• Aucun résultat trouvé

La participation était volontaire et chaque patient était libre de se retirer à n’importe quel moment de l’étude. Nos fiches d’enquête étaient anonymes. Le refus du patient à ne pas participer à l’étude ne l’empêchait en rien d’être prise en charge et son suivi. Les renseignements recueillis étaient confidentiels et ne seraient divulgués en aucune manière. Le dossier pour l’avis du comité d’éthique est en cours.

Ils ont été utilisés uniquement à des fins de recherche 9. Diagramme de Flux :

Sur 133 hanches opérées durant la période d’étude, 118 hanches avaient bénéficié d’une arthroplastie de hanche. Nous avons exclus 36 hanches opérées

133 Hanches Opérées Octobre 2017- Octobre2019

15 vis-plaques type DHS

(Dynamic Hip Screw)

118 Arthroplasties de Hanche réalisées

36 AH Exclus - 20 perdus de vu

- 7 ATH 2ème intention - 5 cas de Décès

- 4 Arthroplastie intermédiaire de hanche

82 Arthroplasties Totales de Hanche Retenues

RESULTATS

10. Résultats descriptifs

10.1.Résultats des données sociodémographiques 9.1.1. Répartition selon l’âge :

L’âge moyen de nos patients était de 45 ans ± 19,12 (médian : 39,00) (30,50 ; 63,23))

La tranche d’âge la plus représentée était des patients entre 30 – 50 ans correspondant à 33 cas (40,2%) de notre population d’étude.

9.1.2. Répartition selon le sexe :

Nous avons noté une légère prédominance masculine soit 44 Hommes (53,7%) pour 38 femmes (46,3%)

9.1.3. Répartition des patients selon la profession :

Dans notre étude les administrateurs étaient les plus représentés dans 29,3% suivi par des ménagères dans 25,6%. La (figure 44) résume l’ensemble des professions de notre série

Figure 31: représentation graphique des patients selon la profession 9.1.4. Répartition selon l’assurance maladie :

78 patients (95,2%) étaient bénéficiaires d’une assurance maladie dont 91,5% étaient assurées par l’assurance maladie obligatoire (AMO) et 3,7% étaient des assurances privées

29,3%

31%

9.1.5. Répartition des patients selon les antécédents (ATCD):

Médicaux :

Dans notre série 67% des patients avaient un ATCD médical.

La drépanocytose était l’antécédent médical le plus représenté dans 28% suivi par l’association l’hypertension et/ou diabète dans 25,6%.

Le (figure 45) ci-dessous résume l’ensemble des antécédents médicaux

Figure 32: représentation graphique des patients selon leurs antécédents médicaux

Chirurgicaux :

 Dans notre étude 18 patients (21,9%) avaient déjà été opérées dont 7 cas de chirurgie orthopédique et 11 cas d’une autre chirurgie (Figure 46)

Figure 33: représentation graphique des patients selon leurs antécédents chirurgicaux

Pas ATCD Hanche opérée hanche controlateral

9.1.6. Répartition des patients selon le côté atteint et selon l’indice de masse corporelle(IMC):

Le côté gauche était touché dans 57,3% et le côté droit dans 42,7%

Dans notre série 64 patients (78%) avaient un indice de masse corporelle (IMC) normal (20 – 25) tandis que 22% de nos patients avaient un trouble pondéral dont 6,1% obèse et 12,2%

obésité sévère

9.1.7. Répartition des patients selon l’étiologie

Dans notre étude la coxarthrose primitive était l’étiologie la plus représentée dans (29,3%), l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (ONATF) (25,6%) et la fracture du col fémoral (25,6%). Par ailleurs nous avons également noté 8,5% de coxarthrose post tuberculeuse. Les indications sont résumées dans le (figure 47) ci-dessous :

Figure 34: représentation graphique des patients selon l'indication chirurgicale

10.2. Résultats des données clinques

Dans notre étude la douleur était constante chez tous nos patients.

La boiterie était présente dans 74,4% des cas de notre étude.

L’Impotence fonctionnelle totale a été retrouvée dans 25,6% des cas.

coxarthrose

Etiologies 29,30% 25,60% 25,60% 8,50% 4,90% 3,70% 2,40%

29,30%

Le raccourcissement du membre inferieur malade était présente en préopératoire dans 50 cas (61%). Ce raccourcissement préopératoire était en moyenne de 3,6 cm ± 2,59 cm avec des extrêmes allant de 1 cm à 11 cm.

10.3.Résultats des données para cliniques

Dans notre étude le groupe sanguin du système ABO Rhésus le plus représenté était O rhésus positif (O+) dans 31 cas (37,8%) suivi par le groupe B+ (19,5%).

Le (figure 48) ci-dessous résume la distribution des groupages sanguin de la série

Figure 35: Représentation graphique des patients selon le groupage rhésus

Nous avons dénombré 6 cas d’anémie lors de la réalisation des bilans préopératoire

Sur les 21 cas d’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (ONATF) soit (25,6%), 14 cas étaient classés stade 4 et 7 cas étaient classés stade 3 dans la classification de Arlet et Ficat.

Sur les 21 cas de fracture du col fémoral, 17 cas (80,95%) étaient classés Garden IV, 2 cas classés Garden III (9,52%) et 2 cas classés Garden II (9,52%).

L’inclinaison de la cupule était enmoyenne de 52,44° ± 7,57 avec des extrêmes allant de 39° à 77°.Cette inclinaison était dans l’angle de sécurité de Lewinnek (40° – 55°) dans 64 cas (78%), dans 17 cas (20,7%) l’inclinaison était au-dessus de la “Safe zone“(verticalisée), et 1 cas (1,2%) en dessous de la “ Safe Zone“ (horizontalisée).

Dans 13,5% il y avait une anomalie de position de la tige fémorale. Elle était varisée dans 8 cas (9,8%) et valgisée dans 3 cas (3,7%).

10.4.Résultats anesthésiques

Nos patients étaient classés ASA1 dans 56,1% et ASA2 dans 43,9%

L’anesthésie loco régional (ALR) de type rachianesthésie était le mode d’anesthésie le plus réalisé dans 82,9% (68 cas) (Figure 49).

Figure 36: types d'anesthésie réalisée dans notre série

L’antibioprophylaxie à l’induction était systématique dans notre série.

Une transfusion compatible dans le système ABO- Rhésus était réalisée dans 65,5% des cas.

Pour les drépanocytaires, cette transfusion était du sang phénotypé de façon systématique La thromboprophylaxie était également systématique dans notre série à base d’Héparine de bas poids moléculaire (HBPM) en moyenne pendant 21 jours

Sept patients (7) (8,5%) ont séjourné en réanimation :

 Pour la gestion de la douleur postopératoire dans deux (2) cas ;

 Pour la gestion d’un (1) cas de choc hémorragique ;

 La gestion d’un (1) cas d’encéphalite à J8 postopératoire ;

 La gestion d’une anémie hémolytique postopératoire un (1) cas ;

 La gestion d’embolie pulmonaire dans 2 cas.

10.5.Résultats des données thérapeutiques

Le délai moyen entre le diagnostic et la chirurgie variait selon les indications.

Dans les fractures du col fémoral il était en moyenne de 40 ± 19 jours avec des extrêmes de 1 jour et 730 jours

Deux voies d’abord ont été utilisées dans notre série

La voie antérolatérale de Hardinge dans 81,7% et la voie postéro-latérale de Moore dans 18,3% (Figure 50)

Figure 37: voies d'abord de notre étude

La longueur d’incision moyenne était 16,28 ± 2,22 cm avec des extrêmes de 12 cm et 25 cm Nous avons noté six (6) cas (7,3%) incident peropératoires :

 Deux (2) lésions d’une branche collatérale de l’artère circonflexe fémorale profonde dont une à entraîner un choc hémorragique avec réanimation cardio-circulatoire qui a récupéré ;

 Deux (2) lésions nerveuses du nerf sciatique dont une neurapraxie qui a récupéré totalement et une axonotmesie qui a récupéré partiellement avec une force à 4/5 ;

 Deux (2) cas de refend du massif trochantérien dont une a bénéficié d’un cerclage et le second juste un appui différé à six (6) semaines.

Nos implants prothétiques

Cupules :

La taille la plus utilisée était la cupule 48 mm dans 40,2%, suivi par la taille 50 mm dans 19,5%.

Cette cupule était cimentée dans 70 cas (85,4%), elle était non cimentée dans 12 cas (14,6%).

Le (tableau II) ci-dessous montre la taille des cupules en fonction du mode de fixation, résume la distribution des cupules

Tableau II: distribution de la taille des cupules utilisées dans notre étude

Hardinge 82%

Moore 18%

Voies d'abords

Cupules Taille Fréquences Pourcentage

Cimentées

48 34 41,5

50 13 15,85

52 6 7,3

54 10 12,2

56 5 6,1

58 2 2,4

Non Cimentées

48 2 2,4

50 3 3,6

52 4 4,8

54 1 1,2

56 1 1,2

58 1 1,2

82 100

La tige fémorale :

La tige fémorale la plus utilisée était la taille 8 mm dans 14 cas (17,1%), suivi par la taille 9 mm dans 13 cas (15,9%).

Cette tige était non cimentée dans 72 cas (87,8%) et cimentée dans 10 cas (12,2%).

Le (figure 51) ci-dessous résume la distribution des tiges fémorales de nos patients

Figure 38: Représentation graphique des tiges fémorale cimentées et non cimentées

Le col fémoral moyen était le plus utilisé dans 37 cas (45,1%), suivi par le col court dans 26 cas (31,7%).

Le couple métal-polyéthylène a été utilisé dans 100 % des cas dans notre série.

L’anneau de soutien pour le cotyle à type de la croix de Kerboul® a été utilisé dans 1 cas (1,2%).

Mode de fixation :

Au total : Nous avons posé 10 ATH cimentées (12,2%), 12 ATH non cimentées (14,6%) et 60 ATH hybrides (cotyle cimenté) (73,2%) (Tableau III).

Tableau III : mode de fixation des implants

Mode fixation Fréquence Pourcentage

Non cimentée 12 14,6

hybride cotyle 60 73,2

PTH cimentée 10 12,2

Total 82 100,0

La réduction des implants était facile dans 60 cas (73,2%), difficile dans 12 cas (14,6%), très difficile (geste de libération + relâchement anesthésique) dans 10 cas (12,2%).

17,10% 15,90% 8,50% 14,60% 11% 7,30% 9,80%

6,10% 0% 0% 0% 2,40% 0% 3,70%

10.6.Résultats postopératoires

La durée moyenne d’hospitalisation était de 5,09 ± 0,48 jours avec des extrêmes de 5 et 8 jours

L’appui total immédiat postopératoire a été possible dans 81 (98,7%) cas, la marche était protégée par un cadre déambulateur ou une paire de béquille pendant en moyenne 38,90 jours avec des extrêmes de 21 à 90 jours. Dans un cas (1,2%) cette marche postopératoire immédiate a été différée à la 6ème semaine

En postopératoire, l’inégalité de longueur a été corrigée dans 69 cas (84,1%), et non corrigée dans 9 cas (11%) et quatre (4) patient a été rallongé (4,9%).

La plaie chirurgicale a cicatrisé dans 89% avant 21 jours. Nous avons noté 9 cas (11%) de retard de cicatrisation dont 6 cas (7,3%) de désunions cicatricielles et 3 cas (3,7%) ont évolué vers une infection précoce.

L’anémie postopératoire a été constatée chez 7 patients lors de leurs hospitalisation et ont été transfusé soit 8,5%

10.6.1. Les complications

Infection :

Dans notre étude trois (3) patients avaient présenté une infection postopératoire précoce soit 3,7%. Parmi nos cas infectés deux (2) patients avaient des germes multiples soit 2,4%.

Les germes en causes étaient :

 Enterobacter Cloacae : deux (2) cas

 Klebsiella Pneumoniae : un (1) cas

 Serratia marcesens : un (1) cas

Nos patients infectés ont reçu l’antibiothérapie spécifique adaptée à l’antibiogramme pendant 6 semaines avec une surveillance biologique de la protéine C réactive (CRP) hebdomadaire avant le lavage chirurgical et au dernier recul.

La CRP avant le lavage chirurgical moyenne était de 51,57 ± 44,63 mg/dl avec des extrêmes de 50 à 109 mg/dl

La CRP au dernier recul moyen était de 1,46 ± 2,53 mg/dl avec des extrêmes de 0 à 4,39 mg/dl

Luxation :

Nous avons observé six (6) cas de luxation soit 7,3% dans notre série. C’était des luxations précoces avant six (6) mois. Elles étaient de type postérieur.

Le contexte retrouvé était traumatique dans 100% des cas. Elles ont été réduites au bloc opératoire sous sédation par manœuvres externes dans cinq (5) cas.

La réduction de la luxation a été sanglante dans 1 cas (1,2%).

Nous avons noté quatre (4) cas de récidives de luxation (2ème épisode). Ces patients au dernier recul n’avaient plus présenté de 3èmes épisodes d’instabilité

Autres complications :

Nous avons eu un cas de descellement de cotyle post-traumatique à trois (3) semaine postopératoire 1,2% ;

Un cas de steppage dû à une lésion du nerf sciatique.

En définitive, nous avons noté 13,41% de complications avec trois (3) infections, six (6) luxations, un descellement précoce de la cupule et un steppage.

10.7.Résultats fonctionnels

10.7.1. Répartition selon l’échelle d’activité de Devane :

Dans notre étude 36 cas (43,9%) étaient semi-sédentaire ou ne faisant que des activités domestiques (Grade 2), 30 cas (36,6%) ne faisaient que des activités de loisir (Grade 3) et 16 cas (19,5%) étaient des travailleurs de bureau, très actifs (Grade 4) (tableau IV)

Tableau IV: représentation des patients selon le score de Devane

Fréquence Pourcentage

Grade 2 36 43,9

Grade 3 30 36,6

Grade 4 16 19,5

Total 82 100,0

10.7.2. Répartition selon le score de Postel Merle Aubigné (PMA) et de Harris hip Score (HHS) pré- postopératoire :

La valeur moyenne des scores fonctionnels préopératoire était de 8,70 ± 3,35 /18 pour le PMA et de 41,86 ± 17,77 /100 pour le HHS.

Ces valeurs se sont améliorés progressivement en postopératoire pour se situer à 17,12 ± 1,62 /18 pour le PMA et de 94,19 ± 8,39/100 pour le HSS au recul de 1 an.

Cette amélioration est statistiquement significative avec un p-value < 0,0001.

Le (tableau V) ci-dessous résume l’évolution des scores fonctionnels du préopératoire au dernier recul

Tableau V: suivi fonctionnel de PMA et HHS (moyen)

PMA et HHS Préopératoire 6 mois 1 an

PMA moyen 8,70 ± 3,35 16,54 ± 2,22 17,12 ± 1,62

HSS moyen 41,86 ± 17,77 91,19 ± 10,80 94,19 ± 8,39

Ainsi : Pour le PMA au recul d’un an, nos résultats étaient bons (81,7%) et passables (14,6%), cependant nous avons noté 3,6% de mauvais résultat.

Pour HHS au recul d’un an, nos résultats étaient excellents (80,5%), bons (13,3%) et passables (3,6%). Nous avons noté 2,4% de mauvais résultats.

Au recul minimum d’un an, nous avons noté une différence statistiquement significative entre le PMA et le HHS avec un p<0,0001.

Le (tableau VI et VII) ci-dessous résume le PMA et HHS Tableau VI: résultats fonctionnels PMA

Parker :

Sur les 21 fractures du col au dernier recul, nos patients étaient autonomes et peu autonomes dans 18 cas (85,7%), ils étaient non autonomes dans 3 cas (14,3%).

Nous avons trouvé une différence statistiquement significative entre le Parker préopératoire et le Parker au dernier recul avec un p=0,03

Tableau VIII: représentation des patients ayant une fracture du col selon le score de Parker préopératoire et recul

Score Parker préopératoire Parker recul

< 3 5 (23,8%) 3 (14,3%)

3 – 6 6 (28,6%) 5 (23,8%)

6 – 9 10 (47,6%) 13 (61,9%)

11. Résultats analytiques

11.1.Facteurs influençant la survenue de luxation

Voie d’abord et luxation :

Nous avons noté 6 cas de luxations (7,3%).

Voie de Hardinge :Il y avait 3 luxations sur 67 cas (4,5%) Voie de Moore : Il y avait 3 luxations sur 15 cas (20%).

Ainsi, il y avait plus de luxations dans la voie de Moore (20%) par rapport à la voie de Hardinge (4,5%). Cette différence était statistiquement significative avec p=0,003.

Inclinaison de la cupule et luxation :

L’inclinaison de la cupule influence significativement la survenue de la luxation. En effet plus de la moitié de nos patients luxés (4/6) avaient une inclinaison >55°. Ainsi l’augmentation de l’inclinaison de la cupule (>55°) favoriserait significativement la survenue de la luxation (p=0,027)

(PMA, HHS) préopératoire et luxation :

Il y avait plus de luxation quand le score fonctionnel préopératoire était mauvais (4/6 pour PMA et 5/6 pour HHS). Mais cette différence n’était pas statistiquement significative avec (p=0,3 et p=0,7) respectivement.

IMC et luxation :

Le taux de luxation était plus élevé chez les obèses et patient en surpoids avec 4/6 patient (66,7%).

Cette différence était statistiquement significative (p=0,005)

Etiologie et luxation :

La fracture du col fémoral était la plus pourvoyeuse de luxation avec 66,7% de nos luxations (4/6) suivi par la coxarthrose tuberculeuse (2/6) soit 33,3%. Dans cette série, la survenue de la luxation était significativement liée à la fracture du col fémoral avec un p=0,03

Sexe et luxation :

Il y avait une égalité parfaite entre les deux (2) sexes (50% versus 50%) dans la survenue de luxation dans notre série.

Le sexe n’avait aucune influence sur la survenue de luxation avec p=0,85

Age et luxation :

Le taux de luxation était plus élevé dans la tranche d’âge (50 – 80) soit 66,7% des cas mais cette différence n’était pas statistiquement significative (p=0,08).

L’infection postopératoire et luxation :

Nous n’avons pas trouvé de relation entre l’infection et la luxation (p=0,6)

Tableau IX: résumé des facteurs influençant la survenue de la luxation avec le p-value

Facteurs influençant Valeurs P

Age P = 0,08

Sexe P = 0,85

Indice de masse corporelle (IMC) P = 0,005

PMA P = 0,3

HSS P = 0,7

Délai diagnostic chirurgie P = 0,03

Voie d’abord P = 0,03

Inclinaison de la cupule P = 0,027 Infection postopératoire P = 0,6

Ainsi, après analyse univariée les facteurs influençant la survenue de luxation étaient l’IMC, la voie d’abord, inclinaison cupule et l’âge. Par ailleurs, le sexe, l’infection, le PMA et HHS préopératoire n’avaient aucune influence sur la survenue de luxation.

11.2.Facteurs influençant la survenue de l’infection

IMC et l’infection :

Nous n’avons pas trouvé de relation p=0,12.

Etiologie et l’infection :

Parmi les 3 cas d’infections de la série, 2 étaient dans la tranche 30-50 ans et 1 dans la tranche 50-80 ans. Nous n’avons pas trouvé de relation statistique entre l’âge et la survenue de l’infection (p=0,48).

Age et infection :

Nous n’avons noté aucune infection dans la tranche d’âge inférieur à 30 ans, cependant 2 cas d’infections dans la tranche d’âge 30-50 ans et 1 infection dans la tranche d’âge 50-80 ans qui n’avaient pas d’influence significative sur la survenue de l’infection avec un p=0,68

HIV et infection :

L’atteinte au HIV n’avait aucune différence statistiquement significative dans la survenue de l’infection avec p= 0,78

Classification ASA et infection :

Nous avons eu 2 cas d’infection chez des patients ASA 1 et 1 cas chez des patients ASA 2.

Cependant la classification ASA n’avait aucune influence sur la survenue d’infection avec un p=0,70 dans cette série

Voie d’abord et infection :

Dans notre série les 3 cas d’infection étaient dans la voie de Hardinge mais cette différence n’était pas statistiquement significative dans la survenue de l’infection avec un p=0,40

Longueur de l’incision et infection :

La longueur de l’incision n’avait aucune influence sur la survenue de l’infection avec p=0,12

Retard de cicatrisation et infection :

Nous avons retrouvé un retard de cicatrisation chez nos trois (3) patients infectés, cependant nous pouvons dire que le retard de cicatrisation avait une influence sur la survenue de l’infection avec p=0,001

Au total, en analyse univariée, le seul facteur influençant la survenue de l’infection était le retard de cicatrisation > 21jours (p=0,001).

DISCUSSION

12. Discussion Méthodologique Dans cette série nous avons :

- Dans la prise en charge chirurgicale de l’infection sur Prothèse totale de la Hanche, la Société de Pathologie infectieuse de la Langue Française (SPILFT) [102,103]

recommande de réalisé 7 prélèvements bactériologique avec un minimum de 5 prélèvements lors du lavage chirurgicale. Dans cette série, sur 3 infections d’ATH, nous avons réalisé 5 prélèvement dans 1 cas et dans 2 cas 3 prélèvement

bactériologiques dû au fait du coût économique ;

- La satisfaction du patient était subjective à l’aide d’une question simple posé au patient (Est-ce que vous êtes satisfait de votre chirurgie ?) et a été évaluée en trois catégories : Très satisfait, satisfait et insatisfait

13. Données sociodémographiques 13.1.L’âge et sexe :

La moyenne d’âge dans notre étude était de 45 ans ± 19,12. Cette moyenne se situe entre celle de KOCHBATI et al [104], YOUNG et al [105] et ESKOLA et al [106] qui avaient retrouvé respectivement un âge moyen de 40 ans, 47,7 ans et 46 ans.

Par contre notre moyenne d’âge est nettement inférieure à celle de MARTZ t al [107], MEDING et al [108] et CHARNLEY [8] qui avaient retrouvé respectivement une âge moyen 64,2 ans ; 55 ans et 60 ans.

Notre âge moyen est également inférieur à celui du registres annuel d’arthroplastie totale de la hanche de la Grande Bretagne 68 ± 11,4 ans [5]….

Cette moyenne d’âge basse est expliquée par le jeune âge de la population malienne par rapport à la population occidentale.

Dans notre série, nous avons noté une légère prédominance masculine 44 (53,7%) contre 38 (46,3%) de femmes. Ceci a été retrouvé également dans les deux études publiées par KIM et al [109,110], qui avaient retrouvé respectivement 51,62% hommes, 48,38% femmes et 73,09% hommes, 26,91% femmes. En Corée Yoon [111] avait rapporté une tendance similaire avec 55,8% Hommes et 44,2% femmes.

D’autres études ont retrouvé une prédominance féminine [4,89,94–96,112]

Ceci pourrait s’expliquer par la fréquence des pathologies touchant le sujet jeune de sexe masculin tels que: ostéonécrose de la tête fémorale, coxites inflammatoires, coxarthrose post-traumatique.

Tableau X: Tableau récapitulatif de la moyenne d'âge et du sexe de notre serie avec ceux des

RegistreAmericain[6] 69 ans 41%/59%

RegistreAustralien[4] 459265 cas 67,7 ans 45,1%/54,9%

Registre Anglais[5] 281 321 cas 68 ans 40,2%/59,8%

RegistreNorvégien[114] 145 695 cas 69,4 ans 31,6% /68,4%

Notre 82 cas 45 ans 53,7%/46,3%

13.2.IMC :

Dans notre série 22% de nos patient ont présenté un trouble pondéral ce taux est nettement inférieur à celui de KOCHBATI [104] qui avait retrouvé 60,9% de trouble pondéral dont 42,2% de surpoids et 18,7% d’obèses

Dans une étude prospective continue mono centrique sur « l’inégalité de longueur résiduelle après arthroplastie totale de hanche : Quelles conséquences sur le ressenti du patient ? » à propos de 473 ATH. Dans la série de LAUMOND [115] 66,85%des patients avaient un trouble pondérale dont : 2,28% de maigreur, 42,28% de Surpoids et 22,28% d’obésité. Ces données sont nettement supérieures aux nôtres. Cette différence pourrait s’expliquer par la population jeune dans notre étude qui avait une moyenne d’âge de 45 ans contre 64 ans chez LAUMOND.

13.3.Etiologies

La coxarthrose primitive est la première étiologie dans la littérature [4,95,97,98,116]. Ce constat a été également retrouvé dans notre série.

L’ONATF était la deuxième indication d’ATH dans notre série 25,6% et elle était la première indication dans l’étude de MANGA [117] et WALKER [118] qui avaient retrouvés respectivement 46% et 39%.

Nous avons retrouvé une prédominance de types 3 et 4 (31,7% et 42,68%). Le retard à la consultation pourrait être la principale explication. D’autres auteurs ont rapporté le même constat [94]

Tableau XI: comparaison de nos principales étiologies d'ATH avec ceux des autres séries

Auteur Cas Fracture col

RegistreNorvégien 145695 8,76% 62,19% 1,06%

Notre 82 25,6% 29,3% 25,6%

14. Données cliniques et Paracliniques 14.1.Cliniques :

La douleur étant le motif de consultation et l’une des causes de la baisse d’activité des patients, elle était constante dans notre série en préopératoire s’est nettement améliorée en postopératoire.

Le PMA moyenne préopératoire qui était de 8,7/18 s’est augmenté de 17,12/18 au dernier recul. Cette amélioration a été retrouvée dans plusieurs séries publiées [120–123].

La boiterie était présente dans 74,4% des cas de notre série. Ce taux est supérieur à celui de OULD ETHMANE [121] qui avait retrouvé 20,8% dans son étude. Notre taux semble être similaire à celui de KANGOYE [120] qui avait retrouvé 76% dans sa série.

Ceci pourra s’expliquer par le retard à la consultation, le manque d’information, l’absence de plateau technique, la croyance de la population au traitement traditionnel et le coût élevé de ces ATH.

14.2.Paracliniques : Radiologiques

La position de la cupule et de la tige fémorale reste une des conditions sine qua non à la stabilité d’une ATH.

Cette inclinaison de la cupule doit se situer selon Lewinnek [101] dans l’intervalle (40° – 55°). En effet, l’angle de sécurité de Lewinnek correspond à l’angle que fait le grand axe de la cupule avec une ligne horizontale joignant les bords inferieurs des deux (2) U radiologiques.

Cet intervalle est appelé zone de sécurité ou Safe Zone.

Dans notre série l’inclinaison de la cupule était au-dessus de la “Safe zone“ dans 20,7%

(cupule verticalisée), et en dessous 1,2% de la “ Safe Zone“ (cupule horizontalisée). Nos résultats sont à l’inverse del’étude de KANGOYE [120] sur les ATH à propos de 33 cas qui avait retrouvé 24,24% cupules horizontalisée et 3,04% de cupule verticalisée.

(cupule verticalisée), et en dessous 1,2% de la “ Safe Zone“ (cupule horizontalisée). Nos résultats sont à l’inverse del’étude de KANGOYE [120] sur les ATH à propos de 33 cas qui avait retrouvé 24,24% cupules horizontalisée et 3,04% de cupule verticalisée.

Documents relatifs