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L’élaboration/vérification des conclusions

Pour l’étudiante chercheure, dès le début de la collecte de données, cela a signifié chercher le sens des choses, noter les irrégularités, les explications, les configurations possibles et les propositions (Miles & Huberman, 2003). De plus, l’étudiante chercheure a gardé un esprit ouvert et critique tout le long de l’analyse et elle n’a pas tenté de

formuler trop rapidement des conclusions prématurées. Miles et Huberman (2003) nous avisent que les conclusions ne surviennent qu’une fois la collecte de données et l’analyse terminées même si elles peuvent être appréhendées avant. Lors de discussions avec ses directeurs, l’étudiante chercheure a pris soin de valider ses conclusions tout au long de l’analyse.

Les critères de scientificité

Toute étude scientifique se doit de tenir compte des critères qui reflètent la rigueur méthodologique (Deslauriers, 1991; Laperrière, 1997; Whittemore, Chase & Mandle, 2001). Pour la présente recherche, nous avons adopté les critères proposés par Laperrière (1997) soit la crédibilité, la transférabilité et la fiabilité.

Selon Lapierre (1997), la crédibilité s’intéresse à la justesse et à la pertinence du lien établi entre les observations empiriques et leur interprétation. Elle correspond à une description réelle et juste du phénomène à l’étude. Elle s’obtient par la prise en considération de la subjectivité humaine, l’observation en contexte naturel ainsi que la concordance entre les observations empiriques et leur interprétation.

Pour s’assurer de la crédibilité, différents moyens ont été déployés soit: l’utilisation d’un journal de bord, le respect de la méthode d’analyse et le choix diversifié des participants (Lapierre, 1997). Qui plus est, l’étudiante chercheure a soumis ses résultats de recherche à ses directeurs de recherche pour validation.

Selon Lapierre (1997), la transférabilité fait référence à l’applicabilité des résultats de recherche à toute population ou situation analogue à celle originalement étudiée. Cette transférabilité ne peut être atteinte que par une description détaillée de la population étudiée et de la procédure de recherche. Cette description permet aux lecteurs

de la recherche de déterminer si les résultats de l’étude sont transférables à une autre population dont le contexte et les caractéristiques sont semblables.

Le dernier critère retenu soit la fiabilité consiste (Lapierre, 1997) en l’ensemble des mesures permettant la révision et l’évaluation par d’autres chercheurs de la démarche de recherche. Pour ce faire, l’étudiante chercheure a retenu l’enregistrement des entrevues afin de permettre l’accès le plus direct possible aux données. Elle a spécifié la stratégie de collecte et d’analyse utilisée et elle a identifié et noté l’influence du processus de recherche et du contexte de l’étude sur l’orientation de la collecte et de l’analyse des données. Elle a eu recours à des discussions régulières avec les directeurs de recherche afin d’assurer un processus de recherche réfléchi et rigoureux.

Les considérations éthiques

Après l’acceptation du projet de recherche par les membres d’un comité d’approbation de la Faculté des sciences infirmières, le projet de recherche a été présenté au Comité d’éthique du centre hospitalier universitaire de la région métropolitaine de Montréal où s’est déroulée l’étude et a obtenu un certificat d’éthique pour la durée de l’étude (voir appendice H). Les principaux enjeux éthiques étaient la confidentialité ainsi que le respect de la personne quant à son choix de consentir à l’étude. Voici les mesures prises par l’étudiante chercheure pour y parvenir.

Dans un premier temps, avant le début de l’entrevue, les participants ont été avisés des objectifs de l’étude, de son déroulement et de l’enregistrement audio. Les participants ont été informés de la possibilité de prendre un temps d’arrêt lors de l’entrevue pour leur permettre de contrôler leur dyspnée. De plus, les participants ont été

prévenus qu’ils étaient libres de se retirer en tout temps du projet sans que cela ne porte préjudice aux soins auxquels ils ont droit.

Par ailleurs, l’étudiante chercheure était consciente que les participants pourraient exprimer de l’inconfort durant l’entrevue. Dans un tel cas, l’étudiante chercheure aurait mis fin à l’entrevue. Elle aurait accompagné le participant dans l’expression de son inconfort. L’étudiante chercheure possède une expérience clinique auprès de cette clientèle puisqu’elle œuvre dans ce domaine depuis sept ans. Le participant exprimant de l’inconfort aurait également été encouragé à contacter l’infirmière de suivi de clientèle de son centre hospitalier. Une rencontre ou un entretien téléphonique avec cette infirmière aurait pu être organisé à la convenance du participant. Enfin, des ressources provenant du milieu, tel que les intervenants psychosociaux, étaient également mises à la disposition des participants après les entrevues en cas de besoin (Paterson, 1994). Comme nous l’avons mentionné précédemment, aucune de ces mesures n’a été nécessaire durant les entrevues.

Des mesures de confidentialité ont été mises en place pour qu’il ne soit pas possible de reconnaître les participants. Ainsi des pseudonymes ont été attribués au participant lors de la transcription des entrevues. Les participants ont été informés que les bandes magnétiques seraient conservées sous clé et qu’elles seraient détruites après une période de sept ans. Par la suite, les participants de l’étude ont été invités à signer le formulaire de consentement (voir appendice D) où ils attestaient avoir reçu et compris les renseignements concernant l’étude.

La mise en œuvre systématique des méthodes décrites dans ce chapitre a permis d’obtenir des résultats qui feront l’objet du prochain chapitre.

Chapitre 4

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