propres feuilles.

Bientôt deux petits garçons entrèrent dans le jardin ; le plus grand portait à la main un couteau long et affilé comme celui de la jeune fille qui avait coupé les tulipes.

Ils se dirigèrent vers la pâquerette, qui ne pouvait comprendre ce qu’ils voulaient.

« Ici nous pouvons enlever un beau morceau de gazon pour l’alouette, dit l’un des garçons, et il commença à tailler un carré profond autour de la petite fleur.

– Arrache la fleur ! » dit l’autre.

À ces mots, la pâquerette trembla d’effroi. Être arrachée, c’était perdre la vie ; et jamais elle n’avait tant béni l’existence qu’en ce moment où elle espérait entrer avec le gazon dans la cage de l’alouette prisonnière.

« Non, laissons-la, répondit le plus grand ; elle est très bien placée. »

Elle fut donc épargnée et entra dans la cage de l’alouette.

Le pauvre oiseau, se plaignant amèrement de sa captivité, frappait de ses ailes le fil de fer de la cage. La petite pâquerette ne pouvait, malgré tout son désir, lui faire entendre une parole de consolation.

Ainsi se passa la matinée.

« Il n’y a plus d’eau ici, s’écria le prisonnier ; tout le monde est sorti sans me laisser une goutte d’eau. Mon gosier est sec et brûlant, j’ai une fièvre terrible, j’étouffe ! Hélas ! il faut donc que je meure, loin du soleil brillant, loin de la fraîche verdure et de toutes les magnificences de la création ! »

« Il n’y a plus d’eau ici, s’écria le prisonnier ; tout le monde est sorti sans me laisser une goutte d’eau. Mon gosier est sec et brûlant, j’ai une fièvre terrible, j’étouffe ! Hélas ! il faut donc que je meure, loin du soleil brillant, loin de la fraîche verdure et de toutes les magnificences de la création ! »

Dans le document Be Q Contes Hans Christian Andersen (Page 168-185)