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L’IMPACT DE L’INTERNATIONALISATION

LE POINT DE VUE DU SECTEUR ASSOCIATIF EN BELGIQUE À TRAVERS QUELQUES GRANDS ACTEURS

L’IMPACT DE L’INTERNATIONALISATION

Le monde associatif est confronté à l’ouverture des frontières. Les effets de l’internationalisation se font sentir dans tous les secteurs. Une majorité (23) parmi les personnes interrogées le constate surtout depuis cinq ans ; les autres, depuis plus longtemps encore.

L’Europe est le niveau qui infl uence le plus le fonctionnement du monde associatif. Des réseaux sectoriels européens prennent forme, développent un agenda européen et mettent sur pied des projets à l’échelle de l’Union. L’élargissement de l’Union européenne rend ce terrain d’action toujours plus vaste. Les instances européennes sont elles aussi de plus en plus déterminantes. Par exemple, les directives en matière de droits d’auteur, d’environnement, de bien-être animal ou de statut exercent un impact normatif. Certaines décisions prises au niveau européen ont des conséquences énormes. Songeons par exemple au Décret de Bologne ou aux modifi cations de la politique agricole commune. L’Europe offre aussi de nouvelles sources de fi nance- ment dont la principale, pour les associations, est le Fonds social européen. Mais ces sources apparaissent comme complexes et relativement peu fi ables. Les instances européennes se montrent en outre souvent méfi antes à l’égard du monde associatif.

L’internationalisation ne s’arrête pas aux frontières de l’Europe. Le monde associatif belge est également con- fronté à des enjeux mondiaux. Dans quelques secteurs, cela s’est déjà exprimé sous forme d’engagement dans des réseaux civils internationaux ou de participation à des campagnes internationales. L’associatif entre ainsi en contact avec les préoccupations des populations et de la société civile dans d’autres continents et plus particulièrement dans l’hémisphère Sud.

TABLEAU 5.5. Opinion relative à d’autres évolutions entre 2000 et 2005

0 5 10 15 20 25 30 Appréciation par l’opinion public Appréciation par les pouvoirs

publique Attention des médias Satisfaction des usagers/ membres Impact de l’internationalisation

SYNTHÈSE DU CHAPITRE

Nous avons tenté de “prendre le pouls” du monde associatif belge, par-delà la grande hétérogénéité qui caractérise ce secteur, que ce soit en termes idéologiques, régionaux ou sectoriels. Des représentants de 35 organisations fédératives nous ont fait part de leur opinion sur des thèmes d’une grande importance pour le monde associatif. Nous avons pu en déduire leur perception de l’évolution de leur secteur au cours des cinq dernières années et l’idée qu’ils se font de son avenir proche.

On apprend ainsi que la nouvelle loi de 2002 sur les ASBL est appréciée dans la mesure où elle incite à une plus grande transparence et à une professionnalisation du secteur. Des questions relatives aux réglementa- tions sectorielles, nous retenons la demande, de la part des responsables, d’une réglementation claire, sou- ple et simple. Les associations attendent des autorités reconnaissance et respect, ainsi qu’une concertation structurée avec des services publics compétents. Les pouvoirs régionaux et locaux surtout sont bien cotés. L’emploi a augmenté ces dernières années dans presque tous les secteurs, et cette évolution est qualifi ée de positive. Mais parallèlement, les besoins aussi ont augmenté, et la pression de ceux-ci ainsi que la charge de travail accrue sont des sujets de préoccupation.

On ne dispose guère d’informations concernant les bénévoles dans les associations belges, mais l’inquiétude règne à ce sujet. En effet, les responsables interrogés estiment que le bénévolat stagne - voire diminue - dans de nombreux secteurs. Les jeunes s’engagent moins. Le travail associatif est devenu plus complexe et il re- bute certains. Néanmoins, on constate aussi l’émergence de nouveaux groupes de bénévoles : les minorités ethniques et un groupe important de “jeunes retraités”.

Les moyens fi nanciers des associations de nombreux secteurs ont augmenté ces cinq dernières années. Cette évolution résulte principalement de l’augmentation des subventions publiques, mais de nombreuses associations se voient également contraintes de faire appel au fi nancement privé (tant non commercial que commercial) pour répondre aux demandes et aux besoins croissants. Il en a résulté, pour bon nombre de petites organisations, une fragilisation de leur viabilité fi nancière au cours des cinq dernières années. Même parmi les plus grandes associations, beaucoup d’inquiétudes subsistent quant à leur avenir sur le plan fi nan- cier.

Les associations sont portées par le soutien moral de l’opinion publique. Tous les responsables interrogés s’accordent sur le fait que l’appréciation du public pour le monde associatif a en effet augmenté ces cinq dernières années. Les associations sont considérées comme des sources essentielles de cohésion sociale. Les pouvoirs publics montrent eux aussi davantage de reconnaissance à l’égard du secteur. Le professionna- lisme et l’expertise des associations n’y sont pas étrangers. Quant aux médias, s’ils s’intéressent davantage que par le passé à certains segments du monde associatif, le mérite en revient bien souvent aux associations elles-mêmes. Par ailleurs, de nombreux indicateurs montrent que les membres et les usagers des services des associations sont aussi plus satisfaits qu’il y a cinq ans.

Enfi n, l’internationalisation représente un défi de taille pour le monde associatif belge. Tous les secteurs ont ressenti l’incidence de la mondialisation ces dernières années. L’arène européenne exerce un impact important, tant au niveau politique qu’au niveau pratique (notamment en terme de subventionnement). A cela s’ajoutent également des défi s au niveau mondial, ce qui explique que de plus en plus d’organisations s’engagent dans des réseaux internationaux.

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Annexe

LISTE DES FÉDÉRATIONS ET CONFÉDÉRATIONS INTERROGÉES