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Interprétation des résultats

5.0 Interprétation des résultats

L’objectif de cette étude était de déterminer si les théories implicites telles que décrites par Polaschek et Ward (2002), Polaschek et Gannon (2004) ainsi que Beech et al. (2006) pouvaient être retrouvées dans un échantillon de violeurs francophones. À partir de l’analyse thématique de discours, nous avons tenté de valider les catégories de théories implicites existantes ainsi que d’investiguer la possibilité de retrouver de nouvelles théories. Les résultats indiquent que les théories implicites Le monde est dangereux (Dangerous World), Les pulsions sexuelles de l’homme sont incontrôlables (Male Sex Drive is Uncontrollable) et Les femmes sont dangereuses (Women are Dangerous) se retrouvaient dans notre échantillon. Par contre, des changements ont été apportés à la théorie Le droit de faire ce que nous voulons (Entitlement). De plus, la théorie implicite Les femmes sont des objets sexuels (Women are Sex Object) a été renommé Les femmes sont des objets (Women are Object). Finalement, et en contraste aux résultats de Polaschek et collègues ainsi que Beech et al. (2006), une nouvelle théorie implicite a été retrouvée dans notre échantillon. Celle-ci a été nommée Normalisation du crime (Normalisation of Crime).

La théorie implicite Le monde est dangereux dit que le monde est un endroit hostile et menaçant. Les participants de notre échantillon ayant cette TI se basaient sur les expériences négatives du passé pour expliquer en quoi le monde est dangereux. Cette vision du monde les amène à s’isoler des autres, et notamment des femmes. Cette perception de danger constant leur permet de justifier les comportements violents. Dans ce monde dangereux, vaut mieux être celui qui agresse que celui qui se fait agresser.

La théorie Le monde est dangereux est la moins fréquente parmi notre échantillon en terme de prédominance et la deuxième moins fréquente en terme de fréquence. Cette faible fréquence est cohérente avec les résultats de Polaschek et Gannon (2004). Une des raisons qui pourrait expliquer ce résultat est la difficulté à codifier cette théorie implicite. Le discours des violeurs, souvent teinté de cette crainte des autres et du

fonctionnement en société (Polaschek et Gannon, 2004), ressort difficilement en distorsion cognitive. En effet, nos participants parlaient de leurs relations conflictuelles ou de leurs difficultés à établir des relations saines (incluant avec les femmes) sans que ce discours soit nécessairement empreint de distorsions cognitives. Ceci a pour effet de diminuer son occurrence et, probablement, de créer une fausse impression d’absence. Cette observation limite grandement notre capacité à établir la prévalence de la TI Le monde est dangereux (Polaschek et Gannon, 2004).

La théorie implicite Les pulsions sexuelles de l’homme sont incontrôlables stipule qu’il serait impossible à l’homme de contrôler ses envies sexuelles. Les participants dans notre échantillon ayant cette TI rejettent leurs rôles dans le passage à l’acte et le justifient par une cause externe. L’utilisation de causes externes pour expliquer l’agression sexuelle est cohérente avec les études s’intéressant aux styles d’attributions utilisées par les délinquants sexuels. Les violeurs, contrairement aux agresseurs d’enfants, feraient plus souvent référence à des sources externes à eux pour expliquer l’agression (McKay, Chapman & Long, 1996; Stinson, Sales & Becker, 2008). L’utilisation de causes externes n’est pas nécessairement associée à du déni, mais plutôt à une minimisation de leurs rôles dans l’agression. Nos participants ayant cette TI reconnaissaient avoir commis une agression sexuelle. Par contre, leurs rôles dans l’agression était minimisé par l’utilisation de justification (ex. : je n’ai aucun souvenir de l’agression car j’avais trop bu). Dans notre étude, ces justifications servaient à diminuer leurs responsabilités sans empêcher la reconnaissance de l’agression sexuelle.

La théorie implicite Les femmes sont dangereuses réfère à l’idée que les femmes seraient incapables de communiquer honnêtement avec les hommes. Nos participants ayant cette théorie percevaient les femmes comme étant dangereuses et peu dignes de confiance. Selon eux, cette perception affectait la qualité de leurs relations avec les femmes ainsi que leurs capacités à obtenir une sexualité saine. La présence d’insatisfaction sexuelle favorisait la recherche d’alternative inadéquate (c.-à-d. agression sexuelle) pour combler leurs besoins sexuels et affectifs.

La théorie implicite Les femmes sont dangereuses est la moins fréquente parmi notre échantillon en termes de fréquence et la deuxième moins fréquente en termes de prédominance. Contrairement à l’étude de Polaschek et Gannon (2004), aucune indication ne nous laisse supposer que celle-ci soit principalement associée aux violeurs présentant du déni. Nos analyses révèlent une faible présence de déni de l’agression sexuelle parmi nos participants. En fait, la majorité des participants reconnaissaient l’agression sexuelle. Certaines explications peuvent expliquer cette différence. Tout d’abord, ceci pourrait être le résultat d’un artefact de la part de notre échantillon. Le processus de recrutement impliquait une participation volontaire et le contact avec les détenus se faisait grâce aux différents intervenants ayant pour effet d’éliminer les délinquants qui présentaient un déni de leurs crimes. En contraste, dans l’étude de Polaschek et Gannon (2004) cette théorie était présente pour l’ensemble des participants présentant du déni (100 %) et de façon moindre chez les participants reconnaissant leur agression sexuelle (38 %).

La définition du terme déni pourrait aussi expliquer la différence entre nos travaux et ceux de Polaschek et Gannon (2004). Les auteurs ne définissent pas ce qu’ils entendent par déni. Par conséquent, sans une définition clairement établie, il est possible que les deux études n’utilisent pas la même définition de déni et ne comparent pas le même concept.

Les théories Le monde est dangereux, Les pulsions sexuelles de l’homme sont incontrôlables et Les femmes sont dangereuses sont présentes dans l’ensemble des études ayant validé les TI chez les violeurs. Ces résultats suggèrent que ces TI sont présentes pour une majorité de violeurs. De plus, ces résultats indiquent qu’elles sont adéquatement conceptualisées et que les définitions proposées par Polaschek et Ward (2002) sont adéquates.

La théorie Le droit de faire ce que nous voulons a été légèrement modifié suites à nos analyses. Cette théorie réfère à l’idée que certains individus sont supérieurs à

d’autres, et donc, qu’ils ont le droit d’imposer leurs désirs à ceux qui sont considérés comme inférieurs. La criminalité et les comportements antisociaux, incluant l’agression sexuelle, seraient donc justifiés par ce statut de supériorité. La description proposée par Polaschek et collègues se limitait à l’aspect sexuel. Par contre, nos participants exprimaient des croyances qui n’étaient pas uniquement d’ordre sexuel et qui soutenaient leurs perceptions de supériorités. Cette perception leur permettait de justifier leurs abus ou leurs comportements criminels. La modification de cette TI et l’incorporation des deux aspects retrouvés dans nos analyses (sexuel et non sexuel) permettent une meilleure compréhension des cognitions que nos participants entretenaient quant à leurs perceptions supériorités.

Suite à nos analyses, il semblerait que la TI Les femmes sont des objets sexuels (Women are Sex Object) devrait être renommé Les femmes sont des objets (Women are Object). La version originale de cette TI disait que la femme était un objet sexuel et était alors perçue comme constamment disposée à avoir des relations sexuelles. Par contre, nos données suggèrent qu’il y aurait également un aspect non sexuel dans cette théorie. En effet, dans leurs discours, nos participants utilisaient des propos qui n’avaient rien de sexuel et qui indiquaient qu’ils percevaient la femme comme un objet.

La modification à cette théorie intègre la combinaison des aspects sexuels et non sexuels sous une même théorie : Les femmes sont des objets. L’aspect sexuel est identique à la définition proposée par Polaschek et collègues. L’aspect non sexuel intègre l’ensemble des propos traitant la femme comme une personne inférieure à l’homme. Puisque la femme est inférieure à l’homme, il devient facile de justifier que l’homme puisse choisir pour elle. En d’autres mots, c’est une vision patriarcale de la femme. Les hommes ayant cette théorie ont souvent de la difficulté avec le respect et l’égalité des sexes. En renommant la théorie Les femmes sont des objets et en y intégrant un aspect non sexuel, celle-ci serait un meilleur reflet des cognitions que nos participants entretenaient à propos des femmes.

Nos résultats indiquent la présence d’une sixième théorie implicite, nommée Normalisation du crime (Normalisation of Crime), a été identifié dans notre étude. Cette théorie stipule que la criminalité est une bonne façon de résoudre un problème. Les individus ayant cette théorie minimisent leurs comportements criminels ou croient tout simplement que c’est normal de commettre un crime pour arriver à ses fins. Le viol est alors vu comme un crime parmi tant d’autres (c.-à-d. : Ils agressent comme ils commettent un vol).

Cette théorie est cohérente avec les études qui avancent que l’agression sexuelle serait tout simplement une caractéristique commune aux individus avec une tendance généralisée à l’antisocialité (Gannon et al., 2008; Harris, Knight, Smallbone & Dennison, 2010; Harris, Smallbone, Dennison & Knight, 2009; Lalumière, Harris, Quinsey & Rice, 2005; Lussier, 2005; Lussier, Leblanc & Proulx, 2005; Proulx, Lussier, Ouimet & Boutin, 2008). En plus des préférences sexuelles déviantes, des variables comme le faible contrôle de soi, un style de vie criminel, de l’impulsivité, la présence d’opportunités et des antécédents criminels sont aussi des facteurs importants qui sont associés à l’agression sexuelle (Andrews & Bonta, 2003 ; Bonta, 2002 ; Hanson, 2002 ; Hanson & Bussière, 1998). Les violeurs seraient deux fois plus à risque de commettre un délit non sexuel qu’un délit sexuel (Hanson & Bussière, 1998 ; Smallbone & Wortley, 2004).

La théorie implicite Normalisation of Crime permet de saisir cet aspect antisocial présent chez les violeurs qui n’était pas bien défini par les TI existantes. Elle englobe tant la normalisation de la criminalité en générale que de l’agression sexuelle et reflète la valorisation des valeurs criminelles et de l’utilisation du crime pour arriver à ses fins. À travers cette TI, il est possible de voir l’impact des cognitions antisociales sur l’agir criminel et donc sur l’agression sexuelle. L’ajout de cette TI permet une meilleure compréhension des schémas cognitifs entretenus par les violeurs et mis en place dans l’agression sexuelle.

Finalement, et contrairement à l’étude de Beech et al. (2006), aucun sous-groupe n’a été trouvé parmi notre échantillon à partir des TI prédominantes. Selon Beech et al. (2006), trois sous-groupes de violeurs se retrouveraient parmi leurs échantillons selon le type de motivation à agresser (violence, sexualité et sadisme). Or, nos analyses n’ont pas révélé la présence de ces sous-groupes parmi notre échantillon.

Cette absence de sous-groupe peut s’expliquer par la différence dans la distribution des TI entre les deux études. Dans l’étude de Beech et al. (2006), les TI Le monde est dangereux et Les femmes sont des objets sexuels étaient les deux théories les plus fréquentes. À l’opposé, la TI Le monde est dangereux était la moins fréquente et la moins prédominante parmi notre échantillon. Par contre, la prédominance de la TI Les femmes sont des objets (anciennement Les femmes sont des objets sexuels) était similaire aux résultats de Beech et al. (2006). Finalement, nos résultats ont révélé la présence d’une nouvelle TI (Normalisation du crime) qui n’était pas présente dans les études antérieures. Cette nouvelle TI était la deuxième plus fréquente dans notre échantillon.

Ainsi, l’ajout d’une nouvelle TI et la modification d’une des TI existantes pourrait expliquer en partie les différences dans la distribution des TI entre notre étude et celle de Beech et al. Les sous-groupes retrouvés dans l’étude de Beech et al. (2006) ont été formés à partir des TI prédominantes et sont donc directement influencés par la distribution des TI. Les différences entre les deux études influencent donc grandement la présence ou l’absence de sous-groupe.

5.1 Limites

À partir des méthodes qualitatives, cette étude a indiqué qu’il est possible d’obtenir des résultats similaires aux études de Polaschek et Ward (2002) ainsi que Polaschek et Gannon (2004). Par contre, certaines limites sont présentes dans cette étude. En parallèle aux études sur les TI, plusieurs autres études ont été faites sur les schémas cognitifs (ex. : Malamuth & Brown, 1994; Malamuth, Sockloskie, Koss & Tanaka, 1991; Mann, 2004; Mann & Beech, 2003; Mann & Hollin, 2001; Mann & Hollin

2010; Milner & Webster, 2005). Par contre, ces études n’ont pas été intégrées aux TI. Ce manque d’intégration théorique constitue une limite aux études sur les TI. Il serait pertinent de bonifier les études sur les TI en y intégrant les travaux qui se sont intéressés aux schémas cognitifs. Par exemple, la TI Le monde est dangereux est similaire au schéma de Désavantage de Mann (2002). Les individus ayant le schéma de désavantage se sentent contrôlés par les événements de leurs enfances. Intégrer le schéma de Désavantage de Mann à la TI Le monde est dangereux pourrait être une alternative pour faciliter la détection et la codification des cognitions associées à cette TI.

L’absence des travaux de Mann et collègues dans les études sur les TI n’est pas surprenante étant donné qu’elles ont été conduites à la même époque. L’objectif de notre recherche était de valider les TI proposées par Polaschek et collègues ainsi que d’investiguer la possibilité de retrouver de nouvelles théories. Par conséquent, nous avons choisi de ne pas intégrer les travaux de Mann à notre étude sur les TI car les concepts théoriques étaient différents. Par contre, il serait important d’accorder une plus grande attention à ce pan de la recherche sur les schémas cognitifs et d’examiner comment ces aspects pourraient être intégrés dans les études futures sur les TI.

Une autre limite dans cette recherche est le contrôle de l’information de la part des participants. La classification des théories implicites est faite à partir des produits cognitifs. Comme il a été vu au chapitre 1, l’étude des produits cognitifs présente un problème de superficialité, car elle ne tient pas compte des croyances sous-jacentes et ne représente que la pointe d’un iceberg des processus cognitifs ayant mené à l’agression sexuelle (Ward et al., 1995). Pour tenter de contourner le problème de superficialité, l’entrevue était semi-dirigée et axée sur le développement psychosocial plutôt que sur les délits. Comme la participation était volontaire, sans rémunération et sans avantage additionnels (dans le pénitencier ainsi que dans leurs dossiers institutionnels), nous sommes en mesure de croire qu’il est possible de limiter l’impact de l’autocontrôle de l’information. De plus, la consultation des dossiers permettait de corroborer certaines informations officielles.

5.2 Conclusion

Cette étude avait pour but d’investiguer la question des théories implicites parmi un échantillon de violeurs francophones. Nos résultats proposent des modifications aux résultats des études précédentes sur ce sujet. En effet, en plus de proposer des modifications à deux des cinq théories proposées par Polaschek et collègues, nos résultats indiquaient la présence d’une sixième théorie implicite, Normalisation du crime (Normalisation of Crime). Les cognitions antisociales occupent une place importante dans le discours des violeurs et les TI devraient refléter cette idée; ce qui n’était pas le cas pour les TI développées par Polaschek et collègues. Les cognitions antisociales et les comportements criminels font partie des quatre facteurs les plus associés au risque de récidive chez les délinquants sexuels (Andrews & Bonta, 2003; Bonta, 2002; Hanson, 2002). Pour mieux saisir les processus cognitifs impliqués dans le viol, il serait important de comprendre le lien qui unit les cognitions antisociales et les cognitions supportant le viol.

Jusqu’à présent, les études ayant validé les TI chez les violeurs ont proposé des modifications. Ces résultats indiquent que d’autres études doivent être faites pour vérifier si les théories proposées jusqu’à maintenant couvrent l’ensemble des schémas cognitifs chez les violeurs. Les résultats de notre étude nous permettent de croire que l’utilisation de grilles d’entrevues couvrant l’ensemble de leurs vies serait plus adéquate pour évaluer les TI que de se concentrer sur leurs délits. Finalement, jusqu’à maintenant les études se sont intéressées à la présence et la fréquence de chacune des TI. Il importe de se demander comment ces six théories implicites interagissent ensemble et comment sont-elles impliquées dans le processus menant à l’agression sexuelle. Serait-il possible de déterminer des combinaisons de TI qui influenceraient le type de cheminement qu’un individu pourrait emprunter pour en venir à agresser sexuellement?

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