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2.1 - Impact d’une bonne alimentation sur la santé :

Auparavant, la définition de la santé était centrée sur un aspect curatif, c’est-à-dire l’absence de maladies physiques ou d’infirmité. Maintenant, la définition de la santé est devenue plus globale, elle est basée sur une idée de bien-être et d’équilibre de vie, comme la donné l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS); elle a été adoptée par la Conférence internationale sur la Santé, à New York le 19-22

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Juin 1946 et n’a pas été modifiée depuis : la santé est un «Etat complet de bien-être physique, mental et social ; et pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité » [1].

Cette nouvelle définition fait appel à une médecine multisectorielle, à un nouveau concept de la santé qui commence à avoir une approche plus distincte, qui tente d’encadrer les différents facteurs qui influencent sa promotion, sa protection, et sa récupération. Ces facteurs qui peuvent être négatifs ou ce qu’on appelle des facteurs de risque (comme boire, manger trop gras, manger trop sucré...) ou positifs ou ce qu’on appelle des facteurs protecteurs (comme sport, alimentation équilibrée, …)

Le tableau I présente des estimations chiffrées de l’importance relative des diverses causes de cancer dans les pays industrialisés et ceux en voie de développement. Ces nombres, nécessairement approximatifs, donnent néanmoins un ordre de grandeur qui reste valable et permet de relativiser les divers facteurs en jeux.

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On constate que les habitudes alimentaires, très variables selon les pays, semblent avoir une importance déterminante.

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Tableau I : Pourcentages estimés des causes de cancers dans les pays industrialisés. [3]

En effet, les cancers ne restent qu’un exemple d’études mais d’une manière plus généralisée, l’alimentation est parmi les premiers facteurs importants dans les causes de la majorité des pathologies . L’approche de la santé est transposée à l’approche de l’alimentation. [4]

2.2 - Conséquences d’une alimentation inadéquate :

Dès la naissance, le cerveau se constitue une base de données, sur les aliments et les nutriments, qui servira toute la vie. Ce phénomène permet d'équilibrer spontanément son alimentation si l'on sait ensuite écouter les messages envoyés par le cerveau. La preuve de cet équilibre naturel se trouve chez les bébés nourris au sein : ils s'arrêtent spontanément de téter quand ils sont rassasiés. Un tout petit enfant mange instinctivement à sa faim. Il faut savoir respecter cet instinct en se procurant une alimentation saine. [5]

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Comme on le sait, avoir une alimentation saine et équilibrée est essentielle pour apporter à l'organisme tous les éléments dont il a besoin pour fonctionner correctement ; ainsi les conséquences d’une mauvaise alimentation peuvent être dramatiques pour la santé, surtout si cela commence dans le très jeune âge. Ces conséquences sont regroupées sous le nom des maladies nutritionnelles.

Les maladies nutritionnelles sont la conséquence d'une consommation

insuffisante, ou au contraire excessive de certains aliments. On parle de maladies par carence ou par excès .

Elles se manifestent sous diverses formes , notamment :

 sous -alimentation et dénutrition : apport alimentaire insuffisant pour satisfaire les besoins énergétiques alimentaires;

 carences en micronutriments : déficit dans les apports de vitamines et minéraux essentiels;

 surpoids et obésité : accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé.

Quelle que soit la forme qu’elle adopte, les maladies nutritionnelles représentent une menace importante pour la santé.

2.2.1. Carences alimentaires :

La carence nutritionnelle se produit lorsqu’on n’absorbe pas la quantité suffisante de nutriments nécessaires à l’équilibre de notre organisme. Le Maroc utilise les apports nutritionnels conseillés français (ANC), pour définir la ration « idéale » pour ces nutriments.

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Il y a carence lorsqu’une personne n’a pas pu absorber au moins 2/3 des ANC. Selon l’OMS [6] :

 Près de 115 millions d’enfants dans le monde présentent une insuffisance pondérale.

 La dénutrition intervient dans environ un tiers des décès d’enfants.

 Le retard de croissance (un indicateur de la dénutrition chronique) entrave le développement de 171 millions d’enfants de moins de 5 ans.

 • Un manque de vitamines et de minéraux essentiels dans l’alimentation est un obstacle au bon fonctionnement du système immunitaire et à un développement sain.

La carence alimentaire peut concerner les micronutriments (vitamines, oligoéléments, minéraux) ou les macronutriments (glucides , protéines , lipides).

Parmi les principales origines d’une carence nutritionnelle [7] :

 Une insuffisance nutritionnelle dans l ’alimentation : il s’agit d’une carence d’apport au niveau de l’alimentation quotidienne. Un nutriment bien précis n’est pas contenu dans l’assiette de manière volontaire ou non, ou l ’assiette contient des anti aliments naturels ou toxiques.

 La malabsorption : cela se produit lorsque l’alimentation contient le nutriment, mais que l ’organisme n’arrive pas à l ’absorber normalement dans son système digestif à cause de troubles enzymologiques ou mécaniques .

 Le défaut d’assimilation : dans ce cas, le bol alimentaire contient le nutriment qui est à son tour bien absorbé par les voies digestives , mais c’est le métabolisme cellulaire qui ne l’utilise pas comme il le faut.

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2.2.2. Excès alimentaires :

L'excès traduit une quantité trop importante de nourriture ou bien une mauvaise qualité des aliments consommés (souvent riches en lipides et glucides , produits gras et sucrés , boissons sucrées, etc.). L'excès de gras, par exemple, augmente directement le risque des maladies cardio-vasculaires. L'excès de sel, quant à lui, augmente le risque d'avoir de l’hypertension artérielle ou une insuffisance rénale, alors que l'excès de sucre accroît celui d'avoir un diabète sucré.

Lorsque l ’excès alimentaire est associé à un manque d'activité physique c'est l'obésité qui guette.

L’obésité est une maladie nutritionnelle, qui est définie par une accumulation de

matières grasses dans le corps, qui a pour cause un déséquilibre alimentaire et d’énergie entre les calories consommées et celles dépensées et qui peut nuire à la santé.

Selon l’OMS [6]:

 Environ 1,5 milliard de personnes sont en surpoids dans le monde, dont 500 millions d’obèses.

 Le surpoids touche 43 millions d’enfants de part le monde.

 La plus grande fréquence du surpoids chez les mères se traduit par un accroissement du risque de complications de la grossesse et par une augmentation du poids de naissance et de la fréquence de l’obésité chez les enfants.

 À l’échelle mondiale, au moins 2,6 millions de personnes meurent chaque année du fait de leur surpoids ou de leur obésité.

 Dans les pays en développement, les facteurs de risque en rapport avec le régime alimentaire, dont l’obésité et l’inactivité, interviennent dans un décès sur cinq, soit une fréquence pratiquement identique à celle relevée dans les pays à revenu élevé.

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