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Cas clinique

VI / EXAMENS COMPLEMMENTAIRES :

1- L’abdomen sans préparation : [47]

Les aspects dessinés par les gaz coliques peuvent être évocateurs de RCH :  Aspect tubulaire avec perte des haustrations.

 Aspect épaissi et nodulaire de la paroi colique.

 Un raccourcissement global du côlon dont les angles sont ouverts et arrondis.

Dans les formes plus graves, il faut réaliser une radiographie de l'abdomen sans préparation, et éventuellement un examen tomodensitométrique abdominal à la recherche d'une complication comme la colectasie ou le pneumopéritoine témoignant d'une perforation digestive.

L’ASP chez notre patiente n’a pas montré de niveaux hydro aériques, ni de colectasie.

Figure 7 : une radiographie de l’abdomen sans préparation montrant la présence anormale d’air dans le côlon tubulé chez un enfant atteint de RCH . [47]

2 - Le lavement baryté : [47]

Il doit être effectué avec peu de baryte, sous faible pression. L’examen sera suivi sous scopie. Le double contraste sera effectué en dehors des phases actives de la maladie. Il est contre-indiqué en cas de complications aiguës (colectasie ou perforation). Il permet un bilan lésionnel et topographique qui ne semble pas aussi précis que celui effectué par la coloscopie. Les lésions observées au lavement baryté sont dues à des anomalies fonctionnelles, pariétales ou de calibre.

Anomalies fonctionnelles :

 Disparition des haustrations coliques ce qui donne un aspect tubulé de la lumière. Cet aspect est sans valeur au niveau du côlon descendant.

 Diminution de l’expansibilité – hypotonie.  Spasme alternant avec dilatation.

Anomalies pariétales :

 Ulcérations plus ou moins profondes sous forme de spécules pour les lésions mineures, ou sous forme d’éperons, d’ulcération en bouton de chemise, d’aspect déchiqueté avec double contour (dissection muqueuse intramurale) pour les lésions majeures.

 Epaississement du relief muqueux donnant une image en empreinte de pouce (cliché en évacuation).

 Pseudopolype vu surtout en double contraste.

Anomalies de longueur et de calibre :

 Raccourcissement  Microrectie

 Microcolie

 Rétrécissement localisé

Le lavement baryté de notre cas a montré des ulcérations superficielles visibles au niveau du côlon gauche et du transverse.

Figure 8 : un lavement baryté chez un enfant de 14 ans, qui montre un côlon globalement tubulé avec aspect finement spiculaire du relief muqueux, ainsi qu’une incompetence nette de la valvule de bouhin, cette

aspect est caractéristique d’une atteinte pancolique de la RCH. [47]

3 - L’échographie : [49]

Elle a pris une place réelle dans le suivie de la RCH. Cet examen permet d’identifier des épaississements de la paroi du colon, d’étudier la différenciation des tuniques digestives, et quand elle est couplée au doppler, d’analyser la vascularisation de la paroi intestinale, elle est également indiquée pour analyser une masse abdominale.

Elle apporte au médecin traitant un bilan lésionnel colique facilement réalisable, non invasif, et permettant un suivi de la maladie.

L’échographie n’a cependant pas de valeur pour le diagnostic étiologique et ne peut remplacer l’endoscopie pour affirmer le diagnostic.

Les résultats de l’échographie abdominale :

- Ulcérations muqueuses : images hyperéchogènes punctiformes ou linéaires.

- Inflammation péri ulcéreuse : bandes hypoéchogènes interrompant l’hyperéchogénicité de la sous muqueuse.

- Modification de la graisse péri ulcéreuse. - Abcès.

A : coupe transversale B: coupe longitudinale.

Figure 9 : Echographie colique montre un épaississement de la paroi du sigmoïde.[49]

L’échographie de notre patiente a démontré un épaississement diffus, surtout du colon gauche et du sigmoïde avec présence d’une hépatomégalie.

4 - La tomodensitométrie : [47]

Autres indication de la TDM :

 occlusion

 Complications urinaires: abcès, fistules, obstruction urétérale (fibrose, calcul).

 Complications hépato-bilio-pancréatiques: obstruction biliaire, CSP, pancréatite aiguë (corticoïdes).

 Manifestations ostéo-articulaires, pulmonaires

Les trois types de lésions qui sont recherchées lors de cet examen sont :

- L’épaississement de la paroi : qui se définit par une épaisseur supérieure à 3mm.

- Le rehaussement de la paroi : correspondant à une prise de contraste exagérée au niveau de la paroi et est donc le témoin d’une inflammation locale.

- La présence d’une lipomatose mésentérique se caractérise par des images de densité graisseuse entourant les zones pathologiques du tube digestif. 5 - Imagerie par résonance magnétique (IRM) : [47]

L’IRM est une méthode utile et sans risque, permettant la détermination de l’activité et l’extension de la maladie chez les patients atteints de RCH.

Les images caractéristiques rencontrées au cours des colites ulcéreuses actives sont : la perte des haustrations, et l’épaississement de la paroi digestive.

6 - Age osseux :

Trouve son utilité du fait du retard statural observé chez certains enfants atteints de RCH. [48]

7 - La scintigraphie aux leucocytes marqués : [50]

Encore peu utilisée chez l’enfant, bien qu’elle ait montré son intérêt pour la recherche de foyers inflammatoires, les premiers travaux rapportant l’utilisation du technétium 99m hexaméthyl-propyleneamine-oxine semblent indiquer une bonne

Deux études ont montré une bonne concordance entre l'existence d'un double contour en scintigraphie aux polynucléaires marqués au Technetium 99 m hexamethyl propylene amine oxime (Tc 99m-HMPAO) et la présence de critères endoscopiques de gravité. La scintigraphie aux polynucléaires marqués au Tc 99m -HMPAO pourrait être une alternative non invasive à la coloscopie dans les poussées sévères de RCH.

8 - La video capsule côlique : [34]

La vidéo-capsule côlique est une technique nouvelle qui permet une fois ingérée, d’explorer le colon et d’enregistrer les images de la muqueuse du côlon. Cependant, cette technique ne permet ni de biopsier ni de traiter les lésions, et nécessite une préparation préalable, comme pour la coloscopie.

Le principe est identique à celui de la capsule du grêle, mais aprés ingestion de la capsule, le patient doit encore boire un liquide pour faire avancer plus rapidement la capsule.

La vidéo capsule est possible chez l’enfant à partir de 8 ans, et elle trouve son indication dans les cas suivants:

-contre indication à l’anesthésie temporaire ou définitive. -refus formel de la coloscopie classique.

-une coloscopie incompléte.

Actuellement, le coût de la video capsule est encore élevé.

VII / EVOLUTION ET COMPLICATIONS :

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