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L’arabe est une langue qui appartient à la famille des langues chamito-sémitiques, et plus précisément à la branche sémitique, appelée ainsi en référence au nom biblique du fils de Noé, « Sem ».

Le développement et l’expansion de la langue arabe ont été souvent associés à la naissance de l’islam mais surtout aux conquêtes arabes. L’arabe fut en fait, à ses débuts – qui remontent, selon la légende, au Xe siècle avant notre

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ère, aux temps de la reine de Saba et du roi Salomon qui, toujours selon la légende,

parlaient « une langue qui pourraient bien être l’ancêtre de l’arabe » (Walter et

Baraké, 2006 : 17) -, fut « un idiome parlé par quelques tribus nomades »

(Sultan-R’Bibo, 2013 : 66)de l’Arabie, et ce jusqu’au début du VIIe siècle. Mais

grâce à la puissance militaire des arabes et à la volonté de transmettre le Coran et la religion musulmane, cet idiome s’étendit, en quelques décennies, de la Perse à l’Espagne, en passant par le Proche-Orient, la Sicile, Malte et les pays méditerranéens de l’Afrique. La cohabitation de la langue arabe avec les autres langues locales a conduit à l’enrichissement de celle-ci à travers les emprunts, et l’ouverture vers d’autres cultures et d’autres civilisations lui permit de devenir le vecteur de la science et de la culture notamment à travers la traduction vers l’arabe des diverses branches de la science.

La langue arabe est parlée de nos jours par plus de 300 millions de personnes dans le monde. C’est en fait la langue officielle de vingt-six états mais également la langue religieuse de plus d’un million de musulmans à travers le monde. Vu l’étendue de l’aire où cette langue est parlée, il est tout à fait normal de trouver des variantes entre ses différentes utilisations en passant des régions de l’Est à la région de l’Ouest, du nord de l’Afrique vers le Moyen-Orient et les pays du Golf.

Les types de langue arabe

La langue arabe se divise en fait en deux types :

1. L’arabe littéral, confondu, dans cette étude, avec l’arabe classique, est la

forme de l’arabe commune à tous les pays arabophones. C’est la langue associée à la religion, au Coran, et à l’écrit : c’est la langue de la presse, de la littérature, des sciences, de la technologie et des fonctions administratives. C’est l’arabe enseigné aux écoles ; les enfants ne prennent en effet pas conscience de l’existence de cette forme de l’arabe qu’une fois

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entrés à l’école. Il est à noter que la langue arabe d’il y a quatorze siècles, c’est-à-dire celle dans laquelle le Coran fut écrit, n’est pas la même langue arabe que nous connaissons aujourd’hui. L’arabe d’antan a en effet subi des modifications, notamment pendant la Nahda, pour prendre la forme moderne que nous connaissons aujourd’hui. Il ne faut cependant pas confondre cette forme de l’arabe classique moderne avec ce qu’on appelle arabe moderne dont nous parlerons ultérieurement.

2. L’arabe vulgaire ou l’arabe dialectal qui se divise lui-même en plusieurs

dialectes ayant chacun ses particularités lexicales et phonétiques. Chaque pays arabophone a en fait développé son propre dialecte qui est le résultat du mélange de l’arabe du VIIe siècle avec les parlers des régions conquises par les arabes. Il s’agit d’une langue exclusivement orale dont les différentes variétés présentent tellement de différences au niveau du vocabulaire et de la prononciation qu’il est parfois difficile pour deux arabophones parlant chacun une variété différente de se comprendre. L’arabe dialectal se divise en fait en plusieurs groupes principaux : les dialectes maghrébins ou occidentaux qui comprennent les dialectes algérien, marocain, tunisien, libyen et mauritanien, et les dialectes orientaux qui comprennent les dialectes du Machrek, à savoir les dialectes libanais, syrien, palestinien, irakien et jordanien, les dialectes de la Péninsule Arabique, à savoir les dialectes de l’Arabie Saoudite, du Yémen, du Koweït, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, de l’Oman et du Qatar, ainsi que les dialectes de l’Egypte, du Djibouti, du Tchad et du Soudan. La compréhension entre les variétés dialectales appartenant à un même groupe dialectal est relativement plus facile qu’entre des dialectes appartenant à des groupes différents. Il faut également noter qu’au sein même de chaque dialecte il existe des variations régionales, la langue parlée utilisée dans les différentes régions du pays présentant des

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différences plus ou moins considérables, que ce soit au niveau de l’accent, de la syntaxe, de la morphologie ou du lexique.

La langue arabe au Liban

Comme c’est le cas dans tous les pays arabes, le Liban connaît une situation de diglossie où les habitants communiquent entre eux en utilisant l’arabe parlé (le dialecte libanais) et apprennent à lire et à écrire en arabe littéral ou arabe classique. Certains linguistes vont jusqu’à considérer que le Liban connaît aujourd’hui non seulement une situation de diglossie, mais plutôt une situation de triglossie où nous retrouvons, en plus de l’arabe parlé ou dialectal et l’arabe classique, un arabe qu’ils ont appelé l’arabe moderne qui est la langue utilisée par la presse et qui est un arabe classique qui n’obéit pas à toutes les règles syntaxiques et grammaticales de ce dernier.

Comme l’affirme Hayssam Kotob dans sa thèse de doctorat portant sur

l’Etude comparée de l’emprunt en arabe libanais et en arabe littéral :

« […] depuis quelques années, la variété qu’on appelle communément l’arabe moderne ou l’arabe de presse est venue compliquer

et enrichir [la] situation [de diglossie au Liban]. » (1996 : 36)

Un peu plus loin, il définit l’arabe moderne comme étant « un arabe

classique simplifié par la régularisation et l’élimination de certains morphèmes et modernisé par des emprunts terminologiques, banalisés ou non, sur le choix

desquels il n’y a pas d’unanimité. » (1996 : 21)

Parmi ces trois « arabes » que nous retrouvons au Liban, celui qui est le plus répandu et le plus utilisé est l’arabe parlé puisqu’il est le moyen de communication utilisé par la majorité des Libanais, pour ne pas dire tous les Libanais.

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Il est en effet le seul parmi les trois servant dans les communications orales – même si, de nos jours et avec le développement des moyens de communication instantanée et des réseaux sociaux, il est également devenu une langue écrite avec le langage du net -, l’arabe classique et l’arabe moderne étant principalement réservés à la communication écrite et à tout échange littéraire, journalistique et officiel.

L’arabe parlé ou l’arabe libanais

L’arabe libanais est donc le parler qu’utilisent les Libanais pour communiquer entre eux. Il existe en fait, comme nous l’avons vu auparavant, pour chaque pays arabophone un arabe parlé qui lui est propre et qui n’est pas forcément compris par les habitants des autres pays arabes.

En comparaison avec les dialectes des autres pays arabes, le dialecte libanais se caractérise non seulement par un vocabulaire et une prononciation qui lui sont propres mais également par ce mélange d’arabe dialectal, de français et d’anglais qui se fait facilement et spontanément dans une conversation.

Ce mélange dans le parler libanais est souvent exprimé par la phrase « Hi ! Kifak ? Ça va ? », une phrase qu’utilisent un bon nombre de libanais dans leur vie de tous les jours. C’est que le Liban est connu pour son bilinguisme, voire pour son trilinguisme, qui ne date pas d’hier. Comme l’affirme Samir Hoyek :

« Le bilinguisme libanais, voire son trilinguisme, est bien vieux. Nous le devons en premier aux congrégations religieuses chrétiennes. Il fut appuyé, en 1920, par l’avènement du Mandat français, puis, en 1926, par la Constitution libanaise qui accorda à la langue française le statut qu’elle accordait à la langue arabe. Cependant, l’arabe devint assez rapidement la langue officielle du pays faisant du français une langue seconde, c’est-à-dire lui reconnaissant le statut de langue d’enseignement et de recherche, chargée d’assurer l’ouverture culturelle

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Le français s’est en effet introduit au Liban grâce aux missions religieuses envoyées par la France qui se considérait comme la protectrice des chrétiens d’Orient. Mais ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que l’utilisation de la langue française et son enseignement vont s’étendre sur tout le territoire libanais suite à la décision de la Société des Nations de mandater la France pour administrer le Liban. Le français devient alors la langue de l’enseignement, de la culture et de la communication pour un bon nombre de Libanais.

Quant à l’anglais, sa présence au Liban est surtout due à son rôle de langue de mondialisation, et par suite d’ouverture sur le monde et sur autrui, ainsi qu’à la propagation de l’utilisation de la technologie et de l’informatique en général et d’internet en particulier : les interfaces du premier ordinateur et des navigateurs web ont tout d’abord été introduits au Liban, comme ailleurs, en anglais et ce n’est que plus tard qu’ils ont été créés dans les autres langues.

Le français ainsi que l’anglais sont ainsi trop présents dans la vie des libanais, depuis leur tendre enfance et dès leur entrée à l’école maternelle, si ce n’est pas avant, par le biais de leurs parents. Très vite, la langue étrangère, que ce soit l’anglais ou le français, devient la langue d’enseignement/apprentissage puisque l’acquisition de la plupart des connaissances, des sciences et des savoirs, à l’école comme à l’université, se fait dans cette langue. Elle acquiert donc une place importante dans la vie de l’élève et plus tard de l’étudiant qui l’utilise non seulement dans le cadre de cet apprentissage mais également dans sa vie de tous les jours, que ce soit dans les mots qu’il emprunte à cette langue ou dans l’alternance qu’il fait dans ses discours entre le parler arabe, le français ou/et l’anglais. Il faut en effet faire la distinction entre emprunt et « code-switching », ou alternance de codes linguistiques.

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Le Dictionnaire de linguistique de Jean Dubois et al. définit le «

code-switching », appelé également « alternance de langues » ou « alternance de codes » :

« On appelle alternance de langues la stratégie de communication par laquelle un individu ou une communauté utilise dans le même échange ou le même énoncé deux variétés nettement distinctes ou deux langues différentes […]. On parle aussi à ce sujet d’alternance de codes ou de

code-switching. » (2002 : 30).

L’alternance codique au Liban résulte du bilinguisme, voire du trilinguisme, d’une grande partie de la population libanaise. Que le Libanais maîtrise le français ou/et l’anglais autant, voire parfois plus, qu’il ne maîtrise sa langue maternelle l’arabe lui permet d’utiliser avec aisance ces langues dans ses conversations, et de passer d’un code à un autre, alternant le plus souvent de façon spontanée et inconsciente l’usage de telle ou telle langue.

Les Libanais alternent souvent, dans leurs discours, l’utilisation de l’arabe et du français ou de l’anglais. Cette alternance peut s’effectuer entre deux phrases successives, chacune étant prononcée dans une langue différente : « Ya wayli halakni ! J’en peux plus ! » ; ou bien à l’intérieur d’une même phrase, lorsqu’un mot arabe est substitué par un mot anglais ou français comme dans l’exemple « ؟اريماك"لَع افوشن انيف "رلاوليس"لا ىلع اتروص ْيَوش لبق تِفِش» [cheft abl chwai sourta al cellulaire fina nchoufa al kamira ?] (j’ai vu sa photo sur le mobile (cellulaire), pouvons-nous la voir sur la caméra ?) où les deux mots français « cellulaire » et « caméra » viennent remplacer les mots arabes « لومحم »

(mobile) et « ريوصتلا ةل » (Caméra) qui sont deux mots assez fréquents dans le آ

parler libanais.

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Dans le cas du « code-switching », le locuteur maîtrise assez bien les deux, voire trois, langues dont il alterne l’utilisation dans son discours. Ce qui n’est point le cas pour les emprunts. En effet, l’emprunt ne requiert aucunement qu’il y ait maîtrise ou même connaissance de la langue prêteuse (ou langue source). Il est le résultat d’un contact entre deux langues, prêteuse et emprunteuse.

Le parler libanais a ainsi emprunté, non seulement au français et à l’anglais, qui sont les deux langues étrangères les plus répandues au Liban, mais également à d’autres langues telles que le turc, le russe et l’italien. L’histoire de l’intégration d’emprunts dans le parler libanais va en fait de pair avec l’histoire du Liban puisque les mots étrangers ont été empruntés aux langues avec lesquelles le parler libanais est entré en contact sous l’influence de divers facteurs qui ont jalonné l’histoire de la civilisation libanaise.

L’un des premiers facteurs qui met les langues en contact les unes avec les autres est la colonisation. Le Liban a connu toute une série de colonisations, sinon de présences étrangères sur son sol, qui ont favorisé l’emprunt entre le parler libanais et la langue des colonisateurs. Nous avons déjà mentionné le cas du mandat français qui est l’une des raisons essentielles de la situation de bilinguisme au Liban. Cette situation de bilinguisme a également donné lieu à des emprunts au français, notamment dans tout ce qui touche aux différents aspects de la vie quotidienne. Nous retrouvons ainsi, dans le parler libanais, le mot « trên » (train) – puisque ce sont les français qui ont introduit le train dans la région -, des mots en rapport avec les meubles et l’équipement de la maison –

bidet, chauffage, casserole, céramique, décor -, avec les grades militaires –

capitaine, lieutenant -, ainsi que des termes de politesse – bonjour, bonsoir,

merci, pardon -, etc.

Avant l’arrivée des Français, le Liban est resté pendant près de 400 ans sous occupation Ottomane. Il est donc tout à fait normal que nous retrouvions des mots turcs dans le parler libanais, notamment des mots en rapport avec la vie de

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tous les jours - lagan, dochok, kazalek, tumbek, fustan, kafkira-, ainsi que des

mots qui concernent l’organisation de l’état – gumruk, saraya, adlieh.

Un autre facteur, plus ancien, est celui du commerce. En effet, le commerce est, depuis toujours, l’une des formes des échanges les plus répandues entre les différents peuples et qui permet non seulement de mettre en contact des individus, mais également des civilisations et par suite des coutumes et des habitudes mais surtout des langues. Le Liban, de par son emplacement géographique, a entretenu des relations commerciales avec plusieurs pays, dont l’Italie. Nous retrouvons ainsi, dans le parler libanais, beaucoup d’emprunts à l’italien, surtout dans le

domaine des transactions commerciales - borsa, vetrina, lira, fabrica, cambiale,

fattura, casino, dozzina, moda, passaporto - et dans celui des objets empruntés

par cette voie – bagno, presto, commodina, veranda, mobilia, lampa -, les

aliments en particulier – pizza, pasta, mortadella, caramella, crema, spaghetti.

Ces emprunts ne sont que « le reflet d’une longue histoire de relations

commerciales entre la ville de Tripoli et les ports italiens. » (Baraké, 2004 : 29)

Nous remarquons également que, dans le domaine de l’automobile, les emprunts français abondent puisque les premières voitures utilisées au Liban

étaient des Peugeot et des Citroën. Nous retrouvons ainsi les mots échappement,

vitesse, arrière, culasse, bougie, frein, amortisseur, radiateur, carburateur, filtre,

mais avec une prononciation plus ou moins altérée à cause de la différence entre le système phonétique français et le système phonétique arabe. Il est à noter que ces changements sont l’un des signes de l’intégration des mots dans la langue cible, c’est-à-dire le parler libanais.

Nous retrouvons également dans le parler libanais des emprunts au russe, notamment dans le domaine militaire, puisque la plupart des armes utilisées

pendant la guerre civile au Liban étaient importées de la Russie : Molotov,

doctoriov, kalachnikov, katiusha, ainsi qu’un emprunt au mandarin : Chaï

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Finalement, la présence de l’anglais, langue de la mondialisation mais également de la technologie, a engendré un grand nombre d’emprunts dans le parler libanais puisque les nouvelles technologies s’implantent, dans le pays receveur, dans la langue du pays producteur. Nous pouvons ainsi trouver dans le

dialecte libanais des mots anglais comme computer, mouse, keyboard, software,

download, cellular, internet, external hard, etc.

Cependant, comme l’affirme Dubois et al. :

« Il y a emprunt linguistique quand un parler A utilise et finit par intégrer une unité ou un trait linguistique qui existait précédemment dans un parler B (dit langue source) et que A ne possédait pas ; l’unité ou le

trait emprunté sont eux-mêmes qualifiés d’emprunts. » (2002 : 177)

Il faut mettre l’accent ici sur le mot « intégrer » qu’utilise Dubois et al.

dans sa définition de l’emprunt. C’est que l’utilisation d’un mot non-intégré dans la langue cible ne peut pas être considérée comme un emprunt, comme dans l’exemple : «يّلُّطْت حر "كول" اّيأِب وفوشي نيّباح كِنيرطان "زناف"لا لْتِم ةليلّلا افيه نيدهاشم». Les mots anglais « fans » et « look » ne sont pas considérés comme des emprunts puisqu’ils ne sont pas intégrés dans le parler libanais.

Cette distinction entre emprunt intégré, ou emprunt tout court, et emprunt

non-intégré ou mot étranger, nous l’avons faite lors de l’établissement de notre

corpus d’étude : nous avons en effet choisi d’intégrer dans notre corpus tous les mots qui font partie du parler libanais, donc tous les emprunts qui ont intégré cette langue, et de mettre de côté, dans une liste à part (qui pourra servir pour une étude quelconque), tous les emprunts qui n’ont pas intégré la langue mais qui sont utilisés par les libanais dans le cadre du « code-switching » dont nous avons parlé ultérieurement.

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Le parler arabe libanais blanc

Nous avons déjà vu que les pays arabes connaissent une situation de diglossie puisqu’il y existe deux formes d’arabe : l’arabe classique écrit, et l’arabe parlé dialectal. Nous avons également vu que l’arabe dialectal n’est pas unique dans tout le pays où il est parlé mais présente également des variations régionales. Ainsi, dans le cas du dialecte libanais, le lexique utilisé au nord du pays n’est pas tout à fait identique à celui de la capitale Beyrouth ou à celui de la Békaa ou du sud. Si un grand nombre de mots est commun aux différentes régions, il existe des mots qui sont spécifiques à telle ou telle région. Si nous prenons par exemple le mot « mrakbi » et que nous demandons à des gens venus des quatre coins du Liban ce que ce mot signifie, seuls les gens du nord et plus précisément les Tripolitains pourront dire qu’il s’agit du « citron ». C’est que cet agrume est appelé « hamod » dans tout le pays sauf dans cette ville où il s’associe à l’idée de l’exportation et au bateau (« markab » en arabe) dans lequel les citrons étaient exportées vers d’autres pays.

Ces régionalismes, ou mots propres à une région spécifique, ont été exclus de notre corpus. Notre objectif est, en effet, d’extraire les mots du « parler arabe libanais blanc ». Et par « blanc » nous voulons dire « neutre », donc le contraire de « régional ».

Le parler arabe libanais blanc est en fait le parler utilisé dans le Grand

Beyrouth par les non-Beyrouthins, c’est-à-dire par les gens venus des différentes régions du Liban pour s’installer à Beyrouth et qui ont essayé d’adapter leur parler à celui des Beyrouthins pour qu’ils puissent être compris par ceux-ci. Il s’agit donc du parler compris par tous les Libanais, du parler qui n’a pas de couleur régionale.

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Etant donné que l’objectif final de notre programme est le recensement des mots qui forment le lexique du parler arabe libanais blanc ainsi que des phonèmes

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