IMAGO ET REPRESENTATION SOCIALE

Pour Gandhi : « Si tu construis pour moi, sans moi ça veut dire que tu construis contre moi ». Cela dis pour tout projet-société, il est primordial de prendre en considération l’avis des attributaires sur le sujet, afin de mieux concevoir sa réalisation du point de vue faisabilité et acceptation sociale. Il en est de même à Matemore car il se trouve que cette entité renferme un héritage considérable que les recherches ont dévoilé mais ils ne seront d’autant plus importants sans consulter la mémoire collective. Or pour cerner l’image sociale et sa représentation spatiale, un questionnaire portant sur la perception de la société envers son legs a été élaboré sur un échantillon composé de chercheurs, historiens, fonctionnaires, architectes, enseignants, étudiants et retraités.

Cette enquête a été établie pour déceler les particularités du site Matemore et son impact sur la société, il s’agit donc d’interpeller la population afin de mieux comprendre sa représentation mentale à l’égard de cette entité. Sur ce, la méthodologie adoptée pour cette investigation débouche sur la production de résultats empiriques et théoriques ; pour ceci deux grandes méthodes sont élaborées ; la méthode quantitative qui correspond aux données chiffrées et la méthode qualitative qui rassemble les textes et les images. Pour ceci la démarche élaborée est la Grounded Theory59 afin de produire des théories en se basant sur le prérequis or les hypothèses préalablement conçues, les données du terrain et les mémoires singulières.

59 _{Grounded Theory en sociologie urbaine signifie un va et vient entre terrain et théorie.}

Figure 1-28 : La Grounded Theory

Le questionnaire (Annexe 01) mis à disposition des participants englobe la partie théorique contenant des interrogations sur des faits historiques et témoignages qu’on pétitionnait leur confirmation ou infirmation sur la véracité de ces propos, suivi d’une représentation de l’mage mentale. De même que le site Matemore est riche en valeurs socioculturelles que le sol n’arrête pas de les faire apparaître à la surface. Ceci dit la partie qui suit est celle du paysage environnant et les entendements qu’il aspire à savoir l’espace public et les établissements ancestraux.

Le site en question comprend un espace de sociabilité déterminé par le parc du 20 Août qu’on appelle le plus communément des cas : parc El Arsa, cependant ce dernier est situé sur une crête qui est d’un point de vue avantageux car il permet une vue d’ensemble mais d’un autre côté selon les répondants (Tableau 1-1) ceci n’est pas suffisant pour favoriser l’accès à ce parc. De ce fait, on remarque que la quasi majorité des citoyens ayant participé à cette enquête, fréquentent le parc à de rares occasions voire jamais.

Ceci est clairement visible dans la représentation ci-dessous (Diagramme 1-1) qui montre que les personnes interrogées ne fréquentent pas beaucoup cet endroit pour ne pas dire désertifie cet espace et ce à cause de multiples raisons telles que ; l’insécurité et la localisation

Tableau 1-1 : Tableau récapitulatif de la fréquence de visite du parc selon les répondants

Source : Logiciel Sphinx plus² (version 5), modifié par l’auteur du mémoire

or l’inaccessibilité immatérielle de même que sa situation en hauteur fait fuir du fait que l’on préfère les plateaux bas par rapport aux monticules.

Pourtant ce lieu et si emblématique par son altitude surplombante dominant toute la ville et pas seulement Matemore. Donc pour le moment la solution envisagée est de promouvoir l’accès au parc car depuis cet espace on pourra s’introduire à Matemore et embellir ses contours, mais par quelle porte ? C’est à cet effet qu’on a questionné la population sur les caractéristiques du parc, et les réponses virent vers l’espace vert et les parcours (Tableau 1-2).

Tout comme on remarque que l’espace vert a acquis le plus grand suffrage, suivi par les parcours (Diagramme 1-2) qui selon les enquêtés caractérisent le plus cet endroit. Cela dit, la mémoire des gens a marqué ces éléments comme identitaire et emblème de ce lieu et y sont restés graver. En conséquent il s’agit donc de points essentiels par lesquels on peut approcher l’initiative d’un retour aux sources ; en verdissant le paysage et en créant des cheminements significateurs et longeant tout l’environnement immédiat.

Diagramme 1-1 : La fréquence de visite du parc

Source : Logiciel Sphinx plus² (version 5), modifié par l’auteur du mémoire

Diagramme 1-2 : Les caractéristiques du parc

Source : Logiciel Sphinx plus² (version 5), modifié par l’auteur du mémoire

Tableau 1-2 : Tableau récapitulatif des caractéristiques du parc selon les répondants

Source : Logiciel Sphinx plus² (version 5), modifié par l’auteur du mémoire

Mais le souci à présent c’est que le parc contenait déjà à l’époque60 _{de la verdure et des} arbustes de différentes sortes qui embellissaient l’endroit et lui donnaient un aspect singulier surtout avec ses différents parcours qui sillonnent ce somptueux paysage pour former un décor paradisiaque. Cependant très peu sont les personnes ayant visitées cet endroit pour ne pas dire qu’il est rare d’en entendre parler jusqu’à en avoir la confusion sur sa véritable appellation lorsqu’on dit parc du 20 Août nul ne reconnait, on dit soit fort de l’Est en parlant de l’Arche, soit parc El Arsa alors qu’il se trouve à Matemore et non à El Arsa.

Alors à présent si toutes ses

caractéristiques subsistent et que la désertification du lieu persiste jusqu’à

l’ignorance de son existence, la question est comment appréhender ce sujet ? A ce moment-là, il est indispensable d’interpeller la mémoire collective pour déceler les cartes manquantes et résoudre cette incohérence.

Les réponses sont divergentes (Tableau 1-3 et Diagramme 1-3), cependant il est clair que les participants tranchent sur le fait que cet espace est mort et inaccessible à la fois bien qu’il est beau mais il suscite tout de même une inquiétude à l’encontre de sa difficulté d’accès.

Ceci dit afin d’améliorer l’image de ce lieu, il faut rendre la vie à cet espace en promouvant son accessibilité en premier lieu.

60 _{Construit depuis 1964 par l’architecte français Mer CORRON tout comme on attribuait aussi son édification à}

un projet d’étudiants Espagnoles.

Tableau 1-3 : Tableau récapitulatif des qualités du parc selon les répondants

Source : Logiciel Sphinx plus² (version 5), modifié par l’auteur du mémoire

Dia gra mm e 1 -3 : L es qua li tés du pa rc Sourc e : L o g ic ie l S phinx plus² (ve rsion 5) , modif ié pa r l’a ute ur du mé moire

Matemore…