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L’Agenda 21 de La Réunion : le projet de toute une région

Dans le document TERRITOIRE ET DEVELOPPEMENT DURABLE (Page 41-44)

L’île de La Réunion doit faire face à de nombreux enjeux de développement : progression démographique, changements climatiques, mondialisation des échanges, sauvegarde de l’environnement… Pour préparer l’avenir de l’île dans les meilleures conditions, le Conseil régional a décidé de mettre en place un Agenda 21, en cohérence avec un travail engagé avec les pays de la zone sur le co développement et avec une étude menée par l’OCDE visant à mieux connaître les atouts et faiblesses de La Réunion face aux bouleversements du monde. Officiellement lancé le 14 février 2002 en présence de 350 représentants de la vie économique et sociale, il a pour objectif premier de concevoir un développement durable de l’île.

Cinq groupes de travail ont été créés : l’éducation au développement durable, le développement économique et la cohésion sociale, l’énergie, les déplacements, l’habitat et la construction. Le travail en ateliers a commencé le 13 mai 2002 et s’est achevé, pour la première phase, le 30 juin 2002. L’animation est assurée par une équipe de trois bureaux d’étude adhérents du Comité 21 : Architecte du territoire, Adage environnement et C&S conseils.

Des objectifs fondamentaux se sont dégagés de cette première série d’échanges :

•cibler des secteurs d’activité sur lesquels concentrer les efforts ;

•initier des outils de mise en œuvre et d’évaluation pendant l’élaboration des projets ;

•accompagner les Réunionnais dans la mutation de leur mode de vie et d’habitat ;

•les convaincre de l’impératif de réduire les dépendances énergétiques et lutter contre l’effet de serre ;

•les mobiliser sur la préservation du patrimoine réunionnais.

Pour la mise en œuvre de ces objectifs, ont été identifiées des démarches clés :

•créer une plate-forme de compétences, d’expertises et d’échanges réguliers, réunissant les partenaires,

•apporter aux acteurs de l’île des réponses à leurs interrogations sur des projets s’inscrivant dans une logique de développement durable,

•définir un cahier des charges type permettant d’effectuer systématiquement une analyse des conséquences sociales, économiques et environnementales des projets, à partir de grilles et de critères de durabilité,

•mettre en œuvre un programme ambitieux d’éducation et de sensibilisation au développement durable destinés aux enfants, aux scolaires, mais aussi aux acteurs économiques et sociaux, assorti de prestations de formation,

Pour préparer l’avenir de l’île dans les meilleures conditions, le Conseil régional a décidé de mettre en place

un Agenda 21

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•rechercher les modes de démultiplication de la démarche Agenda 21, répondant aux enjeux actuels d’aménagement du territoire, notamment dans le cadre de l’élaboration des Schémas de cohérence territoriale (SCOT) et des Plans locaux d’urbanisme (PLU).

Quelques actions concrètes ont été définies :

•équipement du parc de logement social individuel et collectif de chauffe-eau solaires et lancement d’expériences photovoltaïques,

•construction d’un tram-train sur le littoral pour offrir un transport collectif attractif à 80 % de la population,

• organisation de nouveaux ateliers thématiques permettant de valider les orientations stratégiques et le plan d’actions, pour mobiliser les principaux acteurs du développement de l’île : État, région, département, communautés de communes, chambres consulaires.

A Lille : « Eau : quelles actions, quels projets, pour vous, pour nous, pour demain… ? »

Dans le cadre de son Agenda 21, la ville de Lille a engagé en 2001-2002 une campagne ambitieuse auprès des différentes acteurs de la ville sur les enjeux locaux et mondiaux de eau. Labellisée « Merci, dit la planète ! » par le ministère de l’écologie et du développement durable, cette démarche conjugue éducation et mobilisation de nombreux acteurs du territoire. Il s’agit également pour la ville de montrer l’exemple, de mener des actions techniques d’envergure et de renforcer ses relations partenariales autour de cette thématique.

Actions internes :

•sensibilisation des agents municipaux,

•réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires pour les espaces verts,

•récupération de l’eau de pluie et pose d’équipements économes en eau dans les bâtiments municipaux,

•création d’un comité d’usagers et diffusion de rapports annuels de gestion des services publics (eau, assainissement, déchets, chauffage, énergie…).

Éducation et mobilisation des citoyens, des associations et des professionnels :

•livret éco-citoyen présentant des solutions alternatives et des gestes simples pour économiser l’eau, diffusé dans le journal de Lille,

•expositions à l’Hôtel de ville organisées par le Musée d’histoire naturelle de Lille, l’Agence de l’eau Artois Picardie…,

Il s’agit pour la ville de montrer l’exemple, de mener des actions techniques d’envergure et de renforcer ses relations partenariales autour de cette thématique

Contact :Daniel Grondin : agenda21@cr-reunion.fr

• réalisation par dix maisons de quartiers et centres sociaux des « Dr’eau’les de machines », machines sonores et aquatiques,

•sur proposition du Conseil municipal d’enfants, mise en place de collecte des piles dans les écoles lilloises pour limiter les rejets de métaux dans les cours d’eau,

•appel à projets auprès des habitants et des associations,

•appel à projets auprès des entreprises, en partenariat avec la Chambre de commerce de Lille, pour les économies d’eau et la prévention des pollutions,

•avec la Société des eaux du Nord (SEN), diagnostics du patrimoine municipal sur les canalisations en plomb et information des propriétaires pour le renouvellement des canalisations,

• signature d’une convention entre la fédération Lilloise des régies techniques de proximité et la SEN pour un programme de sensibilisation sur l’eau destiné aux adultes en difficulté.

Différentes manifestations ont ponctué cette campagne :

•« Le droit à l’eau : un droit fondamental des Droits de l’Homme », débat réunissant 200 personnes sur la solidarité internationale, la transparence, le droit à l’accès à une eau potable.

•« L’eau et le développement durable : quels enjeux, quels acteurs ? », rencontre en présence de 300 personnes sur l’évolution de la législation concernant l’eau.

•« Eau : quelles actions, quels projets, pour vous, pour nous, pour demain… ? », bilan des deux années de la campagne pour dégager des propositions. L’atlas mondial du développement durable, coédité par le Comité 21 et les éditions Autrement, avec personnalisation sur les enjeux spécifiques de la ville, a été diffusé aux participants dans le cadre de cette journée.

Contact :Christelle Timmerman : ctimmerman@mairie-lille.fr

Dans le document TERRITOIRE ET DEVELOPPEMENT DURABLE (Page 41-44)

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