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Matériels Et méthodes

B. Méthodologie de réalisation de l’ECBU proprement dit

2. Interprétation de l’ECBU dans le cadre communautaire :

 LEUCOCYTURIE

Chez un patient non sondé, la présence d’une leucocyturie ≥104 leucocytes/ml, est le témoin d’un processus inflammatoire. Elle est fréquemment associée à une hématurie ≥ 104 hématies/ml, et témoigne d’une microhémorragie.

L’absence de leucocyturie a une bonne valeur prédictive (80% à 90%) pour exclure l’existence d’une IU dans une population non sondée. Cependant, la leucocyturie peut être absente dans d’authentiques IU, si l’ECBU a été effectué très tôt au cours de l’infection (l’apparition de la leucocyturie pouvant être retardée de quelques heures) ou chez les patients neutropéniques. La leucocyturie a peu d’intérêt chez le patient sondé ou avec une vessie neurologique.

 BACTERIURIE :

La culture en milieu gélosé est la méthode de référence pour préciser l’espèce bactérienne, quantifier la bactériurie et effectuer un antibiogramme. L’interprétation des cultures s’effectue de la manière suivante (voir tableau 1) :

 Bactériurie  103UFC/ml : la réponse doit indiquer le dénombrement et l’absence d’infection urinaire en l’absence d’antibiothérapie en cours. Cependant, en cas d’échantillon obtenu par ponction sus-pubienne, tout isolement bactérien doit considérer comme significatif à partir d’un seuil≥ 10UFC/ml.

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 Bactériurie ≥ 103 et  105 UFC/ml il s’agit d’une zone d’incertitude dans laquelle le contexte, le nombre d’espèces isolées, la nature des bactéries isolées et la présence d’une leucocyturie significative prennent toute leur importance. La prise récente d’antibiotiques, l’hyperhydratation du patient qui entraine une dilution des urines ou un temps de stase urinaire vésicale insuffisant lors du prélèvement peuvent abaisser la bactériurie dans d’authentiques IU.

 En présence de signes cliniques et/ou de leucocyturie significative, une bactériurie limitée à une ou deux espèces à 103 UFC/ml doit être prise en compte pour les cystites aigues s’il s’agit de bactéries habituellement uropathogènes à des seuils bas comme E. Coli et S. saprophyticus.  Ce seuil est plus élevé, à 105 UFC/ml, pour les cystites aigues à autres

bactéries, notamment les entérocoques.

 Le seuil de 104 UFC/ml est retenu pour les pyélonéphrites. La réponse doit indiquer l’infection probable, le dénombrement, l’identification. Un antibiogramme est réalisé. En cas de doute quant à la qualité du prélèvement ou la signification des symptômes, un second prélèvement est effectué.

 Bactériurie 105 UFC/ml. La réponse doit indiquer l’infection probable. Le dénombrement, l’identification et un antibiogramme sont réalisés.

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Tableau 1: interprétation d’ECBU dans les infections urinaires communautaires

Signes cliniques Leucocytaire ≥104 /ml Bactériurie (UFC/ml) Nombres d’espèces Commentaires Antibiog ramme + + ≥103E. coli ou S. Saprophyticus ≥105 autres espèces ≤ 2

IU (cystite aigue) Bactériurie ≥ 104UFC/ml Pour la

pyélonéphrite aigue, ≥103UFC/ml pour la prostatite aigue sont considérées comme significative OUI + +  103 Inflammation sans bactériurie. Traitement antibiotique en cours. Recherche microorganisme à culture lente ou difficile étiologie non infectieuse

NA + - ≥105 ≤2 a-patient immunocompétent refaire ECBU b-immunodépression NON OUI - Variable 103-104 ≥1 Contamination probable au

cours du prélèvement NON

- Variable 105 ≥2 colonisation NON

variable - 103 Pas d’IU ou de colonisation NA

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III. ANTIBIOGRAMME

Le but de la réalisation d’un antibiogramme est de prédire la sensibilité d’un germe à un ou plusieurs antibiotiques dans une optique essentiellement thérapeutique. Il sert également à la surveillance épidémiologique de la résistance bactérienne, à l’identification bactérienne par la mise en évidence de résistances naturelles. Le paramètre le plus souvent utilisé pour évaluer l’effet d’un antibiotique est la CMI (concentration minimale inhibitrice). Elle correspond à la concentration minimale d’antibiotique qui inhibe la croissance visible de la bactérie en 24H. De nos jours les méthodes de réalisation des antibiogrammes se sont automatisées et standardisées, permettant une bonne réalisation de l’antibiogramme et la réduction des erreurs. Dans notre étude nous avons utilisé la méthode par diffusion des disques imprégnés d’ATB et la mesure des diamètres.

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Les résultats sont interprétés en fonction des diamètres critiques définis par le CASFM.

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Trois catégories cliniques ont été retenues pour l'interprétation des tests de sensibilité in vitro : Sensible (S), Résistant (R) et Intermédiaire (I).

 Les souches catégorisées (S) : sont celles pour lesquelles la probabilité de succès thérapeutique est forte dans le cas d'un traitement par voie systémique avec la posologie recommandée dans le résumé des caractéristiques du produit.

 Les souches catégorisées (R) : sont celles pour lesquelles il existe une forte probabilité d'échec thérapeutique quels que soient le type de traitement et la dose d'antibiotique utilisée.

 Les souches catégorisées (I) : sont celles pour lesquelles le succès thérapeutique est imprévisible. Ces souches forment un ensemble hétérogène pour lequel les résultats obtenus in vitro ne sont pas prédictifs d'un succès thérapeutique.

Liste des antibiotiques testés (24) :Ampicilline; Amoxicilline ;Amox+Ac

Clav; Aztreonam; Imipeneme; Ertapeneme ; Ticarcilline; Piperacilline; Cefalotine; Cefotaxime; Cefoxitine; Ceftriaxone; Ceftazidime ; Gentamicine 10µg ; Piperacille+ tazobactam ; colistine ; Tobramycine ; Amikacine ; Norfloxacine ;acide Nalidixique ; Furanes ; Sulfamethoxazole + Trimthoprime ; Fosfomycine; Chloramphenicol ;

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