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Joseph Mayer, négociant notable de notre ville, il avait épousé M^e Kaiser, de pieuse mémoire,

Dans le document Q U A R A N T E - S E P T I È ME A N N ÉE (Page 179-183)

Les coffrets d'é- d'é-pargne sont remis

M. Joseph Mayer, négociant notable de notre ville, il avait épousé M^e Kaiser, de pieuse mémoire,

q u ' i l eut la douleur de perdre depuis bon nombre d'années. Membre zélé des associations ouvrières, il s'occupait beaucoup d'œuvres de bienfaisance.

Les associations charitables perdent en lui un de leurs membres les plus dévoués et les pauvres un bienfaiteur discret dont la main était toujours ouverte a u x malheureux. Il est mort le 17 Mars 1 9 1 2 .

M. le comte Louis de Romain. — Né à Angers (Maine et Loire), il avait épousé, en 1873, Mlle Ma-ihilde de Diesbach du Breitîeld. Ecrivain de talent, i l a* publié des relations de voyage et, fervent alpi-niste, il a écrit, pour le beau volume sur les Alpes frib'ourgeoises, édité p a r la section fribourgeoise du

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Club Alpin suisse, une introduction remarquable.

Mais c'est surtout comme critique musical qu'il a déployé une étonnante activité.

« Compositeur lui-même, dit le journal « Le Temps •>•>, il a écrit de nombreuses romances et des morceaux symphoniques qui attestent une imagina-tion riche et forte. Mais moins jaloux de se faire connaître du j)ublic que de révéler les grands artistes qu'il admirait avec une foi et une aljnégation merveil-leuses, il ne se j)réoccupa guère que de répandre autour de lui le culte de ses maîtres de prédilection.

£ t c'est là ce qui donne à ce noble et pur artiste une physionomie à peu près unique dans l'histoire de l'art de notre temps.»

La mort du comte de Romain, ajoute encore Le Temps, n'est pas seulement un deuil pour sa ville natale, elle est un deuil pour les lettres et pour l ' a r t . Toujours affable, d'un commerce charmant, le comte Louis de Romain avait en outre la passion de la charité ; il secourait constamment et discrète ment la misère des petits et des pauvres. Il est mort le 26 janvier 1 9 1 2 .

M. l e R é v . doyen Genoud, curé de Prez-vers Noréaz. C'était un des vétérans du clergé fribourgeois. M . Louis Genoud, né en 1839 à Châtel S t -Denys, était le fils de M . l'ancien député

Genoud-• Repond. Il fit ses études de gymnase à Saint-Gall, Fribourg et Porrentruy, fut ordonné prêtre à F r i -bourg en 1 8 6 4 . Il fut d'abord vicaire à Siviriez.

puis à Lausanne ; il fut, pendant cinq ans, curé au Châtelard et, en 1870, curé à P r e z . C'est lài qu'il a terminé sa carrière. Depuis cinq ans il avait résigné sa charge de curé et vivait dains la»

retraite, conservant toutefois ses fonctions de doyen du décanat de Saint Udalric.

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Mme Louise de Reynold, àe Pérolles. — Après une vie consacrée toute entière aux bonnes œuvres, Madame de Reynold s'est éteinte en son château de Pérolles, le 17 mars ,1912, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. P a r m i les nombreuses œuvres qu'elle a patronnées fut « l'association catholique pour la protection de la jeune fille». Notre Saint Père, le pape Pie X voulut bien l'honorer à cette occasion de la médaille d'or Bene merenti, distinction assu-rément bien placée et qui a réjoui surtout ses colla-borateurs. P a r son affabilité, sa bienveillance envers tous, elle ava'it su s'entourer d'une élite qui ne demandait qu'à, entrer dans ses vues et à travailler sans arrière-pensée à ses œuvres de bienfaisance.

Mme François de Weck-Surbeck, fille de Louis de Surbeck, capitaine commandant aux Gardes Suis-ses sous Charles X et de Mathilde de Diesbach de Belleroche, elle avait épousé M . François de Week, fils de l'avoyer Rodolphe de Week. Avec elle s'é-teint le dernier, représentant de l a vieille famille soleuroise de Surbeck, qui a fourni toute une série d'officiers distingués aux services étrangers. J u s -q u ' à l'âge de -quatre-vingt ans, sa vie ne "fut -qu'une longue suite d'œuvres de charité.

M. E u g è n e de W e e k , artiste peintre de t a -lent, était fils de M . Charles de Week, ancien con-seiller d'Etat..

Il fit ses classes littéraires au Collège de F r i -bourg, puis à Feldkirch. Il commença la peinture avec M . Bonnet. En 1 8 9 1 , il partit pour Dussel-dorf ; il travailla cinq ans à l'Académie royale des Beaux-Arts, puis deux ans à P a r i s . Très coloriste, il se voua surtout au j)aysage. Il exposa en Alle-magne et à Frib'ourg en 1900 avec des paysages

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des bords de la' mer, des environs de P a r i s et de Dusseldorf. Il participa aux expositions organisées par les peintres et sculpteurs à F r i b o u r g . "Il fit' une exposition particulière d'aquarelles des environs de' Fribourg, de la Gruyère et paysages d'hiver au salon de la Société des Amis des Beaux-Arts en 1909, q u i eut beaucoup de succès.

En 1900, il fut nommé professeur de peinture au Technicuiii et, dernièrement, au Collège Saint-Michel.

Il travailla longtemps à la restauration de l'Eglise d'Hauterive. Il est mort à l'âge de 40 ans le 3 mai 1 9 1 2 .

M. l'abbé Georges Vermot, supérieur du Grand Séminaire. — Mardi 14 mai 1912 mourait à la clinique de Bois de Cerf, à Ouchy, M . l'abbé Vermot;, ancien curé de L a Chaux-de-Fonds, ancien supérieur du Grand Séminaire de Fribourg, après cinq années de souffrances ininterrompues.

Atteint 'de diabète, il vit son mal s'aggraver d'une façon continue; en 1910, il dut subir l'am'-putation d'une jambe à laquelle la grangrène s'était mise. Cette amputation lui procurait un soulagement momentané et un arrêt dans le développement de la maladie, mais une attaque de paralysie vint immo-biliser complètement le côté droit et affecter le cer-veau. Il ne s'exprimait plus, dès lors, que d'une façon incohérente. Son existence ne fut plus qu'une longue torture et la mort est apparue comme une délivrance.

M . l'abbé Vermot est né au Locle, d'une famille originaire de Cerneux Péquignot. Il était tout jeune lorsque ses parents vinrent s'établir à La Chaux-de-Fonds et là, sur les conseils de M . le curé Gœtsch-mann, ceux-ci se décidèrent à lui faire commencer

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ses études littéraires au collège de Saint-Maurice en • Valais, où il resta pendant six ans ; il fit sa philosophie au collège Saint-Michel à Frihourg et, en 1878, il partit pour Rome pour entrer au col-lège Germanique où il resta six ans et où il reçut la prêtrise et conquit ses grades de docteur en philo-sophie et en théologie.

En 1884, il était vicaire à Neuchâtel et en 1888 il fut nommé curé du Locle. Il déploya dans ces deux postes une grande activité et un zèle infa-tigable et se fit aimer et vivement apprécier de ses paroissiens. En septembre 1893, il était nommé curé de l'importante paroisse de la Chaux-de-Fonds.

C'est là que, deux ans plus tard, Mgr Deruaz l'appela à la direction du grand séminaire de. F r i -bourg, poste qu'il occupa pendant 12 ans. Dans tous les postés qu'il a occupés, M . Vermot s'est montré brillamment à la h a u t e u r de sa tâche. Possédant à fond les trois langues nationales, il pouvait prêcher indifféremment selon les circonstances en français, en allemand ou en italien. Homme de science et homme du monde, il se mouvait à l'aise partout où l'appelaient ses relations et ses fonctions. Il avait la parole nette et précise, l'esprit clair, la décision prompte. Estimé de ses collègues, aimé et respecté de ses subordonnés, il laisse le souvenir d'un prêtre exemplaire, d'un homme juste et bon.

Bien que voilà déjà cinq ans qu'il se trouvait quasi séparé de la société, sa mort n'en a pas moine suscité les plus sincères regrets chez tous ceux qui l'ont connu.

M. Donat Plancherel, originaire de Domdidier,

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