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La gestion de l’hygiène de l’environnement

Dans le document Penser à l ’ Europe (Page 98-114)

Selon la définition de l’hygiène de l’environnement que donne la Charte européenne, il ne s’agit pas de gérer seulement l’air, le sol, l’eau et l’hygiène des aliments mais l’environnement dans son ensemble, y compris l’habitation, le lieu de travail, les structures de loisirs et l’environnement du voyageur.

Les services d’hygiène de l’environnement sont encore en développement dans de nombreux pays de la Région. Les types de développement varient suivant la culture et les traditions locales et nationales, mais une mise en œuvre efficace, tant au niveau national qu’international, des politiques élaborées dans le do-maine de l’hygiène de l’environnement suppose un certain nom-bre de dispositions communes à tous les contextes.

Une coopération intersectorielle active est importante à tous les niveaux de gestion de l’hygiène de l’environnement, d’abord entre les départements responsables de l’environnement et de la santé, mais aussi en faisant intégrer des éléments éco-sanitaires dans les politiques élaborées par d’autres secteurs du gouvernement concer-nés. Il conviendra de procéder pour cela à des évaluations d’impact sur l’environnement et la santé. Dans les pays en phase de transi-tion, où de nouvelles pratiques sont introduites dans les secteurs économiques, l’intégration de ces composantes éco-sanitaires dès le départ favorisera un développement économique durable.

La responsabilité d’identifier et de résoudre les problèmes locaux d’hygiène de l’environnement devrait être déléguée par les autorités centrales au niveau local, où la participation d’orga-nisations non gouvernementales et d’un public bien informé au processus décisionnel est à la fois nécessaire et réalisable. Ce transfert de responsabilité peut constituer un défi particulier pour des pays en phase de transition.

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Cependant, une pratique régulière de consultation et de coopération doit s’établir entre le gouvernement central et les autorités locales, surtout pour éviter toute incohérence de gestion au sein d’un pays. Les autorités nationales devront aussi fournir un soutien financier aux services locaux d’hygiène de l’environ-nement, particulièrement en ce qui concerne l’organisation du cadre institutionnel indispensable et la formation pluri-disciplinaire du personnel.

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Recommandations

Le présent rapport résume l’évaluation détaillée de l’état de l’hygiène de l’environnement que l’on pourra trouver dans le rapport complet, et fournit une brève analyse du rôle que jouent les facteurs environnementaux et d’autres éléments dans la situa-tion sanitaire de la Région. Les recommandasitua-tions que le Conseil consultatif scientifique du Centre européen de l’environnement et de la santé de l’OMS a considérées comme étant de la plus haute priorité sont présentées ici.

Les questions prioritaires en matière d’hygiène de l’environ-nement ont été identifiées (de la p. 47 à la p. 51) et les recomman-dations les plus marquantes ont été extraites du rapport complet afin que les pays puissent reconnaître clairement l’apport du projet Penser à l’Europe de demain au Plan d’action en faveur de l’environnement et de la santé pour l’Europe qui sera présenté à la Conférence d’Helsinki. Ces recommandations ne traitent pas des facteurs qui entrent en combinaison avec les agents environ-nementaux pour agir sur l’état de santé.

La gestion de l’hygiène de l’environnement

1. Les pays devraient élaborer et mettre en œuvre des politiques d’hygiène de l’environnement qui s’appuient sur une coopé-ration intersectorielle étroite, intégrée aussi bien dans la législation que dans le développement d’institutions appro-priées et dans la formation.

2. Les programmes globaux de transition établis pour les pays d’Europe centrale et orientale et les nouveaux Etats indépen-dants devraient prendre en compte les besoins de ces pays en matière de développement et de gestion de l’environnement

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et de la santé, afin de leur donner les moyens d’une transfor-mation et d’un développement économiques durables.

3. Des procédures d’évaluation d’impact devraient être intro-duites dans toute la Région et utilisées dès les phases initiales de l’élaboration des politiques, programmes et projets.

4. Une information fiable et précise en matière d’hygiène de l’environnement devrait être rendue largement accessible, afin de permettre une meilleure compréhension des risques et de faciliter la participation d’un public bien informé à l’éla-boration et à la mise en œuvre des politiques éco-sanitaires.

La base de données

5. Des stratégies devraient être adoptés pour assurer un contrôle global de l’hygiène de l’environnement. Elles devraient avoir des objectifs clairement définis prenant en considération tous les modes d’exposition, et être adaptées aux besoins locaux.

Afin de permettre la comparaison des données et de faciliter l’analyse au niveau de la Région, cependant, une approche uniformisée devrait être utilisée pour les procédures d’échan-tillonnage, d’analyse et de statistique, ainsi que pour l’assu-rance de la qualité et l’établissement des rapports.

6. Afin de faciliter la surveillance des modifications de l’état de santé dues à des facteurs environnementaux, des indicateurs de base devraient être établis dans le domaine de l’hygiène de l’environnement et mis en œuvre dans toute la Région euro-péenne.

7. Afin que les systèmes d’information établis en matière d’hy-giène de l’environnement servent utilement à la prise de décisions, il est nécessaire d’obtenir de meilleures données sur les rapports exposition-réaction. Ceci exige une recherche épidémiologique plus poussée.

8. Tous les pays de la Région devraient s’organiser pour fournir des données sur la mortalité à l’échelle nationale et sous-nationale. Des registres des cas de cancers et des malforma-tions congénitales devraient être établis partout où il n’en existe pas encore. L’information nécessaire concernant la profession, le statut socio-économique, les conditions de loge-ment, le niveau d’éducation et le mode de vie des personnes touchées devrait également être réunie et mise à disposition.

La qualité de l’air

L’air ambiant

9. Afin de sauvegarder la santé humaine, il est impératif de réduire les émissions de façon que la qualité de l’air ambiant soit conforme aux valeurs-guides de l’OMS pour la qualité de l’air en Europe.

10. Une action devrait être entreprise de toute urgence en ce qui concerne les zones fortement polluées des pays d’Europe centrale et orientale et des nouveaux Etats indépendants ainsi que certaines villes du sud de l’Europe. Elle sera grandement facilitée par une coopération internationale sur le plan pratique.

11. Tous les pays devraient adopter des mesures destinées à préve-nir la pollution de l’air due à la circulation automobile – par exemple, élaborer et mettre en œuvre des politiques de trans-ports globales accompagnées d’une planification efficace de l’urbanisme. Ces mesures devraient tenir pleinement compte des considérations de santé publique.

12. Tous les pays de la Région devraient abandonner progressivement l’utilisation de l’essence au plomb.

13. Tous les nouveaux véhicules devraient obligatoirement être équipées d’un système efficace de réduction des émissions dans les pays où ce n’est pas encore obligatoire.

L’air à l’intérieur des locaux

14. Les fumeurs et leur famille devraient être davantage sensibi-lisés aux effets de la fumée ambiante de tabac sur la santé des autres, notamment des enfants. Des mesures adéquates de réduction du tabagisme devraient être prises en ce qui con-cerne des espaces clos tels que les lieux de travail et de loisirs.

15. Les mesures d’économie d’énergie ne devraient pas faire obstacle à un renouvellement suffisant de l’air dans les bâtiments.

L’eau

16. Des mesures urgentes doivent être prises pour assurer à toute la population de la Région un approvisionnement régulier et fiable en eau potable.

17. Une priorité élevée devrait être accordée à la prévention de la contamination microbienne de l’eau potable par :

– une protection efficace des sources d’eau ainsi que la mise en place de suffisamment de réseaux de distribution et d’usines de traitement des eaux usées, et leur entretien adéquat;

– l’amélioration des techniques de traitement de l’eau pota-ble, notamment de désinfection dans les petites collectivi-tés;

– l’élaboration d’indicateurs peu coûteux et fiables pour les contaminants microbiens.

18. Une gestion efficace des ressources en eau dans l’ensemble de la Région est essentielle dans l’intérêt de la santé publique.

Ceci suppose une surveillance et des mesures de réduction de la contamination biologique, chimique et physique des eaux de surface et des eaux souterraines.

19. Des stratégies préventives devraient être mises en place/

renforcées, notamment la planification de l’utilisation des sols (pour l’agriculture et l’industrie) et les évaluations d’im-pact.

Les déchets

20. La production de déchets devrait être réduite. Il faudrait par exemple, pour ce faire, promouvoir une technologie plus propre dans l’industrie et sensibiliser davantage le public à la nécessité de réduire les déchets domestiques.

21. Des systèmes efficaces devraient être mis en place pour assurer une collecte séparée des divers types de déchets et une élimination sans risque, comportant notamment des installa-tions adéquates pour le traitement des déchets dangereux.

Des mesures incitatives devraient être prises pour encourager le tri, le recyclage, la réutilisation et la récupération.

22. Etant donné le rôle positif que le public peut jouer dans la prise de décisions telles que le choix de l’emplacement de nouveaux incinérateurs ou de nouvelles décharges, des mesu-res devraient être prises pour améliorer sa connaissance et sa compréhension des questions d’élimination des déchets.

23. Les zones contaminées par l’élimination des déchets au point de représenter un danger potentiel important pour la

santé publique devraient être identifiées et faire l’objet de mesures appropriées en restreignant l’utilisation ou en exi-geant la décontamination.

24. Dans certaines parties de la Région, les décharges militaires abandonnées exigent une attention spéciale, en raison des risques chimiques et éventuellement biologiques qu’elles représentent. (Voir la recommandation 32 relative aux ma-tières nucléaires).

La contamination des aliments et de la boisson 25. L’approche dite «HACCP» (Hazard analysis and critical

control point), qui est un programme de contrôle aux points critiques pour l’analyse des risques, devrait être adoptée plus largement dans l’ensemble de la Région. Elle devrait couvrir tous les stades de la production, de la transformation, du stockage et de la distribution des aliments, depuis la ferme jusqu’au consommateur.

26. Un effort accru devrait être fait pour réduire la contamination microbienne à la ferme. Les mesures préventives devraient porter sur l’hygiène – par exemple dans les bâtiments abri-tant les animaux et lors de manipulations de nourriture pour le bétail et de fumier – et sur la vaccination du bétail le cas échéant. Avant toute application de nouvelles techniques à la production des aliments de base, leurs conséquences en termes de santé publique devraient être soigneusement éva-luées.

27. Des efforts doivent être déployés pour améliorer la compré-hension des questions d’hygiène par toute personne manipu-lant des denrées alimentaires, à quelque stade que ce soit depuis la production jusqu’à la consommation.

L’exposition à certaines substances chimiques

28. L’usage de substances chimiques ou de procédés présentant d’importants risques potentiels pour la santé ou entraînant la formation de substances persistantes dans l’environne-ment devrait être réduit, et remplacé par le recours à d’autres matières ou à des techniques améliorées.

29. Une surveillance et une évaluation systématiques de l’exposi-tion à des substances chimiques d’origines diverses devraient

être instaurées au niveau national; elles auront pour but de détecter des expositions importantes et/ou leurs effets éven-tuels sur la santé, notamment celle des groupes vulnérables, et de définir les contributions respectives des différents mi-lieux environnementaux à l’exposition globale, ceci devant servir de base à l’élaboration de stratégies rationnelles de réduction des risques.

Les rayonnements ionisants

30. Une assistance technique internationale devrait être mise à la disposition des pays où fonctionnent des réacteurs dont les défauts de conception ou les problèmes de fonctionnement représentent un risque considérable pour la santé.

31. Des recherches plus poussées et efficacement coordonnées devraient être effectuées, avec un soutien international, dans les régions concernées des nouveaux Etats indépendants, pour déterminer les valeurs et les effets des doses de rayonne-ment reçues par les populations à la suite d’accidents nu-cléaires, de l’élimination inadéquate de déchets radioactifs et d’essais d’armes nucléaires.

32. Les emplacements d’armes nucléaires abandonnées devraient être identifiés et le matériel radioactif stocké en lieu sûr jusqu’à ce que l’on puisse disposer d’installations adéquates pour son élimination.

33. Une surveillance systématique des concentrations de radon dans les habitations devrait être établie dans les régions géologiques à risque, suivie de mesures palliatives lorsque les valeurs-guides sont dépassées.

Le logement et l’environnement urbaina

34. La priorité devrait être accordée à l’approvisionnement en eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à la mise en place d’infrastructures et d’équipements destinés à des groupes de population tels que les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées.

a La qualité de l’air à l’intérieur des locaux est traitée sous la rubrique La qualité de l’air, p. 93, et les accidents domestiques sous la rubrique Les accidents et catastrophes dues aux activités humaines, p. 98.

35. Une recherche devrait être effectuée pour établir dans quelle mesure certains éléments des conditions atmosphériques à l’intérieur des locaux, tels que le froid et l’humidité, contri-buent aux maladies respiratoires.

36. Des mesures d’urbanisme appropriées devraient être prises d’urgence pour rétablir une vie communautaire dans les villes et les banlieues.

37. L’étendue et les causes du problème des sans-abri dans la Région devraient être étudiées afin de permettre l’adoption de mesures pertinentes visant à atténuer.

L’hygiène du travail

38. Une législation, des normes et des procédures d’inspection adéquates devraient être établies dans tous les pays de la Région pour assurer la prévention et la réduction des risques pour la santé liés au travail (tels que les accidents, les mala-dies professionnelles, le surmenage physique, les risques ergonomiques et le stress). Elles devraient être appliquées à tous les secteurs de l’économie et à tous les travailleurs, qu’ils soient salariés ou indépendants. Des efforts particuliers de-vraient être déployés pour empêcher que les travailleurs ne soient exposés à des agents susceptibles de causer des domma-ges immédiats et irréversibles et d’avoir d’éventuels effets à long terme sur la santé.

39. Des mécanismes de déclaration, d’enregistrement et de col-lecte des données concernant les maladies et accidents profes-sionnels devraient être mis en place et s’appliquer à tous les travailleurs, qu’ils soient salariés ou indépendants. De tels systèmes de déclaration et de collecte des données devaient être harmonisés au niveau international afin de faciliter l’analyse régionale des causes les plus importantes, ce qui permettrait de définir des mesures prioritaires en matière de prévention.

40. La couverture assurée par les services d’hygiène du travail, leurs activités et leur compétence devraient être améliorées dans l’ensemble de la Région, selon les lignes directrices fournies par l’Organisation internationale du travail et l’OMS.

Médecins, personnel infirmier, hygiénistes et autre personnel spécialisés en hygiène du travail devraient être formés en nombre suffisant pour assurer des services complets.

41. Des mesures spéciales devraient être prises pour améliorer l’hygiène du travail dans les pays d’Europe centrale et orien-tale et dans les nouveaux Etats indépendants. Une attention particulière devrait être accordée, dans l’élaboration des programmes nationaux d’hygiène du travail, aux travailleurs de l’agriculture, des petites industries et du secteur dit

«informel», ainsi qu’aux travailleurs indépendants.

Les accidents et les catastrophes dues aux activités humainesa

42. Des mesures plus poussées devraient être adoptées pour réduire la part imputable à l’environnement et au comporte-ment individuel dans les accidents de la circulation. Il s’agi-rait notamment :

– d’améliorer les infrastructures routières, de contrôler plus régulièrement l’état de marche des véhicules, d’assurer un respect plus strict des règlements (notamment en ce qui concerne la consommation d’alcool par les conducteurs) et de mettre en place d’autres modes de transport adéquats;

– d’assurer l’éducation et la formation de tous les usagers de la route.

43. L’enregistrement des accidents et des empoisonnements do-mestiques devrait être amélioré. Il devrait faire état de la cause de l’accident et des facteurs qui en ont déterminé les conséquences. Ceci permettrait de définir plus clairement des mesures préventives efficaces.

44. Les pays devraient prendre toutes les mesures nécessaires, en matière de choix des sites, de plans de construction et de fonctionnement, afin de prévenir les accidents dans les ins-tallations industrielles et nucléaires aussi bien que pendant le transport de matières dangereuses; ils devraient également établir des plans d’urgence efficaces pour faire face aux accidents qui pourraient néanmoins se produire.

aLes accidents du travail sont traités sous la rubrique L’hygiène du travail, p. 97 et 98. Les catastrophes naturelles n’ayant pas été traitées de façon complète, aucune recommandation n’est faite.

Les problèmes transfrontières

45. Si l’on veut sauvegarder la santé des populations, une coopé-ration internationale plus poussée doit s’instaurer face à des problèmes tels que la modification du climat mondial, l’appauvrissement de la couche d’ozone, la protection des ressources communes en eau, le contrôle de la qualité des aliments et le commerce de substances, produits et déchets dangereux.

46. Si l’on veut parvenir à des taux de production d’énergie durables, les habitudes des pays d’Europe – tant occidentale qu’orientale – en matière de consommation d’énergie doi-vent être modifiées. On prévoit pour la Région une augmen-tation de 25% de la production d’électricité au cours de 25 années à venir. Il convient d’étudier la possibilité d’une utilisation plus poussée d’autres sources d’énergie, en tenant dûment compte de leur éventuel impact sur l’environne-ment, si l’on veut éviter que l’augmentation de la consomma-tion d’énergie ne s’accompagne d’une augmentaconsomma-tion de la pollution transfrontières ou à l’échelle mondiale.

47. La mise en œuvre de l’Amendement de Copenhague au Protocole de Montréal sur des substances qui appauvrissent la couche d’ozone devrait constituer un objectif au niveau régional.

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