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L’Angola, laboratoire de la nouvelle politique de la coopération brésilienne

Si nous avons présentés une perspective centrée sur les relations entre le Brésil et l'Afrique, cette sous-partie se penchera sur la relation entre l'Angola et le Brésil, en versant sur les aspects historiques du pays africain et l'approximation entre les deux pays au travers de quelques observations sur la relation via les entreprises brésiliennes installées en Angola et les derniers projets de coopération entre les deux pays dans le domaine agricole.

Angola, ex-colonie portugaise, comme le Brésil, a eu son indépendance en 1975 contre les colons portugais. Le Brésil a été le premier pays à reconnaître l'indépendance angolaise. Mais, les conflits civils entre les trois partis angolais – MPLA, UNITA e FNLA - ont débouchés à l'instabilité interne du pays africain vu les disputes entre les partis pour arriver au gouvernement est mener leur projet politique. De manière vite le MPLA arrive au pouvoir, et après la mort d'Agostinho Neto, c'est José Eduardo dos Santos qui a été nommé président du pays, en 1979, même toujours avec les contestations des autres partis. Les tentatives ultérieures pour parvenir à la paix n'ont pas duré longtemps, et la guerre civile en Angola a pris fin seulement avec la mort de Savimbi, chef de l'UNITA, par les troupes gouvernementales en 2002. Selon Lydia Polgreen la guerre civile a fait au moins 500.000 morts et plus d'un tiers de la population a été déplacée76.

Avec un pays pour reconstruire, l'Angola se tourna vers les donateurs traditionnels pour les fonds d'aide au développement, mais les angolais sont confrontés à plusieurs conditions. Ceux-ci inclus, par exemple, la création d'un centre de surveillance pour évaluer la performance pendant trois semestres avant d'être considéré admissible à recevoir un soutien financier. Toutefois, le gouvernement angolais n'avait pas l'intention de compromettre son influence avec la mise en œuvre des politiques en échange d'aide. L'incapacité du FMI et du gouvernement angolais pour parvenir à un accord sur les questions liées à la gouvernance et à la transparence ont été des obstacles à la réalisation de la conférence pour les donateurs en Angola. En outre, ce pays n'a jamais obtenu le « sceau d'approbation, ce qui pourrait les rendre admissibles au rééchelonnement

de la dette au travers le « club de Paris », selon la publication du groupe de recherche brésilien

Brics Policy Center en utilisant une citation du livre de Deborah Brautigam77.

76 Polgreen (L.), « Angolans Come Home to "Negative Peace" », The New York Times, 30 July 2003. Disponible in :

http://www.nytimes.com/2003/07/30/world/angolans-come-home-to-negative-peace.html?pagewanted=all. Consulté le 26 août 2016.

77 Esteves (P. M. L.), Fonseca (J. M.), Gomes (G. Z.), Brazilian Health and Agricultural Cooperation in Angola : An

overview, Rio de Janeiro, BPC Policy Brief, n° 2, 2015, p. 12. L'extrait cité dans le mémoire ci-dessus a été traduit

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Ce fut ce contexte spécifique qui a propulsé l'Angola à chercher d'autres partenaires, surtout ceux du « Sud », qui n'imposent pas des conditions préalables et n'envisagent pas de traiter sur les affaires internes des pays partenariats, un principe différent de ceux des donateurs traditionnels comme nous irons présenter dans la deuxième partie de ce mémoire. Mais une particularité explique l'attention des pays du « Sud », surtout les « insiders », par rapport aux relations avec l'Angola : l'augmentation de la production de pétrole et la découverte de nouveaux gisements de ce ressource dans le pays africain. C'est la Chine le principal partenaire d'Angola dans la ressource pétrolier. Du côté brésilien, l 'entreprise pétrolière étatique, Petrobrás, qui s'est installée sur le territoire angolais depuis 1979, a un rôle aussi important, bien que dans ce secteur c'est la Chine qui décroche plus de relations. Il s'ajoute à cela la coopération financière que la Chine apporte au gouvernement d'Angola, ce qui est garantie par le pétrole et qui fait maintenir des relations plus étroites et approfondis. Selon la publication du groupe de recherche BRICS Policy Center, qui ont fait des entretiens avec des angolais en septembre 201478, il y a une opinion partagée en affirmer que le soutien de la Chine a démissionné les réformes soutenues par le FMI, ce qui aurait pu conduire à une « meilleure » gouvernance en Angola79. Le groupe de recherche cite encore Deborah Brautigam pour affirmer que le gouvernement chinois n'a rien fait d'autre que ce que les banques occidentales telles que BNP Paribas, Commerzbank, Société Générale, Barclays et Standard Chartered, auraient fait80. La différence était que les conditions chinoises étaient beaucoup plus favorables pour l'Angola, y compris les taux d'intérêt plus bas et des périodes de grâce et d'amortissement plus élevé.

La reconstruction nourrie par le pétrole était un processus promu pour les élites locaux. Toutefois, en dépit de sa croissance économique impressionnante au cours de la dernière décennie, des inégalités sociaux touchent la population angolaise. Au même temps que la société a avancé dans certains aspects, la situation dans le pays reste divergente et paradoxale parce que les forts indicateurs de la performance économique et de la croissance contrastent fortement avec l'énorme disparité dans la répartition des richesses pour le développement social. Sur cela, l'observation de Serge Michel et Michel Beuret est significatif :

« (…) le pétrole rapporte 30 à 40 milliards de dollars par an au pays mais l'évaporation d'argent est une spécialité nationale qui ne fait vivre que quelques centaines de privilégiés, que l'on appelle les « Angolais spéciaux ». Pour eux, Luanda est une fête permanente, à

78 Les chercheus qui ont mené cet étude ont réalise au total 20 interviews à Luanda, avec des représentants des

organismes donateurs multilatéraux et bilatéraux, de l’université, de la société civile, du gouvernement national et des représentants du gouvernement brésilien. Esteves (P. M. L.), Fonseca (J. M.), Gomes (G. Z.), Brazilian Health and

Agricultural Cooperation in Angola : An overview, op. cit., p. 8.

79 Ibid., p. 13. 80 Idem.

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laquelle ils convient de Miss Brésil et des stars américaines et même Jay-Z et Beyoncé, à coups de cachets exorbitants »81.

Angola est, pourtant, une société marquée par les inégalités. Christine Messiant a identifié l'État angolais comme une emprise clientéliste où une partie infime des Angolais bénéficie d'un réseau et d'un système politique dirigé par le MPLA. Le parti coopta ou marginalise des individus et ouvre les frontières aux investisseurs privés étrangers, ce qui maintient son cycle de pouvoir, en contournant les règles de la démocratie sous l'apparence de la politique formelle82.

Entre le Brésil et l'Angola, la relation établie est ancienne, bien qu’elle se soit approfondie au fil des années. Ainsi comme d'autres pays, le Brésil a affirmé sa position après l'indépendance de l'Angola en soutenant le MPLA. Les plus grandes entreprises brésiliennes sont installées en Angola, comme Vale do Rio Doce, Camargo e Correia, Petrobrás et Odebrecht, ces deux derniers étant au cœur des récents scandales de corruption qui touchent le Brésil en ce moment. Le pays sud-américain voit dans l’Angola un partenaire commercial important et cela était déjà perceptible avant le gouvernement de Lula da Silva. L'Angola est la principale cible des investissements brésiliens en Afrique et on y recense le plus grand nombre de petites et moyennes entreprises brésiliennes sur ce continent. En outre, la BNDES a déboursé 2,8 milliards de dollars pour les investissements privés en Afrique depuis 2007 et l'Angola a reçu 96% de ce montant, selon la publication du groupe BRICS Policy Center en citant Victoria Waldersee83. Le tableau ci-dessous montre les principaux projets des entreprises brésiliennes réalisés en Angola :

Entreprise En Angola depuis... Secteur Activités Petrobrás 1980 Énergie / Pétrole et Gaz

Exploitation de pétrole et des biocarburants. Partenaire dans six blocs pétroliers et opérateur dans quatre. Depuis Juin 2013, Petrobras opère dans une joint venture avec BTG Pactual Bank (50% chacun) avec un montant de 1,5 million de dollars pour l'exploitation pétrolière et gazière dans plusieurs pays africains, y compris en Angola.

Vale 2005 Exploitation minière

Joint venture avec Genius pour l'extraction minière (surtout cuivre et nickel). Andrade

Guiterrez

2005 Construction / Infrastructure

Partenariat avec Zagope Construction et Ingénierie. Cette entreprise a construit plusieurs routes et autoroutes autour de Luanda. Rénovation de l'aéroport international de Lubango.

Camargo Corrêa

2005 Construction / Infrastructure

Construction de la route Uíge-Maquela. Partenariat avec l'entreprise portugaise Gema et l’entreprise angolaise Escom, pour la construction d'une fabrique de béton à Benguela.

Odebrecht 1984 Construction /

Infrastructure

Cette entreprise brésilienne détient 25 contrats en Angola concernant l'immobilier, les biocarburants, les minéraux, l'agro-industrie et l'énergie. Des exemples remarquables sont : la

81 Michel (S.), Beuret (M.), La Chinafrique. Pékin à la conquête du continent noir, op. cit., p. 287.

82 Messiant (C.), L'Angola postcolonial. Sociologie politique d'une oléocratie, Paris, Éditions Karthala, 2008, p. 346. 83 Esteves (P. M. L.), Fonseca (J. M.), Gomes (G. Z.), Brazilian Health and Agricultural Cooperation in Angola : An

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construction de la centrale hydroélectrique de Capanda à Malange et le projet hydroélectrique en Cambambe. Il détient 40% de Biocom, une société de bioénergie angolaise (éthanol) et 20% de la Sonangol (entreprise angolaise). Elle possède un projet agro-industriel dans la ferme Pungo Andongo avec la participation de l'Embrapa-Afrique. Odebrecht est responsable de la gestion de la production agro-industrielle, de la construction de fabriques, etc.

Engevix 2005 Énergie Partenariat avec un groupe angolais. Travaux en ingénierie de l'environnement, production et distribution de l'énergie (ex : projet hydro-électrique de Cambambe au nord de Cuanza). Fidens 2009 Construction /

Infrastructure

Construction de routes près de l'aéroport de Catoca, sud de Luanda.

Asperbras 2007 Immobilier / Infrastructure

Impliqué dans les zones économiques spéciales à Viana, Catete, Huambo, Negage, M'banza Congo. Construction de bâtiments (y compris résidentiels) et systèmes d'irrigation.

Queiroz Galvão

2005

Immobilier / Infrastructure

Immobilier, construction et maçonnerie.

Stefanini 2004 TIC Technologie de l'information.

Tableau extrait de la publication : Esteves (P. M. L.), Fonseca (J. M.), Gomes (G. Z.), Brazilian Health and

Agricultural Cooperation in Angola : An overview, Rio de Janeiro, BPC Policy Brief, n° 2, 2015, p. 23.

Avec ce tableau, nous nous concentrons sur l'entreprise Odebrecht. Elle n'est pas censée travailler avec l'agriculture, mais a réalisé un projet agricole avec la ferme Pungo Andongo, de 36.000 hectares, avec aussi l'aide de l'Embrapa. La réflexion sur ce projet est très intéressante puisqu'il ne s'agit pas, dans ce cas, d'une coopération technique au niveau gouvernemental, mais d'une demande particulière d’Odebrecht pour un travail privé de l'Embrapa. Pendant les entretiens, trois interviewés nous ont parlé de ce projet bien qu'ils ne le connaissaient pas en détails :

« B. : En fait, nous avions un deuxième travail où il y avait aussi l’intérêt des entreprises brésiliennes à faire la partie de l'infrastructure agricole en Angola. C'était une grande entreprise brésilienne qui avait intérêt à développer une grande ferme qui s'appelle Pungo Andongo. Ce fut un autre travail que nous y avons fait.

Franciele : Cette entreprise brésilienne était l'Odebrecht ? B : Oui, l'Odebrecht.

Franciele : Ils n'ont pas justement une ferme de riz en Angola ?

B : Je pense qu'ils en ont et peut-être que c'est la Pungo Andongo qu'ils gèrent là-bas. Parce que les terres en Afrique ne sont pas achetées, elles sont disponibles pour une longue période de temps pour que les gens... des gens ou des institutions, lorsque le gouvernement accepte, ils donnent le droit d'utiliser la terre pour une longue période d'investissement. Je ne sais pas si l'Odebrecht est là dans ce format, mais la ferme Pungo Andongo avait cet objectif de production de maïs, de riz, de soja, des légumes, (…) elle-même, pour d'autres projets d'infrastructure, avait besoin de produits agricoles pour les fournir aux personnes travaillant avec eux là-bas. (...) je ne sais pas si ce sont leurs ressources pour l'investissement ou si le gouvernement a donné de l'argent en faisant

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des investissements. Concernant la partie du mécanisme de financement, je n'ai pas de détails à vous donner »84. Entretien réalisé avec un fonctionnaire de l'Embrapa par téléphone le 18 février 2016.

Cette question d’évoquer la place des entreprises brésiliennes en Angola est pertinente au regard d'une des hypothèses posées au début de ce mémoire concernant la forte présence du secteur privé en Angola et la possible relation entre le secteur privé et le secteur public dans les projets de coopération entre l'Angola et le Brésil. Cette supposition était basée justement sur le fait qu'un grand nombre des grandes entreprises brésiliennes se trouvent sur le territoire de l’Angola mais aussi sur la base d'autres facteurs comme le fait que l'ABC se positionne, institutionnellement, dans le domaine du « Sous-secrétariat général de la Coopération, Culture et Promotion Commerciale » de même que le « Département de Promotion Commerciale et des Investissements ». Il s'ajoute à cela que même les extraits des discours reproduits dans ce mémoire ont étaient prononcés par ces deux départements du ministère (avec le département de l'Afrique) pendant une même conférence de préparation du tour de l'ex-ministre des Relations Extérieures du Brésil. Malgré cela, pendant les entretiens ce sujet concernant la proximité entre le public et le privé était entouré par une espèce de tabou, surtout de la part des interviewés de l'ABC mais aussi de la part de la fonctionnaire du ministère du Développement Social. Il existe chez les interviewés une pensée contraire à cette relation en indiquant que la coopération Sud-Sud est incompatible avec le secteur privé, justement en raison du principe de solidarité sous-jacent à la CSS. Plusieurs interviewés ont expliqué que les objectifs privés mettraient en péril le but de développement de la société parce que cela ne serait bénéfique que pour le secteur privé. Par contre, un interviewé de l'Embrapa qui a travaillé dans le bureau Embrapa-Afrique, a défendu la possibilité d'un partenariat

84« B. : Na verdade, depois teve um segundo trabalho aonde também havia interesse de empresas brasileiras de

fazerem a parte de infraestrutura agrícola em Angola. No caso era uma empresa brasileira grande que tinha interesse de desenvolver uma fazenda grande que existe lá que se chama Pungo Andongo. Este foi um outro trabalho que nós fizemos lá.

Franciele : Essa empresa brasileira seria a Odebrecht ? B. : Sim, Odebrecht.

Franciele : Eles não tem uma fazenda de arroz justamente em Angola ?

B. : Eu acho que eles tem e pode ser até essa do Pungo Andongo que eles estão gerindo lá né. Porque as terras na África não são compradas, elas são disponibilizadas por um período grande de tempo para que as pessoas... instituições ou pessoas, quando o governo aceita ele dá um direito de uso da terra por um período grande para investimento e tudo. Eu não sei se a Odebrecht está lá nesse formato, mas a fazenda Pungo Andongo tinha este objetivo de produzir milho, arroz, soja, hortaliças, (...) ela própria, para outros projetos de infraestrutura, precisava de produtos agrícolas para abastecer todo aquele, aquele contingente de pessoas que trabalhavam com eles lá. (...) não sei se era recursos deles para investimento, ou se o governo colocava com eles e se eles faziam investimentos. A parte do mecanismo financeiro, eu não tenho detalhes para te passar ». Entretien réalisé avec un fonctionnaire de

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entre public et privé pour optimiser les résultats surtout parce que plusieurs entreprises brésiliennes disposent de grandes structures physiques à l'étranger. Il explique que :

« S. : Nos entreprises pourraient faciliter l'exécution. Par exemple, l'Odebrecht a une part entière d'un pôle, si je ne me trompe pas appelé Pôle Capanda. Et là, ils ont construit un grand barrage. Et quand ils sont partis, ils ont utilisé l'ensemble du village qui avait été choisi pour leurs employés afin de créer une structure de développement local avec des formations dans l'agriculture, des entraînements commerciaux, (...). Alors, il y aurait la possibilité d'un projet de coopération avec le gouvernement de l'Angola en utilisant cette structure de Capanda parce qu'elle est là, (…) pourquoi ne pas l'utiliser ? Mais, je ne dois pas y aller pour planter de petites semences ou donner des cours à Capanda, sauf s’il y a un intérêt mutuel [entre public et privé] »85. Entretien réalisé par skype le 18 février 2016 avec un fonctionnaire d'Embrapa qui travaillait au bureau de cette institution au Ghana.

Nous ne pouvons toutefois pas approfondir cette relation public-privé imputé aux autres types de coopération que le Brésil met en place avec les pays du « Sud », en restreint notre analyse, dans le cadre de ce travail, à la seule coopération technique. Ceci sera remis en cause dans la deuxième partie du travail avec la présentation des principes de la CSS.

Du côté des chiffres en matière de coopération technique, la liste des projets les plus récents dans le domaine de l'agriculture en Angola est très limitée. Tout d'abord, la recherche des projets sur le site internet de l'ABC nous a marqué spécifiquement par le manque de projets agricoles récents entre les deux pays. Les entretiens ont ensuite confirmé ce manque de projets récents de coopération Sud-Sud en Angola, avec l'exception du projet que nous avons déjà mentionné de renforcement de l'IIA et l'IIV. Comme les pays de langue portugaise sont considérés comme ayant des objectifs spécifiques pour la CSS, notre hypothèse, au départ de la recherche, était qu’il existait une vaste gamme de projets de coopération technique entre les deux pays, ce qui n'a pas été confirmé.

85« S. : As empresas nossas podiam ser facilitadoras da execução. Por exemplo, a Odebrecht tem toda uma ação

num pólo, que se não me engano se chama pólo de Capanda. E lá eles construíram uma hidrelétrica grande. E quando eles foram embora, eles usaram toda a vila que tinha sido montada por seus funcionários para criar uma estrutura de desenvolvimento local com treinamento em agricultura, treinamento empresarial (...). Então haveria a possibilidade de num projeto de cooperação com o governo de Angola de usar a estrutura de Capanda porque está ali (...) por que eu não usaria isso ? Agora, não tem porque eu ir lá plantar mudinha ou dar cursinho para turma de Capanda, a não ser que seja ligado com um interesse mútuo né [entre public et privé] ». Entretien réalisé par skype

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Ci-dessous nous avons réuni dans deux tableaux les projets de coopération technique dans le domaine agricole entre l'Angola et le Brésil, réalisés en Angola. Il faut considérer qu'entre les projets mentionnés il n'y a pas de distinction entre projets bilatéraux, trilatéraux entre pays et trilatéraux avec les organismes internationaux. Le premier tableau se réfère aux projets gouvernementaux affichés sur le site de l'ABC, à signaler que le projet analysé dans ce mémoire ne se trouve pas affiché sur le site de l'ABC.

Projet Exécution Situation Institutions exécutantes

BRA/04/043-S010

Réorganisation, renforcement institutionnel et innovation méthodologique de la vulgarisation rurale comme stratégie de développement rural durable en Angola.

01/05/2005 31/12/2006

Finalisé EMATER (Entreprise d'Assistance technique et de vulgarisation rurale) Brésil ;

UFV (Université Fédérale de Viçosa) Brésil

BRA/04/043-A059

Mission de formulation du projet entre l'ABC et l'agence japonaise JICA en visant la définition du contenu du cours international de production et traitement du manioc.

08/08/2007 08/11/2007

Finalisé Embrapa (Centre National de Recherche de Manioc et Fruiticulture Tropical)

BRA/04/043-A068

II Cours international de production maraichère durable.

22/10/2007 22/05/2008

Finalisé Embrapa (Centre de maraîchage)

BRA/04/043-A113

IV Cours international sur la production de fruits tropicaux.

27/08/2008 27/02/2009

Finalisé Embrapa

BRA/04/043-TCTP Manioc 2009

IV Cours international d'apprentissage des techniques de culture et traitement de manioc.

31/07/2009 31/12/2009

Finalisé Embrapa (Centre National de Recherche de Manioc et Fruiticulture Tropical)