LOCALISATION DES ZONES DU LANGAGE 1 :
LA LECTURE ET L’ECRITURE
1.2. L’ACTE DE LIRE :
L’acte de lire consiste un processus assez complexe, une série d’activités cérébrales telles que le mouvement de l’œil de gauche à droite, la mémoire, la discrimination, etc. Quand nous lisons, nous faisons appel à des facultés bien définies. C’est la mise en œuvre de l’appareil visuel et les différentes fonctions du cerveau. La lecture est un acte
concret, observable, une analyse du contenu, une opération de perception, une
identification et de mémorisation des signes, c’est un processus neurophysiologique.
François Richaudeau a tenté de décrire l’acte de lire et il a dit que l’œil saisit les mots
par « paquets » et ce n’est pas l’un après l’autre. Le mouvement du regard est un fait de saccades brusques et discontinus entre lesquels des pauses permettant la perception.
Pendant ces pauses, l’œil enregistre exactement six ou sept signes, grâce à une vision
« périphérique » plus floue, nous pouvons anticiper la suite.
La capacité de mémoire immédiate d’un lecteur oscille entre huit et seize mots.
L’acte de lire se fait au moment où l’œil est immobile car, quand l’œil se déplace, le lecteur ne voit pas, c’est quand il s’arrête sur un point du texte qu’il est en mesure de traiter l’information. Les saccades sont considérées comme une fonction de vérification
alors que les moments de fixation ont une fonction informative.
La lecture se présente comme une activité d’anticipation, de structuration et d’interprétation, c’est son aspect physique.
Une autre dimension se manifeste lors de la lecture est celle de l’activité cognitive, le lecteur tente de comprendre le sens et le contenu d’un texte.
LA LECTURE ET L’ECRITURE Les émotions sont à la base du principe d’identification. La réception du texte joue son
aspect affectif.
Le plaisir de lire chez un jeune écolier réside aussi quelques fois non pas dans la lecture elle-même, mais dans l’activité qui en découle.
Lire est une activité si difficile que nous ne pouvons attendre de « Jeune écolier en train d’apprendre » qu’il en tire un plaisir immédiat ! Ce plaisir là suppose un haut niveau de maîtrise.
1.3. LECTURE ET COMMUNICATION:
Il est indispensable de donner une définition à la lecture de partir de la sémiologie qui est la science de tous les systèmes de signes à l’aide desquels les hommes peuvent
communiquer entre eux (Saussure 1965). Partir de la sémiologie, c’est situer la lecture dans le cadre de la communication. Nous devons d’abord répondre à cette question
« qu’est ce que lire ? ». La lecture est un acte de communication et pour la définir
mieux, partons du schéma de transmission de l’information qui donne une définition
structurale à la lecture. Ce schéma se compose de cinq éléments : émetteur, un code, un message, un canal, un récepteur. Mais pour donner une analyse complète des situations de communication, il faut prendre en considération les relations spatio-temporelles
qu’entretiennent l’émetteur et le récepteur. On peut identifier deux cas opposés, dans le
premier, émetteur et récepteur se trouvent ensemble dans le même lieu c’est ce qu’on
appelle communication immédiate. Dans le deuxième cas, l’émetteur et le récepteur se trouvent séparés dans le temps et dans l’espace, c’est la communication différée. Dans
le premier cas, il faut dire que la langue parlée est le moyen de communication
principal, le plus usé le plus spécifiquement humain. Ce qu’on peut conclure de cette théorie, c’est que la langue parlée est le meilleur code pour toutes les situations de
communication immédiate. On peut distinguer dans la communication immédiate, deux cas limités de communication : le monologue et le siloloque.
Car on peut identifier un émetteur mais pas de récepteur et la communication
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31 Pour aborder les situations de communications différée , il faut joindre la perspective historique à la structurale que donne le schéma . Il arrive que les hommes se trouvaient loin les uns des autres et éprouvaient le besoin n de communiquer entre eux alors ils ont inventé un autre moyen de communication
qui est l’écriture et ce moyen s’est révélé le plus fonctionnel pour des indivis
loin . A partir de ce point surgit la lecture analysée où apparaît un code , un message , un canal ( le papier est un récepteur ) .
La caractéristique principale de la lecture c’est que l’émetteur n’est plus et il ne
reste que son message (le texte) et le récepteur ( le lecteur ) . La lecture est
considérée comme l’origine d’un renouvellement important de la pédagogie du Français à l’école élémentaire en France.
Il y a aussi des moyens non verbaux de la communication ce qu’on appelle le code chez l’animal (les abeilles, les dauphins) ou chez l’homme (langage gestuel des
sourds-muets). Il est nécessaire de distinguer des langues artificielles (maths, logique,
informatique et des langues naturelles (Français, Anglais, Basque, Corse) qui fait l’objet d’une branche particulière.
1.3.1. Le code : l’exemple de la langue française écrite
Afin de mieux comprendre qu’est ce qu’une langue écrite, il est essentiel d’éclairer les
représentations de la réalité. Nous distinguons divers moyens de représentation du réel :
l’indice, le signal, le symbole et le signe.
Indice et signal :
L’indice : il s’agit d’un fait qui, dans l’expérience commune, implique ou annonce
naturellement un autre fait.
Nous disons en ce sens que la fumée est l’indice de feu. Par contre, il existe d’autres
catégories de signes qui impliquent une intention de communication, ce sont les signaux ; par exemple le feu rouge qui impose les véhicules de s’arrêter.
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Signe et symbole
Nous basons sur le principe de l’intention de communication pour distinguer l’indice du signal. L’étude des rapports qui existent entre un élément A et un autre élément B
permet une distinction.
Selon Saussure, les symboles sont les représentations le plus souvent iconiques, comme « la Balance de la justice ».
Nous devons poser une question très nécessaire : qu’est ce qu’il différencie un signe linguistique des autres signes ?
Le signe linguistique a un contenu sémantique (signifié) et une image acoustique (signifiant).
Ces deux composantes sont étroitement solidaires, chacune n’ayant d’existence que
par l’autre.
-Un même signifié peut avoir plusieurs significations ce qu’il affirme que la relation entre le signifié et le signifiant est nécessaire.
L’écriture est un ensemble de graphies ayant une valeur sémiotique. Les symboles et
les signes ont un rôle remarquable dans nos propos.