Impact du contournement de la résistance 7
sur les populations de Melampsora
Chapitre 3 - Impact du contournement de la résistance 7 sur les
populations de Melampsora larici-populina
1 Introduction
Une étude antérieure a permis de montrer que l'évènement de contournement de la résistance 7 avait
largement façonné la structure génétique des populations de ce pathogène, avec une forte
différenciation entre des individus sauvages (incapables de contourner la résistance 7 et originaires
de la zone de distribution originelle du Peuplier noir) et des individus virulents 7 (Xhaard et al.,
2011).
L'objectif de ce chapitre est de décrire l’effet du contournement de la résistance 7 sur
l'histoire démographique de M. larici-populina à l'aide d'un jeu de données temporel. Pour cela, 594
individus français et belges échantillonnés entre 1992 et 2012 on été génotypés, en incluant des
individus issus de l'analyse de Xhaard et al., (2011). A l'aide du logiciel TESS (Durand et al., 2009),
trois groupes génétiques ont été identifiés au sein de nos isolats. Parmi eux, nous avons retrouvé les
groupes des sauvages et des virulents 7 précédemment décrits (Xhaard et al., 2011). Le groupe
qualifié de virulent 7 (post-contournement) n'a pas été échantillonné avant 1994 et correspond à des
individus présentant majoritairement la virulence 7. Il est présent dans les zones géographiques de
plantation du cultivar Beaupré (porteur de la résistance 7). Le groupe sauvage regroupe les
individus échantillonnés dans la zone originelle de sympatrie peuplier-mélèze et ne présentant pas la
virulence 7. De plus, un nouveau groupe génétique a été identifié, que nous qualifierons ici
d'avirulent 7 (pré-contournement) dont on ne retrouve plus de représentant après 1997 et qui
correspond à des individus majoritairement avirulents 7 et échantillonnés dans les zones de
plantations de Beaupré.
En utilisant l'assignation des individus aux différents groupes génétiques pour définir des
populations, nous avons pu examiner les caractéristiques génétiques de ces populations. L'évolution
de la richesse allélique et de la diversité génétique au cours du temps a été mesurée. Le groupe
sauvage présente la plus grande diversité génétique, le groupe des avirulents 7 la plus faible et le
groupe des virulents 7 présente des valeurs différentes en fonction de l'année d'échantillonnage,
partant d'une valeur faible en 1994 et qui augmente jusqu'à se stabiliser vers 2006. Ce résultat
pourrait être le signe d'un goulot d'étranglement suivi d'une expansion démographique chez les
virulents 7 ce qui a été confirmé par l’utilisation du logiciel Bottleneck (Cornuet and Luikart, 1996).
Ce chapitre se présente sous le forme d'un article en préparation.
2. Article n°2 : Article n°2 : Population replacement following a major selection
event in the plant pathogen Melampsora larici-populina
Antoine Persoons
1,2, Bénédicte Fabre
1,2, Pascal Frey
1,2, Stéphane De Mita
1,2and Fabien Halkett
1,21
INRA, Unité Mixte de Recherche 1136 INRA/Université de Lorraine, Interactions Arbres/Microorganismes,
54280 Champenoux, France
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