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Chapitre 2 : matériels et code Monte Carlo utilisés

2.3. L’accélérateur Saturne 43

2.3.1. Description générale

L’ensemble des mesures décrites dans cette thèse a été réalisé sur l’accélérateur médical du LNHB, un Saturne 43 (General Electric). Une illustration des principaux éléments rencontrés par le faisceau est fournie Figure 2. 23. Les électrons sortant de la section accélératrice sont déviés à 270° à l’aide de bobines magnétiques. Les photons sont produits par rayonnement de freinage lorsque les électrons interagissent avec une cible en tungstène placée sur l’axe du faisceau. Le cône égalisateur permet ensuite d’homogénéiser la fluence photonique sur une large surface. Enfin, les chambres moniteurs à transmission permettent de contrôler le débit du faisceau avant que celui-ci ne soit mis en forme par les mâchoires.

Pour plus de stabilité, la tête d’irradiation est placée à l’horizontale (Figure 2. 24). Le détecteur à utiliser est fixé sur un bras permettant des déplacements selon les axes X, Y et Z comme décrits sur la Figure 2. 24. Le fantôme peut également se déplacer selon l’axe X, afin de pouvoir faire varier la profondeur de mesure tout en gardant la même distance

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disposer le fantôme graphite et le fantôme eau côte à côte et de placer rapidement l’un ou l’autre devant le faisceau à l’aide d’un axe motorisé.

Figure 2. 23 : Schéma des principaux éléments rencontrés par le faisceau dans la tête

d’irradiation.

Figure 2. 24 : Photographie du Saturne 43 et définition des axes du repère utilisé.

Les références dosimétriques établies au cours de cette étude ont été établies dans un faisceau de 6 MV avec cône égalisateur. Cette énergie correspond à celle généralement utilisée par les appareils de traitement délivrant des mini-faisceaux (cf Tableau 1.2. du Chapitre 1).

2.3.2. Utilisation d’un collimateur additionnel

Les mâchoires du Saturne 43 ne permettent pas de délimiter des faisceaux reproductibles de dimensions inférieures à 4 cm x 4 cm. Comme pour l’établissement de références dosimétriques dans un champ de 2 cm de côté [7], un collimateur additionnel a été ajouté en sortie de la tête d’irradiation pour définir des mini-faisceaux (Figure 2. 25). Afin de respecter la divergence du faisceau, un cône a été percé dans un bloc de 10 cm d’épaisseur composé à 96.8 % de tungstène. Les quatre collimateurs disponibles au laboratoire permettent ainsi de définir des champs de 2, 1, 1.5 et 0.75 cm de diamètre à l’isocentre.

Le support des collimateurs utilisé a été spécialement conçu pour cette étude afin d’assurer une bonne reproductibilité des mini-faisceaux délivrés. Il permet certaines rotations afin d’aligner finement le collimateur selon l’axe du faisceau. Cette étape est en effet cruciale pour justifier l’hypothèse d’un faisceau parfaitement circulaire lors des simulations Monte Carlo.

Figure 2. 25 : Photographie du collimateur additionnel dans

son support au niveau de la tête d’irradiation. Figure 2. 26 : Etapes d’alignement du collimateur selon l’axe du faisceau. Déviation à 270° Cible Cône égalisateur Chambres moniteur de l’accélérateur Mâchoires mobiles X Y Z Collimateur additionnel Vis de réglage Support Tête d’irradiation

Etape 1: alignement de la lunette

Etape 2: alignement du collimateur

Tête d’irradiation Lunette Axe lumineux Cache percé Collimateur additionnel Réticule

L’alignement du collimateur secondaire est réalisé à l’aide d’une lunette, placée à distance de l’accélérateur (environ 4 m). Celle-ci est préalablement alignée selon l’axe de la simulation lumineuse à l’aide du réticule et d’un cache percé d’un trou de petit diamètre placé à mi-distance entre le réticule et la lunette, sur l’axe lumineux (Figure 2. 26). Lorsque le collimateur est placé à la sortie de la tête d’irradiation, il est possible de voir à la lunette les cercles correspondants à la face d’entrée et à la face de sortie du trou conique réalisé dans le tungstène (Figure 2. 27). L’alignement est considéré correct lorsque ces deux cercles sont centrés l’un par rapport à l’autre.

Figure 2. 27 : Vues de la lunette permettant de considérer le collimateur comme mal ou bien aligné. L’alignement du collimateur a été vérifié à l’aide de films, qui permettent de vérifier directement la circularité du faisceau. Les mesures de profils réalisées à l’aide de la chambre d’ionisation PinPoint PTW_31014 selon les axes horizontaux, verticaux et deux diagonales ont permis de confirmer que la technique utilisée permettait de justifier une géométrie parfaitement circulaire (Figure 2. 28).

Figure 2. 28 : Profils mesurés avec la chambre PinPoint selon l’axe horizontal, diagonal et selon deux diagonales pour des faisceaux de 2, 1 et 0.75 cm de diamètre.

2.3.3. Monitorage du faisceau

Toutes les mesures ionométriques ont été rapportées à la lecture d’une chambre moniteur. Celle-ci permet en effet de tenir compte d’une éventuelle variation du débit de l’accélérateur pendant l’irradiation. La chambre moniteur à transmission de l’accélérateur n’étant pas considérée comme suffisamment fiable, deux autres chambres moniteurs ont été

Collimateur mal-aligné Collimateur

correctement aligné

Face d’entrée du collimateur Face de sortie du collimateur Face d’entrée du collimateur Face de sortie du collimateur Réticule Réticule 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 -15 -10 -5 0 5 10 15 Distance à l'axe (mm)

Profils dans l'eau DSP90 - PTW 31014

Horizontal Vertical Diagonale1 Diagonale2

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installées en sortie de la tête d’irradiation. Habituellement, l’une d’entre elles est placée en sortie de la tête d’irradiation, en bord de champ et l’autre est placée au fond de la cuve, également en bord de champ. Cependant, pour des mini-faisceaux, ces positions ne sont pas adaptées : soit ce moniteur perturbe la mesure, soit son exposition varie avec le déplacement du dosimètre de mesure.

Pour contourner cette difficulté, les deux chambres moniteur ont été placées avant le collimateur additionnel. Elles sont ainsi irradiées par le champ rectangulaire délimité par les mâchoires mais ne perturbent pas la mesure dans le mini-faisceau délimité par le collimateur additionnel (Figure 2. 29). Il a été choisi d’en positionner une de manière à ce qu’elle soit pleinement irradiée et l’autre afin qu’elle affleure dans le champ.

Figure 2. 29 : Dimensions du faisceau délimité par les mâchoires sur la face d’entrée du collimateur additionnel et position des chambres moniteurs.

Lors des différentes campagnes de mesure, il est apparu que le moniteur pleinement irradié avait un mouvement propre qui augmentait au cours du temps, probablement à cause du vieillissement de la chambre sous irradiation. Pour chaque mesure, le moniteur donnant la réponse la plus stable a été choisi.

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