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CHAPITRE 3 RÉSULTATS

3.1 Définition du problème, identifications et validation des besoins

3.2.6 Justification de la solution choisie

Afin de justifier le concept de solution proposée pour améliorer l’exécution du processus de GR, il est nécessaire de passer en revue les apports de celle-ci face aux 11 principes définis dans la norme ISO 31000. Les lacunes constatées et les réponses de notre processus pour y faire face sont donc décrites succinctement au travers des principes auxquels la GR doit répondre.

Créer de la valeur et la préserver

L’information générée par les processus de GR et de DP est aujourd’hui sous exploitée. La quantité de données recueillies lors de projets passés pourrait créer une valeur ajoutée en termes de gain de performance sur des développements futurs. C’est sur cet aspect que le processus d’intégration continue, au travers de sa base de données structurée, apportera une gestion pérenne de l’information. Ainsi, grâce à cette structure, la création de valeur au sein de l’organisation se verra améliorée au travers de son accès et son traitement.

Intégré aux processus de l’organisation

Lors de cette étude, il a été constaté un manque flagrant d’intégration du processus de GR vis- à-vis du processus de DP. Son intégration, grâce à une plateforme unique centralisant

l’information, assurera de meilleurs flux d’information entre les différents processus internes relatifs au DP de l’entreprise.

Intégré aux processus de prise de décision

Il a été relevé un manque d’exploitation des résultats émanant du processus de GR dans les prises de décision jalonnant le processus de DP. La structure uniforme de l’information et la capacité de la plateforme d’intégration continue de la GR à fournir une information à jour permettraient le calcul en temps réel d’indicateurs de performance du DP. Ces indicateurs d’exposition au risque pourraient servir à la prise de décision en exposant de manière quantitative les incertitudes impactant par exemple la cédule et le coût projeté du projet.

Traite explicitement du risque

Le risque doit être au cœur du processus de GR. Au fil du cheminement d’un risque déclaré dans le processus proposé, il se verra évalué par les acteurs concernés du DP.

Être systématique, structuré et utilisé en temps utile

Souvent laissé de côté par le DP, le processus de GR souffre d’une application discrète voir sporadique au long de ce dernier. Au travers de son intégration continue, il serait effectué de manière plus systématique. De plus, sa structure préétablie et le cheminement des flux d’information seraient définis en amont du DP et connus de tous les acteurs de ce dernier. Enfin, au travers d’un tableau de contrôle synthétisant en temps réel les informations pertinentes de chacun des acteurs du processus de DP, la plateforme d’intégration continue est à même de fournir l’information utile en tout temps.

S'appuie sur la meilleure information disponible

De par son exécution discrète au sein du processus de développement produit, le processus de GR utilise souvent des informations non mises à jour. Les registres de risque sont seulement établis et mis à jour lors des revues de risques. Le principe même de l’intégration continue est de fournir en tout temps la dernière information ou donnée disponible. Le cheminement et

l’évaluation d’un risque par les différents acteurs et une base de données centralisée permettent donc de fluidifier le partage d’information pour la rendre la plus à jour possible.

Être adapté

Les processus de GR définis dans les normes et les guides sont génériques pour pouvoir s’appliquer au plus grand nombre de secteurs d’activités possibles. Il est cependant important, comme indiqué dans ces normes, d’adapter le processus de GR au secteur d’activité, a l’organisation et au type de produit développé. Ce prérequis est à effectuer lors de la première étape de la GR et en préambule du DP. Il permet de spécifier les flux d’information les méthodes, les échelles et les outils d’évaluation des risques. Cependant cette étape d’établissement du contexte de la GR peut s’avérer complexe. Grâce au processus développé, cette étape de configuration se fait lors de l’implémentation. La configuration des flux d’information, des méthodes d’évaluation des risques ou encore les résultats et leurs présentations sont cependant amenés à être modifiés au travers de son exploitation. Cette modification est facilitée par l’adoption d’une plateforme unique, car ces caractéristiques peuvent être facilement changées sans pour autant impacter fondamentalement les utilisateurs. Le processus de GR devient alors plus agile et entrevoit alors véritablement son potentiel d’amélioration continue.

Intègre les facteurs humains et culturels

Les tenants et les aboutissants de la GR sont souvent mal connus au sein des grandes organisations industrielles. Et cela, quel que soit le niveau hiérarchique ou la position au sein de ces dernières. Le type de processus participatif proposé par cette étude favorise la communication et l’implication de tous pour le bon cheminement d’un développement. Il clarifie également les processus et leurs bénéfices. Venant s’intégrer au PLM existant dans les entreprises, le processus de GR développé respecte la position de chacun dans l’entreprise ainsi que les politiques de confidentialité déjà en place.

Être transparent et participatif

La transparence et l’aspect collaboratif dans la GR sont capitaux. C’est sur ces bases d’une participation de tous les acteurs concernés par le DP qu’une GR peut être performant. En effet, la communication et la capacité du processus à recueillir et synthétiser l’information sont un aspect central du processus de GR. Malheureusement nombre d’acteurs sont aujourd’hui tenus à l’écart de ce processus. Par la transparence de ces processus et son accès libre au sein de l’entreprise, chaque personne sera à même de participer, à son échelle, au processus de GR.

Dynamique, itératif et réactif au changement

L’une des lacunes soulevées par cette étude est le manque de réactivité du processus de GR face au changement occurrent lors du DP. Ce manque de dynamisme se traduit par un processus qui évolue peu ou lentement et qui devient de fait inefficient. L’intégration continue rend la GR réactif par la participation des acteurs travaillant sur le DP. Lorsqu’un risque est déclaré dans le système, il est ensuite, de manière itérative, évalué et caractérisé par les personnes les plus à même de fournir chacune des informations requises. Cette réactivité faite contraste avec l’application traditionnelle de la gestion du risque qui vise à identifier en amont les incertitudes potentielles. Lors de ces phases discrètes d’identification de risques, il est quasi impossible de relever toutes les incertitudes possibles. En effet, nombre de problèmes inconnus se déclarent au long du cycle de développement et il faut souvent attendre la prochaine revue de risque pour que leurs impacts soient pris en compte et qu'une solution de mitigation soit trouvée.

Facilite l'amélioration continue de l'organisation

Apprendre des erreurs de développement du passé est encore un des points faibles des organisations développant des produits sur des cycles longs tels que dans l’aérospatiale. Même si des rapports de leçons apprises sont édités à la fin d’un projet, leurs données ne sont pas pérennes dans le temps, ces derniers restent donc souvent sans suite. Le processus de GR ne favorise donc pas l’amélioration continue des processus de l’organisation. Ce dernier doit pourtant, au travers des métriques qu’il peut fournir sur le déroulement d’un développement produit, supporter l’amélioration des développements futurs tant au niveau de leurs résultats qu’au niveau de leurs processus.

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