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Partie I – Les évolutions écosystémiques

Chapitre 3 Après 1990, l’éclatement des influences et des stratégies

Notre propos dans cette première partie étant de caractériser les zones humides d’Albanie comme espaces façonnés par la nature et l’histoire, pour mieux comprendre par la suite l’état actuel de leur écosystème. Tout ce qui relève d’héritages du passé est abordé ici ; tout ce qui concerne les dynamiques en cours actuellement sera étudié ultérieurement. Dans ce troisième chapitre, il s’agit de caractériser un certain nombre de phénomènes qui ont suivi directement la chute du communisme. La fin de l’agriculture industrielle et le retour à l’agriculture paysanne, la recomposition démographique du pays autour des grands centres et des littoraux, une exploitation tous azimuts des ressources dans et autour des lacs et lagunes, le retour partiel à des milieux sauvages, furent autant de conséquences directes de cette période de quasi-anarchie qui succéda à la chute du régime.

31 – Le recul massif de l’agriculture

Avec le passage d’un système fort qui pense pour tout et pour tous à un système sans vrai modèle soumis aux influences d’autres gouvernement européens voire américains, l’Albanie laisse libre cours dans les toutes premières années à l’individu qui peut s’approprier une ressource, une zone humide, décider de la changer, transformer, l’exploiter pour la chasse et le tourisme.

La faillite de l’Etat et son anéantissement se font sentir dans tous les domaines et particulièrement dans l’agriculture puisque désormais les paysans albanais détiennent chacun des parcelles de terre et sont censés s’en occuper. Or le système des aménagements communistes dans les plaines demandait une ingénierie de pointe au coût de maintenance impossible à financer pour de modestes agriculteurs pris individuellement. Par ailleurs il était impossible d’envisager dans ces premières années post-communistes un quelconque type d’association ou de collectif qui puisse gérer l’entretien des ouvrages hydrauliques réalisés pendant le système d’Enver Hoxha, en raison du traumatisme laissé par la gestion collective des biens.

Comme la loi de la distribution des terres ne laissa pas la place à la création de grandes propriétés comme dans d’autres pays anciennement communistes112, il fut très difficile d’organiser le maintien et l’entretien des barrages, réservoirs et systèmes d’irrigation sans une surface minimale en justifiant le travail et l’investissement. Rapidement, les pompes hydrovores, les pompes d’irrigation tombèrent en panne ; les digues se fissurèrent, et en conséquence directe, les espaces les plus proches des lacs et lagunes furent abandonnés, et l’on dut se résoudre à abandonner à l’inondation ou à la salinisation des terres qui comptent parmi les plus fertiles du pays. Ce phénomène fut compensé pour les paysans par l’augmentation du prix des denrées agricoles en raison de pénuries alimentaires et d’inflation importante. Mais sans infrastructures ni moyen d’investissement, ils n’ont pu accroître leurs productions.

Le recul de la présence de l’Etat a donc provoqué en l’espace de quelques années le recul de l’agriculture dans toutes les plaines aménagées auparavant. Ceci concerne particulièrement les espaces pourvus d’importantes plaines alluviales sur leurs pourtours, comme dans le complexe de Karavasta-Narta où une partie de la plaine est inondable en hiver.

32 – Migrations et débridage de l’urbanisation

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Un autre effet de la chute du communisme a été l’arrêt du contrôle des populations et la mise en place d’une libre circulation des personnes. Un mouvement massif d’urbanisation et de littoralisation de la population s’est alors mis en place.

A l’échelle nationale : concentration urbaine et littorale

Le système communiste avait amorcé un processus de bouleversement démographique de l’Albanie, sans que cela soit son objectif premier, par l’aménagement de ces plaines qui pourraient accueillir et nourrir de nouvelles populations, migratrices volontaires, attirées par la propagande du régime. Pour la première fois, les paysans albanais de la montagne de l’intérieur, obligés de composer avec les difficultés de leur milieu, l’absence de mécanisation, les difficultés pour l’irrigation, l’absence d’intrants, les faibles rendements, le manque de marchés, les accès difficiles et le défaut de tout accompagnement de la part de l’Etat, se voyaient offrir la possibilité de travailler dans des conditions aux antipodes de son ancien système, en y laissant toutefois sa liberté et sa propriété.

Cette dynamique amorcée par le système communiste s’est accrue à l’avènement de la démographie, mais pour des raisons purement gravitationnelles. Désengagé sur le dossier de l’urbanisation, l’Etat laissait s’installer où elle le souhaitait une population qui n’avait que trop été contenue dans les années totalitaires.

Le système communiste avait donc engagé la dynamique démographique telle qu’on la connaît aujourd’hui ; le pays et le système démocratique, en se désengageant dans tous le dossier, resta complètement à l’écart du problème qui d’ailleurs n’a pas du tout été vécu comme problématique à l’époque, mais comme un privilège qu’on accordait aux populations, lesquelles pouvaient finalement s’installer là ou elles voulaient. Le phénomène a particulièrement concerné les populations du Nord du pays, territoire le plus montagnard et le moins accessible d’Albanie ; ces territoires étaient d’une pauvreté extrêmes, alors obligées de fournir de la matière première aux villes sans aucun mécanisme de captation en retour. En proie aux difficultés économiques, et à l’impossibilité de trouver un travail jadis dû par le régime, la population rurale se tourna en grande partie vers les villes113. Les premières migrations vers la côte divisent par deux les populations rurales, qui entrent alors dans le cercle vicieux de la déprise, avec fermetures d’écoles, de centres de santé, qui renforcèrent l’élan à de cet abandon.

A l’échelle locale, l’étalement urbain

Dans les zones de collines ou de piémonts, où la menace des inondations n’existe pas, les installations et constructions illégales se multiplièrent, au gré des économies des populations locales, avec un développement à flux tendus des exploitations.

Avec la fin de la migration contrainte, la généralisation du chômage, un grand nombre de populations en vinrent à se déplacer, ou à vouloir s’évader de maisons vétustes ou trop étriquées. Le chaos législatif qui a suivi la chute du communisme a permis à de nombreux Albanais de s’installer sur des terrains en périphérie des villes, sans organisation ni schéma d’aménagement. Les rues furent constituées après les habitats, simples chemins serpentant entre des maisons souvent à moitié terminées mais où séchait déjà du linge. Cet état de fait n’alla pas sans risques immédiats pour l’environnement : la nécessaire intervention publique en matière de gestion des déchets solides ou liquides était encore inexistante.

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« La plaine centrale albanaise comprise entre Shkodër au Nord et Vlorë au Sud, délimitée à l’Est par une série

de contreforts montagneux où l’altitude grimpe en moins de vingt kilomètres de moins de cent mètres à 1 500-2 000 mètres, bénéficie d’un net regain démographique en dépit de départs migratoires nombreux. Les habitants des districts périphériques, de montagne, quittent leurs habitations et leurs terres pour venir s’installer dans ces plaines fertiles, de préférence à proximité d’une ville » (Darques, 2004).

Les constructions à usage d’habitation ne constituaient qu’une partie du problème immobilier, puisque des constructions à usage touristique se développèrent également. Et en la matière, l’absence de règles fut extrêmement préjudiciable, puisque ces constructions se développèrent principalement sur les côtes et particulièrement à proximité d’espaces naturels de grande qualité. Certains investisseurs avaient imaginé une explosion du tourisme international ; durant les premières années, et même encore aujourd’hui, elle reste une destination plus que marginale. Dans ces conditions le tourisme intérieure et régional se développa à un rythme médiocre qui causa surtout des coûts écologiques et n’apportèrent rien aux espaces fragiles en termes de protection ou gestion durable.

A ce moment, l’Albanie attira cependant quelques touristes étrangers, pour une raison qui intéresse précisément cette étude. En effet, ces touristes étaient des chasseurs, principalement italiens, attirés par les espèces qu’ils ne peuvent pas chasser dans leur pays parce que les lois de protection de ces espèces l’interdisent. Là où l’Etat communiste réglementait strictement la chasse et le port des armes, cette activité se dérégula totalement pendant la transition, au point que l’Etat lui-même, à travers le ministère de l’agriculture, accorde des permis de chasse à ces groupes de chasseurs italiens (Shallari, 2007).

33 – Des mutations contradictoires d’écosystèmes.

Dans ce contexte général de recul des services de l’Etat, de nouveaux risques apparaissent sur les écosystèmes.

Sous le communisme : recul des biotopes humides au profit des biotopes de labours et moissons

La création d’un paysage agraire décrit par Deslondes et Sivignon pendant la période communiste est en effet une nouveauté apportée par le régime communiste. Ce paysage est totalement neuf, il n’existait pas auparavant. Mais sa création s’est accompagnée de la mutation des écosystèmes, créant un nouveau paysage, dont la déliquescence après la chute du communisme donnera l’impression d’un « nouveau paysage naturel », certes cette fois amputé par des communications diverses entre les rivières, les zones humides les espaces-tampons lacustres et la mer mais vivant et portant un grand nombre d’espèces. C’est ce qui a d’ailleurs permis l’entrée de l’Albanie dans les grandes conventions internationales environnementales, telle que Ramsar ou la convention sur la Biodiversité, qui évidemment se basent sur des critères spécifiques et un diagnostic scientifique.

Il existait malgré tout, sous le régime communiste, des espaces et des espèces adaptés à ces bouleversements, malgré le danger que représentait l’agriculture intensive (utilisation des pesticides à forte dose) telle qu’elle se développait en Albanie durant cette période. Mais ces écosystèmes étaient préservés de l’urbanisation massive et continuaient à être occupées par des espèces intéressantes d’un point de vue écologique (Bino, 1998) : oiseaux marins tels sternes, guifettes, limicoles, et plus généralement toutes espèces psammophiles ou lagunicoles ; en hiver, espèces plongeuses ou de surfaces, canards, fuligules, etc. La richesse écologique en espèces était ainsi concentrée dans les espaces qui étaient pas bien exploités, où l’agriculture ne pouvait pas se développer (milieu très difficile à maîtriser, proximité de la mer, fort risque d’inondation, exposition aux activités d’érosion et tout simplement en raison d’autres priorités dans les travaux d’aménagements). Ainsi, la consommation des espaces par le régime communiste et les mutations qui lui ont succédé ont affecté les populations aquatiques, l’avifaune, la flore et la faune mais de manière sélective, en préservant des pans entiers de la biodiversité, voire en permettant le développement de certains. Des écosystèmes ont disparu, d’autres se sont créés, d’autres furent préservés. Ainsi, le biotope de labour a pu favoriser certaines espèces d’oiseaux, notamment tous les granivores, tels que les fringilles (pinsons, chardonnerets…), les turdidés (tariers, traquets…), les alouettes, bergeronnettes, vanneaux.

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La démocratie hérite donc d’un territoire composé, certes, d’un certain nombre de valeurs écologiques, grâce à la présence, malgré tout, d’espèces patrimoniales, mais fortement en déclin en raison des effets que ces aménagements ont sur le long terme sur l’avifaune, l’ichtyofaune et toutes les autres composantes de la biodiversité.

Lors de la transition, pressions et fragilisation…

A ceci s’ajoute donc le fameux recul de l’Etat qui ne contrôle plus rien et laisse se produire des actions dévastatrices, à l’encontre de toutes les conventions internationales, comme le développement de la chasse illégale, l’explosion urbaine, l’anarchie touristique, la surpêche, le braconnage et la destruction des lidos, dunes de sable, la coupe de forêts littorales par les habitants de la côte à des fins de chauffage, la surfréquentation des plages affectant des espèces qui nichent dans le sable, les décharges de pollutions dans les zones humides, les déchets urbains liquides et solides.

Aucun suivi n’est réalisé durant la période de transition quant aux paramètres physico- chimiques de l’eau et des sols. Nulle politique de protection ou de prévention ne fut appliquée, ce qui conduisit à des impasses environnementales. Ces années sont également marquées par une négligence totale en ce qui concerne l’infrastructure, notamment dans la plaine de Vurgu, où un hydrovore en panne provoque l’inondation régulière de cette plaine, en affaiblissant davantage le secteur de l’agriculture et la population dont c’est l’activité principale. Si ce phénomène a des conséquences positives sur l’écosystème, la population s’y oppose et un conflit d’intérêt de type nouveau est en train de naître, entre protecteurs de la nature et populations locales, sur la question de la destination de ces terres inondables114. Les pollutions en amont ne sont plus maîtrisées : le complexe métallurgique d’Elbasani continue à déverser de grandes quantités de métaux lourds dans le cours d’eau de Shkumbini ; l’usine de PVC à quelques kilomètres de Narta continue de stocker des produits extrêmement toxiques, et désormais sans contrôle ni surveillance, avec des risques accrus de fuites dans le milieu naturel.

L’Etat n’arrive plus à suivre et assurer les besoins en eau des populations lesquelles se tournent de plus en plus vers le puisage de la nappe phréatique dont les réserves diminuent, conduisant ainsi à l’augmentation du sel dans ces sols et les risques de stérilité.

… Mais aussi retour partiel à des milieux sauvages

Dans une bonne partie de la plaine de Vurgu (Nord de la lagune de Butrinti) qui était gagnée sur des terres marécageuses, plusieurs auteurs ont souligné l’effet de l’absence d’entretien sur ces milieux qui retournent peu à peu aux conditions initiales de l’écosystème ; la restauration de ces conditions s’accompagne par le retour des espèces et la réoccupation de ces milieux par des plantes de reconquêtes et des espèces faunistiques adaptées aux biotopes ainsi créés.

Ce retour peut être perçu différemment selon les acteurs : ainsi les gestionnaires du parc de Butrinti le voient-ils comme un point positif, comme d’ailleurs un bon nombre d’écologues albanais, tandis que les agriculteurs la déplorent. L’Etat occupe dans le débat une position

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Avec la réforme agraire de 1991, plus de 150 ha de terres furent distibuées aux paysans de la commune de Xarra au Sud du lac de Butrinti. Aujourd’hui, la quasi-totalité de ces terres se trouvent inondées la majeure partie de l’année. Aucune solution n’a été trouvée pour rendre ces terres cultivables ni régulariser cette situation. Les paysans reclament un système de compensation parrallèle, encore inexistant à ce jour. Nos rencontres avec des paysans en 2008 dans le cadre d’un rapport pour le projet CIRCE (Shallari, 2009) soulignent l’attachement de ceux-ci à leur légitimité à cultiver ces terres : cela fait désormais cinquante ans que ces terres sont destinées à la production agricole, et aujourd’hui, dans un contexte d’agriculture familiale et de nécessité économique confinant à la survie, rien à leur avis ne peut justifier le fait de laisser leurs terres s’inonder pour des motivations environnemnentales.Dans certains cas, cela va plus loin : certaines terres distribuées officiellement aux paysans restent toujours sous l’administration de l’Etat (Sulce, 2010).

délicate, intéressé autant par les considérations économiques des populations que par les potentialités environnementales voire écotouristiques d’un tel retour partiel de milieux sauvages. Aussi, dans certaines zones, appuie-t-il la restauration d’ouvrages communistes, avec notamment le soutien de la Banque Mondiale (Myzeqeja), dans les territoires les plus proches des lagunes et de la mer, les plus difficiles à maintenir anthropisés, délaisse-t-il les populations. L’une des conséquences des difficultés du monde agricole est le retour à un elevage extensif, acitivité qui demande peu d’investissement et permet de valoriser des espaces naturels quand on ne dispose que de quelques lopins labourables. L’élevage des volailles se développe egalement sur des très petites surfaces ou il n’est pas rare de voir une paysanne garder un troupeau de dindes ou de poules (obs. pers. à Karavasta). Ce type d’agriculture très archaïque a cependant le mérite d’être très peu prédateur des espaces naturels. Mais cet élevage se pratique désormais plus près des plaines, dans les collines peu éloignées des villes et donc des zones humides. La pression s’intensifie sur des collines dejà abîmées par l’urbanisation avec de fréquents feux de garrigues pour enrichir les pâturages, avec pour conséquence le recul de certaines espèces patrimoniales de Méditerranée, telle l’alouette calandrelle calandrella brachydactyla.

De nouvelles pollutions

Les pollutions industrielles et agricoles semblent marquer le pas. Si, en agriculture, des produits phytosanitaires sont toujours utilisés, et parfois à des doses élevées, le manque de moyens et l’exode rural, entraînant une déprise agricole, ont fortement fait diminuer les impacts des pollutions agricoles sur l’eau. Le niveau de nitrates dans les rivières et les lacs notamment a fortement diminué.

En 1989, les coopératives albanaises employaient 158 kg/ha de fertilisants chimiques en moyenne (moyenne des terres labourables) ; cette quantité tombe à 38 kg/ha pendant la transition post-communiste (1991-1993), mais les doses ont augmenté à nouveau dans les années 2000 (185 kg/ha en moyenne). Un usage intensif de ces produits se fait notamment dans les plaines côtières de Durrës, Divjaka, Lushnja, Vlora avec environ 280 kg/ha (Shundi115, 2006)116. Ces données vont à l’encontre d’une hypothèse de base, qui était que les pollutions agricoles actuelles sont moindres que du temps du communisme. Toutefois, il faut considérer le recul des terres arables, notamment par le retour à la pâture ou à l’inculture, qui sont particulièrement importantes autour des lagunes littorales. Par ailleurs, le développement des filières maraîchère et arboricole font monter, dans les terres arables, cette moyenne. On parlera donc d’une densification de l’agriculture, qui délaisse les terrains compliqués ou plus éloignés des axes, que sont les espaces marécageux. Nous maintenons donc l’hypothèse selon laquelle les pollutions agricoles dans les eaux des lagunes se réduisent ; toutefois, il faut rester vigilant au niveau des bassins de production maraîchère, où les intrants peuvent être lessivés et gagner les bassins versants.

La pollution industrielle est également en recul du fait de la fermeture des grands sites industriels albanais ; cependant, il faut considérer que ces complexes continuent à polluer de très longues années après en raison du stockage sur place, parfois à l’air libre, de matières ou déchets contenant produits toxiques ou métaux lourds. L’Albanie étant aujourd’hui quasiment sans activité industrielle, les déchets issus de l’industrie proviennent principalement de ces activités industrielles du régime communiste, désaffectées et dont l’Etat se désintéresse, tel le complexe métallurgique d’Elbasan qui fonctionne au ralenti, avec des fonds turcs. Ce complexe fut bâti en bordure du fleuve Shkumbin. Ces usines rejettent dans le milieu naturel des métaux lourds issus de la dégradation des déchets stockés sur place. Des zones d’ancienne extraction pétrolière posent également problème (zones de Mallakastra, Ballshi). A Durrës, près de la lagune de Bishtarkes aujourd’hui

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Profil et analyse de l’agriculture albanaise par le professeur albanais Andrea Shundi dans un rapport pour la FAO. Les données utilisées par Shundi sont tirées du Agriculture Statistic Yearbook, géré par l’institut des statistiques albanais.

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Nous avons vérifié les données à l’aide du Statistical yearbook 1995/2004 et obtenu des résultats comparables : 280 kg/ha dans la préfecture de Fieri (districts de Lushnja et Fieri), 183 pour l’Albanie. Il s’agit bien d’une moyenne par hectare de terre arable.

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presque asséchée (un bassin réduit à une profondeur ne dépassant pas 50 centimètres), des quantités impressionnantes de lindane ont été déversées dans le milieu. La négligence de l’Etat explique en partie ces catastrophes écologiques ; ainsi, à Elbasan, on laisse fonctionner très partiellement et avec une technologie dépassée d’un siècle le complexe métallurgique117.

Cependant, ces diminutions ont pour corollaire un accroissement exponentiel des pollutions urbaines. La croissance incontrôlée des constructions ne s’est pas accompagnée des infrastructures nécessaires au retraitement des eaux usées, principale source de pollution

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