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L’ ÉVOLUTION DES CAMÉRAS

Les caméras vidéo disponibles sur le marché ont acquis une pérennité certaine. Les technologies employées et les algorithmes de traitement des signaux sont éprouvés, et mis en œuvre par tous les fabricants, notamment :

• Capteurs CCD interlignés très fiables

• Dimensions très réduites des capteurs CCD et par conséquent des

caméras

• Sensibilité très faible, très intéressante à l’extérieur • Traitements du signal performants :

! Correction des contrastes et des contours ! Traitement des blancs

! Traitement des effets smear et blooming

La qualité et les performances obtenues répondent à toutes les situations envisageables en vidéosurveillance, y compris en surveillance routière.

Les évolutions principales possibles sont les suivantes : • Amélioration de la sensibilité

• Amélioration de la sensibilité aux infrarouges pour la vision nocturne • Amélioration des traitements de l’image

• Sortie du signal numérisée • Standardisation du LCR

• Intégration des algorithmes de RDT et DAI

Amélioration de la sensibilité

Certaines caméras couleur ont des sensibilités de l’ordre de 0,5 lux, ce qui répond parfaitement à une vision diurne et nocturne avec éclairement.

Des progrès sur la fabrication des capteurs permettront d’augmenter encore un peu cette sensibilité, pour permettre une exploitation des images avec des éclairements minimum, se rapprochant de l’éclairage nocturne.

Cette progression se fera par petits bonds, au rythme de l’évolution des techniques de fabrication des capteurs.

On peut espérer dans quelques années, des valeurs de sensibilité inférieure à 0,1 lux.

Cette sensibilité est aujourd’hui obtenue par remplacement du filtre infrarouges des caméras couleur par un correcteur de focale (voir chapitre 2.1.1 "Les caméras"). Cette technique présente l’inconvénient d’une image monochrome.

Amélioration de la sensibilité aux infrarouges pour la vision nocturne

La vision nocturne sans éclairage est aujourd'hui possible avec des caméras équipées de capteurs sensibles aux infrarouges.

Ces caméras dérivées d'applications militaires sont disponibles en versions "Broadcast", (coût supérieur à 100 kf).

Pour être utilisées en vidéosurveillance, ces caméras devront être miniaturisées, et fabriquées de manière plus industrialisée, pour faire baisser les coûts.

Les caméras infrarouges utilisées en vision diurne produisent une image monochrome de qualité médiocre. Une évolution des capteurs CCD avec une amélioration de la sensibilité aux infrarouges et une vision diurne de qualité est sans doute possible, et serait un grand pas pour la vidéosurveillance routière nocturne. Les fabricants ne peuvent pas se prononcer aujourd'hui sur une échéance possible pour ce type de capteur.

Amélioration des traitements de l’image

Des améliorations des algorithmes de traitement de l’image sont toujours possibles. La perception de ces améliorations dans la vision des détails par l’œil humain sera de plus en plus difficile compte tenu de la qualité actuelle disponible.

Sortie du signal numérisée

La plus grosse évolution attendue, est la numérisation totale du signal vidéo en aval du capteur, jusqu’à la mise à disposition du signal en sortie de la caméra.

Cette numérisation permettra :

• De mettre en œuvre tous les traitements de l’image sur un signal

numérique au lieu d’un signal analogique, avec tous les avantages que cela représente en terme de fiabilité et de performance des algorithmes. • De mettre à disposition des utilisateurs, un signal directement connectable

à un réseau de transmission numérique.

Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, un signal vidéo numérisé utilise une bande passante importante.

Pour que le signal vidéo en sortie de la caméra soit exploitable, il devra donc être compressé à l’intérieur des circuits de la caméra.

Se pose alors le problème du type de compression à utiliser, pour obtenir une qualité optimum avec un débit le plus faible possible, et une standardisation de la compression.

Certains fabricants sont prêts à mettre sur le marché des caméras de vidéosurveillance entièrement numériques sur toute la chaîne de traitement du signal (disponibles courant 1999).

Le problème de la compression étant loin d’être standardisée et de qualité suffisante, le signal sera converti en sortie de la caméra, en un signal analogique normalisé 1 VCC 75 ohms, afin de pouvoir être connecté aux produits de transport du signal existants sur le marché.

Standardisation du TEDI/LCR

Le protocole TEDI associé au langage de commande routier LCR, est un standard pour le pilotage des caméras vidéo de la route.

Sa généralisation sur toutes les gammes de caméras vidéo du marché sera d’autant plus rapide que les différents utilisateurs les imposeront dans leurs cahiers des charges.

Tous les fabricants ont des caméras compatibles TEDI/LCR. Cette interopérabilité appliquée à la télécommande des caméras permettra aux utilisateurs de varier les produits mis en œuvre en fonction de leur adaptation à une situation particulière, tous connectés sur un même bus de télécommande.

Intégration des algorithmes de RDT et DAI

L’intégration des algorithmes de RDT (recueil de données trafic) et DAI (détection automatique d’incidents), directement dans la chaîne de traitement des signaux des caméras vidéo aura tendance à se généraliser pour les raisons suivantes :

• La transmission des signaux vidéo numérisés par des réseaux de

transmission est une évolution certaine, assurant l’avenir des caméras "tout numérique" jusqu’au signal vidéo mis à disposition des équipements de transmission.

• La transmission d’un signal vidéo numérisé doit être compressée pour

utiliser une bande passante de transport limitée.

• La compression d’un signal vidéo apporte des dégradations du signal

acceptable pour l’œil, mais incompatible avec des traitements RDT/DAI élaborés.

Les informations élaborées par les algorithmes RDT/DAI seront transportées sur la trame du signal vidéo, jusqu’aux CIGT, où elles seront décodées, et gérées par les systèmes de supervision RDT/DAI.

Ces solutions sont aujourd’hui étudiées par les services R et D (recherche et développement) des fabricants, mais il est impossible de savoir en combien de temps cette mutation va se passer.

C’est la généralisation du transport numérique des signaux, et la difficulté d’utilisation des signaux décompressés pour le RDT/DAI au niveau des CIGT, qui poussera cette intégration dans les caméras.

3.3 L’évolution des supports de transmission

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