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Incidence du projet sur la qualité des eaux profondes et des eaux superficielles .1 Présentation des risques d’impact

TROISIEME PARTIE – DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

4 DESCRIPTION DE L’INCIDENCE POTENTIELLE DU PROJET SUR L’EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES

4.2 Incidence du projet sur la qualité des eaux profondes et des eaux superficielles .1 Présentation des risques d’impact

Le risque majeur est la pollution des eaux souterraines par infiltration, et des eaux superficielles par écoulement en surface. Il s’agit d’une préoccupation à intégrer dès la conception du projet à travers le respect des prescriptions techniques. Cette pollution peut être chimique ou bactériologique et peut résulter d’un ou plusieurs facteurs :

ü Les bâtiments

ü Les ouvrages de stockage ü L’épandage des effluents ü Les pratiques d’épandage ü Le ruissellement

Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, l’état des eaux superficielles est moyen dans la zone d’étude.

Concernant l’état de la masse d’eau souterraine, la masse d’eau présente un état chimique médiocre.

Les risques de transferts de produits fertilisants, organiques ou minéraux, de produits phytosanitaires, et autres, vers les nappes sous-jacentes restent existants.

4.2.2 Production d’effluents

Les normes utilisées pour ces calculs sont les normes de l’arrêté du 11 octobre 2016 pour l’azote et les normes phosphore et potasse issues du document du Réseau Mixte Technologique (RMT) élevage et environnement, 2016.

Comme précisé plus tôt dans ce dossier, le nombre de porcs produits retenu pour le calcul du bilan de fertilisation est précisé dans le tableau suivant.

TABLEAU 23 :PRODUCTION DELEMENTS FERTILISANTS

PORCS effectifs type type par N N par P2O5 P2O5 N lisier par K2O K2O

aliment. déjection animal total maîtrisable animal total maîtrisable urine animal total maîtrisable

845 biphase lisier 14,30 12084 12084 11,00 9295 9295 100% 9,30 7859 7859

biphase lisier 7,80 0 0 4,35 0 0 #DIV/0! 4,77 0 0

25300 biphase lisier 0,39 9867 9867 0,23 5819 5819 100% 0,31 7843 7843

23200 biphase lisier 2,60 60320 60320 1,45 33640 33640 100% 1,59 36888 36888

0,00 0 0 0,00 0 0 0,00 0 0

Après traitement et exportation, les flux d’éléments fertilisants à gérer sont les suivants.

TABLEAU 24 :FLUX A GERER

Origine d'élevage produit réduit ou + import Reste à produit réduit ou + import Reste à produit + import Reste à

type de produits éliminé - export gérer éliminé - export gérer - export gérer

Fumier bovin 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Fumier volaille-4m 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Fumier porc - 6 mois 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Lisier bovin 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Lisier volaille-canard 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Lisier porc 82271 -67295 14976 48754 -39879 8875 52590 -43017 9573

Effluent traité (porc) 0 2307 2307 0 3115 3115 0 34413 34413

Refus centrif lisier porc 341 341 798 798 187 187

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0

0 0 0 0 0 0

Total 82271 0 -64647 17624 48754 0 -35966 12788 52590 -8417 44173

Co-produits Abattement et exportation Traitement

mode d'élimination

Azote (kg N) Phosphore (kg P2O5) Potassium (kg K2O)

provenance destination

4.2.3 La pollution par les nitrates

L’azote contenu dans les effluents d’élevage se trouve essentiellement sous forme organique et ammoniacale. L’azote organique se transforme en ammonium par le phénomène de la minéralisation. La forme ammoniacale se transforme en nitrite puis en nitrate par l’action des bactéries nitrosomonas et nitrobacter. L’activité de ces bactéries diminue quand l’aération du milieu est restreinte, et avec le pH. La nitrification de l’ammoniaque en nitrate est un phénomène assez rapide.

La période où la minéralisation est importante correspond à la période où la croissance des plantes est importante (printemps).

Les nitrates présentent une grande mobilité dans le sol. Ils sont préférentiellement absorbés par les plantes. L’ion ammonium est beaucoup moins mobile dans le sol, il est fixé sur le complexe argilo-humique du sol. Par contre, la forme nitrique soluble peut migrer en profondeur. C’est le phénomène de lessivage.

Dans le sol, le stock d’azote organique est très important (5 à 10 tonnes). Le risque de pollution des eaux souterraines arrive lorsque l’azote se retrouve sous forme de nitrates dans le sol pendant une période de forte précipitation, et à un moment où l’absorption des nitrates par la plante est faible (période hivernale).

Afin de limiter ces risques de transfert vers les eaux souterraines, il faut éviter l’accumulation d’azote sous forme nitrique avant la période de drainage des sols, en ajustant les apports organiques aux périodes d’absorption des plantes et à leur besoin.

Les risques de lessivage sont marqués hors période de déficit hydrique.

Le calcul du bilan hydrique permet d’évaluer l’excès ou le manque d’eau dans le sol. Il fait le bilan de l’eau en réserve dans le sol.

Le sol considéré comme un réservoir d’eau, est alimenté par les pluies, mais subit des prélèvements dus à la transpiration des plantes et à l’évaporation au sol (évapotranspiration).

Le bilan hydrique est calculé en comparant les précipitations et l’évapotranspiration potentielle.

Le graphique ci-dessous présente le bilan hydrique à partir des données météo de la station de TREMUSON.

FIGURE 20 :BILAN HYDRIQUE argileuse), et de l’épaisseur de sol prospectée par les racines. Cette réserve est appelée réserve utile.

Sur le périmètre d’étude, on rencontre deux groupes de sol pouvant présenter des niveaux de réserve utile différents : ü Les sols à réserve hydrique moyenne ;

ü Les sols à bonne réserve hydrique ;

PJ n°4 Etude d’impact –Troisième partie Après la période de déficit hydrique, les apports par les précipitations permettront d’alimenter le sol. Dès que le sol est saturé en eau (Réserve Utile complétée), le surplus d’eau ne peut être retenu par le sol (phénomène de lessivage).

FIGURE 21 :ESTIMATION DU LESSIVAGE

La quantité d’eau nécessaire pour saturer un sol moyennement profond est moins importante que celle nécessaire pour saturer un sol profond.

Le risque de lessivage pour les sols profonds démarre en janvier, tandis que pour les sols peu profonds il démarre dès novembre (faible).

L’apport d’effluents d’élevage sur des sols moyennement favorables à l’épandage hors période de déficit hydrique est donc à proscrire pour éviter tout risque de lessivage des nitrates.

L’effet positif de ce projet sur les impacts environnementaux recensés concerne la mise à jour du plan d’épandage qui l’accompagne, au travers d’un équilibre de la fertilisation sur le phosphore, plus limitant que l’azote en termes de quantités d’effluents épandues.

4.2.4 La pollution par les germes pathogènes

De par leurs origines, les effluents d’élevage sont susceptibles de contenir des micro-organismes pathogènes. Les conditions de survie de ces micro-organismes dans le sol sont très défavorables et entraînent généralement leur destruction.

Lors de l’épandage, ces micro-organismes pathogènes sont exposés aux rayons UV de la lumière solaire. Ils subissent également des variations importantes de température (leur optimum thermique est voisin de 35°C). Ils sont soumis à une compétition nutritionnelle avec la flore du sol qui elle est bien adaptée à son milieu.

Cette flore pathogène se développe généralement dans des milieux aqueux. Après son épandage, elle subira dans le sol des stress hydriques pendant les périodes sèches.

Tous ces mécanismes participent à la destruction de la flore pathogène.

Les risques de contamination dépendent essentiellement des mécanismes d’entraînements (risques de lessivage et de ruissellement), et des éléments favorisant leur destruction. Ces risques sont d’autant plus importants que les conditions de survie des micro-organismes pathogènes sont satisfaisantes (sols présentant une forte humidité).

4.2.5 La pollution par les produits phytosanitaires

L’utilisation de produits phytosanitaires en agriculture peut provoquer la pollution des eaux souterraines ou de surface par ruissellement de ces molécules ou dérivés.

En France, plus de 200 substances actives sont observées dans les eaux superficielles et souterraines, à des teneurs

L’utilisation raisonnée de pesticides sur le plan d’épandage de Mme Christine L’HOTELLIER et M. Christophe L’HOTELLIER, en dehors des périodes avérées de lessivage, entrainera un faible risque concernant les produits phytosanitaires.

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