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U NE LARGE MAJORITÉ POUR UN CHANGEMENT Nous avons demandé aux élèves de notre échantillon de classer

L E COUCHER , LE LEVER

U NE LARGE MAJORITÉ POUR UN CHANGEMENT Nous avons demandé aux élèves de notre échantillon de classer

par ordre de préférence quatre scénarios concernant les horaires scolaires.

• Les cours commencent 30 minutes plus tard et termi-nent 30 minutes plus tard.

• Les cours commencent 30 minutes plus tard et la pause de midi est plus courte de 30 minutes.

• Les cours commencent 60 minutes plus tard et termi-nent 60 minutes plus tard.

• On ne change rien.

Le Tableau 17 indique le pourcentage de cas où chaque scéna-rio a été choisi comme option préférée.

Tableau 17: Scénarios classés en premier dans x% des cas

% %

On ne change rien 27.8 27.8

Les cours commencent 30 minutes plus tard et terminent 30

minutes plus tard 26.8

72.2 Les cours commencent 30 minutes plus tard et la pause de

midi est plus courte de 30 minutes 23.1

Les cours commencent 60 minutes plus tard et terminent 60

minutes plus tard 22.3

La répartition entre les options est relativement homogène. Ce-pendant, en regroupant les trois scénarios de changement d’ho-raire, il apparaît que ceux-ci sont choisis dans 72.2 % des cas, et que seuls 27.8 % des élèves préféreraient garder leurs horaires ac-tuels. Ces résultats ne varient pas de manière significative entre les groupes d’âge, de genre ou de niveau scolaire.

Pour mieux comprendre les motifs des choix des élèves, nous leur avons demandé ce qui changerait pour eux, dans le cas où les cours commenceraient 30 minutes plus tard et termineraient 30 minutes plus tard. Pour les sujets listés ci-dessous, la consigne était d’imaginer si les conséquences seraient plutôt positives, négatives, ou s’il n’y en aurait pas.

« Dans le cas où les cours commenceraient 30 minutes plus tard et termineraient 30 minutes plus tard, selon toi, quelles seraient les conséquences sur...

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• Ta quantité de sommeil

• Ton bien-être général

• Tes résultats scolaires

• Ta concentration en cours

• Ton sentiment de fatigue

• Le temps que tu as pour faire tes devoirs

• Le temps que tu as pour voir tes amis

• Tes activités extrascolaires

• Les trajets et déplacements pour aller à l’école. » La Figure 6 montre la distribution des réponses pour deux groupes : les répondant·e·s qui ont choisi une des options de changement (72 %, N=426), et ceux qui ont choisi « on ne change rien » (28 %, N=164). Les barres horizontales représentent à gauche le pourcentage de réponses « conséquences négatives », au milieu la part de réponses « aucune conséquence » et à droite les réponses « conséquences positives ».

Figure 6 : Conséquences envisagées en cas de changement d'horaire

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Il apparaît tout d’abord que les réponses des deux groupes pen-chent toujours du même côté. Sur certains points, les réponses varient très peu. Les deux groupes s’accordent pour dire que les conséquences sur leurs activités extrascolaires et sur le temps à disposition pour voir leurs amis seraient plutôt négatives. Cela montre que celles et ceux qui veulent changer sont prêts à accepter ces conséquences négatives. Cela signifie aussi que celles et ceux qui préfèrent le statu quo reconnaissent qu’un changement aurait des conséquences positives sur plusieurs domaines comme leur bien-être, leur concentration en cours et leur sentiment de fatigue.

Il faut aussi noter que près de la moitié des élèves, dans les deux groupes, pensent qu’il n’y aurait pas de conséquences dans ces do-maines.

La relative similarité des réponses suggère aussi qu’il existe d’autres sujets sur lesquels les élèves sont divisés quant aux consé-quences en cas de changement d’horaire et que nous n’avons pas inclus dans cette liste. Une autre hypothèse est que les élèves n’ac-cordent pas la même importance à ces différents sujets. Une partie des élèves considèrent qu’un changement leur apporterait du temps de sommeil supplémentaire, moins de fatigue, davantage de bien-être et de concentration en cours et de meilleurs résultats sco-laires, mais ils sont prêts à y renoncer, probablement en partie pour ne pas sacrifier le temps à disposition pour voir leurs amis et pour leurs activités extrascolaires.

La Figure 6 montre néanmoins là où divergent les points de vue de celles et ceux qui désirent changer d’horaire et de celles et ceux qui ne le veulent pas. Le temps de sommeil est le sujet sur lequel les pro-changements sont les plus unanimes (78 %) à at-tendre des conséquences positives. Les pro-statuquos sont seule-ment 46 % à en être convaincus, et presque autant (44 %) pensent que cela ne changerait rien. Deux tiers des pro-changements at-tendraient des conséquences positives sur leur bien-être et leur concentration en cours, contre seulement 35 et 38 % respective-ment pour les pro-statuquos. Ici encore, la moitié de ces derniers pense que ça ne changerait rien. Notons aussi que les

répon-dant·e·s n’estiment pas toujours que davantage de sommeil amé-liorerait leur bien-être, puisque les résultats sur ces deux questions diffèrent.

Les élèves semblent partagés sur les conséquences à attendre quant au temps pour faire leurs devoirs. Le groupe préférant le statu quo anticipe cependant plutôt des conséquences négatives.

Quant aux trajets le matin pour se rendre à l’école, les deux groupes sont une majorité à penser qu’un changement d’horaire n’aurait pas d’impact. Néanmoins, une partie des élèves pense que commencer plus tard faciliterait leurs trajets.

En bref, on retient que près des trois quarts des élèves choisi-raient de commencer l’école plus tard le matin, quitte à ce que leur pause de midi soit réduite ou que les cours terminent plus tard l’après-midi. Même les élèves préférant le statu quo reconnaissent qu’un début des cours plus tardif diminuerait leur fatigue et amé-liorerait leur concentration en cours. Reste à savoir ce qu’en pen-sent les enseignant·e·s. Durant l’enquête, nous avons mainte fois entendu que les élèves arrivaient fatigués le matin, et qu’il était dif-ficile d’avoir leur attention durant la première heure de cours. Le corps enseignant serait-il prêt à modifier ses horaires de travail, par exemple en effectuant avant le début des cours le matin une partie des tâches actuellement effectuées en fin d’après-midi ? De même, l’avis des parents reste à recueillir. Notre enquête auprès d’eux n’ayant pas obtenu suffisamment de réponses, nous ne pou-vons pas nous prononcer sur la validité des résultats obtenus (38 % en faveur du statu quo, 62 % pour un report, N=99).

Seule une enquête plus détaillée et incluant les parents permet-trait de cerner les implications d’un éventuel report du début des cours. Les parents modifieraient-ils leurs horaires de travail ? Ou les enfants se lèveraient-ils avec eux entre 6h30 et 7h, comme ac-tuellement, et attendraient le début des cours à la maison, à l’école,

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ou dans une structure parascolaire21 ? L’enquête du Service de la recherche en éducation de 2010 montre que 40 % des enfants entre 4 et 6 ans arrivent habituellement à 8h, alors que les cours ne commencent qu’à 8h45 (jusqu’au degré 3p, soit six ans) (Pecorini, Jaunin, et al., 2010). Cela est-il lié au fait que les enfants de cet âge sont plus matinaux que les adolescent·e·s, ou est-ce en lien avec les horaires et contraintes des parents ? Si l’heure de dé-but des cours était retardée, il n’est donc pas certain que tous les élèves bénéficieraient de sommeil en plus le matin.

21 Une offre d’accueil parascolaire le matin (entre 7h et 8h) existe dans quelques écoles du canton, mais seulement pour les degrés 1p (quatre ans) à 4p (sept ans).

C

ONCLUSION

Cette étude menée dans un cycle d’orientation du canton de Ge-nève visait à décrire les pratiques et les normes autour du sommeil d’un échantillon d’adolescent·e·s d’une part, et à contribuer au dé-bat relatif à un éventuel aménagement des horaires scolaires qui permettrait de mieux répondre aux besoins de sommeil spécifique de cette population d’autre part.

Notre étude quantitative a permis de documenter les variations dans les habitudes de sommeil, en confirmant des constats faits ailleurs. Nous confirmons notamment que la durée du sommeil diminue au cours de l’adolescence, qu’à tout âge, certains groupes dorment moins : les filles par rapport aux garçons, les élèves dont les parents sont nés à l’étranger par rapport aux enfants de parents nés en Suisse, ainsi que les élèves provenant de ménages ayant des ressources socioéconomiques moindres.

Nous avons par ailleurs montré que les normes liées au som-meil sont en lien avec la durée du somsom-meil : celles et ceux qui ac-cordent de l’importance à une discipline du sommeil et qui consi-dèrent que le manque de sommeil a des conséquences sérieuses dorment en effet plus longtemps que les autres. Ces éléments mi-litent en faveur d’une éducation au sommeil, dans laquelle les écoles peuvent jouer un rôle important.

Si la majorité des élèves se déclare favorable à un report de l’heure de début des cours, ils sont cependant conscient·e·s des effets potentiellement négatifs d’une telle mesure sur leurs loisirs par exemple. Par ailleurs, au-delà de leurs opinions, de nombreux autres acteurs seraient impactés par un tel changement, à com-mencer par les enseignant·e·s et les parents. De plus, modifier les

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horaires scolaires amènerait à repenser les rythmes sociaux de ma-nière plus générale, autour d’ajustements potentiels dans les ho-raires de travail des parents, dans l’offre d’activités extrascolaires et dans l’organisation des transports publics.

Notre étude présente plusieurs limites, premièrement nous n’avons inclus qu’un seul établissement scolaire dont les caracté-ristiques — en matière de niveaux scolaires notamment — ne sont pas totalement représentatives de l’ensemble des cycles d’orienta-tion. Si nous avons pu interroger l’ensemble des élèves d’une école, ce qui limite les biais d’échantillonnage, les biais de passa-tion du quespassa-tionnaire ne doivent pas être minimisés. Autour de questions difficiles et personnelles, l’influence de la présence des pairs semble inévitable, même si nous avons tenté de la contrôler au mieux lors des séances de passation.

Quoi qu’il en soit, la thématique du sommeil laisse rarement indifférent puisque chacun est directement concerné en fonction de ses propres habitudes et éventuelles difficultés, mais aussi dans les interactions avec les autres. Alors que le débat de société autour des pressions exercées sur le sommeil peut sembler justifié au vu de certaines transformations sociales et technologiques, il ne fau-drait toutefois pas en conclure à une crise généralisée du sommeil.

L’approche empirique que nous avons menée a permis de mesurer la variabilité des pratiques clairement influencées par des facteurs sociaux. À partir de ce premier point d’étape, il serait utile d’élargir le questionnement au-delà de l’établissement concerné, dans le canton, mais ailleurs en Suisse également. Par ailleurs, il serait utile de mesurer la transformation des pratiques de sommeil de la petite enfance à l’âge adulte, en intégrant donc d’autres types d’établisse-ments scolaires.

B

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