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3.5 Influence de divers param`etres

3.5.8 Influence du type de terrain

Le terrain environnant joue ´evidemment un rˆole majeur, difficile `a d´ecrire intuitivement. Par

exemple, si on augmente la conductivit´e thermique, on peut s’attendre `a ce que la chaleur soit

´echang´ee sur une plus grande distance, et perturbe moins le sol `a proximit´e de l’´echangeur. Pendant

la saison de chauffe, le d´eficit de temp´erature serait alors moindre. Toutefois, aux profondeurs

consid´er´ees, le sous-sol devrait ´egalement ˆetre naturellement plus froid au cours de cette mˆeme

saison.

C’est pourquoi il est difficile de ne consid´erer qu’une variable. En fait, l’hypoth`ese

toutes choses

´egales par ailleurs

ne peut se v´erifier : il est impossible de modifier la conductivit´e thermique (par

exemple) en conservant `a la fois la capacit´e calorifique, la diffusivit´e thermique, et l’effusivit´e. De

surcroˆıt, les r´esultats d´ependront ´egalement vraisemblablement de la profondeur d’implantation de

l’´echangeur. Mais est-ce alors celle qui correspond au sommet de l’´echangeur, au bas de l’´echangeur,

`a une moyenne des deux, . . . ?

La figure 3.33 pr´esente les r´esultats de simulation en augmentant la valeur de conductivit´e

thermique `a 2,4 W.m

−1

.K

−1

, et en laissant la capacit´e calorifique et la teneur en eau inchang´ees.

Ceci pourrait correspondre `a un terrain de type

sable humide

, d’apr`es les valeurs fournies par

la VDI 4640 ([28]).

Sur la figure 3.33, on peut constater que l’effet principal est celui li´e `a la diminution des

per-turbations thermiques. Les temp´eratures utilis´ees dans ce cas pr´ecis sont syst´ematiquement plus

stables que les temp´eratures employ´ees dans le cas de r´ef´erence.

-10 -5 0 5 10 15 20 25 -100 -50 0 50 100 150 200 250 300 T em p ´er at u re en Jour de l’ann´ee

Evolution de la temp´erature de retour du fluide caloporteur

Sable humide R´ef´erence

Figure3.33 – Evolution de la temp´erature retour avec 6 ´echangeurs dans du sable humide

Les comparaisons effectu´ees dans la partie 3.5 permettent de tirer plusieurs conclusions. La

premi`ere concerne le bon retour `a l’´equilibre thermique du sous-sol, permettant une bonne

repro-ductibilit´e des temp´eratures du fluide caloporteur d’une ann´ee sur l’autre. Un d´eficit thermique,

restreint mais mesurable, apparaˆıt cependant dans le sous-sol et part vers les profondeurs. Les

mod`eles utilis´es ne permettent pas d’´etudier son devenir, puisque l’hypoth`ese de non perturbation

des temp´eratures en z=z

finit toujours par ˆetre invalid´ee, `a des temps plus ou moins ´elev´es.

Une deuxi`eme conclusion est l’importance de connaˆıtre la r´esistance thermique entre le fluide

caloporteur et le sous-sol. Mˆeme si on ne tient compte que de la r´esistance li´ee `a l’´ecoulement

laminaire, l’effet thermique est important avec les g´eom´etries employ´ees et ne doit pas ˆetre n´eglig´e.

Si la variation du pas n’a probablement que peu de cons´equences sur les temp´eratures du

sous-sol, l’influence en terme de longueur totale d’´echangeur – et donc de r´esistance thermique – est

cons´equente.

Comme il ´etait possible de s’y attendre, la hauteurH de la corbeille et son rayon Rjouent un

rˆole dans les temp´eratures de fluide caloporteur (cf. partie 3.5.3). Plus ces valeurs sont ´elev´ees, plus

la temp´erature du fluide caloporteur est stable. Il est remarquable qu’une augmentation dans les

mˆemes proportions de H et de R se traduisent par des effets similaires sur les temp´eratures du

fluide caloporteur.

De surcroˆıt, le d´ebit de fluide caloporteur joue ´egalement un rˆole. Plus le d´ebit est ´elev´e et plus

les temp´eratures se resserrent autour d’une temp´erature moyenne. Pendant la saison de chauffe,

un d´ebit ´elev´e aura pour cons´equence une temp´erature de retour plus basse, et a contrario une

temp´erature de r´einjection plus ´elev´ee.

Les autres conclusions ´etaient attendues : les temp´eratures du fluide caloporteur sont d’autant

plus stables que

– les entr’axes sont grands ;

– la teneur en eau du sous-sol (susceptible de geler) est ´elev´ee ;

– les ´echangeurs sont nombreux ;

Afin de pouvoir proposer des dimensionnements ou d’am´eliorer les performances des ´echangeurs,

il semble int´eressant de pouvoir quantifier l’impact de ces param`etres sur le champ de temp´eratures.

Une expression math´ematique de ces temp´eratures permettrait d’observer de plus pr`es le rˆole des

diff´erentes grandeurs qui interviennent. L’importance des diff´erents param`etres serait alors mise en

valeur, et il serait possible de d´eterminer leur rˆole ainsi que l’effet des incertitudes sur les valeurs

num´eriques exactes. De surcroˆıt, une formule math´ematique est plus ais´ee `a utiliser qu’un mod`ele

par ´el´ements finis pour cr´eer des outils logiciels. C’est ce `a quoi nous nous proposons d’aboutir dans

Chapitre 4

Mod´elisation et simulation

analytique

Dans le chapitre 3, des mod`eles de corbeilles g´eothermiques ont ´et´e d´evelopp´es ; ces mod`eles

ont conduit `a des simulations de fonctionnement par ´el´ements finis. Cependant, beaucoup de

pa-ram`etres interviennent et sont susceptibles de modifier de mani`ere cons´equente les grandeurs

ob-serv´ees. La partie 3.5 a permis de visualiser l’effet de certains de ces param`etres ; dans ce chapitre,

nous cherchons `a recenser l’ensemble des param`etres influents, et `a pr´eciser `a quel niveau ceux-ci

interviennent.

Les formulations math´ematiques obtenues en partie 4.1 vont permettre de r´epondre `a ces

ques-tions. L’ad´equation des r´esultats avec les mod`eles par ´el´ements finis est d´evelopp´ee en partie 4.2.

Cette th´eorie permet ´egalement de justifier certaines hypoth`eses d’utilisation des mod`eles : ceci fait

l’objet de la partie 4.3. De plus, cette th´eorie aboutit aussi `a une m´ethode exp´erimentale rappelant

le

test de r´eponse thermique

des sondes verticales : cette m´ethode est explicit´ee en partie 4.4.

4.1 Th´eorie analytique

La th´eorie analytique est un d´eveloppement du mod`ele 1D-axisym´etrique pr´esent´e en

sec-tion 3.1.4, `a partir des hypoth`eses de

hauteur m´ediane

. Nous lui voyons deux int´erˆets :

1. Les ´equations analytiques permettent de mieux comprendre le rˆole d’un param`etre en

particu-lier. Ceci trouve son int´erˆet pour effectuer des comparaisons entre diff´erentes configurations,

ainsi que pour prendre en compte les impr´ecisions.

2. Il est possible d’obtenir des r´esultats sans avoir recours `a des calculs par ´el´ements finis, ce

qui permet une utilisation sur des ordinateurs ne disposant pas de licence pour un tel logiciel

de calculs. Nous verrons qu’il est mˆeme possible d’obtenir des r´esultats en faisant appel aux

seules ressources du libre (cf. partie 5.3.3).

Toutefois, la mod´elisation requiert quelques simplifications suppl´ementaires. En particulier, il

nous faut supposer que les param`etres thermiques sont constants dans l’espace comme dans le

temps, ce qui rend impossible la prise en compte du gel du sous-sol (κ = 0). Cet inconv´enient

est `a pond´erer par la difficult´e qu’il y a `a connaˆıtre a priori la teneur en eau d’un sous-sol,

sans appliquer de m´ethodes g´eotechniques. Il faudra ´egalement connaˆıtre par avance la puissance

g´eothermique `a extraire, ce qui implique que les coefficients de performance doivent ˆetre choisis

constants, ind´ependamment des temp´eratures observ´ees.

Autant dire que ce mod`ele n’a pas la puissance d’un mod`ele par ´el´ements finis, et que son usage

ne sera pas le mˆeme. Pour des r´esultats pr´ecis (domaine de la recherche), il sera n´ecessaire

d’uti-liser l’un des mod`eles d´ecrit en partie 3.1. Cependant, pour un pr´e-dimensionnement (application

industrielle), le mod`ele analytique se propose comme une alternative plus l´eg`ere, et tout `a fait

Nous verrons ´egalement en partie 4.4 que ce mod`ele permet de d´evelopper une th´eorie de mesure

d’effusivit´e des sols, comparable au test de r´eponse thermique utilis´e pour les sondes verticales

(Signhild Gehlin, [54]). Il permet aussi de justifier des hypoth`eses de simulations prises en partie 3.2,

et de corriger leurs effets si besoin est (cf. partie 4.3).

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