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Après avoir développé les structures élémentaires du sacré dans la sphère arabo- musulmane, nous allons nous tourner vers ce que ces mêmes structures échafaudent comme vision du monde, comme perception de l’existence, comme appréhension de l’être dans le monde, comme représentation esthétique du réel, comme organisation de la vie sociale ou intime, comme détermination du pouvoir politique, etc. En somme, « l’état sacral est permanent dans la vie du musulman et ses règles sont explicites […] étant structure, le sacré est à son tour structurant »49d’un imaginaire.

Nous employons ce dernier terme dans son acception psychanalytique forgée par Gaston Bachelard en tant que stade distinct du réel et du symbolique, mais qui en constitue l’aboutissement. En d’autres termes, l’être humain perçoit le réel, met en place des signes le symbolisant pour enfin construire avec différents moyens et sous différentes formes un système de pensée lui permettant une conscience de soi, une perception de son être dans le monde, un reflet de son moi évoluant dans ce réel. L’imaginaire constitue donc une résultante de l’intelligence humaine et de sa capacité à s’exprimer et à exprimer par le langage ce qu’il perçoit comme étant sa réalité et la réalité qui l’entoure. Ce qui expliquerait le fait que Gilbert Durand ait consacré une large part de ses recherches à dégager les structures de l’imaginaire en les qualifiant justement d’anthropologiques.

L’imaginaire arabo-musulman, qui constitue notre centre d’intérêt, est hautement structuré par l’Islam. Disons, en emboitant le pas à Malek Chebel, que tout le système de pensée arabo-musulman, et dans ses différentes manifestations, est porté essentiellement par l’infrastructure religieuse. Et les œuvres littéraires, produits et expressions de cet imaginaire, ceci en le représentant, constituent un terrain privilégié pour son étude.

Amin Zaoui opère selon nous, dans l’ensemble de son œuvre romanesque, une réactualisation de cet imaginaire arabo-musulman. Ceci en le déstructurant tout en l’exploitant comme une sorte de fond de grenier de thématiques, d’images, de stéréotypes,… Amin Zaoui, comme on le verra dans la partie analytique, intègre son œuvre dans une longue chaine textuelle de la tradition arabo-musulmane avec une

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tendance contestataire et critique d’un ordre établi, d’une structuration de l’existence avec le sacré comme élément central. Cette lignée littéraire, ce fond intertextuel, cet « archive littéraire » comme dirait Dominique Maingueneau, constitue une somme discursive philosophico-littéraire qui s’oppose au discours religieux qui structure et la vie et la vision de la vie des musulmans.

Le musulman se sait être une créature d’Allah évoluant dans un univers infini, sur une planète qui s’avère comme le suggère le Coran, circulaire avec un mouvement circulaire autour d’elle-même et autour du Soleil (circularité qui s’apparenterait aux circumambulations autour de la Kaaba). Cette planète Terre est liée à l’astre lunaire qui recèle une valeur particulière chez les musulmans. En effet, l’évolution de la Lune fixe la progression calendaire des mois et des années. Et le texte coranique contient beaucoup de versets consacrés à l’évocation de l’univers, à sa création, à sa représentation, à son architecture et à son fonctionnement. Le musulman conçoit par cela l’univers comme un Cosmos suivant un ordre divin sous les ordres d’Allah avec un équilibre immuable jusqu’à la fin des temps. Une véritable théorie de la création et de la constitution de l’univers est donc esquissée par le Coran impliquant une représentation imaginaire de l’espace avec en haut de l’être humain des cieux, au nombre de sept, et à sa gauche ainsi qu’à sa droite l’immensité terrestre avec ses plaines, ses déserts, ses montagnes, ses mers, ses océans…

Et tout ce que nous venons de citer laconiquement participe en fait de l’imaginaire arabo-musulman du Monde et de la Création. Un imaginaire que l’on peut illustrer par cet extrait de Tuhfat al-Adâb d’Abû Hamid al-Andalousi al-Gharnati :

Sache –qu’Allah te garde- que le mot dunyâ (le monde) est une expression qui désigne l’atmosphère, les mers et la terre dans la sphère de la lune, ce qui est au-dessus, au-dessous et autour de cette sphère. On dit l’Œkoumène (al-ma’moûrah) est d’une étendue de cent années de marche en partant de la région du Nord, avec la partie de l’Est et de l’Ouest qui l’avoisine.50

Nous voyons bien ici la volonté des arabes de tenter de dessiner imaginairement les contours du monde dans lequel ils évoluent. Un monde qu’ils vont s’atteler

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d’ailleurs avec la géographie à en décrire les climats, à en fixer les longitudes et latitudes, à en tracer la topographie,… Et l’un des fondements de l’imaginaire géographique arabe est une division de l’empire musulman en deux blocs : l’un arabe incluant l’Andalousie-Maghreb, l’Egypte, l’Arabie, la Syrie-Palestine, l’Irak ; l’autre non-arabe avec l’ancienne Perse, le Khûzistân, Arménie-Azerbaïdjan, l’Inde, la Chine, l’Afrique noire… A cette division s’ajoute le couple Machreq-Maghreb qui structure imaginairement le monde musulman avec une ligne de démarcation le coupant en deux, une sorte de Greenwich avant l’heure, dont le tracé a pour point nodal la Kaaba, le centre de la Terre, « l’axe giratoire du monde »51.

L’homme arabe se représente l’espace géographique à partir de sa terre ancestrale, bénite par Allah et lieu de convergence de tous les musulmans. Ceci n’empêche que l’arabe, dans son imaginaire, se considère comme un être voué au voyage, destiné à sortir du territoire exigu de sa Jazirâh afin d’étendre les frontières de Dar-el-Islam ou du moins afin d’accomplir le grand voyage dans la vie de tout musulman, le pèlerinage. Mais bien avant la venue de l’Islam, les arabes étaient déjà de grands voyageurs, par la terre ou par les mers, avides de faire prospérer leur commerce. Toute une littérature a vu d’ailleurs le jour avec des auteurs comme Al-Bakri et ses récits de voyages intitulés Al-Masalik oual Mamalik, Ibn Khaldoun, Ibn Jobair ou encore Ibn Batoutah. Nous verrons par la suite l’influence de cette littérature du voyage (Adâb el-Rihla) arabe sur Amin Zaoui et que l’on retrouvera dans beaucoup de ses romans avec une tendance à la profanation. Ceci s’expliquerait peut être par le fait que le voyageur arabe est avant tout un croyant en quête d’admiration de l’œuvre divine. Ce que ces propos de Malek Chebel corroborent :

Ainsi, dans leur approche du monde, les voyageurs a rabes ont toujours fait allégeance à Allah. Il n’était pas question en effet pour ceux qui façonnèrent la Rihla de se poser la question de l’existence ou de l’inexistence de Dieu. […] Tout d’abord, pour vaste qu’il puisse être au regard de la perception humaine, le monde, la planète, le cosmos tout entier ne sont qu’une petite chose pour Dieu.52

Une autre littérature, importante pour notre propos sur l’œuvre d’Amin Zaoui, a connu un essor grandissant dans la sphère arabo-musulmane. Une littérature fictionnelle

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- Ibid., p.245.

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où le merveilleux et le fantastique tiennent une place privilégiée mais dont l’unique objectif est de mettre au premier plan la création divine et ses merveilles, sources d’étonnement. D’où probablement l’expression arabe Adjaib wa Gharaib. Les meilleurs représentants de cette littérature seraient Maçoudi avec ses Prairies d’Or (Mouroûj ad- dahâb), Ibn al-Fakih avec son Livre des villes (Kitâb al-Bouldân), Al-Bakri avec ses Routes et Royaumes (Masâlik wal-Mamâlik) ou Al-Idrissi avec son Divertissement de celui qui désire parcourir le monde (Nozhât al-Mochtâq fi’khtirâq al-Afâq) :

Tous ces auteurs, […] géographes, ethnologues, chroniqueurs, […] ont eu à s’extasier sur telle ou telle merveille, s’étourdir des mille légendes qui viennent de loin. Mais qu’ils fussent voyageurs au long cours, philosophes, sages, mystiques ou poètes, ils n’oublient pas d’être respectueux de la sainte religion et laudateurs à outrance face à l’œuvre incommensurable d’Allah. Aussi, leurs écrits sont pénétrés par une sorte de mise en perspective religieuse et une scansion du sacré.53

Nous reviendrons dans ce qui va suivre à la littérature arabo-musulmane en abordant l’imaginaire esthétique dont les contours sont hautement liés au sacré. Mais dans un premier temps, nous allons nous tourner vers l’imaginaire social, puis politique, puis enfin sexuel et amoureux. Des pans de l’imaginaire arabo-musulman qui se sont cristallisés sous la forme de ce que l’on nomme communément le triangle des interdits : la religion, la politique et la sexualité.

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Imaginaire social

Faire partie de la sphère arabo-musulmane c’est appartenir à une Oumma, à une composante sociale cosmopolite, pluriculturelle et multiraciale unie par l’Islam. Ceci n’empêche que dans l’imaginaire arabo-musulman, persiste l’idée d’une filiation essentiellement arabe des musulmans et dont le rameau généalogique relève de la branche des sémites à travers Ismail, frère d’Israël, tous deux fils du prophète Ibrahim. Les arabes sont donc un des fruits de l’arbre généalogique des prophètes, d’une chaine sainte qui se solde par le sceau des prophètes, Mohammed (QSSSL). Cette généalogie constitue d’ailleurs l’un des pôles structurants de l’imaginaire social arabo-musulman et que l’on retrouve jusqu’à nos jours avec le culte des anciens, l’attachement aux ancêtres, etc. Et ce que l’on retrouvera largement représenté dans l’œuvre d’Amin Zaoui avec toujours cette tendance à la profanation, ici sous forme d’un brouillage des liens de sang.

La généalogie ouvre d’ailleurs sur l’onomastique, un autre pôle structurant de l’imaginaire arabo-musulman. Pour Malek Chebel, l’adage latin nomina numina, « les noms sont des divinités », ne trouvera une meilleure illustration que dans la vision arabe des appellations : donner un nom à un enfant c’est le doter d’emblée d’une signification symbolique structurante de son identité personnelle. Et l’on pourra le voir dans le choix des noms des personnages et des lieux qu’opère Amin Zaoui et qui participe foncièrement à la poétique de la profanation du sacré.

Comme pour toute société, la famille constitue la composante de base de la société musulmane avec ses constituants : le père, la mère, fratrie… Et l’Islam va au- delà en incitant les musulmans à se considérer comme frères et sœurs, comme un corps social unique, comme une grande famille. D’ailleurs le mot Oumma évoqué plus haut renvoie étymologiquement à la mère (al-Oum).

La famille a été génératrice d’images, de clichés, de préjugés, comme le caractère patriarcal et les ruses des femmes pour le déjouer (Hial-ennissaâ) qu’elle suppose ; le sens de l’honneur (Charaf) ou la jalousie (Ghira) qu’elle impose ; la polygamie ; l’endogamie ; la séparation des sexes… Cette dernière caractéristique de la famille musulmane dans son rapport au reste de la société a ouvert un large éventail

d’images liées au Harem dans le sens de territoire inviolable par les mâles extérieurs. D’ailleurs l’architecture de la maison familiale est entièrement basée sur cette exigence.

Harem aussi dans le sens d’appartements réservés aux femmes au service du roi régnant interdits aux étrangers. Toute une littérature que l’on pourrait qualifier de fantasmatique en décrit le supposé fonctionnement. Une littérature qui met à jour selon certains autant de « désirs contrariés, frustrations sexuelles, curiosité malsaine, voyeurisme »54 et qui a contribué à la constitution d’un imaginaire sur l’orient musulman55. L’œuvre d’Amin Zaoui réactualise beaucoup de ces images en les projetant sur le contexte algérien comme nous aurons l’occasion de le développer par la suite.

Avec la maison familiale, le Hammam est un autre lieu important dans la société arabo-musulmane. Ceci vu la nécessité absolue pour tous les musulmans de se maintenir dans un état de pureté perpétuel afin d’accomplir tous les rites religieux. Le hammam sera ainsi un lieu de rencontre, de détente, et de convivialité sociale mais aussi une source de fantasmes transposés littérairement par beaucoup d’auteurs. Amin Zaoui en fait partie et son œuvre pullule de scènes imaginées dans ce lieu supposant une promiscuité pouvant dégénérer en rapports déviationnistes.

La vie sociale du musulman implique, au-delà du foyer familial, une multitude de relations avec son entourage immédiat ou lointain. Le voisin sacralisé par un des dires du prophète, le commerçant, l’Imam, le maitre d’école,… sont autant d’acteurs sociaux et qui peuplent d’ailleurs les romans de Zaoui. Le commerce et le penchant au voyage ont tissé d’autres liens sociaux au sein de Dar-el-Islam, le foyer de la grande famille du croyant. Un brassage culturel qui se matérialisera par une circulation des biens qu’Amin Zaoui ne manquera pas d’évoquer dans ses romans, surtout certains manuscrits, à tendance profanatrice du sacré, et qui se vendaient au prix de leur pesant en or.

Roger Caillois dans son traitement du rapport entre l’homme et le sacré n’a pas manqué de souligner l’importance de la fête. Et la vie sociale arabo-musulmane est

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- Ibid., p. 52.

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rythmée par deux fêtes importantes (Aïd Saghir et Aïd Kabîr ; littéralement la petite et la grande fête) et une série d’autres fêtes comme le Mouloud, Achoura, Moharrem, … Sans oublier les fêtes organisées à l’occasion des mariages, des circoncisions, des retours du pèlerinage… Cette vie festive inclut aussi pour Malek Chebel certaines rencontres sociales ludiques ou sportives comme l’équitation, la fantasia, les échecs, le jeu des devinettes, la chasse, la musique, le tir à l’arc…, où le sacré et le profane sont dans un face à face qui a nourrit l’imaginaire social.

Les arabes ont entretenu aussi un rapport particulier à la science. Rapport qui a façonné l’image de l’arabe en quête de savoir qui le conduira à accroitre sa croyance en Allah vu qu’elle perce les mystères de sa création. Une quête que le prophète préconise quitte à la quérir même en Chine, point culminant de l’empire musulman. L’astronomie, l’arithmétique, la géographie, les mathématiques, la médecine, la chimie, la zoologie, la philosophie, etc., sont autant de domaines dans lesquels les arabo-musulmans ont excellé. Ce qui a ouvert une ère qui porte le qualificatif d’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane.

Mais en parallèle de la science, s’est développé un intérêt pour ce que l’on connait sous l’appellation des sciences occultes à l’instar de la numérologie, de la divination (Kihâna), des superstitions, de l’exorcisme, de l’alchimie, etc. L’on voit bien le brouillage des frontières entre sacré et profane qu’engendrera un tel rapport au savoir et qu’Amin Zaoui ne manquera pas de mettre en scène dans ses textes.

Nous ne pouvons clore ce point sur l’imaginaire social arabo-musulman sans aborder la femme comme une des composantes de cette société. La femme a constitué et constitue encore un des sujets les plus développé par la littérature arabe. Et l’œuvre d’Amin Zaoui en sera l’illustration comme on aura l’occasion de le développer par la suite. La femme constitue d’ailleurs pour Zaoui, comme il l’a certifié lui-même au cours de plusieurs interviews, un des éléments centraux de sa réflexion et ce jusqu’à frôler l’obsession, au même titre que la religion en tant que philosophie et la civilisation du corps.

Toute une imagerie caractérise donc la femme qui « apparait dans l’ensemble exquise et fourbe, généreuse et fragile, digne et inférieure »56. Comme tout être social, elle peut acquérir au fil du temps plusieurs statuts : celui d’amie, d’amante, de mère, de sœur, d’épouse, etc. Une série de tabous l’entourent en fonction de ces statuts avec en premier lieu celui de l’inceste. Objet de prohibition absolue en Islam, Amin Zaoui s’évertuera à le violer de maintes façons dans ses textes profanant ainsi, sur le plan littéraire, un aspect de la société des plus sacré.

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Imaginaire politique

La gestion des affaires politique a été dévolu au prophète Mohammed (QSSSL) lui-même jusqu’à son décès. Quatre Califes (littéralement remplaçant) se succèderont avec un vent de contestation se soldant par des assassinats politiques et des rebellions armées non sans conséquences sur la structuration de l’imaginaire politique arabo- musulman. Il faut peut-être rappeler que dans la croyance musulmane comme il est stipulé dans le Coran, le pouvoir politique est un don divin qui touche certains élus. D’où d’ailleurs le qualificatif de bien-guidés (Rachidoun) qui détermine les quatre Califes Abou-Bakr, Omar, Othmane et enfin Ali. Des dynasties prendront par la suite le relais avec des soubresauts historiques trop nombreux pour pouvoir les énumérer même succinctement. Ce qui nous intéresse ici est la série d’imagerie structurante de la vision arabe du politique et des lois servant à gouverner. Ce que résumeraient les propos suivants de Malek Chebel :

Dans leur globalité, de tout temps, les régimes qui gouvernèrent la nation arabe étaient soit des monarchies à généalogie religieuse, soit des systèmes despotiques à caractère militaro-gérontocratique. C’est un « mixte » des deux systèmes qui se distingua le plus, tant par la durée de son fonctionnement (pratiquement du VII ème au XX ème s.), que par son incidence sur l’imaginaire collectif. En Islam, l’autorité religieuse ne se sépare guère de l’autorité politique.57

Les tenants du pouvoir sont l’objet chez les arabo-musulmans de tous les fantasmes, de toutes les rumeurs, de tous les ragots, etc. Les luttes pour le pouvoir, l’instabilité politique, les coups bas, les manigances, les clans, etc., animent depuis toujours et jusqu’à nos jours encore la vie politique et le discours sur le politique. Les règnes se succédaient accompagnés de convoitises stimulant des troubles constants au point que le palais califal, un havre de paix et de plaisir dans l’imaginaire populaire, était plutôt le lieu du secret et de la suspicion, du complot et de l’assassinat politique. Ce qui expliquerait que le règne de chaque calife ait été souvent de très courte durée et expliquerait surtout le tabou qui entoure la politique. L’on retrouvera cela chez Amin Zaoui avec une percée dans le contexte historique de l’Algérie contemporaine et ceci toujours dans une attitude de violation des interdits.

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On ne peut aborder l’imaginaire politique arabo-musulman sans évoquer certains clichés comme celui du souverain entouré de son harem, de courtisanes dont les manigances auraient eu des incidences géopolitiques qui ont changé le cours de l’histoire. Autre cliché, celui du roi despote et sanguinaire que l’on retrouve représenté par des personnages de fiction à l’image du Shahrayar des Mille et une nuits. Ce dernier qui se venge, suite à la trahison de son épouse, de la gent féminine arbitrairement. Et enfin le cliché du souverain juste dont le règne a laissé son empreinte dans l’histoire à l’image de Haroun Rachid représenté dans les mêmes Mille et une nuits avec son vrai nom, lui l’initiateur de la Maison de la Sagesse (Beyt-El-Hikma), une institution scientifique et culturelle dont les travaux contribueront dans le rayonnement de la civilisation arabo-musulmane.

Du fait que le prophète ait dirigé les armées musulmanes, pas seulement en tant que général mais aussi en tant que fin stratège, la guerre constitue aussi une des structures de l’imaginaire politique arabo-musulman. Elle est d’ailleurs qualifiée de guerre sainte et revête un caractère sacré. Elle a accompagné la naissance de l’Islam et son expansion. L’on verra par la suite que la guerre est un des thèmes abordés par Zaoui

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