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6 - La grande crevasse

Dans le document La Trace parfaite, Hervé THRO (Page 115-132)

La journée promettait d’être belle. Une légère brise faisait frissonner les muscles pas encore réchauffés par l’effort. La vallée de Chamonix produisait son habituel ronronnement, seulement percé d’un son plus aigu, surement une sirène de pompiers qui allait porter secours, peut-être sauver une vie en ce moment précis. Roland Mouffard eut une pensée pour les services hospitaliers qu’il avait fini par bien connaitre, aussi bien que s’il avait été un infirmier ou un médecin oeuvrant pour le bien-être de la collectivité. S’il détestait ces lieux où la maladie et les blessures régnaient en maître, il vouait au personnel un véritable culte. Pour lui, soigner ses semblables était le plus beau métier du monde. D’autant plus qu’il aurait été incapable d’en assumer les responsabilités et vouer sa vie à sauver, ou du moins, à apaiser celle des autres.

Roland Mouffard avait bénéficié du savoir faire de personnes expérimentées, toujours promptes à atténuer la souffrance d’autrui. Pendant des années, il avait écumé les différents services d’immunologie des hôpitaux de la région lyonnaise. Les meilleurs spécialistes s’étaient penchés sur son cas. Un cas d’école. Et personne ne comprenait d’où provenait cette faiblesse dans son système immunologique. La médecine occidentale moderne est particulièrement habile à traiter les conséquences mais bien impuissante face aux causes des désordres corporels. Il en résulte que lorsque la cause est claire et bien définie, les chirurgiens arrivent à faire des miracles et qu’il vaut mieux entrer aux urgences avec un bras ou une jambe cassée que présentant des symptômes moins facilement définissables et dont l’origine reste suspecte. Les pathologies dégénératives, les divers cancers et maladies du sang restent de vraies bêtes noires pour les chercheurs.

Roland Mouffard ne présentait ni une quelconque forme d’allergie, ni une maladie du sang, encore moins des cellules cancéreuses. Pourtant, régulièrement il était l’objet d’attaques bactériologiques. Un simple rhume le mettait à plat, et sans une bonne dose d’antibiotiques, de soins spéciaux, oxygénation, transfusion, il risquait la mort à tout moment. Un instant on avait pensé à une forme nouvelle du virus Hiv, une mutation en quelque sorte. Mais ça ne collait pas. On s’était alors tourné vers un dysfonctionnement de son système immunitaire lié à une allergie rare. Pas plus de succès. Des semaines d’examens révélèrent que le problème était lié au sang. Rolland avait supporté transfusion sur transfusion. Il aimait à plaisanter en disant qu’il serait bientôt prêt pour prendre le départ du Tour de France.

Car la mystérieuse maladie de Roland n’avait pas entaché son humeur toujours badine. C’était un bon vivant et il aurait été sérieusement contrarié qu’on lui impose un régime alimentaire. Heureusement, son souci de santé n’impliquait pas son système digestif pas plus qu’il ne présentait d’allergie à certains aliments.

Un célèbre professeur avait avancé l’idée d’une nouvelle forme de cancer, s’attaquant principalement aux globules rouges. L’étau se resserrait sans pour autant qu’on puisse trouver une solution. On restait dans le flou et Roland se rendait compte à présent qu’il devenait le jouet de ces chercheurs qui l’accueillaient comme un mécanicien ouvre le capot d’une nouvelle voiture. Il voyait briller leur œil d’envie. Un nouveau cobaye. Il était devenu un sommet inviolé et inaccessible et eux étaient d’ambitieux alpinistes. A chaque nouvelle rencontre avec une sommité du corps médical, il avait l’impression d’être jugé non plus comme un être humain, mais comme un challenge à relever, une difficulté à vaincre, un défi à surmonter. Il n’était, à leurs yeux, plus un humain mais une énigme. Lassé d’être le jouet de professeurs en mal de reconnaissance, d’être une bête curieuse sur laquelle se penchaient d’ambitieux médecins ou des docteurs réellement intéressé par un nouveau défi, il avait tiré sa révérence et ne voulait plus entendre parler des hôpitaux. Si on

n’avait pu déterminer un diagnostique pertinent, on savait en revanche qu’une forte densité de globules rouges stoppait toute attaque virale. Roland Mouffard aimait marcher. Il avait donc préféré arpenter les hauts glaciers une fois par mois plutôt que de passer quarante huit heures bardé de tuyaux relié à des appareils que consultaient quatre fois par heure des spécialistes en blouse bleu ciel. Seulement, cet inspecteur de police spécialisé dans la traque des cyber criminels n’était pas un alpiniste. Même s’il ne cherchait pas à gravir des pics rocheux, il lui fallait un guide. Un guide à l’année.

Il avait rencontré Anselme alors que celui-ci entamait sa première saison en tant que titulaire.

Il avait réussi brillamment son examen d’aspirant guide, puis, collectionnant les courses, s’était présenté à l’examen final, parrainé par le vieux Ravanel. Etre natif de la vallée n’était plus un privilège de nos jours, la compagnie des guides de Chamonix s’était ouverte à tous les candidats depuis plus d’un demi siècle et les passe-droit n’avaient plus lieu d’être. Afin de conforter sa réputation sans faille, l’examen était corsé. On n’accordait pas le label Guide de Chamonix dans un claquement de doigts. Mais Anselme était sérieux et responsable. Sur le rocher, il faisait des miracles et devait même se freiner pour ne pas passer pour une tête brûlée. En glace et en neige, il était aussi à l’aise qu’un dauphin dans l’océan ou un chamois sur les inaccessibles vires. Au début, ce ne fut pourtant pas facile.

Anselme avait choisi cette profession par goût mais surtout parce qu’il ne supportait pas qu’on lui dicte son chemin. Il n’aurait pu se soumettre aux directives d’un patron. Et là, le client était roi. Bien sûr, c’était lui qui dirigeait la cordée, lui qui devait montrer une autorité si d’aventure le client surestimait sa condition, ses compétences. Mais il n’avait que vingt quatre ans et il devait parfois mener des alpinistes chevronnés, ayant le double de son âge, voire davantage. Un paternalisme qui flirtait avec une autorité naturelle, d’autant plus que ces clients occupaient pour la plupart des postes à haute responsabilité dans leur vie professionnelle. Il devait se faire respecter. Cela prendrait surement deux ou trois saisons. Le temps de se faire

une renommée. En attendant, combien de fois Anselme s’était entendu désigné par « mon garçon » ou « petit », termes empreints de générosité et d’affection mais terriblement réducteurs et castrateurs.

Roland Mouffard l’avait rencontré au bureau des guides, une fin d’après midi de Juin, alors qu’il revenait d’une grande course dans les Droites avec un duo de Russes équipés comme pour un sommet Himalayen et bardés d’une technologie digne de la Nasa (cellulaire dernière génération, caméra ultra mince, navigateur Gps, Arva…). Anselme avait été amusé par tant de gadgets qui ne servaient qu’à alourdir des sacs déjà bien rebondis. Mais la cordée composée de ces deux jeunes patrons de sociétés aux bénéfices indécents avait été parfaite. Ils savaient grimper, ça ne faisait pas de doute, mais respectaient les décisions de leur guide. Un vrai échange s’était noué entre les trois hommes. Il savait qu’il les retrouverait l’année suivante. Roland Mouffard voulait simplement marcher en haute montagne, à plus de 4000... Pour refaire son stock de globules rouges. Anselme parut amusé par la remarque. Son air redevint grave lorsque Roland lui expliqua ses soucis de santé.

L’homme n’avait pas le profil du grimpeur. Légèrement enrobé, le teint blafard, son pas mal assuré, il ressemblait à un poisson hors de l’eau. Leur première sortie avait été programmée au-dessus des Lacs d’Emosson. Rocaille et chemins faciles. Au bout de deux heures seulement, Roland donnait quelques signes de fatigue. Il fallait redescendre. Le mois suivant, les arbres de la vallée prenaient des tons automnaux et l’air était plus vif. Ils étaient allé au col de Balme par l’arête des Possettes. Anselme avait compté sur la télécabine du Tour qui fonctionnait encore pour les vététistes en mal de sensations fortes afin d’atteindre rapidement une certaine altitude. Tout s’était bien passé. Puis était venu la longue saison d’hiver. Roland ne savait pas skier. On avait pas tardé à sortir les raquettes et les balades se succédaient. Roland prenait davantage confiance en ses pas, son équilibre s’affermissait et sa résistance grandissait. Ils partaient pour la journée et rentraient en fin d’après midi, Roland essoufflé, repus, mais heureux comme un chamois bondissant de

rocher en rocher.

Aujourd’hui c’était à nouveau l’été. Une saison qui avait débuté par de belles courses pour Anselme. Il continuait d’emmener son client régulier un peu partout dans le massif, augmentant à chaque fois la difficulté, la longueur et surtout, l’altitude.

- Vous pensez que je pourrai…

- Bien entendu, Roland! Ce n’est pas difficile, pas plus que de marcher avec des raquettes à neige.

Anselme finissait de lui serrer les crampons aux chaussures à coque rigide. Ils avaient pris la première benne et ils étaient déjà parmi une foule digne du métro qui, à cette hauteur, ne se rompait plus le cou à regarder les sommets en l’air. Ils étaient à la gare de l’aiguille du midi. Des voiles de brumes persistaient dans le haut de la vallée, s’accrochaient autour de l’aiguille verte, lui conférant un aspect monacal. Des choucas venaient quémander une nourriture facile, mais il était trop tôt. Les touristes ne mordraient dans leurs barres de céréales ou dévoreraient des sandwichs sous plastique que bien plus tard. Pour l’instant, les appareils photos crépitaient et les exclamations amusaient fortement Anselme par leur naïveté et, souvent, leurs erreurs.

- Tu vois, ma chérie, là, c’est le Mont Buet.

- Oh, c’est magnifique! Il y a même un téléphérique. On pourra y aller demain.

Anselme se retourna, un instant perplexe. Un téléphérique au Buet? L’homme indiquait, le bras tendu jusqu’au bout de l’index, la silhouette du Brévent qui se détachait sur un ciel immaculé de l’autre côté du gouffre où ronronnait Chamonix. Anselme était toujours suffoqué d’apercevoir cette éminence de si haut. D’ici, on le dominait en effet de mille cinq cent mètres. Il encorda Roland pour plus de précaution. Mais il savait qu’il n’y aurait aucun problème. Pourtant son client n’était pas rassuré. S’il avait déjà marché sur la neige cet hiver, c’était la première fois qu’il allait effectuer une vraie course de glace. Une promenade aux yeux du guide, mais une réelle aventure pour un novice.

le replat du col du midi. Heureusement à cette heure-ci et en cette saison, elle était totalement libre. Anselme repensait à ces embouteillages gigantesques au cœur de l’hiver quand des centaines de skieurs tentaient la vallée blanche. C’était une arête facile à la trace parfaitement marquée, mais assez vertigineuse tout de même. Anselme laissait Roland deux mètres devant lui, tendant parfaitement la corde pour enrayer aussitôt la moindre glissade. Son client s’était bien débrouillé. Parvenus au col, il lui expliqua le programme. On allait traverser ce grand champ de neige jusqu’au col du Géant, déjeuner au refuge Torino, déjà en Italie, puis rentrer en fonction de la fatigue par la Bédière et le Petit Rognon ou directement en revenant sur leurs pas.

Roland était enchanté. Le ciel était d’un bleu profond comme on ne peut en jouir qu’à plus de quatre mille mètres, la neige éclatait de toute sa blancheur et malgré ses lunettes de protection, il était ébloui. Il ne ressentait pas les effets de la raréfaction de l’oxygène. Pas encore. Mais la moindre pente le ferait suffoquer et devoir s’arrêter tous les vingt pas. A dix heures trente, ils étaient sur le sol italien. Anselme salua quelques collègues, lança quelques joyeux mots italiens, tout empreints d’une mélodie qui sonnait merveilleusement aux oreilles de Roland. Les sonorités onctueuses roulaient dans sa bouche comme les galets qu’emportaient les furieux torrents de montagne, donnant des éclats ensoleillés aux terminaisons en -i ou en -o. Roland savourait son bonheur jusqu’à ce que son guide sortit le casse-croûte.

Il est convenu que, en plus du prix de la course, le client doit s’acquitter des repas et des nuitées de son accompagnateur, mais cette fois Anselme avait insisté. C’est Mélissandre qui avait préparé le frichti. De belles tartines où se répandaient des miettes de thon et de crabe, une petite plage sur laquelle quatre crevettes bronzaient sous le soleil du col du Géant. D’autres trouvailles mettaient en scène des gésiers sur un lit de tapenade, de minuscules tranches de jambon de pays s’étalaient sur du pain de seigle tout juste aillé et beurré. Et ça n’arrêtait pas. Il y avait une tranche façon pizza, olives, tomates, champignons, œuf. Une dernière proposait de petits morceaux de poulet

cuisinés au curry et mêlés à des pousses de soja. Un vrai menu trois étoiles.

- D’où ça vient, tout ça? - Mystère, mystère.

- Allez, ne me fais pas languir. C’est superbe et délicieux. Ne me dis pas que tu as d’autres qualités que celles d’un grimpeur hors norme?

- Hou la! Hors norme. Attends de me voir à l’œuvre.

- Ca ne risque pas. J’ai déjà pas mal de difficultés sur un glacier plat, alors.

- Moi je trouve que, de mois en mois, tu t’affermis. Ton pied devient plus sûr et tu gagnes en équilibre. Je suis certain que je finirai par t’emmener dans des voies faciles, tu verras.

Roland était sceptique sur ses propres qualités de montagnard mais le compliment lui faisait chaud au cœur. C’est vrai qu’en moins d’un an et une bonne dizaine de sorties avec Anselme, il avait gagné en confiance et en endurance. Il jeta un regard vers les croupes qui menaient au Mont Blanc.

- Tu crois que le Mont Blanc c’est dans mes cordes?

- Et pourquoi pas? Bon, je te dirais volontiers t’attendre l’an prochain, mais ce n’est pas impossible. En réalité, ce n’est pas autrement plus dur que ce que l’on fait aujourd’hui, mais simplement avec davantage de dénivelé.

Roland se gonfla d’une toute nouvelle fierté. Il n’avait jamais été bon en sport. Au collège, lorsqu’on devait composer les équipes de hand, de volley ou de basket, il faisait partie du dernier petit carré que les capitaines rechignaient à choisir. Il s’essoufflait très rapidement dans les courses de fond, nageait comme une passoire et était tellement peu souple qu’il était incapable d’exécuter correctement une simple roulade avant. Plus tard, ce ne fut pas mieux. Il s’était inscrit un temps à un club de tennis et n’avait joué que deux matchs où il n’avait pas pu prendre un seul jeu à des joueurs médiocres. Puis, il s’était mis au golf. Là encore, il passait plus de temps dans les salons ou au bar du club. Son métier ne l’obligeait à aucun effort physique. Toute la journée, il pianotait sur un clavier, rédigeait des rapports, des procès verbaux. Un vrai boulot administratif,

rivé sur sa chaise de neuf heures à dix-sept heures. Il tentait bien de se mettre au jogging, mais il finissait régulièrement par rentrer chez lui, plus en trainant qu’en marchant. Son désordre médical n’avait en rien arrangé les choses. Il se sentait faible et sans motivation. Il avait l’impression d’avoir des muscles en caoutchouc, du sable dans les jambes et de la semoule dans les biceps.

Alors, depuis un an, ces randonnées au cœur du massif alpin lui redonnait espoir et confiance en ces capacités physiques. Faire quelque chose sans l’apport de son cerveau, sans faire tourner ses méninges, sans penser sans arrêt, c’était à la fois reposant et fatiguant. Mais de cette belle et bonne fatigue qui vous propulse dans le pays des rêves en moins de deux, passé l’heure prévue. Pas de cet épuisement de bureaucrate, qui empêche à la fois de veiller et de trouver le sommeil. On se retourne inlassablement dans son lit, on dérange sa femme et rien n’y fait, pas même le gros câlin qu’on bâcle parce qu’on est trop épuisé pour exprimer tout son amour et en ressentir toutes les nuances.

Depuis un an, Roland revivait. Non seulement, ses rechutes avaient presque totalement disparues, il n’était dorénavant que rarement victime d’un virus ou d’une bactérie, mais il commençait à apprécier l’effort d’un corps qui réapprenait à se mouvoir dans l’espace. Toute sa vie changeait et les personnes autour de lui le remarquaient, à commencer par sa femme. En effet, une lassitude s’était installée dans leur couple sans qu’il s’en rende vraiment compte. Leurs enfants n’étaient plus des enfants et pas encore des adultes. Leur relation tournait dans un ronron incompatible avec des sentiments encore neufs. Ils s’éloignaient pas à pas l’un de l’autre tout en restant ensemble. Un gouffre se creusait au sein même de leur pavillon acheté à crédit sur trente ans.

Anselme le tira de ses réflexions.

- Alors, tu te sens la forme de rentrer par le petit rognon?

- C’est toi qui voit, c’est toi le guide, tu dois savoir mieux que moi si j’en suis capable.

- Justement non, mon ami. C’est toi qui sait. C’est toi qui ressent la fatigue dans tes jambes. C’est toi qui doit pouvoir

déterminer les limites jusqu’où tu peux aller. Prendre tes responsabilités en tant qu’homme et ne pas forcément te laisser guider par moi. Je ne suis là que techniquement parlant, je peux t’aider à trouver le bon mouvement, à te soutenir dans les passages difficiles. Pour ce qui est de la motivation et de l’envie, je serai toujours moins doué que ta propre volonté.

- Ouais, t’as raison. C’est à moi de me prendre en main. Tu vois, l’an dernier j’aurais été incapable de raisonner comme ça.

Il laissa un temps. Anselme rangeait les reliefs du repas, c’est-à-dire des papiers d’alu dans une boite vide. Leurs estomacs avaient eu raison de toutes les tartines. Ils n’avaient fait que cinquante mètres quand Roland chuchota.

- Alors, tu ne m’as pas répondu. C’est toi qui a préparé ce déjeuner de roi?

- Va savoir, et il partit d’un grand rire de montagnard, allongeant la foulée dans la pente qui glissait doucement vers les séracs du Géant. La Dent du même nom à leur droite tentait de mordre le ciel, encore plus bleu.

Ils n’échangeaient plus que de rares phrases, la plupart du temps des plaisanteries. Il n’était pas quatorze heures, midi au soleil. Depuis le refuge Torino, ils évoluaient en manches courtes. Roland avait eu la tentation de dézipper son pantalon au niveau du genou (une fermeture éclair permettait d’en faire un short) mais Anselme l’avait mis en garde. La réfraction du soleil sur la neige à plus de quatre mille mètres aurait vite fait de lui brûler une peau jamais exposée aux rayons.

Roland marchait devant comme toujours en descente, même si

Dans le document La Trace parfaite, Hervé THRO (Page 115-132)

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