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LA MEMOIRE ET LES SYSTEMES DE MEMOIRE

1.3. L A MEMOIRE A LONG TERME ET SES SOUS - SYSTEMES

1.3.5. L E MODELE MNESIS

dans le temps : d u e pa t en nous remémorant les expériences pass es, d aut e pa t e nous projetant dans la e i Tul i g et Lepage, .

1.3.4. L

A MEMOIRE NON

-

DECLARATIVE ET SES SOUS

-

SYSTEMES

Le appel d i fo atio s stockées en mémoire déclarative (sémantique ou épisodique) est ainsi conscient et verbalisable, par opposition à la mémoire non-déclarative, dont le rappel e essite pas u a s o s ie t à l i fo atio . Dans le modèle hiérarchique d o ga isatio de la oi e à lo g te e p se t sur la figure 2, la mémoire non-déclarative comprend notamment la mémoire procédurale (ou mémoire des habiletés) qui permet la rétention d habiletés motrices, de séquences de mouvements, de savoir-faire. Exemple : faire du vélo ou conduire une voiture sont des activités nécessitant une succession d op atio s a uises et sto k es e oi e p o du ale. Elle est très durable et conserve ses informations même si elles ne sont pas utilisées pendant une longue période de temps. La mémoire non-déclarative comprend également les phénomènes d a o çage odifi atio de la pe eptio d u sti ulus en fonction d u autre stimulus présenté juste avant ou en même temps), d habituation di i utio de l i te sit ou de la f ue e d appa itio d u e po se suite à la p se tatio p t e ou prolongée d u stimulus), de sensibilisation ph o e i e se a e a t à l aug e tatio te po ai e d u e po se , et enfin le o ditio e e t lassi ue, ou pa lo ie , ui d fi it l asso iatio e t e u élément neutre et un élément ayant une valence (par exemple émotionnelle), de telle a i e ue l l e t eut e fi it pa d le he la même réaction chez le sujet que celui auquel il est associé.

1.3.5. L

E MODELE

MNESIS

Plus récemment, le modèle MNESIS (Memory NEoStructural Inter-Systemic model, ou

Modèle NEoStructural InterSystémique) propose une synthèse des orientations théoriques

actuelles en neuropsychologie de la mémoire (Fig. 3, Eustache et Desgrange, 2008). Inspiré du modèle de Tulving (ou modèle SPI, pour sériel, parallèle et indépendant), comprenant trois systèmes de mémoire à long terme, et du modèle de Baddeley (2000) en ce qui concerne le rôle de la mémoire de t a ail su l e se le des s st es de oi es, le modèle MNESIS met en avant les relations entre les différents systèmes, proposant une vision dynamique, interactive et reconstructive de la mémoire. Selon ce modèle, la mémoire

INTRODUCTION CHAPITRE 1 : LA MEMOIRE ET LES SYSTEMES DE MEMOIRE

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est composée de cinq grands systèmes répartis en trois catégories : les mémoires à long terme (mémoires perceptive, sémantique et épisodique), la mémoire de travail et la mémoire procédurale. Au sein des trois catégories de MLT, la mémoire perceptive alimente la mémoire sémantique, qui approvisionne à son tour la mémoire épisodique. La o isatio d u e e t d ute ait ai si pa celle des images, des sons, des impressions rencontrées ou ressenties (mémoire perceptive), puis par le sens de ces informations oi e s a ti ue , pou fi ale e t s o ga ise e u sou e i de l e se le de l e e t, o p e a t faits, lieux et dates (mémoire épisodique). Ce modèle intègre également le passage de la mémoire épisodique vers la mémoire sémantique (sémantisation), un processus qui interviendrait au cours de la consolidation et à mesure de la pe te de d tails o te tuels a a t isti ues d u e oi e pisodi ue, et le ph o e de reviviscence (littéralement, « retour à la vie ») qui caractérise le fait de se remémorer des souvenirs de nature épisodique. Ce rappel conscient réactive alors temporairement la

Figure 3. Le modèle MNESIS propose une organisation en 5 systèmes de mémoire. Il intègre les

concepts développés par Tulving (1995, 2001) et Baddele et et l a e t su les relations entre les différents systèmes afin de tenir compte de la nature dynamique, interactive et reconstructive de la mémoire. D après Eustache et Desgranges, 2008.

INTRODUCTION CHAPITRE 1 : LA MEMOIRE ET LES SYSTEMES DE MEMOIRE

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mémoire perceptive (sons, images, sensations) et pourrait participer au ré-encodage de la trace mnésique concernée, contribuant ainsi aux processus de reconsolidation. Ces phénomènes de consolidation/reconsolidation participeraient au renforcement de la trace mnésique, et probablement également à sa modification au fil du temps : le ré-encodage associé au fait de se remémorer est à même de modifier le souvenir initial. Cette dimension temporelle du devenir de la trace mnésique, ui est pas p se te dans la plupart des modèles structuro-fonctionnels (SPI de Tulving ou modèle de Baddeley par exemple), apparaît essentielle lorsque l o s i t esse au fonctionnement de la mémoire à long terme.

1.3.6. L

A MEMOIRE SPATIALE AU SEIN DES SOUS

-

SYSTEMES DE MEMOIRE A LONG TERME

La mémoire spatiale est généralement considérée comme partie intégrante de la mémoire épisodique. En effet, elle comprend les informations relatives aux composantes « quoi » et « où » qui, associées au contexte temporel (le « quand »), définissent un souvenir de type épisodique O Keefe et Nadel, 1978 ; Burgess et al. 2002). Une analogie entre la mémoire humaine et animale a ainsi été proposée par Rosenbaum et al., pour qui les mémoires o te tuelles hez l a i al et pisodi ue hez l Ho e se aie t o pa ables (Rosenbaum et al. 2001). Il a également été suggéré que les représentations spatiales détaillées (associées à une expérience i he e d tails su l e i o e e t) soient des analogues de la mémoire épisodique et e uel ue soit l âge du sou e i o cerné), tandis que des représentations spatiales s h ati ues, o espo da t à u e se le d i di es et de caractéristiques moins spécifiques, seraient des analogues de la mémoire sémantique chez l Ho e (rev. Winocur et al. 2010a). La mémoire spatiale est considérée comme contextuelle au se s où elle est pas disso ia le du lieu et du o te u « évènementiel » du souvenir associé ; mais étant do e l i possi ilit d alue , chez l a i al, l aspe t o s ie t du appel d u e mémoire épisodique, la mémoire spatiale est définie comme une mémoire « de type épisodique », ou « episodic-like » (Clayton et al. 2007).

Cette th se s est focalisée sur la mémoire spatiale et les structures qui sous-tendent l a uisitio , la o solidatio et le appel de e t pe d i fo atio s hez le ‘at.

C

HAPITRE

2 :