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La première saison commence par un carton d’introduction d’une minute, juste avant de nous plonger directement dans le vif du sujet, en pleine bataille. On présente une Rome dominant plusieurs peuples, donc menant des guerres extérieures, mais en proie aux conflits entre la plèbe — au sens de peuple — et la noblesse, donc souffrant de guerres intérieures. Le pouvoir est partagé entre deux hommes, deux soldats, Pompée le Grand et Jules César. Ici exit Crassus, c’est ce qui fait penser que la série commence juste après sa mort contre les Parthes. Il ne sera d’ailleurs mentionné qu’une seule fois durant toute la série, sûrement pour ne pas compliquer un scénario déjà complexe et historique. On apprend ensuite que Pompée était reconnu par tous comme étant le meilleur homme, mais depuis huit ans, pendant que Pompée maintenait la paix à Rome, César faisait la conquête de la Gaule, le rendant encore plus riche et populaire. Finalement, le générique se termine en apprenant aux spectateurs que la noblesse a peur, car, bien que César soit de sang noble, il prend le parti de la plèbe. Et qu’un homme comme cela :

« Un aristocrate à la tête d’une armée, riche et aimé du peuple, pourrait se faire couronner roi. »

Dès le générique, l’accent est mis sur la relation entre Pompée et César, sur les conflits qui opposent le peuple à l’aristocratie. La mise en scène suit également cette idée. On voit Pompée, au sénat, de plain-pied, puis l’image transitionne sur César, de face, il écrase littéralement Pompée par ses proportions.

On comprend donc très vite que ce seront ces deux hommes qui définiront le scénario de la saison 1. Les deux imperatores, bien que le terme ne soit jamais prononcé, remplacé par soldats dans l’introduction, et par général le reste du temps, c’est de cela qu’il s’agit. Les imperatores sont les titulaires d’un imperium, un pouvoir de commandement militaire. Ils sont un équivalent d’un général, d’où le remplacement du terme dans Rome. Pendant la période des guerres civiles, le terme désigne également un titre honorifique et très prestigieux : à la fin d’une bataille, les soldats pouvaient saluer leur général et l’acclamaient imperator. À la suite de cela l’imperator pouvait prétendre au triomphe auprès du sénat. Ce sera à cause du conflit de pouvoir, et de leur puissance de commandement respective que Pompée et César entreront en guerre l’un contre l’autre.

43 La figure du chef militaire traverse et conduit la première saison de la série. De nombreuses scènes et de nombreux dialogues mentionnent la capacité des imperatores à lever des troupes ou à faire respecter l’ordre parmi leurs légions. Puisque la série développe deux points de vue, celui des imperatores directement, et celui des soldats à leurs ordres — enfin surtout ceux aux ordres de César — nous adopterons la même approche.

Figure VII : Introduction :

Pompée. Rome, The

Stolen Eagle

Figure VIII : Introduction :

Pompée et César. Rome,

The Stolen Eagle

Figure IX : Introduction :

César. Rome, The Stolen

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La vie des soldats aux ordres des imperatores

C’est le basculement de l’autorité entre différents protagonistes qui est à l’origine de nombreux troubles. Quand le Sénat voit son autorité décroître au profit du triumvirat une lutte commence à se mettre en place, menée par les optimates. Puis, lorsque Pompée voit son autorité décroître au profit de celle de César, cela crée des tensions entre les deux imperatores sur lesquelles nous reviendrons, ainsi que le basculement de Pompée dans le camp du Sénat. Mais la série, qui s’inscrit sur le temps long, ne se concentre pas uniquement sur les troubles politiques et les grandes figures, et laisse également une place de choix aux soldats, par les deux rôles principaux tout d’abord, mais également tout simplement par la place qu’elle laisse à la vie militaire. La représentation des batailles occupe une grande partie de tous les films ou de toutes les séries sur la Rome Antique à cause de la place qu’elles occupent dans les sources antiques. Alors qu’en réalité, pour César par exemple, qui est l’un des imperatores ayant mené le plus de batailles, en 35 ans de carrière militaire, il n’a participé qu’à 51 batailles85. La

majorité de l’activité dans la vie des soldats était composée d’escarmouches, de raids, de détachements, de garnisons et de sièges. Et certaines de ces occupations prenaient parfois bien plus d’ampleur que les combats. Dans les douze épisodes de la saison 1 de Rome, seulement deux batailles sont mentionnées à l’écran, et les deux personnages principaux ne participent qu’à une seule. Dans la saison 2, c’est la même situation, plusieurs batailles sont mentionnées mais seulement la bataille de Philippe est montrée, c’est d’ailleurs la plus grande scène de bataille de la série, dans une scène de près de 15 minutes. À l’inverse, Vorenus et Pullo sont engagés dans de nombreuses tâches, comprenant de la reconnaissance, de la protection, du transport, de la garnison et des manœuvres. Rome jongle entre les sources antiques, les travaux d’historiens, et l’écriture fictionnelle pour occuper ses soldats.

Dès la première scène du premier épisode de la première saison86, on assiste à une

scène de bataille. Dans cette scène de bataille, en quelques minutes à peine, on comprend quelle est la nature de la relation entre Vorenus et Pullo. Vorenus est un centurion droit qui fait respecter l’ordre dans les troupes romaines. Il est une élongation, sur le champ de bataille, du pouvoir et de l’autorité de César. Il doit ramener Pullo, qui n’en fait qu’à sa tête et n’écoute

85 CYRINO Monica Silveira (dir.), Rome, season one : history makes television, Malden, Blackwell, 2008, p. 63. 86 Extrait n° 2.

45 pas les ordres, dans les rangs. Cette scène fait bien entendu écho au passage de la Guerre des Gaules sur Vorenus et Pullo87. Dans la présentation que fait César des deux personnages, ils

rivalisent de témérité et de bravoure en allant au combat seul. Le passage est adapté par la série, puisque Pullo est un simple légionnaire, alors c’est lui qui n’écoute pas les ordres et c’est lui seul qui va témérairement au combat. De la même manière que dans les Commentaires de César, Pullo se retrouve encerclé et en mauvaise posture, Vorenus va alors à son secours et le ramène dans les lignes romaines. La série adapte et change un passage du texte de César pour l’adapter à l’écran et faciliter la relation entre ses deux personnages principaux.

Plusieurs autres choses sont à mentionner sur cette scène. Tout d’abord, il convient de parler des costumes et de l’armement. Le plus apparent dans cette scène tout d’abord, les casques. Les casques sont vraisemblables, il est tout à fait probable que les légionnaires portent ce genre de casque en 50 av. J.-C.

« Au traditionnel modèle conique à bouton sommital (appelé “Montefortino” du nom d’un lieu de trouvaille) est substitué un modèle à calotte lisse. On en distingue deux types qui, là encore, doivent leur nom à leur lieu de découverte : le casque “Mannheim”, plus lourd, et le casque “Coolus” de qualité plus médiocre. […]. Cependant, les casques coniques à bouton qui pouvaient être pourvus d’un panache ont peut-être continué à être portés par les officiers. En revanche, les paragnathides (protège-joue) semblent avoir été désormais absentes des casques romains : celles qui ont été retrouvées proviendraient plutôt de casques celtiques. »88

Les casques sont donc probablement le fruit d’un choix. Ils sont très largement vraisemblables et plausibles, mais esthétiquement cela devait rendre mieux avec des paragnathides. Nous reviendrons sur cette notion de « choix » que fait la série sans nous attarder sur cette question des casques.

Concernant le reste de l’équipement :

87 Voir la note n° 47, p. 23.

88 COSME Pierre, L’armée romaine : VIIIe s. av. J.-C. – Ve s. ap. J.-C., Paris, Armand Colin, 2012, 2nde éd, p. 65. Il

semble important d’ajouter à cette note que LE BOHEC Yann, dans son livre La guerre romaine, 58 avant J.-C. – 235 après J.-C., Paris, Tallandier, 2014, est bien plus catégorique sur les casques romains de cette période. « Le casque était une simple calotte, surmontée d’un panache, élément de guerre psychologique, car il faisait paraître plus grand le soldat. […] Un protège-nuque et des protège-joues ou paragnathides complétaient un dispositif qui a évolué par de nombreux détails et qui est bien connu des archéologues. » p. 154. Mais étant en profond désaccord avec la façon de travailler de Yann LE BOHEC dans son ouvrage sur la série Rome, nous choisissons de privilégier la thèse de Pierre COSME.

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« Mais à partir du Ier siècle avant notre ère, certains légionnaires commencèrent à porter une cotte de mailles de conception gauloise à l’origine. Constituée d’environ trente mille anneaux de fer de trois à neuf millimètres de diamètre et d’un à deux millimètres d’épaisseur, cette lorica hamata offrait dans les combats au corps à corps la meilleure protection contre les coups d’épée tout en permettant une grande liberté de mouvement grâce à son assemblage serré mais souple. »89

Sans analyser précisément la composition des cottes de mailles, on peut très facilement admettre que leur costume militaire est historique. Toutefois — sans vouloir porter à l’aspect historique de la série en lui suggérant des intentions purement matérielles dans ses choix de costumes — il semble bon d’accentuer l’aspect « permettant une grande liberté de mouvement » de la citation. Le nombre d’exemples de costumes horribles à porter pour les acteurs, posant de nombreux problèmes de jeu ou de déplacement, serait trop long. Toutefois, tout le monde en a entendu parler. La série a peut-être cherché des costumes vraisemblables et permettant aux acteurs et figurants de facilement se mouvoir, avant de rechercher avant tout l’historicité. Comme piste, on peut ajouter que tous les personnages qui portent la cuirasse en cuir sont les généraux, ceux qui ne se battent pas. Et dès qu’ils combattent, ils ne l’ont plus. On peut citer Marc Antoine à de nombreuses reprises, à chacune des scènes de combat à laquelle il participe il ne porte pas sa cuirasse en cuir90. Brutus, quand

il va au combat, enlève théâtralement sa cuirasse. Et il en va de même pour tous les personnages ayant le droit à la cuirasse de cuir.

Pour le reste de l’équipement, tout est historique, que ce soit l’armement ou bien le bouclier.91 Rien que pour les trois premiers épisodes, environ 2700 costumes ont été utilisés.

89 COSME Pierre, L’armée romaine : VIIIe s. av. J.-C. – Ve s. ap. J.-C., Paris, Armand Colin, 2012, 2nde éd, p. 66.

Yann LE BOHEC est ici d’accord sur le port de la cotte de mailles, La guerre romaine, 58 avant J.-C. – 235 après J.- C., Paris, Tallandier, 2014, p. 157.

90 Lors de mes recherches sur la série, il me semble avoir vu passer une anecdote concernant James PUREFOY

qui se plaignait de l’inconfort de son plastron en cuir, impossible de remettre la main dessus. Cela n’est donc qu’une supposition.

91 « Pour tuer, un légionnaire utilisait des armes offensives, surtout une épée et une lance, le couple gladius-

pilum étant le plus connu. Le gladius ou glaive était une arme mince et courte, avec une lame de 60/70 cm, permettant de frapper de taille et d’estoc. Le pilum un javelot, était fait de deux parties, un manche en bois d’environ 95 cm/1 m et une pointe en fer à pleine plus courte, 70/75 cm, et très mince, ce qui lui donnait une forte puissance de pénétration ; de plus comme il se pliait au premier choc, l’ennemi ne pouvait pas le renvoyer à l’expéditeur. Utilisé surtout comme arme de jet, le pilum pouvait aussi, porté sous l’aisselle ou à deux mains, servir d’arme de hast, de choc, nécessitant une escrime spéciale. » Yann LE BOHEC, La guerre romaine, 58 avant J.-C. – 235 après J.-C., Paris, Tallandier, 2014, p. 151

« Il en va de même avec le bouclier. À l’origine, les hommes possédaient un simple protège-cœur, puis ils ont adopté un petit bouclier rond, puis un grand bouclier rectangulaire. La forme la plus connue est le modèle en

47 En cela, la série rejoint ses prédécesseurs et ses successeurs, malgré son budget plus limité – 100 millions de dollars pour 12 heures à l’écran, contre 100 millions pour 3 heures à l’écran pour Gladiator par exemple – la série ne lésine pas sur les costumes et nécessite une très grande production uniquement pour quelques scènes de combat.

Ensuite, la série tranche avec les représentations précédentes des combats épiques, elle change son rapport à la violence. La scène est filmée de très près, et cela ressemble davantage à une escarmouche entre une centaine de Romains et une centaine de « Gaulois »92 qu’à une bataille comprenant des milliers de troupes de part et d’autre. Le

combat est bien loin des batailles rangées des films comme Gladiator ou Alexandre ou des films suivants. L’action est ici confuse, malgré plusieurs tentatives aucune capture ne peut être prise de la scène pour montrer la mauvaise posture de Pullo par exemple. Toutefois, une des choses qui ressort de la mise en scène est l’organisation romaine face au désordre gaulois, les passages les plus longs sont ceux montrant la troupe romaine en action, leurs mouvements de combat sont plus chorégraphiés, plus entraînés, comme un traité d’escrime, tandis que tous les mouvements et toutes les attaques des Gaulois sont flous, rapides, erratiques. Un autre aspect que met en exergue la mise en scène est celui du style de combat. Les soldats sont couverts de sang et de sueur, bien plus proches des représentations dans des films comme Il faut sauver le soldat Ryan ou d’autres films sur la Seconde Guerre mondiale qui ont suivi. Le premier plan de Rome sur Kevin MCKIDD et Ray STEVENSON les montre couverts de sang, des éclaboussures sur le visage.

tuile, fait de plusieurs épaisseurs collées de bois, de cuir et de tissu. Un renfort de métal à la partie supérieure permettait de donner un coup sous le menton de l’ennemi avant le corps-à-corps. Une demi-sphère de métal ou umbo, placée au centre, servait à lui faire perdre l’équilibre ; de plus, elle détournait les projectiles. Chaque bouclier était peint pour que chacun puisse retrouver facilement son unité dans la mêlée ; il portait aussi le nom du soldat, sa cohorte et sa centurie. Fragile, il était placé dans un étui en dehors des heures de combat. » Id., Ibid., p. 157.

92 Le terme Gaulois est ici entre guillemets, car il ne correspond pas à une réalité historique. Il s’agit simplement

du terme employé par les Romains pour qualifier les populations de la Gaule qui comprenaient plusieurs peuples. La série ne précise à aucun moment de quel peuple il s’agit, nous avons donc fait le choix de penser que la série était du côté de la conception romaine. Plusieurs éléments nous permettent de supposer cela, comme l’utilisation régulière du terme de Gaulois dans la série, mais également les différents stéréotypes de la représentation des Gaulois, tels que le casque à corne, qui parsèment la série.

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Le combat n’en est pas à son début. Les ordres sont incompréhensibles et le vacarme assourdit le spectateur. L’utilisation de la caméra à l’épaule pour suivre les protagonistes favorise l’immersion, bien plus que la représentation traditionnelle, impersonnelle, des légionnaires qui ne favorise aucunement l’identification. À cela, on ajoute le caractère cru de la scène, dépourvue de musique, la bande-son est uniquement constituée du bruit des combats, du choc des épées et des cris des soldats. Elle tranche énormément avec ce que l’on s’attend à voir dans le premier épisode d’une série intitulée Rome. Si l’on prend par exemple la première scène de combat de Gladiator, la comparaison est criante. Le film de Ridley SCOTT et sa superproduction font la part belle aux explosions pyrotechniques de boulets enflammés, aux pluies de flèches, à la charge des fantassins et à une cavalerie de Romains imposante et très importante chargeant dans les bois, accompagnée d’un loup. Ici, on a une simple escarmouche entre une centaine de Romains et une centaine de Gaulois, plongés directement au cœur de l’action.

Figure X : Scène de combat.

Rome, The Stolen Eagle

Figure XI : Scène de combat.

49 Lors de la scène de bataille, la série montre différemment de l’ordinaire l’organisation militaire romaine. La légion y est disposée en lignes, chaque homme tient par la ceinture l’homme qui est devant lui. Le centurion, Vorenus, siffle régulièrement et la légion opère alors une rotation. Les hommes des premières lignes reculent et passent en dernière ligne. Le mouvement se répète et chaque homme est alors pendant une petite période en première ligne, au combat direct, avant que l’homme derrière lui ne prenne sa place. Cela permet de ne pas épuiser trop rapidement les troupes. Cette représentation militaire des légions romaines est novatrice, elle offre une reconstruction la plus proche des récents travaux sur la tactique et l’organisation militaire romaine. Elle manque de détails ou de précision, mais c’est un domaine de recherche en constant changement et l’on ne comprend pas tous les rouages de la tactique et de l’organisation militaire romaine. La scène est donc historique, pas réellement pour son degré de précision, mais pour l’importance de la discipline et de l’entraînement qu’elle suggère dans son choix de représentation. Deux autres scènes peuvent être ajoutées à cette représentation de la discipline, la numéro 37 et 38. Après que César a ordonné à Vorenus d’aller vers Rome accompagné des cavaliers ubiens, on voit Vorenus et Pullo, autour d’un feu de camp, dans la nuit. On y voit en arrière-plan les cavaliers ubiens, leurs bruits couvrent toute la scène. On les entend rire, ripailler, on les voit boire en s’amusant. À côté de cela, les deux comparses sont calmes et stoïques. Cela semble une scène anodine mais elle présente bien la discipline des troupes romaines, opposée au manque de discipline des « Gaulois »93 ou tout simplement des

non-Romains. C’est John MILIUS94 fort de son expérience de soldat et de vétéran, qui a insisté

pour représenter très concrètement cette notion de discipline à l’écran. Il a également donné de précieux conseils aux acteurs devant jouer des soldats sur les émotions qu’ils pouvaient ressentir95. On peut alors citer l’extrait n° 81, dans lequel Vorenus et Pullo disent au revoir à

leur famille et partent à la guerre. La scène fait référence à toute une tradition de départ à la guerre, encore réutilisée aujourd’hui pour tous les films traitants des guerres récentes, comme l’Irak ou l’Afghanistan. C’est sûrement, encore une fois, dû à l’expérience de John MILIUS.

93 Les Ubiens sont en réalité des Germains, mais la série les qualifie de Gaulois par l’intermédiaire de Pullo dans

l’épisode 1, entre 30:50 et 32:15. Il parle de ses origines à Vorenus et explique qu’il ne connaît pas son père, mais puisque lui-même sait très bien monter à cheval, ce dernier doit être un Gaulois, et même probablement un Ubien.

94 La personnalité de John MILIUS a d’ailleurs inspiré le personnage de Walter SOBCHAK, obnubilé par les

vétérans et le Vietnam, dans le classique de Ethan et Joel COEN, The Big Lebowski [film], 1998.

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Mais l’inspiration ne s’arrête pas là. La scène qui suit la bataille96 montre la punition

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