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Quelques isomorphismes en cohomologie

Notre approche pour obtenir les représentants du groupe des classes lorsque le dia- gramme 𝐷 est pair sera de considérer d’abord un poids antidominant 𝜆 ∈ 𝑋(𝑃 ). Dans ce cas, le 𝐂[𝐺 ×𝑃𝔤

≥2]-module 𝐻0(𝐺 ×𝑃 𝔤≥2,𝐺×𝑃𝔤

≥2(𝐂𝜆)

2.11. Quelques isomorphismes en cohomologie Nous utilisons ensuite des isomorphismes en cohomologie pour obtenir un poids dominant 𝜆⋆, possiblement sur un autre parabolique 𝑃′, tel que

𝐻0(𝐺 ×𝑃 𝔤≥2,𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆) ∗) ≃ 𝐻0(𝐺 ×𝑃′ 𝔤≥2,𝐺×𝑃 ′𝔤′ ≥2(𝐂𝜆 )∗).

Cette section décrit les théorèmes d’isomorphismes permettant d’effectuer ce procédé. Nous les regroupons en deux familles. Une première famille est étudiée en détail par Ascah-Coallier [1]. Ces isomorphismes sont construits dans le cas d’un diagramme de Dynkin pondéré un seul deux (USD), ce qui signifie que sa pondération est entièrement nulle à l’exception d’une unique racine simple 𝛼 telle que 𝐷(𝛼) = 2. Alternativement, un diagramme de Dynkin pondéré USD détermine un sous-groupe parabolique maximal. Dans ce cas, le théorème 2.26 permet de construire un isomorphisme en cohomologie s’il existe un 𝑃-covariant. Nous utiliserons aussi le théorème 2.24 qui permet d’alléger considérablement les hypothèses mais qui ne donne qu’un isomorphisme des groupes 𝐻0plutôt que de tous

les groupes de cohomologie 𝐻𝑖pour 𝑖 ≥ 0.

La deuxième famille d’isomorphismes provient des travaux de Sommers [41, 43, 42]. Il permet de construire des isomorphismes pour certains diagrammes de Dynkin pondérés USD qui n’admettent pas de 𝑃 -covariant en modifiant le diagramme et donc le sous-groupe parabolique considéré. Nous donnons une preuve uniforme de ces isomorphismes au théo- rème 2.26.

Il sera extrêmement utile d’avoir une notation condensée pour noter les isomorphismes en cohomologie.

Étant donné deux diagrammes de Dynkin pondérés 𝐷1 et 𝐷2 et leurs constructions

associées discutées à la sous-section 2.3. Pour des poids 𝜆 ∈ 𝑋(𝑃𝐷1)et 𝜇 ∈ 𝑋(𝑃𝐷2), on

écrira simplement (𝐷1, 𝜆) ∼ (𝐷2, 𝜇)ou 𝜆 ∼ 𝜇 lorsqu’il existe un isomorphisme

𝐻𝑖(𝐺 ×𝑃𝐷1𝔤≥2𝐷1, 𝐺×𝑃𝐷1𝔤≥2𝐷1(𝐂𝜆)∗) ≃ 𝐻 𝑖(𝐺 ×𝑃𝐷2 𝔤≥2𝐷2, 𝐺×𝑃𝐷2𝔤 ≥2𝐷2(𝐂𝜇) ∗) pour tout 𝑖 ≥ 0.

Cette notation a comme désavantage de ne pas dénoter les sous-groupes paraboliques 𝑃𝐷1 et 𝑃𝐷2. Pour remédier à cet inconvénient, nous utiliserons la même notation en pré-

sentant aussi les diagrammes de Dynkin pondérés et les poids dans les notations de la sous-section 2.3. Par exemple, nous démontrerons au théorème 2.26 qu’il existe un isomor- phisme

−1

Comme autre variation de cette notation, nous considérerons fréquemment des isomor- phismes qui n’impliquent que les groupes 𝐻0plutôt que tous les groupes de cohomologie

𝐻𝑖pour 𝑖 ≥ 0. Nous indiquerons de tels isomorphismes à l’aide de la notation 𝜆 ∼0𝜇. Théorème 2.24. Soit 𝐷 un diagramme de Dynkin pondéré tel que l’effondrement 𝐺×𝑃 𝔤≥2 → 𝐺𝔤≥2soit génériquement fini. Supposons qu’il existe un 𝑃 -covariant de 𝑓 ∈ 𝐂[𝔤≥2] de poids 𝜇 ∈ 𝑋(𝑃 ) et soit 𝜆 ∈ 𝑋(𝑃 ) un poids tel que le 𝐂[𝐺 ×𝑃 𝔤

≥2]-module 𝐻0(𝐺 ×𝑃

𝔤≥2,𝐺×𝑃𝔤

≥2(𝐂𝜆+𝜇)

) est réflexif.

Alors il existe un isomorphisme 𝜆∼0𝜆+ 𝜇.

Démonstration. La proposition 2.10 donne une suite exacte 0 →ℒ𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆+𝜇) ∗ 𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆) ∗→ 𝑖 ∗ℒ𝐺×𝑃𝒱 (𝑓 )(𝐂𝜆)∗→0.

On considère ensuite la suite exacte longue en cohomologie sur 𝐺 ×𝑃 𝔤

≥2 0 𝐻0(ℒ𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆+𝜇) ∗) 𝐻0(ℒ 𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆) ∗) 𝐻0(𝑖 ∗ℒ𝐺×𝑃𝒱 (𝑓 )(𝐂𝜆)∗) 𝐻𝑛(ℒ𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆+𝜇) ∗) 𝐻𝑛(ℒ 𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆) ∗) 𝐻𝑛(𝑖 ∗ℒ𝐺×𝑃𝒱 (𝑓 )(𝐂𝜆)∗)

On obtient une morphisme injectif 𝜙 ∶ 𝐻0(ℒ

𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆+𝜇) ∗) → 𝐻0(ℒ 𝐺×𝑃𝔤 ≥2(𝐂𝜆) ∗)

où le premier module est réflexif et le deuxième est finiment engendré et sans torsion. On peut donc appliquer le théorème 2.3 pour conclure que tout idéal associé au conoyau est {0}ou un idéal de hauteur 1.

Étant donné que les orbites nilpotentes sont toutes de dimension paire, le support de 𝐻0(𝑖𝐺×𝑃𝒱 (𝑓 )(𝐂𝜇)∗)dans 𝑁 est de codimension au moins 2, et il en est de même pour

le conoyau coker 𝜙. Avec le fait que le conoyau est finiment engendré, il suit qu’il s’agit d’un module pseudo nul [5, §7.4.4, prop. 9]. En particulier, l’ensemble des idéaux associés Ass(coker 𝜙)ne contienne aucun idéal de hauteur ≤ 1.

En combinant les deux dernières remarques, on conclut que Ass(coker 𝜙) est vide et donc coker 𝜙 = {0}.

Dans le cas d’un diagramme USD, on peut utiliser les résultats de Ascah-Coallier [1] pour faire un peu mieux et rendre le poids dominant. Dans ce cas on obtient des isomor- phismes pour tous les groupes de cohomologie plutôt que seulement pour 𝐻0.

2.11. Quelques isomorphismes en cohomologie Théorème 2.25. Soit 𝐷 un diagramme de Dynkin pondéré USD tel que 𝐷(𝛼𝑘) = 2. Sup- posons qu’il existe un covariant 𝑃𝐷-covariant de 𝐂[𝔫] de poids 2𝜔𝑘 ∈ 𝑋(𝑃𝐷). Alors il

existe un isomorphisme−𝜔𝑘 ∼ 𝜔𝑘. Démonstration. [1, 1.6.1].

Le prochain théorème regroupe une autre famille d’isomorphismes qui apparaissent dans le cas où le diagramme de Dynkin est symétrique. Ils viennent des travaux de Sommers [41, 43, 42]. Ils permettent de construire des isomorphismes pour certains diagrammes de Dynkin pondérés USD qui n’admettent pas de 𝑃 -covariant en modifiant le diagramme de Dynkin pondéré et donc le sous-groupe parabolique considéré. Nous donnons une preuve uniforme de ces isomorphismes au théorème 2.26.

Théorème 2.26. Pour chacune des paires de diagrammes USD 𝐷1et 𝐷2et de poids 𝜆1 et 𝜆2 décrites ci-dessous, il existe un isomorphisme(𝐷1, 𝜆1) ∼0 (𝐷2, 𝜆2) pour tout entier 𝑠∈ 𝐙

1. Posons 𝑛≥ 2. Soit 𝐷1le diagramme de Dynkin USD de type 𝐴𝑛tel que 𝐷1(𝛼𝑘) = 2

et 𝐷2le diagramme tel que 𝐷2(𝛼𝑛−𝑘+1) = 2. On suppose que 𝑘≠ 𝑛 − 𝑘 + 1.

On pose 𝜆1 ∶= −𝑠𝜔𝑘 et 𝜆2 ∶= 𝑠𝜔𝑛−𝑘+1.

2. Posons 𝑛= 2𝑙 + 1≥ 3 un entier impair. Soit 𝐷1le diagramme de Dynkin USD de type 𝐷𝑛tel que 𝐷1(𝛼𝑛−1) = 2 et 𝐷2le diagramme tel que 𝐷2(𝛼𝑛) = 2.

On pose 𝜆1 ∶= −𝑠𝜔𝑛−1et 𝜆2∶= 𝑠𝜔𝑛.

3. Soit 𝐷1 le diagramme de Dynkin USD de type 𝐸6 tel que 𝐷1(𝛼1) = 2 et 𝐷2 le diagramme tel que 𝐷2(𝛼6) = 2.

On pose 𝜆1 ∶= −𝑠𝜔1et 𝜆2∶= 𝑠𝜔6.

4. Soit 𝐷1 le diagramme de Dynkin USD de type 𝐸6 tel que 𝐷1(𝛼3) = 2 et 𝐷2 le diagramme tel que 𝐷2(𝛼5) = 2.

On pose 𝜆1 ∶= −𝑠𝜔3et 𝜆2∶= 𝑠𝜔5.

À l’aide des notations condensées, ces isomorphismes prennent la forme suivante. 1. Si 𝐺 est de type 𝐴𝑛pour 𝑛≥ 2,

−𝑠 𝛼𝑘 ∼0 𝑠 𝛼𝑛−𝑘+1 .

2. Si 𝐺 est de type 𝐷𝑛pour 𝑛 impair et 𝑛≥ 3, −𝑠 ∼ 0 𝑠 . 3. Si 𝐺 est de type 𝐸6, −𝑠 ∼0 𝑠 . 4. Si 𝐺 est de type 𝐸6, −𝑠 ∼0 𝑠 .

Démonstration. Nous démontrons les quatre isomorphismes simultanément en utilisant essentiellement la même preuve. Dans tous les cas, nous utiliserons un diagramme pondéré intermédiaire notée 𝐷𝑚 qui est donnée respectivement pour chacun des isomorphismes

ci-dessous. 1. 𝐷𝑚 ∶= 1 1 2. 𝐷𝑚 ∶= 1 1 3. 𝐷𝑚 ∶= 1 1 . 4. 𝐷𝑚 ∶= 1 1 .

Dans tous les cas, on note en consultant les tables de [11] que le diagramme de Dynkin pondéré 𝐷𝑚est officiel. On vérifie aussi qu’il existe dans tous les cas des égalités 𝑃𝐷𝑚 =

𝑃𝐷1∩ 𝑃𝐷2 et 𝔫𝐷𝑚 = 𝔫𝐷1 ∩ 𝔫𝐷2.

La démonstration se divise en trois étapes. En omettant de noter les faisceaux des sections pour alléger l’écriture, nous démontrerons successivement les trois isomorphismes suivants. Leur composition établira ensuite le résultat souhaité.

1. 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷1,𝐂[𝔫𝐷1] ⊗ 𝜆 1) ≃ 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆1). 2. 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆 1) ≃ 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆2). 3. 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆 2) ≃ 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷2,𝐂[𝔫𝐷2] ⊗ 𝜆2).

2.11. Quelques isomorphismes en cohomologie Pour le premier isomorphisme, l’inclusion 𝑃𝐷𝑚 ⊂ 𝑃𝐷1 induit un morphisme de pro-

jection 𝜈 ∶ 𝐺∕𝑃𝐷𝑚 → 𝐺∕𝑃𝐷1. La suite spectrale de Leray associée à ce morphisme et au

faisceau 𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆

1a comme deuxième page

𝐸2𝑝,𝑞 = 𝐻𝑝(𝐺∕𝑃𝐷1,R𝑞𝜈(𝐂[𝔫 𝐷𝑚] ⊗ 𝐂𝜆1)) et elle aboutit à 𝐸𝑝,𝑞 = 𝐻𝑝+𝑞(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝐂𝜆1)).

En utilisant les résultats de [20, III.8.1] et la formule de projection, on obtient l’isomor- phisme suivant R𝑞𝜈(𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝐂𝜆1) ≃ 𝐻 𝑞(𝑃𝐷1∕𝑃𝐷𝑚 ,𝐂[𝔫𝐷𝑚]) ⊗ 𝐂𝜆1.

Étant donné qu’on ne s’intéresse qu’à 𝐻0, on peut immédiatement conclure qu’il existe

un isomorphisme 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷1, 𝐻0(𝑃𝐷1∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚]) ⊗ 𝐂𝜆1) ≃ 𝐻 0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚 ,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝐂𝜆).

Il suffira donc pour cette étape de démontrer que 𝐻0(𝑃𝐷1∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚]) ≃ 𝐂[𝔫𝐷1].

Nous le ferons en montrant que la restriction de l’application moment 𝜙∶ 𝑃𝐷1 ×𝑃𝐷𝑚 𝔫𝐷𝑚 → 𝑃𝐷1𝔫𝐷𝑚 𝔫𝐷1

est birationnelle. En particulier,

𝐻0(𝑃𝐷1∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚]) ≃ 𝐂[𝑃𝐷1×𝑃𝐷𝑚 𝔫𝐷𝑚] ≃ 𝐂[𝔫𝐷1].

En considérant les 𝐺-fibrés associés et les applications moments correspondantes, on obtient le diagramme commutatif suivant où 𝑁𝐷1 et 𝑁𝐷𝑚sont des variétés nilpotentes.

𝐺×𝑃𝐷1𝑃𝐷1 ×𝑃𝐷𝑚 𝔫𝐷𝑚 𝐺×𝑃𝐷1 𝔫𝐷1 𝑁𝐷 1 𝑁𝐷 𝑚 𝜙 𝜇1 𝜇𝑚

On note d’abord que 𝐺×𝑃𝐷1𝑃𝐷1×𝑃𝐷𝑚

𝔫𝐷𝑚 ≃ 𝐺×𝑃𝐷𝑚

𝔫𝐷𝑚. Ensuite, vu l’inclusion 𝑛𝐷𝑚

𝑛𝐷1, on peut supposer que les variétés nilpotentes 𝒩

1et 𝒩𝑚 sont les mêmes. Étant donné

que 𝐷𝑚est un diagramme de Dynkin pondéré officiel, nous savons que 𝜇𝑚est birationnelle.

Nous sommes donc dans une situation où la fonction birationnelle 𝜇𝑚 se factorise par la

composition de la fonction surjective 𝜙 et la fonction génériquement finie 𝜇1. On conclut

que 𝜇1est aussi birationnelle.

Des trois isomorphismes énumérés ci-dessus, nous avons maintenant démontré le pre- mier. Le troisième se démontre de la même manière en substituant le diagramme 𝐷2à 𝐷1.

Il ne reste donc qu’à démontrer que 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆

1) ≃ 𝐻0(𝐺∕𝑃𝐷𝑚,𝐂[𝔫𝐷𝑚] ⊗ 𝜆2).

Pour ce faire, nous utiliserons pour chacun des cas l’existence d’un covariant approprié décrit ci-dessous.

1. Type 𝐴𝑛. Dans ce cas, 𝔫𝐷𝑚 s’identifie aux matrices de la forme

𝑀(𝐴) ∶= (

0 𝐴

0 0

)

où 𝐴 est une matrice arbitraire de taille 𝑘 × 𝑘. Le déterminant de la sous-matrice 𝐴 donne un 𝑃𝐷𝑚-covariant irréductible de poids 𝜔

𝑘+ 𝜔𝑛−𝑘+1.

2. Type 𝐷𝑛, 𝑛 impair. Posons

𝐽 ∶= (

0 𝐼𝑛 𝐼𝑛 0

)

et soit 𝐺 le groupe spinoriel correspondant. L’algèbre 𝔤 est alors constitué des matrices

de la forme (

𝑋 𝑌

𝑍 𝑈

)

où 𝑈, 𝑋, 𝑌 et 𝑈 sont des sous-matrices 𝑛 × 𝑛 telles que 𝑌 et 𝑍 sont antisymétriques et 𝑈 = −𝑋𝑇. Le sous-algèbre 𝔫𝐷𝑚 s’identifie au sous-espace où les matrices 𝑋, 𝑍

et 𝑈 sont nulles et où la première rangée et la dernière colonne de 𝑌 sont nulles. En effaçant cette rangée et cette colonne de la sous-matrice 𝑌 , nous obtenons une matrice antisymétrique de taille 𝑛−1×𝑛−1. On considère alors le covariant de poids 𝜔𝑛−1+ 𝜔𝑛donné par le pfaffien de cette matrice qui consiste en la racine carrée du

2.11. Quelques isomorphismes en cohomologie déterminant. Sous l’hypothèse que 𝑛 est impair, il s’agit d’un covariant irréductible et non nul.

3. Type 𝐸6. Il est plus difficile de décrire concrètement les covariants utilisés dans une

algèbre de Lie exceptionnelle. On trouvera néanmoins une description des covariants irréductibles dans [28]. Nous utiliserons les covariants irréductibles de poids respec- tivement 𝜔1+ 𝜔6et 𝜔3+ 𝜔5pour les isomorphismes (3) et (4).

Nous nous contenterons pour le reste de traiter du premier cas, les autres étant démontrés de la même manière. On peut supposer sans perte de généralité par symétrie que 𝜆1= −𝑠𝜔𝑘

avec 𝑘 < 𝑛 − 𝑘 + 1 et 𝑠 > 0. On pose 𝑓 ∶ 𝔫𝑃𝐷𝑚

→ 𝐂𝑠𝜔

𝑘+𝑠𝜔𝑛−𝑘+1pour la puissance 𝑠 du

covariant décrit ci-dessus. On note que son poids est de 𝜆2− 𝜆1 = 𝑠𝜔𝑘 + 𝑠𝜔𝑛−𝑘+1. En

dénotant 𝒱 (𝑓) ⊂ 𝔫𝑃𝐷𝑚 les zéros de 𝑓 et 𝑖 ∶ 𝐺 ×𝑃 𝒱 (𝑓 ) → 𝐺 ×𝑃𝐷𝑚 𝔫𝑃𝐷𝑚 le morphisme

d’inclusion, la proposition 2.10 donne une suite exacte 0 →ℒ𝐺×𝑃𝐷𝑚𝔫𝑃𝐷𝑚(𝐂𝑠𝜔 𝑘) ∗ 𝐺×𝑃𝐷𝑚𝔫𝑃𝐷𝑚(𝐂−𝑠𝜔𝑛−𝑘+1) ∗→ 𝑖 ∗ℒ𝐺×𝑃𝐷𝑚𝒱 (𝑓 )(𝐂−𝑠𝜔𝑛−𝑘+1) ∗ 0.

En considérant les premiers termes de la suite exacte longue en cohomologie, on obtient la suite exacte suivante.

0 → 𝐻0(𝐂𝑠𝜔 𝑘) → 𝐻 0(𝐂−𝑠𝜔𝑛−𝑘+1) → 𝐻 0(𝑖 ∗ℒ𝐺×𝑃𝐷𝑚𝒱 (𝑓 )(𝐂−𝑠𝜔𝑛−𝑘+1) ∗)

Par le théorème 2.20, le module 𝐻0(𝐂

−𝑠𝜔𝑛−𝑘+1)est réflexif. Comme le support du module

𝐻0(𝑖𝐺×𝑃𝐷𝑚𝒱 (𝑓 )(𝐂−𝑠𝜔

𝑛−𝑘+1)

)est de codimension au moins 2, on conclut par le théorème

2.2 que l’application du milieu est un isomorphisme.

Remarque2.27. Dans le cas des trois premiers isomorphismes du théorème précédent, notre démonstration est essentiellement la même que dans la thèse de Ascah-Coallier [1]. Notre version diffère toutefois en ce que nous obtenons des isomorphismes pour 𝐻0sans réelle

restriction sur les poids, alors que la version de [1] obtient des isomorphismes pour tous les groupes de cohomologie 𝐻𝑖pour 𝑖 ≥ 0 sous l’hypothèse que les poids respectent certains

bornes. Spécifiquement, pour les isomorphismes (1), (2) et (3) du théorème précédent, il existe un isomorphisme pour tous les groupes de cohomologie 𝐻𝑖dans la mesure où 𝑠 est

respectivement tel que

1. 1 ≤ 𝑠 ≤ 𝑛 − 2𝑘 + 2 dans le cas de 𝐴𝑛, où 𝐷1(𝛼𝑘) = 2et 𝑘 < 𝑛

2. 1 ≤ 𝑠 ≤ 3 dans le cas de 𝐷𝑛, 𝑛 > 3 impair;

3. 1 ≤ 𝑠 ≤ 5 dans le cas de 𝐸6et 𝐷1(𝛼1) = 2.

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