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notre maison, ma mère elle a grandi à la médina à la Sofra, mais ses frères et sœurs, ils ont tous grandi ici. Mes oncles et moi nous avons grandi ici. Donc ça, nous, nous l’appelions, Zkak el bir, la ruelle du puit. […] Bon, euh, vient par ici. […] Ici Il y avait, euh, euh, quelques familles juives, ici, quelques familles juives ont vécu ici. Donc ici il y avait les arabes et là les juifs. Cette ruelle, euh, c’est une ruelle, du côté juif de Gabagi, du côté de la face juive […]. Depuis ici, jusqu’à, d’une extrémité à l’autre, et depuis ici jusqu’à, à, au tribunal, qui se trouve devant la gare. Donc voilà, déjà tu as les limites de Gabagi, maintenant, on va entrer dans le quartier italien, maltais, juif. Ici, tout ce côté-là est arabe comme tu as vu, une architecture arabe […]. Cette place était l’endroit où tout le monde se réunissait, tu as vu là ? C’était notre place. Et autour il y avait les maisons du quartier. Les juifs, les italiens, les musulmans. […] Maintenant on revient, on revient. Ça c’est, ça c’est, euh, c’est Gabagi euh, l’italien. […] On revient ici, on revient on prend le départ depuis la grande place. On entre depuis la grande place. Ici à Gabagi habitaient les juifs et les italiens et tout, c’étaient des menuisiers, c’étaient des artisans, comme on dit des cordonniers, des, euh…. Les juifs avaient des, étaient des bijoutiers. Ils étaient aussi, euh….Tu es là sur l’axe central de Gabadgi, en plein milieu de Gabadgi. Je vais te montrer des maisons ici, la maison de Mme Avelli, je vais te montrer d’autres maisons. Bref, on est entré depuis la grande place, on a commencé par la zone habitée par les arabes. C’était pour te montrer comment c’est la zone de Gabadgi habitée par les arabes. Maintenant on revient à la grande place pour te montrer le côté italien. Donc depuis ce côté, donc nous sommes entrés par là, on a fait le tour su côté arabe. Bon vient je vais te montrer le côté italiens. On a localisé, les maisons des maltais et des italiens » (Faouzi_ Itinéraire_ Capaci Grandi).

Les traces de cette ancienne vie partagée entre diverses communautés ainsi que cette antérieure présence italienne, française, maltaise, tunisienne, se lit dans le tissu, la forme, les ambiances, et se raconte par les habitants. Les anciens se remémorent des souvenirs. Ces italiens, ces siciliens, on essayé de se reconstruire un nouveau cadre de vie. « Détachés de l’ancienne souche d’origine, ils sont restés tout de même liée aux

traditions et coutumes de la lointaine patrie » (Sommariva, 2012). Entre détachement de la

lointaine patrie et attachement aux traditions, on entrevoit dans cette phrase, l’expérience douloureuse qui est celle de l’éloignement, de la perte et de la tension, les premiers émois du métissage.

Ils on ramené leur savoir faire. Ils ont construits des habitations à l’image des leurs, de celles qu’ils ont quittées. Ils ont recréé dans leurs quartiers une partie de l'ambiance vivante et chaleureuse des villes de Sicile, tel que le raconte Christian Attard, ou tel que le dirait Deleuze il y a eu un mouvement de déterritorialisation et de reterritorialisation. Ils n’ont pas reproduit ce qu’ils ont quitté, à l’identique. Ils se sont reconstruit un cadre de vie, une vie autre, que celle qu’ils avaient. Ils n’étaient plus en Sicile. Ils étaient en Tunisie. Alors il fallait s’adapter. Il fallait qu’ils se frayent un chemin parmi cette nouvelle population qui les accueillait. Reproduire en partie, certes, parce qu’il n’est pas possible de copier et de refaire à l’identique. Le milieu n’est pas le même. Il est différent, nouveau, mais pas non plus complètement étranger. Ces siciliens et ces maltais et toutes ces autres communautés avaient toujours les yeux rivés sur la méditerranée.

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Figure 10 _ Fond de plan Capaci Grandi 2012 _ îlots 1943 _ Habitants (Représentation approximative) _ Superposition_ Crédit de l’auteur98_

Figure 11 _ Fond de plan Capaci Piccolo 2012 _ îlots 1943 _ Habitants (Représentation approximative) _ Superposition_ Crédit de l’auteur_

98 Les cartes ont été réalisées, avec le concours des anciens habitants et des enquêtés avec qui nous nous sommes entretenus. Nous avons donc essayés de regrouper les informations qui nous ont été léguées durant les enquêtes. L’un des anciens a même élaboré une carte des habitants montrant la répartition des différentes communautés dans le tissu des quartiers.

Fonctionnaires français et italo français Tunisiens juifs

Tunisiens musulmans Maltais

Sicilo-italiens

Fonctionnaires français et italo français Tunisiens juifs Tunisiens musulmans Maltais Sicilo-italiens 0 m 100m 200m 0 m 100m 200m

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3-4 Naissance et évolution de Capaci Piccolo et Capaci Grandi entre colonisation et immigration ; tracés de deux quartiers d’immigration construits sous un régime colonial dans un pays de l’Afrique du nord:

1899-1910

Le décret du 12 décembre 1885 prescrit une zone non aeficandi dans un rayon de 250 m autour des remparts de Sousse, imposée pour des fins militaires, sauf que ce décret n’a pas été respecté à la lettre en vue de la promulgation d’un autre texte daté du 2 septembre 1886 réduisant la zone de servitude militaire lorsqu’il n’y a pas d’atteinte aux intérêts d’ordre sécuritaires et que cela serve les intérêts locaux (Ghannouchi, 2012).

Avec la continuité de l’affluence des immigrés, les quartiers de « Capaci jusu e Capaci

supra 99» (Sommariva, 2012) commencèrent à prendre forme vers 1899. Les Français se

sont installés depuis 1899 dans le quartier de Bhar Ezzebla qu’ils ont fait construire suite à de gros travaux de remblais. Ils se sont installés sur un domaine propre à eux, ils étaient les administrateurs de la ville et avaient besoin d’un espace qui réponde aux exigences de leur statut, et de la vie moderne que la médina ne pouvait leur offrir. A Sousse en 1906 leur nombre était inférieur de moitié environ à celui des italiens et supérieur à celui des maltais. A cette époque Capaci Grandi et Capaci Piccolo commençaient à se peupler vu que la médina était saturée et qu’il n’était plus possible d’y construire. Les italiens depuis le début de leur arrivée ils se sont mélangés avec la population et ont habité avec eux leur hameau médiéval et avec la croissance de leur nombre ils sont allés peupler Capaci Grandi et Capaci Piccolo. Capaci Grandi et Capaci Piccolo représentent la deuxième extension de la ville.

Le Quartier de Capaci Grandi fut construit sur une grande portion de l’emprise du cimetière musulman, Capaci Piccolo sur celle du cimetière chrétien de la ville. Le premier trait du tissu urbain du quartier de Capaci Grandi est l’Avenue Victor Hugo qui porte jusqu’à aujourd’hui le même nom. Cette Avenue relie la porte Nord-ouest de la Médina nommée « Beb El Finga » ou porte de la Guillotine et la Plage de Boujaafar. A Capaci Piccolo c’est la chapelle Saint Joseph qui fut l’une des premières constructions érigées. Elle était attachée au cimetière chrétien. La route de Monastir et de Mahdia qui devint plus tard le Boulevard Armand Faillères, existait déjà.

Entre 1882 et 1899 il y a eu bien des changements et les premières constructions commencèrent à faire surface. En 1882 mis à part le Mausolée de Sidi Boujaafar il n’y avait point d’autres édifices sur le terrain de Capaci Grandi. Les premières bâtisses se sont concentrées au début de part et d’autre de l’avenue Victor Hugo, les autres, rares

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étaient éparpillées. Il est possible d’observer qu’au début chacune des communautés a investi une zone du quartier.

Figure 12_ Mausolée sidi Boujaafar – Capaci Grandi _ Collection Giuseppe Mancino-

Figure 13_ Vue sur le cimetière musulman de Sousse _ Collection Giuseppe Mancino-

Figure 14 _ Chapelle Saint Joseph- Capaci Piccolo- Collection Giuseppe

Mancino-

Sur la carte de 1910 nous pouvons observer que les zones prises par les italo-siciliens et les sawassa100 se sont étalées contrairement à celle habitée par les tunisiens musulmans et qui demeure toutefois un peu détachée des autres îlots d’habitation. Dans ces prremières années de conformation Capaci Grandi n’avait pas de tracé proprement prédefini. La mise en place du chemin de fer en 1896, entraîna la construction d’une gare. L’alignement du chemin de fer déterminera la limite ouest du quartier de Capaci Grandi, et la limite Est de Capaci Piccolo. Il fut l’une des premières préoccupations de l’armée française dès l’installation de la colonisation en 1881101

. Entre 1899 et 1903 les quartiers n’ont pas évolué de manière considérable du point de vue de leur tracé. Toutefois celui du boulevard René millet qui apparaît timidement sur la carte de 1899 de Capaci Grandi s’est affirmé en même temps que le nouveau bâtiment de la gare qui vient d’être construit et qui se distingue par la parfaite symétrie de sa composition. Le bâtiment de la gare déterminera les aménagements et les tracés futurs qui se mettront en place tout autour de manière concentrique. Entre l’année 1903 et l’année 1910 les rues, les îlots, le tissu, commencent à prendre forme. A Capaci Grandi, les bâtiments construits autour du square Guallini sont des bâtiments publics ordonnés par la gouvernance française et qui sont donc, le bâtiment de la gare, le tribunal et l’école des filles. Les rues qui se rejoignent au square partent en rayons, en direction de l’avenue Krantz, et de la rue de Tunis, hormis le boulevard René Millet ces rues sont en cours de structuration.

Du côté de Capaci Piccolo sur la carte de 1899 le tracé d’une nouvelle rue, la rue de Rome, s’affirme. La surface du cimetière Chrétien a considérablement rétréci au profit d’un nouvel îlot longitudinal, plus long que large à l’image de ceux de Capaci en Sicile. d’autres îlots dont la forme est irrégulière se sont dessinés au nord. Ils marquent

100 Juifs originaires de la ville de Sousse

101 Il fallait acheminer du matériel et de l’approvisionnement vers Kairouan. Dans ce but M. Paul Decauville, inventeur d’un système de rails à voie étroite fut mandé au ministère de la guerre pour ; mettre au point un chemin de fer reliant Sousse à Kairouan qui était un centre de rébellion mis sous surveillance. Étant donné que la ville de Sousse était construite sur une colline la ligne fut installée sur le plateau bas du côté Est des remparts, en plein cœur de la ville pour une meilleur commodité d’usage.

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ainsi l’entrée du quartier et le croisement de la route de Monastir et Mahdia avec la route qui mène vers Sfax et Gafsa. L’école des filles ou l’école Choulon figure parmi les premières constructions publiques de ce quartier. Dans ce dernier, dès le début les communautés se sont mêlées les unes aux autres. On ne voit pas de différenciation typologique au niveau du tissu urbain par superposition cartographique. Le nouveau port y fut inauguré le 25 avril 1899.

Le conseil municipal de la ville était ouvert à tous les citoyens de la ville, toutes appartenances confondues tel que nous pouvons le constater et assimiler à partir des noms inscrits dans le compte-rendu de sa séance ordinaire ayant eu lieu un mai 1908 :

« La séance ordinaire de mai, consacrée, comme on le sait, à l’établissement du budget supplémentaire et à l’étude des différentes questions administratives qui s’y rattachent, s’est ouverte le lundi 25 mai sous la présidence de Mr Gallini. Etaient présents : MM. Guillemard, Lefront, Maassenet, Chicoli, Pignatari, Signoretty, Haïm Attal, Ahmed Yemni, Othman Yemni et Ahmed Magroune » (L’avenir du centre_ Compte rendu séance ordinaire du 25 mai 1908_ Conseil Municipal_ N 160 _ Jeudi 4 Juin 1908). Ces réunions

offraient un espace de discussion et de communication aux représentants de chaque communauté.

Figure 15_ 1899-1903_ Capaci Grandi_ Redessiné par l’auteur _ Bâtiment de la Gare

Mausolée Sidi Boujaafar Noyau de la zone

habitée par les tunisiens musulmans

Noyau sicilien Noyau de la zone

habitée par les tunisiens juifs

Avenue Krantz

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Figure 16_1903-1910_ Capaci Grandi_ Redessiné par l’auteur _

Figure 17_ 1899-1903_ Capaci Piccolo_ Redessiné par l’auteur _ Bâtiment de la Gare

Palais de justice

Square Sénateur Gallini

Chapelle Saint Joseph Ecole des filles

1899 1903 0 m 100m 200m

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1910-1924

Figure 19 _ 1910-1924_ Capaci Grandi _ Crédit de l’auteur _ Figure 18_ 1903-1910_ Capaci Piccolo_ Redessiné par l’auteur _

Ecole Choulon- Plus tard Ecole Franco Arabe

Eglise Saint Félix Petite Synagogue Mausolée Sidi Boujaafar Palais de justice 0 m 100m 200m 0 m 100m 200m

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Figure 20_ 1910-1924_ Capaci Piccolo_ Crédit de l’auteur

Entre 1910 et 1924 Capaci Grandi se développa de manière assez rapide et son tracé urbain devint plus lisible. L’avenue Victor Hugo s’est encore peuplée. Les italos- siciliens et ceux naturalisés parmi eux se sont étalés sur les terrains situés au sud de cette avenue. La communauté juive commence à investir le nord du quartier du côté de la plage de Boujaafar. La communauté musulmane semble prendre un peu plus d’espace. Les trois communautés se rapprochent les unes des autres progressivement du point de vue des tracés. Entre 1914 et 1916, avec l’accroissement de la population Chrétienne une nouvelle Eglise fut construite, l’Eglise Saint Félix. La petite Synagogue du quartier fait son apparition sur la carte dans le même îlot que celui du Mausolée de Sidi Boujaafar. Entre 1910 et 1924 il y a eu aussi l’aménagement du parc Charles Nicolle qui occupe dorénavant la façade Est de Capaci Grandi, et qui fut installé sur un terrain offert à la ville de Sousse par Mr Ichoua Ghouila à la mémoire de sa petite fille Cécile. Ce parc qui persiste toujours, situé en face de la plage de Boujaafar, il devient l’un des lieux de rencontre les plus prisés de la ville. Les terrains libres qui donnent directement sur la mer, furent lotis. Le quartier de Capaci Grandi apparait dans la carte de 1924 comme divisé en trois zones, une au nord, une au centre et une troisième au sud du côté de la gare. Les axes de division sont l’avenue Victor Hugo et la rue de Tunis. Deux grands vides urbains se confirment, du côté de l’église Saint Félix et du côté de la route de la Corniche. Autour de l’église de nouvelles voies se dessinent. Elles sont plus larges et plus régulières que celles du centre du quartier

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occupé par la communauté italo- sicilienne. Deux places ont pris forme la place Victor Hugo et la place Garibaldi qui abritera plus tard le marché du Quartier.

Figure 21 _ Vue sur le palais de justice et la gare depuis la rue de Carthage_ Collection

privée Giuseppe Mancino _

Figure 22_Boulevard René Millet_ Capaci Grandi _ Collection privée Giuseppe Mancino

Figure 23 _ Parc Charles Nicolle, _ Le Bassin _ Capaci Grandi _ Collection privée Giuseppe

Mancino _

Figure 24_ Eglise Saint Félix 1916 façades principale et latérale - Collection privée Giuseppe

Mancino

Le découpage de Capaci Piccolo s’est tout autant affirmé pendant cette période. La rue Volta s’est allongée perpendiculairement à la rue de Rome. Le grand îlot qui se situait au croisement de la rue de Rome et de la rue Volta du côté du port s’est divisé. Dans la zone située au sud de la rue de Rome, les îlots longitudinaux qui bordent les rues de Rome, de Messine et de Trapani, se sont fragmentés pour voir apparaître une série de rues perpendiculaires à la rue de Rome et parallèles entre elles, le prolongement de la rue Volta, la rue de Syracuse, la rue de Marsala. La trame constructive du tissu de Capaci Piccolo est plus régulière et plus ordonnée que celle de Capaci Grandi. A cette époque Capaci Piccolo était encore, directement ouvert sur le port. Il y avait la ligne du chemin de fer qu’il fallait traverser, mais elle ne représentait pas d’obstacle contre l’accessibilité à l’emprise du port où furent installés le camp d’aviation maritime et le quai aux hydravions.

Le tissu ayant pris forme, les autorités ont commencé à entretenir et à prêter attention à l’état de la ville et à son image. Il a été question de la mise en état de la viabilité de diverses rues. « Il (a été) est soumis à l’examen du conseil un projet de mise en état de

viabilité des rues de l’Hôtel de Ville, Lamartine, Volta et Russie. Le montant de la dépense s’élevant à 19 000 francs (a été) sera couvert en partie par la part

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contributive des riverains et en partie par la ville au moyen de la première tranche de l’emprunt (Adopté à l’unanimité). » (L’avenir du centre _ Conseil Municipal_ N147_ Samedi 08 aout 1923). « Sur la demande du président le conseil, (on) approuve à l’unanimité le projet d’installation de 12 lampes électriques sur la plage de Boujaafar » (L’avenir du Centre _ Conseil Municipal_ N°147_ Samedi 08 aout 1923). Sur la demande d’un citoyen de la

ville, M. Krieff,« le conseil municipal émet le vœu que, pour les principales rues et avenues de la ville, les propriétaires soient obligés en participation avec la ville de construire les trottoirs en façade de leurs immeubles (L’avenir du Centre _ Conseil Municipal_ N°147_ Samedi 08 aout 1923).

1924-1943

Entre 1924 et 1943 le tissu entre dans une phase de finalisation et de stabilisation du tracé. Le rythme de son évolution est moins important. Celui de Capaci Grandi devient de plus en plus dense au sud de l’avenue Victor Hugo. Au nord il demeure toutefois de l’espace libre à construire, où la communauté juive continue de s’étaler, plus précisément du côté Nord-est. La trame du quartier de Capaci Piccolo apparait plus régulière. Le traçage des rues répond à une logique organisatrice plus claire, et cela s’observe surtout au centre. Le cimetière qui contournait l’église Saint Joseph a été transféré. Le terrain libéré est devenu un espace de jeux et une amicale pour les habitants de Capaci Piccolo, la Jeanne d’Arc. A Capaci Grandi, la gare sera pendant la deuxième guerre mondiale la cible des bombardements des alliés. Elle sera reconstruite après la guerre. Le Palais de justice, aussi sera touchée, mais seule la coupole sera endommagée et remplacée. Capaci Piccolo ne fut pas vraiment attaqué par les bombes. Les alliés ont plus visés les bâtiments représentatifs du pouvoir politique dont l’hôtel de ville qui ne se situait pas très loin de l’entrée de ce dernier, tel que les montrent les vues ci-dessous.

Figure 25 _ Bombardements _ Photo aérienne _ 1943 _

Figure 26_ Encombres _ Carte Postale _ Collection privée

Giuseppe Mancino _

Figure 27 _ La Gare après les bombardements _ Vidéo Pathé

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Figure 28 _ 1924-1943_ Capaci Grandi _ Crédit de l’auteur _

Figure 29 _ 1924-1943_ Capaci Piccolo _ Crédit de l’auteur _ Usine

électrique

0 m 100m 200m

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1943-1950

Figure 30 _ 1943-1950 _ Capaci Grandi _ Crédit de l’auteur _

Figure 31 _ 1943-1950 _ Capaci Piccolo _ Crédit de l’auteur _

Jeanne D’Arc Usine

électrique Eglise Saint

Félix

Chapelle Saint Joseph

0 m 100m 200m

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1943-1950 est une période qui fut traversée par la deuxième guerre mondiale. Aux environs des années 50 un nouveau bâtiment de la Gare fut construit. Les terrains libres qui se situaient autour de l’Eglise Saint Félix sont dorénavant lotis. Cette zone se détache par rapport à l’ensemble du quartier par la largeur et la régularité de ses voies. Elle fut occupée par les italo-français. La zone habitée principalement par les tunisiens musulmans se densifie mais ne s’étend pas. Italo-siciliens et tunisiens se côtoient de dos par rapport aux lignes de fond des parcelles dans cette partie du quartier. A Capaci Piccolo, entre la carte de 1943 et celle de 1950 un nouvel îlot comble le vide situé du côté de la chapelle Saint Joseph.

Figure 32 _ Capaci Grandi _ Collection privée

Giuseppe Mancino _ Figure 33 _ Capaci Piccolo _ Collection privée _ Giuseppe Mancino _

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