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S’intégrer aux politiques publiques et les alimenter 21

1. PRÉSENTATION DES DISPOSITIFS

2.1. Un noyau fondamental : autorité publique, centre de formation et

2.1.1. S’intégrer aux politiques publiques et les alimenter 21

Les acteurs sollicités sont d’abord les institutions nationales de l’emploi et de la formation professionnelle et les centres de formation privés comme publics.

Les premières le sont en amont de la mise en place des dispositifs car elles sont garantes de leur inscription dans des politiques nationales, légitiment les dispositifs et constituent un potentiel de pérennisation des actions. Qu’ils soient suivis de près (UPA) ou de plus loin (CAP Insertion), de manière technique ou plus politique, la reconnaissance minimum des dispositifs par l’État en amont facilite la mobilisation des autres acteurs, notamment de la formation professionnelle et technique qui sont dans son champ d’intervention ». Même dans des contextes éventuels de méfiance des populations vis-à-vis de l’État19, la reconnaissance des dispositifs par celui-ci confère toutefois un cadre officiel et légal incitatif complémentaire.

En contrepartie, les résultats positifs de ces dispositifs, peu ou pas coûteux pour l’État, peuvent être comptabilisés au titre de leurs politiques nationales. En cas d’échec, ils n’engagent pas pour autant la responsabilité des autorités publiques. Pour celles-ci, ils constituent donc des laboratoires d’innovation : des expériences innovantes sont non seulement menées mais aussi discutées et débattues au fur et à mesure de leur mise en œuvre. Elles peuvent ainsi être utilisées pour alimenter les politiques publiques.

19 Cette méfiance peut être liée à des craintes de corruption, de récupération politique ou plus simplement d’immobilisme technocratique.

AU MOZAMBIQUE

Un co-pilotage fort État/ONG pour transférer les acquis

Le Ministère du travail et de l’emploi mozambicain participe au comité de pilotage et aux autres rencontres pluri-acteurs, par l’intermédiaire de son Institut National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (INEFP) qui lui rend compte régulièrement des avancées du projet. L’INEFP est un partenaire ancien d’ESSOR (premières actions communes en 2002) et privilégié du projet : il est copilote du dispositif, les courriers officiels sont réalisés conjointement sur papier à double en-tête. C’est toutefois l’ONG qui assure la maîtrise d’ouvrage, anime et coordonne l’ensemble du projet.

Deux fonctionnaires de l’INEFP sont intégrés à mi-temps aux équipes d’ESSOR : l’un à Maputo sur la coordination globale des actions ; l’autre à Beira sur des missions plus techniques de formation-accompagnement à la création de micro-entreprises. Ces missions ont été créées pour favoriser d’emblée l’appropriation du dispositif et le transfert de la méthodologie UPA à l’INEFP. Les deux personnes missionnées reçoivent un complément de rémunération au travers du projet.

EN MAURITANIE

Un dialogue soutenu pour faciliter la pérennisation

Les relations avec le Ministère de l’emploi mauritanien ont été également préalables à la mise en œuvre du projet. La signature d’un document engageant l’État à reprendre le dispositif au terme de 4 années d’expérimentation sous réserve de preuve de qualité et d’efficacité de celui-ci était une condition incontournable posée par le GRET. Sans valeur juridique engageant l’autorité publique, ce document signé par deux de ses institutions formalise et officialise à minima l’engagement clair du GRET : ne plus porter le dispositif à moyen terme.

L’ONG a eu des relations directes avec le Ministère lors d’entretiens réguliers sur les avancées et les enjeux du projet. Sur sa demande et en cours de projet, elle l’a formellement invité à participer à son comité de suivi, mais en tant qu’observateur.

L’implication d’institutions publiques à un niveau opérationnel/technique a toutefois été recherchée dans la mise en œuvre opérationnelle et le suivi du dispositif : l'Institut National de Promotion de la Formation Technique et Professionnelle INAP-FTP20 et l’Agence Nationale Pour l’Emploi des Jeunes (ANAPEJ)21, les signataires du document d’engagement.

De même, les mairies ont été dès le début impliquées à un niveau opérationnel dans le comité de suivi et, en cours de projet, la Cun a été invitée à rejoindre le comité de suivi au même titre d’observateur que le Ministère.

20 Établissement Public à caractère administratif. Il fournit des conseils, une expertise et une aide à la décision en matière de formation technique et professionnelle. Il assure également la gestion du Fonds d'Appui et de Promotion (FAP) de la formation technique et professionnelle qui cofinance des formations en cours d'emploi, en alternance/apprentissage, ou encore des formations à l'auto-emploi. Le FAP est abondé par la Banque mondiale et l’AFD.

21 Cette structure assure la tutelle de l'Observatoire de l'emploi et est chargée de la mise en œuvre des programmes d'aide à l'insertion des jeunes, diplômés en particulier : placement en entreprises, appui à l'auto-emploi, formations qualifiantes, de reconversion ou d'apprentissage.

Dans une perspective de contribution des dispositifs aux politiques publiques, le partenariat avec les autorités nationales et locales compétentes est incontournable.

Une mise en œuvre conjointe, la co-construction d’actions, facilite la compréhension, l’appropriation et le transfert de compétences pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes. La participation des autorités nationales aux côtés des autres partenaires mobilisés dans les dispositifs leur permet de mieux appréhender le rôle et les possibilités de chacun. Toutefois cette implication opérationnelle ne s’avère pas suffisante pour une implication de l’Etat au-delà de la durée du projet. Pour cela, un dialogue plus fortement institutionnel ou politique, connecté aux enseignements opérationnels, apparaît tout aussi important22.

2.1.2. Renforcer la formation professionnelle

Les centres de formation professionnelle et technique sont également des acteurs centraux mobilisés pour l’insertion des jeunes : en lien avec le monde de l’entreprise, ils apportent aux jeunes les savoirs et compétences que les entreprises recherchent.

Une meilleure inclusion des jeunes dans les dispositifs de formation

Partant du constat de la méconnaissance par les jeunes des formations existantes, les deux dispositifs recensent les organismes de formation, privés comme publics, tous secteurs d’activités confondus. Cet inventaire vise d’abord à repérer les offres de formation disponibles localement vers lesquelles orienter les jeunes. Il s’agit aussi de vérifier les conditions d’accès à ces formations, les prérequis (niveau scolaire demandé, durée et calendrier de formation, coût...) pour mieux informer, orienter voire préparer les jeunes.

Au fur et à mesure des contacts avec ces organismes, les ONG les sensibilisent aux difficultés des jeunes issus des quartiers défavorisés dans l’accès à leurs formations : éloignement géographique, difficultés de transport, problèmes économiques et sociaux éventuels, etc. Elles présentent leur dispositif d’accompagnement et se positionnent en quelque sorte comme interlocutrices garantes du parcours de ces jeunes avant, pendant et après la formation : travail d’orientation sur les métiers réalisé en amont de la formation, élaboration de projet professionnel réaliste23, préparation des jeunes aux concours d’entrée24 ou au suivi des cours, suivi régulier des jeunes pendant la formation et les stages en entreprises pour limiter les abandons. Ces partenariats facilitent l’accès des jeunes à ces formations et, en retour, apportent aux centres de formation une présélection (motivation, compétences) des candidats aux formations voire leur

22 Ces éléments ne sont pas davantage précisés ici car ils sont développés notamment dans la partie IV sur l’impact sur les politiques d’insertion.

23 Il faut comprendre ici une meilleure adéquation entre le souhait du jeune, son niveau de formation et la situation du marché de l’emploi. Le travail réalisé par les « agents » ou les « conseillers » insertion permet par exemple de réorienter des jeunes femmes qui souhaitent devenir secrétaire alors qu’elles ne maîtrisent ni l’écrit ni l’informatique.

24 En Mauritanie les organismes publics de formation professionnelle et technique sélectionnent les jeunes par concours. La réussite à ce concours permet une entrée en formation mais se traduit aussi par l’obtention systématique d’une bourse. C’est le classement à ce concours qui détermine l’orientation : les mieux classés peuvent choisir, les moins bien classés doivent se satisfaire des formations restantes.

L’orientation professionnelle pour les jeunes les plus en difficulté scolaire est donc réalisée par défaut, elle est subie.

permettent de compléter leurs effectifs, une diversification de leur public (provenance géographique, catégorie sociale, genre25) ainsi qu’une diminution du taux d’abandon.

Cette identification mutuelle entre dispositif d’insertion et opérateurs de formation peut être réalisée à un niveau local : les conseillers de CAP Insertion sont chargés d’identifier et de nouer des relations avec les centres de formation actifs sur le périmètre de leur antenne. S’agissant toutefois de quartiers périphériques défavorisés (autant en termes de population que d’activité économique), on compte peu, voire aucun organisme de formation de proximité. CAP Insertion s’est donc doté d’un « chargé de relation formation ». Il renforce le lien avec les centres de formation et facilite la mise en relation des jeunes des quartiers périphériques avec ces acteurs globalement concentrés au cœur de Nouakchott. De même, les équipes techniques UPA (hors agents d’orientation professionnelle) comptent un référent formation pour la ville de Maputo et de Beira.

Une professionnalisation renouvelée des organismes de formation

Ces partenariats peuvent également aboutir à une amélioration des formations, autant dans les contenus que dans les moyens ou modalités de formation. Dans la mesure où les deux projets ne prévoyaient pas de construire eux-mêmes des formations, cette amélioration n’allait pas de soi. Une intervention sur les cahiers des charges de formation nécessite une légitimité professionnelle dont ne disposent pas nécessairement les ONG, ou un pouvoir de persuasion et de négociation suffisant qui peut être direct ou indirect.

Le premier levier possible est financier et direct : le financement des frais pédagogiques de formation de nombreux jeunes (UPA) ou les appels d’offre commandités pour la réalisation de formations courtes et insérantes inexistantes localement (CAP Insertion) ont permis à ESSOR comme au GRET d’imposer certaines exigences de contenu, de pédagogie et/ou de matériel. Parmi ces exigences, on peut notamment citer l’intégration par UPA d’une période de stage et par Cap Insertion d’une pédagogie par l’alternance ainsi que, pour les deux actions, la création ou le renforcement du suivi des jeunes pendant ces stages. L’instauration systématique de stages ou d’une alternance en entreprise et le renforcement ou l’introduction du suivi des jeunes sont reconnus par les organismes de formation « prestataires » comme des apports du « partenariat » mis en œuvre par ESSOR et le GRET dans les deux pays.

Un autre levier possible est pédagogique et plus indirect : il résulte de la rencontre organisée par l’ONG entre les différents acteurs notamment entre centres de formation professionnelle ou technique et entreprises. Ces échanges peuvent prendre plusieurs formes, s’inscrire dans différentes instances plus ou moins formelles : comité de pilotage/de suivi, réunions sectorielles, échanges de pratiques Sud/Sud26. Ils constituent des moments d’échanges importants : ils permettent aux structures de prendre du recul sur leurs pratiques habituelles, de recevoir le regard de leurs pairs (entre organismes de formation de secteurs similaires ou différents) et de s’ouvrir à d’autres points de vue (entreprises, collectivités locales, associations de quartiers ou de jeunes, etc.).

25 Pour rappel, avec ou sans discrimination positive les jeunes accompagnés par les deux dispositifs d’insertion sont à 50% des jeunes filles. L’accompagnement avant et pendant la formation permet d’anticiper les réactions familiales (désaccord des familles sur le travail de nuit pour les métiers hôteliers par exemple, mariage ou grossesse susceptible de remettre en cause la participation à la formation, etc.)

26 Dans le cadre du programme FISONG, des missions croisées ont été réalisées entre les partenaires de CAP Insertion et ceux d’UPA. ESSOR développe également des échanges avec les acteurs de la formation et de l’insertion du Brésil et du Mozambique.

AU MOZAMBIQUE

Confronter les pratiques pour les renforcer collectivement

Le projet UPA a régulièrement organisé des réunions « sectorielles » favorisant le dialogue entre organismes de formation et entreprises du même secteur (automobile et hôtellerie notamment). Ces rencontres se sont aussi traduites par la visite des centres de formation par les entreprises permettant à ces dernières de préciser leurs attentes en contenu comme en matériel. Elles ont parfois abouti à la mise à disposition de professionnels en activité dans certains cours (entreprise hôtelière à Maputo), ou encore à la mise à disposition de machines ou de matériel (entreprise de carrosserie automobile à Beira). Ces échanges opérationnels ont concrétisé l’idée d’une « agence sociale pour l’emploi » dans laquelle la formation des jeunes est réalisée et financée en partie par les entreprises au nom de leur responsabilité sociale. Les comités de pilotage du projet sont aussi des occasions d’échanges entre organismes de formation de secteurs différents, ce qui a parfois un effet incitatif et dynamique de la formation professionnelle tous secteurs d’activité confondus.

EN MAURITANIE

Le respect du cahier des charges, outil pédagogique d’amélioration des formations

Le dispositif CAP Insertion ne s’est pas contenté de sélectionner les centres de formation candidats à ses appels d’offre pour la réalisation de formations courtes et insérantes. Il a retravaillé systématiquement avec les prestataires présélectionnés leurs contenus et modalités de formation. Cette exigence du commanditaire a contribué à la professionnalisation des centres de formation (« ça nous forme, depuis on copie sur CAP Insertion»), parfois malgré eux. Dans un contexte relativement laxiste sur la présence effective des jeunes en formation, le dispositif démontre par exemple aux formateurs l’efficacité de la rigueur et des modalités de suivi des jeunes sur leur participation (« les résultats sont acceptables, je pensais que certains jeunes n'arriveraient pas à s'habituer à cette exigence »). Pour les organismes de formation non sélectionnés, le comité de suivi CAP Insertion permet de prendre connaissance de ces résultats et de réinterroger leurs formations sans les remettre directement en cause.

Echanges et appui financiers : facteurs de développement des centres de formation

Ces apports du partenariat sont évidemment à relativiser selon les organismes de formation, certains étant plus développés que d’autres, selon leur niveau d’échange avec les entreprises mais aussi selon qu’ils bénéficient ou non de dotations de l’État ou de financements des entreprises.

Au Mozambique par exemple, le centre de formation public Electrotecnia est financé par l’État mais aussi par les entreprises via des prestations de formation continue qui permettent un investissement dans le matériel. A l’inverse, le CFP UGC (Union générale des coopératives27) est un organisme privé aux ressources financières limitées. Spécialisé notamment en mécanique automobile, les réunions sectorielles avec les entreprises lui ont

27 União Geral das Cooperativas. L’UGC est un groupement de coopératives qui a créé un centre de formation professionnelle (CFP) et un organisme de microcrédit (CPC - Cooperativa de Poupanca e Credito).

fait mieux prendre conscience des investissements matériels à réaliser pour s’adapter aux évolutions du marché. S’il ne dispose pas des ressources suffisantes, il affirme aujourd’hui pouvoir cibler davantage ses recherches de financements.

En Mauritanie la distinction est plus forte qu’au Mozambique entre centres de formation publics et privés au niveau des modalités d’accès des jeunes à la formation. La sélection se fait par concours pour les centres publics de formation avec obtention de bourses d’études pour les jeunes. Pour les formations privées, elle est réalisée sur dossier et conditionnée au paiement des frais pédagogiques. Les centres publics de formation bénéficient de fonds d’État pour l’investissement dans leurs équipements. Même modestes, ces dotations leur confèrent un avantage matériel certain par rapport aux organismes privés. Toutefois dans leurs relations aux entreprises, centres publics et privés apparaissent semblables : les contacts ne vont pas beaucoup plus loin que les relations établies pour la recherche et le suivi de stage pour les jeunes formés.

Pour l’amélioration des contenus de formation, le levier financier apparaît assez efficace et simple d’utilisation. Toutefois il est aussi coûteux et peu pérenne (pris en charge par les subventions du projet). Les rencontres de type réunion sectorielle ont un coût en temps pour les acteurs qui y participent. Toutefois ces coûts sont à la charge de chacun des participants et l’amélioration des formations est un bénéfice pérenne pour les centres de formation, les entreprises employeuses et les jeunes, mieux préparés au marché de l’emploi. Les leviers financiers mettent en concurrence les centres de formation entre eux, ils les incitent à ne montrer que leurs atouts et à dissimuler leurs faiblesses. Lorsqu’elles réussissent véritablement à instaurer des relations de confiance entre les participants, les rencontres sectorielles permettent de pointer les faiblesses de tous les organismes de formation du secteur sans en dévaloriser un seul en particulier. Dans ce cadre, les centres de formation ne passent pas d’une logique de concurrence à une logique de coopération, toutefois ce levier pédagogique facilite leur remise en question et leur dynamisme collectif.

L’orientation des jeunes est un facteur déterminant pour leur implication réelle en formation et pour leur intégration dans l’emploi. Le travail réalisé par les dispositifs d’insertion est primordial. Réalisé en partenariat avec les entreprises et les centres de formation, il est d’autant plus pertinent et efficace.

Le partenariat entre dispositif d’insertion et centres de formation facilite la connaissance, la compréhension et l’accès des jeunes des quartiers périphériques avec l’offre existante de formation. A l’inverse il sensibilise mieux les acteurs de la formation aux problématiques d’insertion de ces jeunes éloignés de l’emploi ou des centres urbains.

L’échange direct entre centres de formation et entreprises constitue un levier pédagogique financièrement peu coûteux pour l’amélioration des contenus de formation ou pour une meilleure intégration de la dimension insertion dans les parcours de formation.

La logique de coopération avec les entreprises peut avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble des acteurs du secteur de la formation.

L’importance du levier pédagogique pour impliquer les acteurs de formation Pour l’amélioration des contenus de formation ou pour une meilleure intégration de la dimension insertion dans les parcours de formation :

‒ le levier financier : efficace mais limité dans le temps lorsqu’il est lié à une subvention de projet ; limité en nombre de centres de formation concernés (logique de concurrence).

‒ le levier pédagogique des échanges entre centres de formation et entreprise : plus coûteux en temps et animation, mais des coûts répartis et des bénéfices plus

pérennes pour les centres de formation, les entreprises employeuses et les jeunes ; des échanges qui peuvent favoriser le passage d’une logique de concurrence entre centre de formation à une logique de coopération avec les entreprises qui peut avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble.

‒ l’échange direct entre centres de formation et entreprises constitue un levier pédagogique financièrement peu coûteux pour l’amélioration des contenus de formation ou pour une meilleure intégration de la dimension insertion dans les parcours de formation.

‒ la logique de coopération avec les entreprises peut avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble des acteurs du secteur de la formation.

2.1.3. Entreprises : d’employeurs à acteurs clés de la professionnalisation

Les entreprises sont les entités qui offrent majoritairement l’emploi nécessaire à l’insertion professionnelle des jeunes. Ce rôle d’employeur est limité à la taille de leur entreprise et n’en fait pas non plus des « actrices » de cette insertion. Comment les impliquer dans les actions et réflexions qui amélioreront les possibilités d’insertion des jeunes au-delà de leurs besoins en ressources humaines qualifiées ?

Entreprises informelles ou structurées : approches différenciées

Tout comme pour les centres de formation, les deux dispositifs ont répertorié petit à petit les différentes entreprises pour faciliter la mise en relation des jeunes avec les offres d’emploi et développer les opportunités de stages professionnels. L’immense majorité de l’emploi mauritanien et mozambicain relevant du secteur informel, les démarches ont été orientées autant vers les entreprises de ce secteur que celles du secteur structuré pour

Tout comme pour les centres de formation, les deux dispositifs ont répertorié petit à petit les différentes entreprises pour faciliter la mise en relation des jeunes avec les offres d’emploi et développer les opportunités de stages professionnels. L’immense majorité de l’emploi mauritanien et mozambicain relevant du secteur informel, les démarches ont été orientées autant vers les entreprises de ce secteur que celles du secteur structuré pour