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C. Les établissements spécialisés :

9. L’échec scolaire :

Le rendement scolaire est une préoccupation essentielle à toutes les familles, que leurs enfant soit malentendant ou normo-entendant.

Il est vrai que l’échec scolaire ait un impact sur le plan académique, mais aussi sur le plan social.

Plusieurs facteurs mettent en jeu le parcours scolaire de l’enfant : environementaux, socio-économiques, culturels, psychologiqes, pathologies médicales, toubles du développement. Pour l’enfant sourd on pourrait citer de plus : le retard de diagnostic, le retard de prise en charge, association de comorbidités, l’asbsentéisme itératif consécutif à la prise en charge (rééducation orthophonique, séances de réglage), la fatigue, une pédagogie maladaptée aux capacités de l’enfant sourd, le non port de prothèse, une faible implication parentale.

Dans notre étude, les enfants étaient peu et non intelligibles dans 53/120 cas soit 45%. Ce qui pourrait expliquer le taux retrouvé d’échec scolaire dans 53/120 cas soit 44.2%.

On pourra aussi lier ce taux d’echec approximativement à l’absence de rééducation orthophonique retrouvait dans 50% des cas.

Un taux d’appareillage tardif était de 42.5% qui concordait avec le taux d’échec scolaire de 44.2%.

Selon une étude Nantaise le taux d’échec scolaire était de 47.3% [37].

VII. Recommandations :

Cette thèse ne sera profitable à l’enfant sourd que dans la mesure où il susciterait certains changements fondamentaux :

- Changement au niveau de la qualité des services offerts à l’enfant déficient auditif, surtout la précocité du dépistage et de l’appareillage.

- Changement au niveau de l’intervention éducative afin de mieux l’adapter aux besoins de l’élève sourd.

- Changement dans le regard posé à cette tranche sociale, soit un regard englobant toutes les dimensions de sa réalité personnelle, prenant en considération d’abord ses forces, ses acquis et son potentiel de croissance.

- Passer à une mobilisation des ressources humaines et matérielles auprès de l’enfant sourd. Le degré de cet investissement de la part des intervenants reposent en grande partie sur la prise de conscience de leurs capacités d’aider et d’appuyer l’enfant dans sa démarche personnelle d’apprentissage et de croissance.

Ces changements ne pourront s’opérer qu’aux moyens des efforts cumulés de tous les intervenants.

1. Prévention

Les surdités acquises prénatales secondaires aux infections congénitales peuvent être prévenues par le suivi correct des grossesses le groupage de la mère et les sérologies (Toxoplasmose, rubéole, syphilis) sont très importantes.

La vaccination contre la rubéole de toute femme en âge de procréer est obligatoire.

Les surdités secondaires aux infections post natales peuvent également être prévenues par le traitement précoce et correct des otites.

Vacciner contre le pneumocoque ; l’Haemophilus influenzae, la tuberculose, les oreillons et la rougeole.

La prise d’ototoxiques doit être évitée pendant la grossesse et les seuls traitements dont l’ototoxicité est irréversible (aminosides, sels de platine, quinine ne sont utilisés que lorsque le pronostic vital est en jeu.

L’exposition aux traumatismes sonores, facteurs aggravants la perte auditive, traumatismes crâniens, barotraumatismes…doivent être évités.

La prévention de l’aggravation de la surdité repose surtout sur l’appareillage auditif précoce, qui limite la dégénérescence nerveuse.

2. Dépistage :

La réalisation d’un programme de dépistage auditif dans notre contexte est difficile car elle nécessite d’énormes investissements, mais peux réussir en appliquant et en se fixant des objectifs atteignables et des mesures simples, un dépistage sélectif peut être appliqué.

Il fera intervenir les professionnels de santé exerçant en publique et en libéral et qui effectueront ce dépistage à titre non exclusif, tous les nouveau-nés devraient bénéficier systématiquement :

- D’une exploration auditive par stimulation sonore à la naissance (claquement des mains, test au babymètre…) qui étudiera l’état des réflexes auditifs. Ces examens sont réalisés soit par des généralistes, ou des pédiatres soit par des infirmiers formés.

développement auditif, psychomoteur et du langage, un examen otoscopique ainsi que des épreuves de stimulation auditive (audiométrie comportementale) devraient être pratiquées systématiquement lors de consultation de routine.

Les nouveau-nés dont le premier dépistage est positif seront adressés en milieu spécialisé pour confirmation.

Les nouveau-nés dont le premier dépistage est négatif devraient être suivis durant l’enfance lors des consultation pédiatriques ou générales.

A l’entrée de l’école, la réalisation d’une audiométrie pour tous les enfants est envisageable.

Le dépistage en milieu spécialisé s’adresse aux enfants à haut risque ou présentant des signes d’appel en faveur d’une atteinte auditive, ce dépistage comportera à la naissance une exploration par PEA et ou OEA ainsi qu’un examen ORL complet.

Les nouveau-nés dont le premier test est positif seront confirmés par une deuxième exploration par PEA puis seront adressés pour une prise en charge adéquate.

3. Scolarité :

Les personnes intervenantes de prés ou de loin dans l’éducation de l’enfant sourd devraient réorienter leurs efforts pour l’aider :

A acquérir des connaissances et à les approfondir grâce à l’enseignement. A découvrir la richesse de la communication.

A actualiser son potentiel intellectuel en développant des stratégies de résolution de problèmes tant théoriques que pratique.

 A participer aux activités scolaires et parascolaires.

Adaptations pédagogiques pour l’éducation de l’enfant sourd

1) Laissez les enfants en situation d’handicap auditif utiliser le visuel dont ils comptent