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G R A N G E

3 5 A I203°/

o Figure II- 7

<ZP

Diagramme F e ^ T + TiO^ 4* CaÛ en fonction d'Al^O^ (De La Roche» 1972).

Champ couvert par les points représentatifs des trois coupes»

Figure 11-7 : On pose Fe^O^T + TiO^ + CaÛ s X

L ’ensemble des formations se situe dans une zone limitée par les droites X s û% et

X s 12% et avec un pourcentage d ’Al^O^ évoluant entre 0% et 35%. Les points représentatifs sont

dispersés dans ce domaine qui s ’étend des compositions des rhyolites à celles des granodiorites.

En parallèle sont notées les compositions des roches plutoni qjes et de leurs produits d'altération :

1,2,3 î évolution d'un gneiss granitique (Goldich 1938» in Garrels et Mac Kenzie, 1971). A»B,C»D:évolution d'un basalte (Patterson et Roberson, 1961» in Garrels et Mac Kenzie» 1971).

Les séries armoricaines se parallélisent avec 11 évolution chimique de l ’altération d ’un gneiss granitique.

m

Figure II- 8

<ZZ>

Diagramme SiC^ ©n fonction d'A^Q^*

Champ couvert par les points représentatifs des trois coupes*

Diagramme SiO^/Al^O^. Figure I1—8. Les sédiments du Paléozoïque se localisent dans la zone des compositions chimiques des roches acides et de leurs produits d ’altération*

V - Conclusion.

Les roches sédimentaires du domaine Centre Armoricain sont détritiques terrigènes, elles ont une composition géochimique et minéralogique assez homogène . Elles proviennent de l ’altération du socle eadomien qui s ’est effectuée sous des climats alternativement tempérés et chauds et humides. La composition chimique de ces roches coïncide avec celles des roches magmatiques acides (rhyolites à granodiorites).

INTRODUCTION

Cette partie est consacrée à l'étude du comportement des éléments-traces au cours des différentes étapes du cycle sédimentaire, ainsi qu'à la réponse de ces éléments aux facteurs extérieurs qui affectent les sédiments.

L'étude repose sur des analyses chimiques effectuées sur roche totale; elle tient compte des observations faites dans la première partie.

Les éléments-traces analysés sont :V, Cr, Co, Ni, Rb, $r, 8a, Nb, Y et Zr ainsi que Ti02» Les résultats obtenus ont été comparés à cèux publiés par Wedepohl (1974),

CHAPITRE 1

LE TITANE

I - Cêochimie de Ti*

C ’est l'élément-traca le plus fréquent dans les roches ignées; on le retrouve plus abondamment dans les roches mafiqu-es

(R » 1,8%)

que dans les roches siliceuses

(R s

0,6%), Il possède trois valences 2*, 3*** et 4* et peut se présenter sous plusieurs aspects :

- il se combine avec l'oxygène pour former des oxydes simples : rutile, anatase, - ces oxydes peuvent s'associer à d'autres éléments :

» la silice et le calcium dans le sphène (Cà Si TiO^) * le fer dans l'ilménite (Fe TiO^)

- on le trouve dans les solutions solides de certains minéraux silicatés : 3.4. 3-4* amphibole, pyroxène, biotite où il peut se substituer à Fe ou Al . Dans les roches sédimentaires il se présente souvent sous la forme d'aiguilles de rutile très finement cristallisées dans le plan des minéraux argileux. (Millot, 1964 ; Hirst, 1962).

Au cours des phénomènes d ’altération, le titane se comporte différemment suivant sa localisation minéralogique ;

- s'il est initialement constituant substitué, il se solubilise facilement. - s'il est sous forme d'oxvde, il résiste plus ou moins à l'altération et peut

rejoindre les autres minéraux lourds zircon et tourmaline dans les dépôts

résiduels.

II « Comportement de Ti dons les roches sédimentaires du Massif Armoricain.

Les concentrations sont plus élevées dans les schistes

(R

= 1,17%) que dans les grès

(R

= 0,57%) tandis que les calcaires se caractérisent par des teneurs assez faibles, com­ prises entre 0,05% et 0,4%. Dans l'ensemble des formations étudiées du domaine Centre Armori­ cain, on constate que Ü Q2 s'associe à la fraction alumineuse des roches, cette corrélation se

retrouve à Laval et à Crozon (Figure III-l). Cependant deux tendances peuvent être distinguées,

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2%

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2%

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Al2 ° 3 % C R O Z O N 0 O A 4 A A * a

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2

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3 %

Dassin de laval Formation du Grès Armoricain Formation d ’Andouillé Formation de St Germain formation de la lande Murée Formations du Val et de Gahard Formation de $t-Cénéré

Formations de Montguyon, du Suard et des Marollières. Formations de l ’Huisserie et de Heurtebise

Roches carbonaté-es*

Presqu’île de Crozon

Formation des Schistes Rouges F armât ion du Grès Armoricain Formation de Postolonnec Formation de Kermeur Formation du Cosquer Formation de la Tavelle

Formations de Lostmarc'h» de Plougastel et de landévennec Formation de l'Armorique

Formations du Faou» de Reun ar C ’hrank et de Troaon

Roches carbonatées. •

Figure III*1 î Diagramme TiO^ (%) en fonction d ’A l ^ (?*).

Compositions moyennes de s (1) granités» (2) granodiorites» (3)' gabbros» (4) basaltes, (le Maître» 1976).

- Al^O-j < IB% t ce sont principalement les grès qui constituent cet ensemble. Ils se caractérisent du point de vue minéralogiqMe par des paragenèses à quartz» micas blancs» chlorite et parfois feldspath K. Dans ces roches TiO^ est lié à

A12Q3 avec un rapport variant entre 0,06 et 0,10.

- Al^O^ > 18ÎS cet ensemble regroupe les schistes»' plus riches en alumine, les paragenèses sont plus variables» constituées de quartz» micas blancs et chlorite et englobant dans certaines formations des minéraux plus alumineux tels que la

kaolinite et la pyrophyllite. Pour ces roches on observe un abaissement de la droite de corrélation et une diminution du rapport TiO^/Al^O^ qui devient inférieur à 0,06 .

Compte tenu de la minéralogie des roches détritiques armoricaines» le principal por­ teur du titane est le rutile» soit associé aux minéraux alumineux» soit présent avec les autres minéraux accessoires.

Figure III-2 : Diagramme TiÛ^ (%)/ Ai^O^CK) en fonction de S1Û2 (%) (même légende que dans

la

figure III-l),

Les roches détritiques

terrigènes

étudiées

résultent

d'un fractionnement entre un pôle siliceux (quartz) et

un

pôle alumineux (cf. 1ère

partie);

le coefficient de corréla­ tion

(SiO^, Al^P^)

varie entre

-0,9

et -1,00» Les minéraux plus riches en silice tels

que

le plagioclase et le feldspath K ne sont pas abondants»

on

peut donc» en l'absence d'analyse mo­ dale, approcher les variations des teneurs en quartz

par

celles de SiO^ et cela à partir du seuil SiO^ » 45?o (teneur moyenne dans la muscovite),

La figure

II1-2

montre que le rapport TiO^/Al^O^ varie entre

0,03 et

0 ,1 1 avec l'augmentation de SiO^* Cette évolution traduit la prédominance des oxydes de titane associés

aux autres

minéraux accessoires par rapport à ceux associés aux minéraux alumineux,

Qle résulte

du tri minéralogique

qui

s'est effectué progressivement et de l'augmentation de la taille des grains» celle-ci étant en relation avec l'énergie de l'environnement de dépôt,

Spears et Kanaris-Sotiriou

(1976) ont

observé

une même

corrélation dans des sédiments de Grande-Bretagne, Leur droite de régression coupe l'ordonné "Quartz » ÛSS" en TiO^/Al^O^ - 0,025, Ils interprètent alors ce rapport

comme

représentatif des concentrations de titane dans les minéraux argileux.

Dans le Massif Armoricain les points sont plus dispersés» cependant c'est égale­ ment aux environs de TiO^/Al^Oj *

0»025 que

passe la droite de régression. L'hypothèse de Spears et

Kanarts-Sotiriou

(1976) peut être reprise mais pas de

façon

systématique pour tous les minéraux argileux**en effet dans les schistes très alumineux le comportement de TiO^ par rapport à Al^O-j évolue

en

fonction

de

la minéralogie. Ce

point

sera

évoqué

plus tard.

En ce. qui concerne les roches riches en

SiO^,

telles que les

quartzites,

bien que leur concentration en

TiO^

soit faible» elles

ont

un rapport TiQ^/A^Q^ élevé allant jusqu'à

0,15

(Gi 3» Va 3) et même 0,22 (Ga 8), Il faut attribuer cette augmentation à la plus grande maturité de ces roches. Au cours des cycles

sédimentaires,

les minéraux

alumino-silicatés

fra­ giles sont détruits alors que les oxydes de titane résistent à l'altération,

A titre de comparaison, le rapport TiQ^/A^Q^ peut atteindre 0,28 dans certains grès

quartzitiques

et

quartzites

(Sabine et al.» 1969).

124

2.2. Evolutionméu.rgogort

TiO^ a un comportement plus variable dans les schistes que dans les grès et des

comparaisons

de

rapport

ont été effectuées entre des roches appartenant

a des

formations diffé­ rentes. Tableau III-l.

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