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Interprétation des résultats des modélisations

Dans le document Perméabilité à la vapeur d eau du CLT (Page 67-70)

7. DEFINITION D’UN « DOMAINE D’APPLICATION HYGROTHERMIQUE »

7.1 Interprétation des résultats des modélisations

7.1.1 Parois en partie courantes

Sur la base des résultats du chapitre 6.5 ci-dessus, les règles d’interprétation des résultats des simulations hygrothermiques sont définies en annexe 1.

Cas 1 à 3 : paroi verticale en CLT avec isolation par l’extérieur

L’humidité dans le panneau CLT, quel que soit le pli, est faible : inférieure à 8%

Cependant, ces parois montrent une humidité relative importante de l’isolant proche du pare-pluie. Quel que soit le type d’isolant, l’humidité relative maximale atteinte par le produit peut être supérieure à 98%. Les effets combinés de très basses températures et de la barrière à la vapeur d’eau (même faible) du pare-pluie entraînent une accumulation de vapeur d’eau modérée mais suffisante pour atteindre ces niveaux d’humidité relative. Comme cette humidité est d’origine extérieure, installer une barrière à la vapeur d’eau du côté intérieur ne diminuerait pas cette accumulation. Il conviendra donc de choisir pour ces parois des isolants susceptibles de

« supporter » cette humidité ponctuellement élevée.

Cas 4 à 7 : paroi verticale en CLT avec isolation par l’intérieur

Les parois comportant des panneaux CLT du côté extérieur et un pare-vapeur intérieur ayant un Sd de 18 m affichent une humidité relative satisfaisante, quel que soit le produit ou l’endroit dans les produits. Les humidités relatives maximales atteintes sont inférieures à 80%, quel que soit le climat utilisé.

Par contre, en modifiant le type de pare-vapeur et en passant d’un Sd de 18 m à un Sd de 2 m, les quantités de vapeur d’eau absorbées par les produits deviennent très importantes.

Le cas modélisé n°7 voit ses teneurs en eau augmenter d’année en année. Au bout de 5 ans, la croissance de la teneur en eau se poursuit et la cinquième année, les humidités relatives sont supérieures à 95 % pour le pli intérieur du panneau en CLT et pour la partie de l’isolant contre les panneaux de CLT. La teneur en eau du pli intérieur du CLT est supérieure à 24% en masse.

Pour ce cas n°7, les conditions de salubrité ne sont pas ne sont pas respectées.

Cas 8 : paroi verticale en CLT avec isolation principale par l’extérieur et complément d’isolant pa r l’intérieur

Le doublage isolant positionné côté intérieur par rapport au CLT fait légèrement augmenter l’humidité dans le pli intérieur du CLT (par rapport aux cas 1 à 4), mais tout en restant inférieure à 12%. Le respect de la règle des 2/3 – 1/3 (2/3 de la résistance thermique côté extérieur de la paroi par rapport au CLT, 1/3 côté intérieur) permet d’avoir des conditions hygrométriques correctes.

Cas 9 à 11 : plancher bas sur vide sanitaire avec isolant en sous -face du CLT

Quel que soit le type d’isolant, les teneurs en eau des panneaux CLT de ces différents cas de calcul restent inférieures aux seuils pour lesquels pourraient survenir des conditions défavorables pour le panneau CLT lui-même (humidité inférieure à 17% sans pare-vapeur, inférieure à 12%

avec pare-vapeur).

En l’absence de pare-vapeur au-dessus du CLT ou de revêtement de sol dont le Sd est supérieur ou égal à 18 m, l’humidité dans le pli supérieur du panneau CLT peut avoisiner le 17%, ce qui implique des justifications mécaniques en classe de service 2.

Cas 12 à 14 : plancher bas sur vide sanitaire avec isolant au -dessus du CLT

Pour un isolant type PSE d’épaisseur 140mm, résistant à la diffusion de vapeur d’eau, même en l’absence d’un pare-vapeur au-dessus de l’isolant, les teneurs en eau des panneaux CLT restent inférieures aux seuils pour lesquels pourraient survenir des conditions défavorables pour le panneau CLT lui-même.

Pour un isolant fibreux (minéral ou végétal), la mise en œuvre d’un pare-vapeur permet également d’’avoir des teneurs en eau qui restent inférieures aux seuils pour lesquels pourraient survenir des conditions défavorables dans le CLT.

L’humidité la plus élevée constatée est celle du pli extérieur, au contact du vide sanitaire, et indépendamment de la composition du reste de la paroi, son humidité est directement liée à celle du vide sanitaire, ce qui implique des justifications mécaniques en classe de service 2.

Cas 21 à 26 : Paroi ve rticale CLT avec système ET ICS

Les teneurs en eau des panneaux CLT de ces différents cas de calcul restent inférieurs aux seuils pour lesquels pourraient survenir des conditions défavorables pour le panneau CLT lui-même.

Cependant, lorsque le système d’enduit à un Sd élevé (Sd = 2 m), il faut signaler que quel que soit le type d’isolant, l’humidité peut avoisiner 18% dans le CLT, ce qui implique des justifications mécaniques en classe de service 2.

Avec la présence d’un pare-vapeur de Sd = 18 m côté intérieur de la paroi, quel que soit l’isolant ou la nature de l’enduit, le teneur en eau dans le CLT ne dépassent jamais 10%.

7.1.2 Points singuliers

Cas 15 : Liaison mur CLT isolé par l’extérieur et plancher bas en béton avec isolant sous chape

Les teneurs en eau maximales observées dans cette liaison sont identiques à celles des murs en parties courantes. La liaison de la paroi en CLT isolée par l’extérieur avec une dalle en béton comportant une isolation continue sous chape ne modifie pas les critères d’analyse. Ainsi un mur en partie courante répondant aux différents critères répondra également à ces critères lorsque celle-ci est en liaison avec une dalle en béton, pour peu qu’il y ait une arase avec la dalle et une étanchéité avec la chape.

L’humidité dans l’isolant contre le panneau CLT en pied de mur peut être ponctuellement élevée, tout en étant trop faible pour présenter un risque de condensation, il conviendra donc de choisir pour ces parois des isolants susceptibles de « supporter » cette humidité ponctuellement élevée.

Cas 16 : Liaison mu r CLT isolé par l’extérieur et plancher bas en béton avec isolant sous dalle

Les teneurs en eau maximales observées dans cette liaison sont identiques à celles des murs en parties courantes. La liaison et le plancher bas en béton isolé en sous-face n’apportent pas d’eau supplémentaire, pour peu qu’il y ait une arase avec le béton.

Cas 17 et 18 : Liaison mur CLT isolé par l’extérieur et plancher bas CLT isolé en sous-face sur vide sanitaire

Les teneurs en eau maximales observées dans cette liaison sont identiques à celles des murs en parties courantes. La liaison et le plancher bas CLT n’apportent pas d’eau supplémentaire, pour peu qu’il y ait une arase avec le béton.

Cas 19 et 20 : Liaison mur CLT isolé par l’extérieur et plancher bas CLT isolé par le dessus sur vide sanitaire

Les teneurs en eau maximales observées dans cette liaison sont légèrement supérieures à celles des murs en parties courantes et notamment très localement en pied de mur, sur le pli intérieur où l’épaisseur de l’isolant au-dessus du plancher est combinée à l’absence de pare-vapeur. A cet endroit l’humidité atteint 18,3%, ce qui constitue une limite d’utilisation.

Cas 27 : Liaison mur CLT avec système ETICS et plancher bas CLT isolé par le dessus sur vide sanitaire

La teneur en eau dans le pli inférieur du CLT du plancher augmente d’une année sur l’autre, ce qui constitue un risque pour la salubrité du bois. L’effet barrière du système ETICS combiné à la présence de l’isolant au-dessus du plancher produit ce confinement en tête de plancher.

Cas 28 et 29 : Mur CLT isolé par l’extérieur avec ferrure traver sant l’isolant

En climat de montagne (très froid) l’humidité dans le CLT au contact de la ferrure augmente de 3% par rapport à la paroi en partie courante, tout en restant dans des niveaux faibles (12,6%

maximum). Le pont thermique lié à la présence d’un connecteur métallique ne perturbe donc pas significativement le comportement hygrothermique de la paroi.

7.2 Proposition de règles de conception hygrothermique pour les parois

Dans le document Perméabilité à la vapeur d eau du CLT (Page 67-70)

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