Chapitre 1. L‟approche foucaldienne du gouvernement
1. L‟analyse des structures disciplinantes dans le gouvernement
Les travaux de Foucault étudient les mécanismes de discipline et de surveillance en se basant
sur la métaphore du panoptique. Ces travaux sont utilisés dans le domaine du contrôle pour
montrer les vertus disciplinantes du contrôle de gestion dans les organisations.
138
Les travaux de Foucault peuvent être synthétisés autour d‟une démarche archéologique consistant en l‟analyse
des discours (ex. : Les mots et les choses) et généalogique analysant les tactiques du discours et la manière dont
les relations de pouvoir se sont historiquement constituées (ex. : Surveiller et punir. Naissance de la Prison). Il
montre alors que l‟histoire n‟est pas linéaire et que les évènements actuels sont marqués par la discontinuité, la
contingence et la lutte continue du pouvoir.
139
La notion de gouvernementalité apparaît pour Pezet (2004), intéressante dans les analyses en sciences de
gestion « parce que le management est l’une des formes de gouvernement des individus et qu’il déploie des
techniques de pouvoir disciplinaires et de bio-pouvoir distinctes de celles du pouvoir politique » (p.179).
1 1. Le panoptique : figure idéale de discipline et de surveillance
Dans son ouvrage « Surveiller et punir. Naissance de la prison », Foucault (1975) décrit
comment les pratiques sociales ont accompagné l‟émergence de dispositifs de discipline et de
surveillance dans les sociétés modernes
140. Foucault (1975) tente de décrire et comprendre
comment le modèle coercitif de punition par la prison s‟est substitué au modèle représentatif
et scénique marqué par l‟exécution capitale.
Le panoptique conçu par Bentham
141représente pour Foucault (1975), un mode
disciplinaire en favorisant la transparence des comportements, l‟individualisation et
l‟isolement de l‟individu. Dans la conception de Bentham, si les prisonniers sont en
permanence contrôlés, le recours à la coercition devient moins nécessaire puisque, chacun
agissant sous le regard du contrôleur, a une incitation à agir dans le sens souhaité. Pour
Foucault (1975), le seul sentiment d‟être observé sans voir le contrôleur est susceptible
d‟obtenir des prisonniers une forme d‟obéissance et d‟assujettissement :
« L‟effet majeur du panoptique : induire chez le détenu un état conscient et permanent de
visibilité qui assure le fonctionnement automatique du pouvoir. Faire que la surveillance soit
permanente dans ses effets, même si elle est discontinue dans son action ; que la perfection du
pouvoir tende à rendre inutile l‟actualité de son exercice ; que cet appareil architectural soit une
machine à créer et à soutenir un rapport de pouvoir indépendant de celui qui l‟exerce » (p.234).
La surveillance, la normalisation des comportements et le contrôle des corps facilitent la
discipline des prisonniers. La prison est ainsi présentée comme une entreprise de
culpabilisation travaillant les consciences individuelles et procédant à un isolement de
l‟individu. D‟après Foucault (1975, p.201),
« la discipline « fabrique » des individus ; elle est la technique spécifique d‟un pouvoir qui se
donne les individus à la fois pour objets et pour instrument de son exercice. Ce n‟est pas un
pouvoir triomphant qui à partir de son propre excès peut se fier à sa surpuissance ; c‟est un
pouvoir modeste soupçonneux, qui fonctionne sur le mode d‟une économie calculée, mais
permanente. Humbles modalités, procédés mineurs, si on les compare aux rituels majestueux
de la souveraineté ou aux grands appareils de l‟état. Et ce sont eux justement qui vont peu à
peu envahir ces formes majeures, modifier leurs mécanismes et imposer leurs procédures ».
140
Foucault (1975) étudie ce qui caractérise la modernité par une analyse détaillée du passage autour du XVIII
esiècle d‟un régime fondé sur la violence à un régime de vérité organisé sur le regard permanent grâce à
l‟accumulation de savoirs. Foucault (1975) constate que sous l'Ancien Régime, la discipline prend la forme de
déclarations symboliques et publiques (ex. : exécution et torture sur la place publique) alors qu‟à partir de la fin
du XVIII
esiècle, le pouvoir monarchique cède la place à de nouvelles formes de pouvoir exercées au nom de
réformes dites démocratiques (ex. : système de prison). Pour Foucault (1975), ces systèmes disciplinaires sont
marqués par une historicité.
141
Présenté à l‟Assemblée Nationale Française en 1791, Bentham propose une approche architecturale où la
discipline n‟agit plus par la force des mécanismes d‟incitation ou de sanction mais par une transparence des
comportements. Le panoptique est par exemple construit selon des plans circulaires permettant au surveillant
situé dans une tour centrale d‟observer à tout instant les cellules des prisonniers situées dans l‟anneau extérieur.
Pour Foucault (1975), les techniques disciplinaires fonctionnent ainsi comme des
mécanismes fabriquant des individus utiles et garantissant leurs obéissances
142. Un système
est disciplinaire si les techniques qui permettent de voir induisent des effets de pouvoir et si
en retour les moyens de coercition rendent visibles ceux sur qui ils s‟appliquent (principe de
visibilité) en permettant au contrôleur de « voir sans être vu » (principe d‟invisibilité). La
discipline combine alors les techniques visant à augmenter la productivité de l‟individu tout
en diminuant son potentiel d‟insubordination [tableau].
Mécanismes Caractéristiques des mécanismes de discipline
La
surveillance
hiérarchique
La discipline suppose un dispositif qui contraigne par le jeu du regard en rendant visible ceux
qui s‟y trouvent par l‟isolement et la transparence. Cette surveillance hiérarchique se fonde sur
un contrôle permanent, exhaustif et omniprésent. Elle s‟organise comme une technique
multiple, automatique et anonyme fonctionnant en permanence et en silence.
La sanction
normalisa-trice
Les instruments de discipline différencient et comparent les individus par l‟établissement de
normes. Cette normalisation organise l‟homogénéité, individualise en permettant de mesurer les
écarts et hiérarchise les aptitudes. Elle détermine les niveaux, fixe les spécialités et rend les
différences utiles en les ajustant les unes aux autres par un système de type
récompense-sanction. Il s‟agit alors de favoriser l‟intériorisation des normes par les individus (idéal de
comportement).
L‟examen L‟examen constitue un ensemble de mécanismes de différenciation, de visibilité et de
comparaison. Il combine les techniques de la hiérarchie qui surveille et celles de la sanction qui
normalise. L‟examen fait entrer l‟individu dans un champ documentaire par des techniques de
notation, d‟enregistrement, de constitution de dossiers et de mise en colonnes et en tableaux.
Tableau 23. Les mécanismes de discipline [adapté de Foucault (1975)]
Pour Foucault (1975), le succès des techniques disciplinaires tient à l‟usage d‟instruments
d‟assujettissements simples comme le regard hiérarchique, la sanction normalisatrice et
l‟examen rendant les corps soumis, dociles et obéissants. Ces mécanismes fonctionnent
comme des techniques permettant de distribuer les individus dans un espace clos
(cloisonnement), en situant chacun à sa place (séparation) et en hiérarchisant les individus
(classement). Selon Foucault (1975, p.259),
« les disciplines caractérisent, classifient, spécialisent ; elles distribuent le long d‟une échelle,
répartissent autour d‟une norme, hiérarchisent les individus les uns par rapport aux autres et à
la limite disqualifient et invalident ».
142
Dans son ouvrage « Surveiller et punir. Naissance de la prison », Foucault (1975) distingue les techniques
disciplinaires autour de la répartition des individus dans l‟espace (classement des individus permettant
l‟individualisation à des fins de répartition des masses et de mise en visibilité des individus), le contrôle de
l‟activité (intériorité du comportement), l‟organisation des genèses (organisation des apprentissages dans le
temps grâce auxquels sont consignés les observations sur les individus) et la composition des forces
(combinaison des corps afin d‟en extraire une utilité maximale).
Ces technologies de gouvernement développées dans les prisons sont des instruments de
discipline généralisés dans les sociétés modernes
143. Le pouvoir qualifié par Foucault de
« disciplinaire » s‟exerce dans le détail de la vie quotidienne en quadrillant le temps, l‟espace
et les mouvements du sujet par une emprise sur les corps
144. Dans la conception de Foucault
(1975), le contrôle de l‟activité apparaît comme un processus disciplinaire de normalisation et
de standardisation des comportements. Le contrôle de l‟activité passe par une vérification des
temps, un examen analytique des opérations, une mise en corrélation du corps et du geste et
une utilisation exhaustive du corps améliorant l‟efficacité. Surveiller apparaît alors comme
une fonction du contrôle devant faire partie intégrante du processus de production. Pour
Foucault (1975), ce contrôle vise à traiter le corps par masse tout en travaillant dans le détail
quadrillant au plus près le temps, l‟espace et les mouvements :
« En résumé, on peut dire que la discipline fabrique à partir des corps qu‟elle contrôle quatre
caractères : elle est cellulaire (par le jeu de la répartition spatiale), elle est organique (par le
codage des activités), elle est génétique (par le cumul du temps), elle est combinatoire (par la
composition des forces). Et pour ce faire, elle met en œuvre quatre grandes techniques : elle
construit des tableaux ; elle prescrit des manœuvres ; elle impose des exercices ; enfin, pour
assurer la combinaison des forces, elle aménage des « tactiques » » (p.196).
Foucault propose une démarche d‟analyse du contrôle et de ses effets de discipline
inspirant des études dans le domaine des sciences de gestion, et plus particulièrement dans le
domaine du contrôle.
1 2. Les dispositifs de contrôle comme instrument de disciplinarisation
La métaphore du panoptique a inspiré des recherches en sciences de gestion apparues dans les
années 1980 analysant les organisations comme des systèmes disciplinaires permis par les
outils de contrôle.
143
A titre d‟exemple, les disciplines sont des techniques développées dans des lieux comme les hôpitaux. La
répartition rigoureuse des malades dans l‟espace, l‟architecture ordonnée des locaux à des principes de
surveillance et l‟organisation de visites régulières des malades par les médecins constituent pour Foucault
(1975), des aspects disciplinaires du système hospitalier moderne. Il oppose par exemple, aux rites de passage
suscités par la lèpre, les techniques de surveillance et de découpage dans le traitement de la peste. Foucault décrit
également la division du travail, le contrôle des temps et le respect des règlements par les contremaîtres comme
autant de techniques disciplinaires développées dans les ateliers d‟usines.
144
Foucault (1975) se distingue par une conception alternative de la notion de pouvoir où celui-ci n‟est pas la
manifestation d‟une force d‟un individu sur un autre mais est constitué par des activités d‟assujettissement et de
discipline qui séparent, analysent et différencient les individus par le biais d‟une surveillance hiérarchique
permanente, exhaustive et individuelle dans le temps et dans l‟espace.
Miller et O'Leary (1987) montrent par exemple, que les coûts standard permettent de
discipliner les employés dans les entreprises
145. Ils tentent de comprendre comment
l‟entreprise et la société ont produit au cours du XX
esiècle, un individu gouvernable et
mesurable.
Les coûts standard combinés aux pratiques budgétaires permettent l‟émergence d‟un
individu contrôlable en diffusant ces principes de gestion à tous les niveaux de l‟organisation
scientifique du travail. Pour Miller et O'Leary (1987), la mise en place de coûts standard
permet de calculer des écarts par rapport à des prévisions financières pour chaque individu
dans l‟organisation. L‟articulation des budgets aux coûts standard conduit à une nouvelle
technique servant à rendre visible l‟inefficacité des employés dans l‟entreprise pour
normaliser leurs comportements. La surveillance permanente des coûts standard transforme
alors les employés en agents auto-disciplinés et autorégulés dans la mesure où ces techniques
de gestion permettent de surveiller les individus, de mettre en place un système de sanctions
et de récompenses et ainsi de discipliner leurs employés. Pour Miller et O‟Leary (1987), les
dispositifs de contrôle se voient ainsi placés comme des instruments de gouvernement de la
vie économique et des conduites individuelles tournés vers l‟efficience :
“Standard costing and budgeting provided a way of expressing in money terms the contribution
of individuals to the collective efficiency of the enterprise. This allowed deviations from the
norm to be located at the level of the individual. The collective efficiency of the nation during
this period was expressed in different terms and with different objectives in mind. Nonetheless
surprising parallels emerge in the attribution of a visibility to the individual (his health,
intelligence) through which their contribution to collective efficiency could be detected. There
is a similarity also in the manner in which such detection was to be achieved. Statistical
deviations from a norm were central to this task of the individualisation of difference” (p.243).
Pour Miller et O‟Leary (1987), ces techniques s‟intègrent dans le cadre de discours sur
l‟efficience et la gestion du gaspillage caractérisant cette époque. Cette « calculabilité »
s‟associe à un idéal de société rationnellement administrée dans laquelle l‟efficience est
rendue visible aux niveaux individuel et collectif. En établissant une série de standard de
performance, les outils de contrôle contribuent au développement de « champs de visibilité »
où l'employé peut être observé et évalué au nom de l'efficience organisationnelle. Miller et
O‟Leary (1987) montrent que les dispositifs de contrôle ne sont donc pas seulement des
145
Miller et O'Leary (1987) étudient les textes et les pratiques portant sur les coûts de revient standard entre
1900 et 1930 aux Etats-Unis. Pour l‟étude du contrôle, ce travail utilise l‟analyse de Foucault (1975) et
s‟intéresse à l‟alignement entre problématisation, programmes et technologies régulant la vie des employés au
travail. Les techniques de gestion sont ainsi analysées comme des moyens de façonner l‟employé. Celui-ci est
étudié comme un objet de connaissance calculable et administrable (« governable person »).
instruments de l‟efficacité économique et managériale mais aussi des instruments pratiques de
diffusion fine des idéaux d‟une société pour l‟entreprise et les individus :
“In particular, it contributed a theoretical principle for an art of government founded on two
central notions. The first of these was the affirmation of the possibility of a rationally
administered and managed social order, something which was to be undertaken with the aid of
a neutral and objective knowledge. The second was a specific conception of the nature of the
social relations which linked the individual to society. The image here was of the individual as
a part of a social machine conceived as an organism” (p.246).
De même, Hopper et Macintosh (1993) décrivent la mise en œuvre d‟une organisation
disciplinaire par Geneen
146. Les écrits de Geneen portant sur l‟organisation des systèmes de
contrôle sont analysés par Hopper et Macintosh (1993) sur la base des principes de
surveillance énoncés par Foucault dans « Surveiller et punir » [tableau].
Axes d’analyse Caractéristiques des principes du contrôle par Geneen à ITT
Le principe de
gestion de
l‟espace
Le système de contrôle financier de Geneen est continu et basé sur une surveillance
fonctionnelle de chaque centre de responsabilité. Le principe de cloisonnement est lié à la
mise en place d‟un système de centre de responsabilité comptable et budgétaire rendant les
responsables de centres, comptables de leurs performances.
Le principe
d‟efficience du
corps
Chaque centre de profit doit soumettre son budget annuel et son business plan. Ce budget est
à la base d‟un système comparatif des performances incitant les managers à agir comme s‟ils
étaient des « entrepreneurs individuels ». Ce système de discipline privilégie un contrôle par
les chiffres plutôt que par les mots en vue d‟améliorer la productivité de l‟entreprise.
Le principe de
corps discipliné
Geneen complète son système de surveillance hiérarchique par la mise en place au niveau du
siège de l‟entreprise d‟un centre chargé de réaliser le contrôle des managers et d‟assurer le
suivi des chiffres. Ce système permet d‟attirer l‟attention de la hiérarchie par un système de
comparaison des indicateurs de performances. De même, les responsables proposent
eux-mêmes leurs objectifs de performance afin d‟assurer l‟autocontrôle.
Tableau 24. Les principes du contrôle par Geneen à ITT [adapté de Hopper et Macintosh (1993)]
L‟utilisation des outils de contrôle par Geneen révèle l‟importance des mécanismes de
discipline dans les organisations. Afin d‟atteindre l‟efficience, Geneen transforme ainsi
l‟entreprise ITT en organisation de type disciplinaire par la mise en place par exemple, de
procédures budgétaires de contrôle des managers de centre. Pour Geneen, les chiffres sont des
symboles non ambigus permettant de mesurer pour informer la direction. Ces systèmes de
contrôle agissent comme un dispositif de normalisation et de surveillance de chaque
responsable de centre par la mise en place d‟outils d‟examen, de surveillance et de sanctions
normées. D‟après Hopper et Macintosh (1993, p.148),
146
A l‟aide du cadre d‟analyse de Foucault (1975), cette recherche étudie les écrits de Harold Geneen en tant que
Directeur d‟International Telephone and Telegraph (ITT) dans les années 1960-1970 autour de trois axes, à
savoir l‟art de l‟espace cloisonné, de la partition et du rangement.
“conforming to the principal of disciplinary power, financial controls act as an apparatus for
the totalizing, normalizing surveillance of each responsibility centre and the constant
examining, ranking and sanctioning of the employees. This all-seeing, all-knowing disciplinary
power produces docile obedient managers who willingly carry out the work of the
organization”.
Travaillant sur les indicateurs non financier, Ogden (1997) souligne également la force de
discipline et d‟autorégulation des outils de contrôle
147. Cette recherche étudie comment le
système de mesure des performances des organisations du secteur de l‟eau initié par Ofwat est
rendu possible en transformant le service aux clients comme une entité calculable et
comparable.
Cette étude montre en effet, comment les indicateurs de services clients s‟articulent pour
exercer une influence sur le management des décisions des entreprises soumises à
l‟évaluation. La mise en œuvre des indicateurs de suivis des performances implique le suivi
des réclamations des clients centralisé par Ofwat en permettant de créer l‟opportunité de
comparaisons et de sanctions en cas de non-respect. Selon Ogden (1997, p.530),
“the capacity to render “customer service” knowable and therefore comparable through levels
of service indicators has had considerable impact on the conduct of managers in the ten Water
plcs. However this has occurred without infringing the formal autonomy of the private sector
status of their companies”.
Par ailleurs, Ogden (1997) montre comment le contrôle du service rendu aux clients s‟est
intégré dans les autres systèmes d‟évaluation des performances en tant que mode de
gouvernement à distance dans un contexte de privatisation du secteur de l‟eau :
“The technologies through which the concept of “the customer” in the privatized water
industry has been rendered a knowable and calculable object have consisted of new definitions
of what constitutes customer service as contained in levels of service indicators determined by
the Director General of Ofwat; and secondly details of customer complaints which are
monitored by Ofwat” (p.533).
Enfin, les dispositifs de discipline sont présentés par le travail de Cowton et Dopson
(2002) dans le contexte d‟un concessionnaire automobile
148. Cette recherche se base sur une
étude de cas pour comprendre le déploiement du contrôle de gestion [tableau].
147
Ogden (1997) étudie la mise en place de standard de service client entre 1990 et 1993 opérée par l‟Agence de
service de l‟Eau (Ofwat). Utilisant le cadre d‟analyse de Foucault (1975), cette recherche se fonde sur l‟analyse
de comptes-rendus, de rapports publics et d‟entretiens de responsables de l‟agence. Ogden (1997) analyse le
processus de mise en place d‟indicateurs de services clients dans le secteur de l‟eau comprenant des indicateurs
de traitement des réclamations clients. Ces indicateurs de niveaux de service sont analysés comme des
technologies de gouvernement d‟un secteur d‟activité particulier.
148