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LA MISE EN ŒUVRE DE PARTENARIATS PRIORITAIRES AVEC LA RECHERCHE

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LA MISE EN ŒUVRE DE PARTENARIATS PRIORITAIRES AVEC LA RECHERCHE

Cette politique doit s’appuyer sur plusieurs types de partenariat.

Un partenariat avec des écoles doctorales

Le nouvel établissement dispose d’un accès à de nombreuses bases de données. De nombreuses analyses ne sont pas ou ne peuvent pas

42. Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Comment mesurer l’impact des campagnes de prévention ? [colloque scientifique international]. Paris, 9 décembre 2011. En ligne : http://www.inpes.sante.fr/30000/ac-tus2011/037.asp.

43. Proposition faite par ailleurs par Pierre Arwidson dans son rapport de mission sur les données probantes.

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être suffisamment approfondies par manque de ressources internes. Il existe ainsi de grandes opportunités de recherche et développement, notamment méthodologique (validation d’algorithmes, fouilles de don-nées, etc.). Ce sont autant de sujets pour des doctorants qui pourraient bénéficier d’allocations doctorales impliquant des réponses à des appels à projets et être dirigés par des HDR internes au nouvel établissement ou en partenariat avec des chercheurs.

L’Anses développe avec l’Inra un programme d’AAP en interne pour des doctorants. Un programme d’accueil de doctorants au sein de la nou-velle agence aurait la même justification. La nounou-velle agence pourrait également participer au réseau doctoral en santé publique animé par l’EHESP et auquel participent dix écoles doctorales.

La participation à des unités associées

Le bilan de l’existant a mis en exergue une modalité d’interaction avec la recherche spécifique à l’InVS : les unités associées. Dans un contexte de développement de nouvelles thématiques de surveillance, lors de sa création, ces unités ont permis à l’InVS, en lien étroit avec des équipes de recherche, de développer des programmes de surveillance dans des champs dans lesquels les outils n’existaient pas ou peu (santé-travail, maladies chroniques). Ceci a permis de mutualiser des outils, de pouvoir faire du transfert de savoir-faire acquis par la recherche vers la surveil-lance, de poser de nouvelles questions à la recherche et de valoriser le travail réalisé par la mise en commun de moyens pour chacune des deux parties (données de surveillance pour l’InVS et travaux de recherche pour l’équipe de chercheurs). Quatre unités de ce type existent à l’InVS depuis une dizaine d’années.

Le travail coordonné avec d’autres agences

Cette modalité de travail pourrait être envisagée pour le développement et la validation d’algorithmes pour la construction d’indicateurs de sur-veillance à partir des BDMA. Elle ferait aussi sens pour le développe-ment des fouilles de données. Une coordination est prévue en 2015 avec l’ANSM, notamment dans le cadre d’un appel à projet financé par l’ANSM pour le développement et la validation en pharmaco-épidémiologie.

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Une réponse aux AAP

La nouvelle agence doit être en mesure de répondre à des AAP natio-naux ou européens, notamment dans le cadre de réponses conjointes avec des équipes de recherche.

L’échange de personnel

Chercheurs vers la nouvelle agence : la nouvelle agence doit être en mesure d’accueillir des chercheurs de l’Inserm, des universités ou autres organismes de recherche comme l’Inra, l’IRSN, l’INRS, etc.) en cumul d’emplois de chercheur à l’année. Cette forme de collaboration méri-terait d’être structurée pour une durée définie (par exemple trois ans) avec une évaluation formalisée. Il pourrait être organisé un appel à pro-jets périodique en interne pour cette modalité de partenariat qui cible-rait des priorités de recherche et développement fortes dans le champ de l’Agence nécessitant un partenariat avec des équipes de recherche (fouilles de données, développement d’algorithmes, etc.).

Inscription de scientifiques de l’InVS au profil d’équipes de recherche : cette modalité existe à l’Inpes et à la Drees et est jugée très utile pour faciliter les collaborations avec la recherche dans les champs des mis-sions et maintenir une stimulation scientifique. Cette modalité existe dans d’autres pays européens (Royaume-Uni, pays nordiques, etc.). Elle gagnerait en visibilité si elle pouvait être formalisée. Elle est à explorer pour l’avenir ainsi que la définition de ses modalités.

La mise à disposition des données

Pour stimuler des recherches sur les données de surveillance que l’In-VS génère, une des conditions est de les rendre accessibles à la com-munauté des chercheurs. Au-delà de la légitime transparence des don-nées publiques, il s’agit d’un investissement sur l’avenir. Des modalités de mise à disposition ont pour cela été définies. Des critères de mise à disposition sont aussi nécessaires (délai d’embargo ou sur les instituions ou personnes qui peuvent y avoir accès, etc.). L’InVS s’est engagé dans cette direction lors des dernières années en ouvrant les bases de don-nées d’études arrivées à complétion. Ce mouvement doit être poursuivi.

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L’appel à projets

La nouvelle agence devra, comme l’Inpes et l’Anses, se voir déléguer par la loi une activité d’animation et de financement de recherche en sou-tien à ses missions. Les modalités seront à définir en concertation avec Aviesan.

Les publications

L’effort de publication dans les revues scientifiques doit être soutenu comme le font les grands instituts de santé publique dans d’autres pays.

Ces activités participent de la reconnaissance et de la garantie d’indé-pendance et d’excellence de la future agence de santé publique.

•  Les activités de l’InVS et de l’Inpes sont très liées, intriquées et  complémentaires avec la recherche.

•  Des efforts sont à mener pour améliorer les connaissances en 

prévention/promotion de la santé (interventions efficaces, conditions de  transférabilité, etc.)

•  Il faut définir, valider ou standardiser le déploiement de nouveaux outils  de veille, de surveillance et d’alerte.

Propositions

•  Mieux s’articuler avec l’ITMO de santé publique.

•  Développer la recherche interventionnelle, d’évaluation d’impact  sur la santé.

•  Développer la recherche méthodologique en veille et surveillance.

•  Développer des partenariats avec des équipes de recherche.

•  Développer l’open data.

•  Mieux utiliser les dispositifs nationaux et internationaux d’appels à  projets et en initier de nouveaux dans le cadre de la nouvelle agence.

•  Poursuivre l’effort de publication dans les revues scientifiques comme  le font les grands instituts de santé publique dans d’autres pays ; ces  activités participent à la reconnaissance et à la garantie d’indépendance  et d’excellence.

Le s point s e ss entiels

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Les trois établissements concernés par la fusion mènent de nombreuses actions de formation. Ainsi, l’InVS participe aux formations d’épidémio-logie de terrain (Idea et Profet), et à de nombreuses formations de veille et de surveillance en France et à l’étranger. Il accueille des internes, des stagiaires, notamment du programme européen Epiet, des étudiants en master et des thésards. L’Inpes élabore des référentiels de compétences, des supports pédagogiques et propose des cycles de formation et même un MOOC. Il finance l’université d’été en santé publique et une chaire de promotion de la santé à l’EHESP. Quant à l’Éprus, il propose des forma-tions à ces réservistes à travers des sessions de formation en présentiel dans toute la France (outre-mer compris) et de l’e-learning.

La future agence de santé publique sera au cœur du Réseau national de santé publique. Afin de consolider les liens existants avec les acteurs du réseau et de renforcer leurs compétences en veille, surveillance, alerte, intervention, prévention/promotion de la santé et évaluation, la nouvelle agence devra se positionner dans le champ de la formation.

Le RNSP est défini ici comme « l’ensemble des organismes, structures, professionnels, auxquels l’Agence peut recourir grâce à des collabora-tions structurées qu’il coordonne ou anime pour exercer ses différentes missions ».

Les trois établissements concernés par la fusion ont développé des ac-tions de formation, chacun dans son champ de compétences, sous des formes variées et pour ses partenaires privilégiés. Ces actions sont me-nées soit en direct, soit en partenariat avec les universités, les écoles et les organismes de formation.