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CHAPITRE II : JUGEMENTS RÉTROSPECTIFS ET PROSPECTIFS

3.4 Implications et recherches futures

La présente étude soulève la nécessité de tenir compte des effets possibles de pratique et d’ordre de présentation des conditions lors de tâches d’estimation temporelle, particulièrement avec des intervalles courts et moyens. Il semblerait que les études évaluant les paramètres du sommeil, qui sont en fait des estimations temporelles, prennent rarement en considération l’impact possible de ces effets.

En ce qui concerne le but principal de l’étude, il semblerait que la recherche d’une différence claire entre insomniaques et bons dormeurs au niveau de la perception du

temps mène à des résultats ambigus et difficiles à interpréter. Aucun déficit cognitif identifié chez les personnes souffrant d’insomnie ne nous permet d’expliquer pourquoi ces personnes auraient tendance à surestimer les intervalles longs et, surtout, pourquoi ces erreurs de perception de temps se manifesteraient différemment de façon rétrospective et prospective.

Les recherches futures devront peut-être prendre une direction nouvelle que celle d'attribuer les écarts entre les données subjectives et objectives à un déficit de la

perception du temps. Il serait plus intéressant de rechercher ce qui est nécessaire à quelqu’un souffrant d’insomnie, en frais d’architecture de sommeil, pour se percevoir endormi. La littérature à ce sujet suggère que la fragmentation du sommeil (i.e. le nombre de retours à un stade de sommeil plus léger) mène à une mauvaise évaluation de la qualité du sommeil, et que cette mauvaise évaluation rend plus probable le fait de se percevoir éveillé lorsque les données polysomnographiques indiquent le sommeil. Cette mauvaise perception de l’état de sommeil, en retour, expliquerait l’écart entre les données subjectives et objectives. En fait, il est possible que les gens souffrant d’insomnie ne démontrent pas de déficit au niveau de la faculté à percevoir le temps, mais bien au niveau de la capacité à se percevoir endormi.

Les recherches futures pourraient donc se concentrer sur l’influence de la fragmentation du sommeil sur la perception de l’état de sommeil et ce, tant chez les personnes souffrant d’insomnie que chez les bons dormeurs. Une fois que le point subjectif d’endormissement d'une personne souffrant d'insomnie correspondra à celui qu’indiquent les données polysomnographiques, les paramètres de sommeil subjectifs ne seront peut-être plus si différents des paramètres objectifs. L’explication des écarts habituels entre données subjectives et objectives la plus parcimonieuse dans ce cas en

serait donc une de mauvaise perception de l’état de sommeil. De plus, dire que la perception de l’état de sommeil est mauvaise parce qu’elle ne correspond pas à ce qu’indiquent les données polysomnographiques reflète peut-être une erreur de la part des chercheurs. Il serait nécessaire de définir un critère objectif d’endormissement

correspondant à la perception subjective de sommeil des personnes souffrant d’insomnie. Ensuite, il deviendrait intéressant d’étudier les facteurs empêchant l’atteinte de ce critère, facteurs provoquant possiblement la plainte d’insomnie.

En conclusion, il semblerait que nous n’ayons toujours pas trouvé de réponse claire à la question s’il existe un déficit au niveau de la perception du temps chez les personnes souffrant d’insomnie. Toutefois, à la lumière des résultats obtenus et des autres recherches faites à ce sujet, nous croyons qu’il est quelque peu vain de continuer à chercher à tout prix la réponse à cette question. Peut-être est-ce la question qui n’est pas appropriée. Des informations plus précises et plus nombreuses sur le tracé EEG

nécessaire pour se percevoir endormi nous confirmeront peut-être qu’une fois

convaincues qu’elles dorment, les personnes souffrant d’insomnie ne manifestent plus autant d’inexactitude dans leurs estimés. Ce constat nous obligerait alors à renoncer à l’hypothèse d’un déficit chez ces personnes au niveau de la perception du temps.

Références (introduction et conclusion)

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Tableau 1

Prevalence et facteurs associés à l'insomnie Auteurs (année de

publication)

Échantillon Prevalence Facteurs associés aux difficultés de sommeil Blais, Morin,

Boisclair, Grenier & Guay (2001)

218 personnes recrutées dans les salles d'attente de cliniques de médecine générale de 16 ans et plus

« 38% souffrent d'insomnie • La prévalence de l'insomnie est plus élevée chez les femmes et chez les personnes âgées entre 35 et 54 ans.

• Les gens souffrant d'insomnie présentent plus d'inquiétudes et de symptômes anxieux et dépressifs.

• L'insomnie chronique représente un facteur de risque important de la dépression.

Brabbins, Dewey, Copeland,

Davidson, Mc William,

Sharma & Sullivan (1993)

1070 personnes âgées de 65 ans et plus

• 35% rapportent des difficultés de sommeil

• Les difficultés de sommeil sont deux fois plus communes chez les femmes que chez les hommes. • L'insomnie est plus fréquente dans le groupe de

personnes déprimées. Breslau, Roth, Rosenthal & Andreski (1996) 1007 personnes âgées entre 21 et 30 ans • 16,6% rapportent seulement de l'insomnie • 8,2% rapportent seulement de !'hypersomnie • 8% rapportent de l'insomnie et de !'hypersomnie

• L'insomnie est un prédicteur significatif d'un trouble de dépression majeure subséquent.

Cemovsky (1984) 170 personnes âgées entre 18 et 55 ans

• Des événements de vie négatifs sont associés avec des plaintes de difficultés de sommeil.

Charon, Dramaix & Mendlewicz (1989) 1761 personnes ayant consulté un médecin généraliste pour un problème d'insomnie âgées entre 15 et 88 ans

• 53% de !'échantillon présentent des symptômes psychiatriques.

• 24% des personnes présentant des symptômes psychiatriques souffrent d'un trouble dépressif.

Tableau 1

Prevalence et facteurs associés à l'insomnie (-suite) Auteurs (année de

publication)

Échantillon Prevalence Facteurs associés aux difficultés de sommeil Foley, Monjan,

Izmirlian, Hays & Blazer(1999)

2971 personnes de 65 ans et plus

• 15% rapportent des difficultés de sommeil

• Les femmes afro-américaines ont une incidence d'insomnie plus élevée comparativement aux hommes afro-américains et aux hommes et femmes caucasiens.

• Pour les deux nationalités, la présence d'une humeur dépressive est un facteur de risque pour l'incidence de l'insomnie.

Ford & Kamerow (1989) 7954 personnes âgées de 18 ans et plus • 10,2% rapportent de l'insomnie

• 40% des personnes qui rapportent de l'insomnie souffrent d'un trouble psychiatrique.

• Le risque de développer un trouble de dépression majeure est 40 fois plus grand chez les personnes qui rapportent de l'insomnie chronique que chez les personnes qui n'en rapportent pas.

Gislason & Almqvist (1987)

3201 hommes âgés entre 30 et 69 ans

• 6,9% rapportent de grandes difficultés à initier le sommeil • 14,3% rapportent des

difficultés modérées à initier le sommeil • 7,5% rapportent de grandes difficultés à maintenir le sommeil • 14,9% rapportent des difficultés modérées à maintenir le sommeil.

• Les hommes souffrant de troubles pulmonaires obstructifs, de diabète, de rhumatismes et d'obésité ont une prévalence plus élevée de troubles du sommeil.

Tableau 1

Prevalence et facteurs associés à l'insomnie (suite) Auteurs (année de

publication)

Échantillon Prevalence Facteurs associés aux difficultés de sommeil Hohagen, Rink, Käppler, Schramm, Riemann, Weyerer & Berger (1993) 2512 personnes ayant consulté un médecin généraliste âgées entre 18 et 65 ans 0 18,7% souffrent d'insomnie sévère » 12,2% souffrent d'insomnie modérée » 15% souffrent d'insomnie légère

• Les gens souffrant d'insomnie sont plus enclins à souffrir de troubles somatiques chroniques ou psychiatriques, particulièrement les troubles dépressifs.

Kageyama, Kabuto, Nitta, Kurokawa, Taira, Suzuki & Takemoto (1997)

3600 femmes japonaises âgées

entre 20 et 80 ans

11,2% ״ souffrent d'insomnie • Les facteurs associés à l'insomnie sont (a) l'âge; (b) vivre avec un ou des enfant(s) de six ans ou plus jeune(s); (c) suivre un traitement médical; (d)

traverser des événements de vie majeurs; (e) avoir une heure de coucher irrégulière; (f) démontrer des symptômes d'apnée du sommeil; et (g) habiter près d'une route à circulation dense.

Mellinger, Balter & Uhlenhuth (1985)

3161 personnes âgées entre 18 et 79 ans

» 35% ont rapporté avoir souffert d’insomnie au moins une fois durant l’année

• Les personnes souffrant d’un problème sérieux d’insomnie ont tendance à être des femmes et à être plus âgées.

• Ces personnes sont plus enclines à manifester des niveaux élevés (a) de détresse psychologique; (b) d’anxiété somatique; (c) de symptômes apparentés à la dépression majeure; et (d) de problèmes de santé multiples.

• 2,6% des personnes de !’échantillon total ont utilisé un hypnotique durant l’année.

Tableau 1

Prevalence et facteurs associés à l'insomnie (suite) Auteurs (année de

publication)

Échantillon Prevalence Facteurs associés aux difficultés de sommeil Morgan & Clarke

(1997a et 1997b) 1042 personnes ayant consulté un médecin généraliste âgées de 65 ans et plus

» 21,2% rencontrent les critères de Γ insomnie.

« Quatre ans plus tard, 36,1% de ces derniers rapportent toujours un sommeil perturbé, et 84 nouveaux cas sont identifiés.

« L’insomnie est associée à (a) une humeur

dépressive; (b) une condition physique de faible niveau; et (c) des niveaux modéré et faible d’activité physique. Ohayon (1996) 5622 personnes âgées de 15 ans et plus 20,1% ״ rapportent des difficultés de sommeil

• Les facteurs suivants sont associés avec les difficultés de sommeil : (a) faible revenu familial; (b) être une femme; (c) être âgé de plus de 65 ans; (d) être retraité; et (e) être séparé, divorcé ou veuf. • Les consultations médicales et les maladies

physiques sont plus fréquentes dans le groupe de personnes rapportant des difficultés de sommeil. Ohayon & Caulet

(1996) 5622 personnes françaises et 1722 personnes québécoises de la région de Montréal âgées de 15 ans et plus « 20,1% souffrent d’insomnie en France » 17,8% souffrent d’insomnie au Québec

Ohayon, Caulet & Lemoine (1996)

5622 personnes françaises âgées de 15 ans et plus

» Les personnes de 65 ans et plus rapportent (a) une heure de coucher plus précoce; (b) une

augmentation de la latence d’endormissement; (c) une augmentation du temps passé au lit avec une réduction de la durée du sommeil nocturne; (d) un plus grand nombre d’éveils nocturnes; et (e) un plus grand nombre de siestes.

Tableau 1

Prevalence et facteurs associés à l'insomnie Ísuite et fini Auteurs (année de

publication)

Échantillon Prevalence Facteurs associés aux difficultés de sommeil Ohayon, Caulet, Priest & Guillemineault (1997) 4972 personnes anglaises de 15 ans et plus 36,2% ״ rapportent des symptômes d’insomnie.

• Les personnes insatisfaites de leur sommeil ont une plus grande prévalence de troubles mentaux et de troubles du sommeil, et la durée de leurs

symptômes d’insomnie est plus grande. Simon & VonKorff

(1997) 1962 personnes ayant consulté un médecin généraliste âgées entre 18 et 65 ans « 10% souffrent d’insomnie majeure

• Une plus grande perturbation du fonctionnement, un plus grand nombre de jours d’invalidité due à des problèmes de santé et une utilisation plus grande des services médicaux sont associés à l’insomnie.

Tan, Kales, Kales, Soldâtes & Bixler (1984) 100 personnes souffrant d’insomnie chronique âgées entre 18 et 84 ans

• Cinq personnes souffrent d’un trouble physique. • Les diagnostics de l’axe I les plus courants chez les

personnes de !’échantillon sont les troubles de dysthymie, somatoforme et d’abus de substance. • Le diagnostic de Taxe II le plus commun est la

personnalité ou des traits compulsifs. Vollrath, Wicki &

Angst (1989)

591 personnes âgées de 21 ans

• De brefs épisodes d’insomnie répétés sont associés à de brefs épisodes de dépression récurrents.

• L’insomnie continue est associée au trouble de dépression majeure.

• De brefs épisodes d’insomnie répétés ainsi que l’insomnie occasionnelle sont associés avec des événements de vie et des conflits interpersonnels plus fréquents.

• Tous les types d’insomnie sont associés avec des troubles d’anxiété.

La présente étude est effectuée dans le cadre d'un mémoire de maîtrise réalisé par Geneviève Belleville, étudiante à l'École de psychologie de l'université Laval. La recherche est supervisée par Charles M. Morin, Ph.D., professeur à cette même université. L'étude a pour but de comparer la perception du temps des insomniaques à celle des bons dormeurs. Pour ce faire, les participants sont invités à trois (3) rencontres:

1. Une entrevue avec !'expérimentatrice au cours de laquelle des questionnaires sur l'insomnie, l'anxiété et la dépression seront administrés. La consommation d'alcool, de substances ou de médicaments est également évaluée. La durée de cette rencontre est estimée entre 30 et 45 minutes.

2. Une rencontre pendant la journée (le rendez-vous sera fixé avec !,expérimentatrice) où des tâches d'estimation temporelle sont effectuées. La durée de cette rencontre est estimée entre 30 et 45 minutes. Le détail de ces tâches sera donné au participant lors de cette rencontre.

3. Une sieste au laboratoire: le participant vient dormir au laboratoire pour une sieste d'environ une heure. La chambre en laboratoire est une petite pièce insonorisée où le participant peut dormir avec un minimum de dérangement. Des tâches d'estimation temporelle lui sont administrées à un certain moment au cours de la sieste. Le participant reste au laboratoire entre 1 et 2 heures.

La participation à l'étude implique que le sujet soit présent à ces trois (3) rencontres. Il est également possible que le participant ressente de la fatigue à la suite de l'exécution des tâches. Il n'y a aucun risque lié à l'étude. Le participant aura la satisfaction de contribuer au développement de la science. De plus, il pourra discuter avec !'expérimentatrice, étudiante à la maîtrise au Centre d'Étude des Troubles du Sommeil, qui répondra à ses questions dans la mesure de ses connaissances ou lui offrira des références pertinentes. La confidentialité de toutes les données des participants est assurée. Un numéro sera attribué à chaque participant et seulement ce numéro apparaîtra sur les questionnaires. La

verrouillé où seules les personnes liées à la recherche actuelle auront accès.

Chaque personne est libre de consentir ou non à participer à !'expérimentation. Chaque personne est également libre de se retirer de la recherche à tout moment sans subir aucun préjudice.

Pour tout renseignement, le participant peut communiquer avec Geneviève Belleville au Centre d'Étude des Troubles du Sommeil à l'université Laval (656-2131 poste 6978).

Je, soussigné , ai bien compris les procédure

(Nom du participant)

de la recherche actuelle et affirme qu'on a répondu à toutes mes questions. Par la

présente, j e consens à y participer en ce ième j our de 2000 / 2001.

(jour) (mois)

Signature du participant

Geneviève Belleville, étudiante à la maîtrise

La présente étude est effectuée dans le cadre d'un mémoire de maîtrise réalisé par Geneviève Belleville, étudiante à l'École de psychologie de l'université Laval. La recherche est supervisée par Charles M. Morin, Ph.D., professeur à cette même université. L'étude a pour but de comparer la perception du temps des insomniaques à celle des bons dormeurs. Pour ce faire, les participants sont invités à trois (3) rencontres:

1. Une entrevue avec !'expérimentatrice au cours de laquelle des questionnaires sur l'insomnie, l'anxiété et la dépression seront administrés. La consommation d'alcool, de substances ou de médicaments est également évaluée. La durée de cette rencontre est

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