Les Régions ont pris conscience de la place spé-cifique que chacune d’elle peut tenir dans le rayon-nement de l’ensemble du pays à travers le monde. De plus, elles ont compris que les universités et les étudiants peuvent jouer un rôle important dans la stratégie de coopération internationale des Régions.
Par conséquent, beaucoup d’entre elles s’inté-ressent à l’accueil des étudiants étrangers, à la c oopération inter- u n i v e r s i t a i re, à la mobilité des étudiants de la région vers l’Europe ou vers les a utres parties du monde.
IV - 1 La mobilité vers l’Europe et le monde est la priorité cardinale
Les Régions placent majoritairement en tête la mobilité des étudiants français vers l’étranger. Elles considèrent que c’est le moyen le plus efficace pour ouvrir les jeunes à d’autres cultures, à d’autre s p r atiques professionnelles, dans des contextes économiques et sociaux différents.
Cette mobilité est jugée relativement satisfaisante dans l’ensemble, mais trop limitée aux pays d’Europe.
Certains pensent qu’il conviendrait de mieux se positionner par rapport à des cibles prioritaires (les États-Unis et le Canada sont cités, de même que les pays de l’Est), sachant que la mobilité des é t udiants est une résultante de la coopération uni-v e r s i t a i re internationale et que le choix des pays partenaires relève d’abord des orientations ou stra-tégies suivies par les universités.
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Réalisations et projets
Les Régions apportent leur soutien aux program-mes européens de mobilité des étudiants (avec un financement complémentaire spécifique).
Elles accordent des bourses aux étudiants par-tant à l’étranger.
Elles financent en outre des stages à l’étranger et apportent une aide aux universités pour profession-naliser les études à l’étranger.
IV - 2 L’accueil des étudiants étrangers Il semble qu’en cette matière la situation ne soit pas aussi bonne qu’on pourrait l’espérer. On cons-tate notamment, depuis quelques années une baisse inquiétante du nombre des étudiants étran-gers accueillis dans notre pays, ceux-ci semblant davantage attirés par d’autres dispositifs d’ensei-gnement supérieur, anglo-saxons notamment.
Bien qu’elles n’en fassent pas toutes une priorité importante, les Régions s’y intéressent car elles sont conscientes du rôle que les étudiants étran-gers accueillis dans la région peuvent jouer, à leur retour dans leur pays, pour la promotion et le rayon-nement de la région.
Réalisations et projets
Les Régions se préoccupent fortement de la qua-lité du dispositif d’accueil et d’accompagnement des étudiants et chercheurs étrangers et participent aux réflexions engagées à ce sujet à diff é re n t s n iveaux (État, établissements d’enseignement).
Mais elles se mobilisent surtout sur des actions de promotion de l’off re régionale de formation, ce qui suppose que soit d’abord améliorée la définition de cette offre de formation (cf. supra, point II) dont beaucoup dénoncent actuellement l’absence de v isibilité et de lisibilité.
IV - 3 La coopération inter-universitaire Les relations que les universités françaises nouent et entretiennent avec leurs homologues étrangers traduisent une diversité de démarches et de stratégies où se mêlent choix individuels, poli-tique de l’établissement, orientations scientifiques et priorités géopolitiques nationales… Les Régions ont donc, a priori, peu d’influence sur la coopéra-tion universitaire internacoopéra-tionale.
Elles s’y intéressent cependant car cette coopé-ration constitue la base indispensable pour toute dynamique d’échange et elle détermine fortement l’importance et les conditions des deux éléments examinés ci-dessus, à savoir : la mobilité des étu-diants français vers l’étranger et celle des étuétu-diants étrangers vers la France.
Les Régions estiment nécessaire un re d é p l o i e-ment (ou un repositionnee-ment) vers d’autres pays ou d’autres zones que ceux des partenaires actuel-lement privilégiés dans la coopération universitaire. Ceci suppose que soit mise en œuvre une politique incitative adaptée, politique pour laquelle les compé-tences des Régions paraissent actuellement relati-vement limitées.
Réalisations et projets
Les interventions des Régions pour favoriser cette coopération inter- u n i v e r s i t a i re sont étro i t e-ment liées (parfois confondues) avec celles qu’elles évoquent pour favoriser la mobilité des étudiants français vers l’étranger et l’accueil des étudiants étrangers.
Elles font état notamment de leur implication dans différentes structures ou démarches :
• Maison internationale,
• Pôle universitaire à vocation internationale, • Soutien apporté aux établissements, aux projets
et aux étudiants associés à des universités étran-gères.
Conclusion
Le résultat de cette enquête est riche d’enseigne-ments et met en évidence l’intérêt des Régions pour l’Université en identifiant une grande diversité de types d’intervention. Mais elle met également en relief le décalage qui peut exister entre les attentes des universités et de leurs étudiants et les interven-tions des collectivités régionales, et récipro q u e m e n t , si l’on considère les questions liées aux localisations des sites universitaire s .
Si l’on se limite aux seuls domaines de la cons-truction de bâtiments universitaires et au finance-ment de la recherche, l’effort financier des Régions est très important. Il est en général inscrit dans le Contrat de Plan qui demeure le cadre le mieux a pproprié pour ce type d’engagement.
matière universitaire n’est certainement pas identi-fiée avec clarté par les Universités qui attendent d avantage de leur Région.
Elles justifient notamment cette attente par l ’ i mportance que représente l’Université dans une région en termes d’attractivité et d’impact sur le d éveloppement économique.
Il en est de même pour l’accompagnement de la vie étudiante où, sur la plupart des domaines (à l’exception des transports régionaux), les Régions n’ont pas de compétences pro p res et sont très solli-citées (culture, sports, bourses pour l’étranger, etc.). De leur côté, les Régions attendent, pour la for-mation professionnelle (qui est l’un de leurs domai-nes de compétence essentiels), un soutien actif des Universités.
La mise en cohérence entre les attentes des Universités et de leurs étudiants d’une part et les compétences (ou non compétences) et moyens des Régions d’autre part, justifie à l’évidence qu’un dialogue s’instaure afin de mieux rapprocher les deux catégories de partenaires.
Cette enquête fournit les premiers éléments pour faciliter cette meilleure compréhension; il sera utile de poursuivre la démarche ainsi engagée en identi-fiant, parmi les nombreuses problématiques posées, celles pour lesquelles un dialogue et une concerta-tion organisés sont susceptibles d’apporter des r éponses opérationnelles.
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