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L’écrit en FLE : un apprentissage « exigé »

Chapitre I : Des apprenants « bilingues avancés » en FLE (Français Langue Etrangère)

I. 6. L’écrit en FLE : un apprentissage « exigé »

L’acquisition d’une langue étrangère se veut encourager par le milieu socio familial ; quand les parents corrige, par exemple, explicitement une faute de prononciation à leur enfant qui apprend une langue étrangère, dans notre cas le FLE, et quand on lui fournit les désignations par certains objets ou qu’on lui explique certaines choses en cette langue, cela l’aidera sans doute à consolider ses acquis, à confronter et confirmer son apprentissage.

Malheureusement, une telle intervention intelligente et fondée sur le processus d’acquisition semble rare voire absente dans un tel milieu. Ce dernier, sans qu’il démissionne officiellement de son rôle éducatif, laisse supposer qu’un enseignement guidé, lui seul, pourra achever un développement efficace d’une langue étrangère et donc le FLE.

Ainsi, le niveau de langue en français d’un individu dépend de la relation qu’il peut entretenir avec cette langue. Cette variante affective est conditionnée par son environnement familial et sociolinguistique qui influe sur ses prestations scolaires. D’ailleurs, les comportements intellectuels et sociaux des parents exercent une grande influence, même à long terme, sur la réussite scolaire des enfants (précisons, ici, le parcours qui mène à s'approprier le FLE).

Sachant que dès le départ de son apprentissage et du moment que l'élève entouré d'univers scolaire assez affectif, et que la matière (FLE) présentée est assez compliquée et/ou désirée par lui, les objectifs et les ambitions sous jacents à la pratique; tout cela doit se préparer dans un climat d'étude favorable en gardant à l'esprit les besoins de l'enseignement et contribuer au développement d'une culture où l'éducation et la formation vont de paire, et où la prise de conscience demeure de plus en plus une nécessité privilégiée (l'urgence exécutive d'un plurilinguisme).

Donc ceux, qui veillent à une meilleure maîtrise de la langue de la part de leurs enfants et leur permettre d'acquérir un savoir indispensable, doivent accorder plus d'importance aux études et exiger de l'institution qu'elle réforme d'école selon leurs besoins acquisitionnels tout en les considérant comme des partenaires actifs au processus.

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Nous rappelons ici que nous sommes loin désormais de la période où le français était la langue du colonisateur même si un imaginaire aurassien (région de la wilaya de Batna), qui autre fois avait la force et le courage de déclarer la guerre de l’indépendance contre la France, garde une haine non exhaustive envers les français et leur langue, on peut comme même remarquer qu’avec chaque nouvelle génération de nouveaux rapports se nouent positivement entre la population et la langue française. C’est une relation qui est en perpétuelle mutation (il est à signaler que le rapport à l’écrit en général et au français a évolué depuis l’Indépendance).

Autant, environnement (oral et scriptural) d’un apprenant algérien ne désemplit pas non plus de messages en langue française dans la presse, les affiches publicitaires, les correspondances épistolaires ou via internet.

Certes, cette omniprésence de la langue française écrite est beaucoup plus urbaine que rurale mais une catégorie de la population ne cesse de parfaire sa maîtrise du français oral en faveur de celle de l’écrit en vue de s’ouvrir sur le monde même avec la présence d’une autre catégorie plus « traditionaliste » qui préfère revendiquer son appartenance à une communauté arabe qu’il faut unir par l’utilisation unique et accrue de la langue arabe.

Avant de voir le questionnaire, la question qui s’est posée : ces étudiants là, issus communément d’une « même » région, ont-ils tous une même représentation de l’écrit en français ? La réponse semble être négative puisque ces mêmes apprenants ont suivi le même cursus institutionnel mais chacun a évolué dans un environnement particulier avec une plus ou moins grande exposition à la langue française.

Le niveau de l’écrit en français, comme celui de l’oral, diffère d’une famille à une autre selon les usages qui s’y font de la langue et selon les conceptions qu’ils ont d’elle. Des parents non scolarisés ne se montreront pas réceptifs quant à l’utilisation en famille d’une langue autre que le dialecte ou les dialectes puisque la plupart sont des berberophones, alors que des parents scolarisés qui côtoient souvent le français dans leur quotidien l’utiliseront, consciemment ou non, d’une manière plus ou moins fréquente, à cet égard, la lecture des journaux francophones en fait une bonne illustration.

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Dans notre cas, ce qui serait également à noter c’est la rareté des pratiques scripturales en société d’une façon générale. L’écrit est présent au sein du système scolaire et son évaluation se présente comme une étape décisive pour la réussite de l’apprenant. En outre un phénomène contradictoire dans la pratique de l’oral et de l’écrit en FLE s’impose, même à l’université, les examens portant sur l’écrit sont plus nombreux que ceux portant sur l’oral et ont un coefficient plus important. L’étudiant n’est amené à passer ses examens oraux qu’une fois par rapport à plusieurs matières où ses examens sont écrits.

Il s’agit là d’une prépondérance de l’écrit rarement par rapport à l’oral dans le système universitaire. Et bien que l’écrit soit même omniprésent dans la société par le biais des journaux, des enseignes publicitaires et autres, il n’en demeure pas moins qu’il l’est surtout au niveau de la compréhension/réception du message et de temps en temps au niveau de sa production.

En guise de conclusion, il est affirmé qu’une description détaillée d’une réalité linguistique assez complexe mène à confirmer qu’une telle diversité et/ou richesse de langues (les langues sont en contact permanent) est aussi bien source de complémentarité même si on parle de conflit : elle pose problème aux apprenants lors des comparaisons entre langues et leurs usages linguistiques.

Ainsi, les interférences exigent de plus enseigner des langues qui s’ignorent les unes les autres mais envisager cet enseignement en contexte référentiel : adapter l’enseignement de la langue avec la coexistence d’autres langues dans des situations particulières. La coexistence légitime au sein du pays, même avant de parler du français, de deux variétés d’arabe : un arabe dialectal spécifique à chaque pays et un arabe classique qui est la langue commune à toute, ou la majorité de la population arabe de par le monde mais qui reste essentiellement écrite.

C’est la forme standard de l’arabe que le gouvernement algérien a décidé, comme tout pouvoir arabe, de promouvoir dès l’indépendance en vue de donner à cette langue la place qu’elle mérite au sein d’un pays arabo-musulman et ce par le biais de l’arabisation de l’enseignement. Une arabisation qui se veut progressive et qui émerge en réponse à un conflit identitaire qui s’est installé au sein de la population.

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a le devoir de l'apprendre. Et l'école a celui de la lui enseigner. Et l'Etat doit donner les moyens à l'un et à l'autre d'accéder à cette connaissance : celui qui ne comprend pas la langue de son pays, celui qui ne sait pas la parler avec aisance et d’une manière correcte est, pour ainsi dire, un étranger dans sa nation ; il y est dépaysé.

En revanche, une ouverture spirituelle sur les autres langues, notamment le français en Algérie, demeure une nécessité incontournable. D’ailleurs, même si l’enseignement de base des matières scientifiques, qui correspondant aux neufs premières années de scolarité, est assuré uniquement en arabe arrivant à l’université, il se change de voie obligatoirement vers un autre en français. Cela explique la situation langagière souvent instable du public algérien avec ces langues en général et avec leur écrit en particulier. Sachant que l'enseignant dans sa classe ne peut tout enseigner, il ne peut en effet accomplir sa mission si les parents ne prennent par leurs responsabilités et tâches. Ils n'ont pas à jouer un rôle d'éducation seulement mais aussi d'enseignement, ce sont eux surtout qui motivent leurs enfants. Ils leur donnent des habitudes de travail régulières, leur apprennent à aimer la langue française de telle sorte qu'elle devienne un instrument de communication accessible, un outil de défense culturelle, et veiller à ce que s'instaure une relation positive entre cette matière enseignée et l'apprenant, pour qui à cet âge là, les parents ainsi que l'enseignant seront le modèle idéal.

Autant, les caractéristiques culturelles et sociales de la famille exercent une grande influence sur la réussite scolaire des enfants, en général, et celui de la langue française, langue étrangère en particulier.

L’écrit exige la volonté et la perfection : je veux apprendre à rédiger, à écrire ce que j’ai à dire de manière efficace, élégante rapide et claire car je suis amené fréquemment à produire des textes, comptes rendus, analyses, réflexions et j’éprouve le besoin de bien manier l’outil et de maîtriser les techniques de sa mise en œuvre. Cependant, dans le recensement de leurs difficultés telles qu’ils les voient, nos scripteurs proclament deux types de problèmes distincts : ceux qui sont relatifs à la macrostructure, à la planification du texte et ceux qui sont relatifs à la gestion du texte. Ce sont donc les problèmes qui concernent cette dernière étape : lexique, syntaxe, morphologie des temps, orthographe - qui devraient disparaître ou d’ailleurs ne pas figurer dès le départ.

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Ainsi, enseignant et apprenants semblent être face à une exigence de qualité et de niveau des acquisitions voire de rapidité dans le rythme de mise en place, en se basant sur une compétence langagière déjà installée, sans commune mesure avec se qui se passe usuellement dans un apprentissage monolingue.

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Chapitre II

Didactique des langues et métier d’enseignant :

Innovation permanente de projets de sociétés.

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Vue l'ensemble des perspectives théoriques et méthodologiques relatives à la production verbale, orale ou écrite qui s'inscrivent dans le champ des sciences cognitives ; les sociétés s’engagent d’entreprendre des démarches et projets aussi pertinents que réalisables en vue de suivre les performances exigées par l’actualité. En fait, c’est un projet de société avec une finalité relevant d’une éducation moderne se basant principalement sur la créativité et l’autonomie qui font de l’individu un membre à part entière de cette société en mutation constante.

Autant, la didactique paraît sans conteste une discipline qui s’offre d’étudier sur des fondements scientifiques les principes et les méthodes de l’acte pédagogique quelconque quand il s’intéresse à l’acquisition des savoirs. Et même si par principe, elle est fondée de telle façon à ne pas renoncer à toute ambition de scientificité des autres disciplines avec lesquelles elle ne peut se démarquer d’étroites relations, elle ne se définit pas par l’application directe des données des autres sciences, notamment sociales, mais par l’usage qu’elle en fait pour son propre compte afin d’obéir, comme déjà citées, aux exigences sociales notamment communicationnelles.

En effet, la langue étrangère représente l’outil de communication en relation la plus directe avec la mondialisation du marché, le développement des échanges et de l’information, une donnée humaine et sociale dont l’importance s’accroit avec l’accélération universelle des techniques et des savoirs.

D’emblée, la langue étrangère requière aujourd’hui un apprentissage intégré à plusieurs disciplines de manière à répondre aux besoins généraux des apprenants et surtout d’être un outil de communication aussi linguistique que culturel.