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INTERET DES HABITATS ET DE LA FLORE DU SITE

Dans le document ETAT INITIAL Commune de Coutances (50) (Page 35-43)

La cartographie des différents milieux rencontrés au niveau du site du projet indique que cette zone est composée majoritairement de prairies ensemencées, de prairies de fauche et des haies arborées.

Au total, 10 habitats semi-naturels et anthropiques ont été recensés au sein du site.

Le Tableau 5 synthétise les habitats observés sur l’aire d’étude accompagnés de leur code selon la typologie CORINE BIOTOPES, EUNIS et NATURA 2000. La Figure 10 présente les groupements de végétation en place selon la typologie EUNIS.

Tableau 5 : Typologie des habitats présents sur l’aire d’étude Type

d’habitat Code Corine Biotopes Code EUNIS Code Natura

2000 Etat de conservation MILIEUX HUMIDES (Fossés)

Eaux douces - C1.6 : Lacs, étangs et mares

temporaires (Fossés temporaires) - - MILIEUX PREFORESTIERS (Fourrés, haies)

Boisements 41 : Forêts caducifoliées G1.A : Boisements mésotrophes - -

Haies

E3.41 : Prairies atlantiques et

subatlantiques humides - -

38.2 : Prairies de fauche

de basse altitude E2.2 : Prairies de fauche de basse et

moyenne altitudes - -

38.2 x 31.831 : Prairies de fauche de basse

altitude x Ronciers

E2.2 x F3.131 : Prairies de fauche de

basse et moyenne altitudes x Ronciers - - ZONES ANTHROPIQUES

Cultures 81 : Prairies améliorées E2.6 : Prairies ensemencées - -

Figure 10 : Cartographie des habitats selon la typologie EUNIS

6.1.1- La végétation liée aux milieux humides

Les milieux humides présents sur les sites sont d’un seul type. Il s’agit d’un fossé temporaire.

Un fossé temporaire est présent au nord-ouest du site d’étude. Il est composé d’une flore herbacée caractéristique de zone humide telle que la Consoude officinale (Symphytum officinale), le Jonc diffus (Juncus effusus), la Prêle des marais (Equisetum palustre), le Cirse des marais (Cirsium palustre), le Faux cresson (Apium nodiflorum) ou encore la Glycérie flottante (Glyceria fluitans) et le Lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi).

Photo 1 : Fossé temporaire

6.1.2- La végétation liée aux milieux préforestiers Les milieux préforestiers sont de cinq types :

 Boisements mesotrophes ;

 Haies arborées ;

 Haies arborées éparses ;

 Haies arbustives ;

 Haies arbustives x Fossés temporaires.

Un petit boisement mésotrophe se situe à l’est du site, dans une zone topographique basse.

Le Chêne pédonculé (Quercus robur) y est l’essence arborée dominante, accompagné de Châtaignier (Castanea sativa), de Bouleau verruqueux (Betula pendula), de Hêtre (Fagus sylvatica) et de Frêne élevé (Fraxinus excelsior). D’autres espèces composant la strate arbustive sont également présentes : le Sureau noir (Sambucus nigra), le Noisetier (Corylus avellana), la Ronce (Rubus sp.) et l’Orme champêtre (Ulmus minor). Enfin, la strate herbacée est composée de Lierre grimpant (Hedera helix), de Fougère aigle (Pteridium aquilinum), de Géranium herbe-à-Robert (Geranium robertianum), d’Ortie dioïque (Urtica dioica) ou encore de Digitale pourpre (Digitalis purpurea).

Divers types de haies sont également recensés sur le site, en bordure de parcelles. Des haies arborées sont présentes au sud-est et à l’ouest. Elles sont dominées par le Châtaignier, accompagné du Merisier (Prunus avium) et du Hêtre. La Ronce et le Noisetier dominent la strate arbustive ainsi que la Fougère aigle, le Gaillet gratteron (Galium aparine), la Compagnon rouge (Silene dioica) et l’Ortie dioïque pour la strate herbacée.

© ALISE

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Une haie arborée éparse est observée en limite nord-est du site : elle est dominée par le Hêtre qui est accompagné d’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus), de Merisier, de Houx (Ilex aquifolium), de Noisetier ou encore de Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia).

Enfin, des haies arbustives sont observées au niveau des parcelles en prairies. Elles sont composées d’espèces indigènes telles que le Frêne élevé, le Saule marsault (Salix caprea), le Noisetier, le Sureau noir, la Ronce ou encore l’Aubépine à un style (Crataegus monogyna).

Notons qu’une d’elles est en mosaïque avec le fossé temporaire décrit précédemment. La présence de ce fossé humide conduit au développement de Saule roux (Salix atrocinerea), qui domine dans cette haie. Des espèces telles que la Prêle des marais et le Cirse des marais sont également observées.

Photo 2 : Boisement mésotrophe Photo 3 : Haie arborée

Photo 4 : Haie arborée éparse Photo 5 : Haie arbustive

6.1.3- La végétation liée aux milieux prairiaux Les milieux prairiaux sont de trois types :

 Prairies atlantiques et subatlantiques humides ;

 Prairies de fauche de basses et moyennes altitudes ;

 Prairies de fauche de basse et moyenne altitudes x ronciers.

Des prairies de fauche de basses et moyennes altitudes occupent une parcelle dans la partie ouest du site d’étude et les bords de cultures au nord. Cet habitat est composé d’espèces prairiales mésophiles telles que la Houlque laineuse (Holcus lanatus), le Trèfle de prés (Trifolium partense), le Trèfle rampant (Trifolium repens), la Renoncule rampante (Ranunculus repens), le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le Dactyle aggloméré (Dactylis

© ALISE

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glomerata), la Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum) ou encore la Crételle des prés (Cynosurus cristatus) et la Patience crépue (Rumex crispus).

Un faciès plus humide se développe dans la partie sud de cette même parcelle, ce qui correspond à une prairie atlantique et subatlantique humide. Elle est également gérée par fauche et composée d’espèces caractéristiques des zones humides telles que le Jonc articulé (Juncus articulatus), le Cirse des marais, la Prêle des marais ou encore le Lychnis fleur-de-coucou.

Enfin, une mosaïque de prairie de fauche et de roncier est également recensée en bordure sud du site.

Photo 6 : Prairie de fauche Photo 7 : Prairie humide (fauchée)

Photo 8 : Prairie de fauche x Roncier

6.1.4- La végétation liée aux milieux anthropiques

Des prairies ensemencées correspondent aux habitats anthropiques recensés sur le site.

Elles sont constituées de Ray-grass anglais (Lolium perenne), espèce dominante. Des espèces compagnes se développent néanmoins telles que la Marguerite (Leucanthemum vulgare), la Renouée persicaire (Polygonum persicaria), le Gnaphale des fanges (Gnaphalium uliginosum), le Compagnon blanc (Silene latifolia), la Picride fausse-vipérine (Picris echioides), etc.

© ALISE © ALISE

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Photo 9 : Prairie ensemencée

Le site d’étude dévoile des habitats potentiellement sensibles. Ils peuvent en effet accueillir des espèces végétales et/ou animales patrimoniales.

Les haies bocagères, les zones humides (fossé et prairie) ainsi que le boisement présentent un intérêt écologique en raison des potentialités d’accueil qu’ils offrent à la faune (amphibiens, insectes, mammifères et avifaune). Leur enjeu est modéré.

Néanmoins, aucun habitat d’intérêt communautaire n’a été recensé.

L’enjeu pour le reste des habitats est qualifié de faible.

6.2- Espèces florisitiques

6.2.1- Données bibliographiques

La Base de Données eCalluna du Conservatoire Botanique National de Brest permet d’avoir accès aux espèces végétales recensées pour une commune donnée. Ainsi, 122 espèces végétales ont été répertoriées sur la commune de Coutances avec des données globalement récentes, depuis les années 2000. Parmi elles, aucune espèce n’est protégée mais 1 est inscrite sur la liste rouge nationale des espèces floristiques :

Tableau 6 : Liste des espèces végétales menacées recensées sur la commune de Coutances

Nom latin Nom vernaculaire Protection

Statut de

praetermissa Orchis négligé - NT

(Quasi-menacé) Assez rare LC Notons également que sur les 122 espèces végétales recensées sur la commune de Coutances, 1 est considéreé comme invasive avérée, la Renouée du Japon (Fallopia japonica) et 2 comme invasives potentielles, le Buddléia de David (Buddleja davidii) et l’Érable sycomore (Acer pseudoplatanus).

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6.2.2- Cortège floristique recensé sur le terrain

L’inventaire floristique du site a mis en évidence 86 espèces végétales. Elles sont très communes à communes en région Basse-Normandie.

Les espèces patrimoniales

D’après les données floristiques, aucune espèce d’intérêt patrimonial ou bénéficiant d’une protection n’a été recensée sur le site d’étude.

L’enjeu pour la flore est donc globalement faible.

Les espèces exotiques envahissantes

Certains sites sont propices au développement de plantes exotiques envahissantes (nommées également invasives), c'est-à-dire, d'espèces dont l'aire d'origine se situe en dehors de Normandie, voire en dehors de France et d'Europe.

2 espèces recensées sur le site (figure suivante) sont considérées comme espèces exotiques envahissantes : 1 est invasive avérée, la Renouée du Japon, et l’autre est invasive potentielle, l’Érable sycomore :

L’enjeu pour la flore exotique envahissante est donc modéré.

L’Érable sycomore (Acer pseudoplatanus) est une espèce originaire d’Europe centrale et méridionale.

C’est un arbre utilisé dans les alignements et autre massif boisés plantés à des fins ornementales.

Cette essence est retrouvée en mosaïque dans une haie arborée éparse du site.

Photo 10 : Erable sycomore (photo hors site)

Plusieurs stations de Renouée du Japon ont été observées le long de la limite nord du site.

Photo 11 : Renouée du Japon

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Figure 11 : Localisation de la flore exotique envahissante

7- INTERET FAUNISTIQUE DE LA ZONE D’IMPLANTATION POTENTIELLE

Dans le document ETAT INITIAL Commune de Coutances (50) (Page 35-43)