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A - Objectifs de l‟expérimentation

Comme nous l‟avons dit en introduction (cf. §Introduction), SW a été pour nous, dans une phase préliminaire de notre doctorat, un instrument de recherche permettant de représenter le véritable sujet de notre recherche, à savoir les signes isolés présents dans les dictionnaires.

Avec le changement de cap de notre thèse (cf. §Introduction), SW n'était plus simplement un instrument de notation mais devenait l'objet central de notre travail, ce qui a comporté un changement des objectifs de nos expérimentations et, bien entendu, des modifications de notre méthodologie.

Les objectifs que nous nous sommes donnés sont multiples, mais ils peuvent être regroupés en trois grand thèmes : le premier est l‟analyse technique du système SW afin de mieux comprendre son fonctionnement et de faciliter son utilisation et sa diffusion ; le deuxième est la collecte d‟informations relatives aux idées de nos experts sourds à propos des méthodes de représentation des LS et de la différence entre écrire et transcrire ; enfin, le troisième concerne l‟étude linguistique de la LIS, telle qu'effectuée à travers les réflexions métalinguistiques engendrées par l‟utilisation de SW comme système de représentation. Nous allons exposer ci-dessous plus en détail chacun de ces trois objectif avec ses composantes.

Il existe un quatrième objectif, découlant des trois autres, qui est surtout méthodologique. Nous voulions en effet essayer de trouver des solutions pour la collecte des données produites au cours de réunions effectuées entièrement en LS, tout en éclaircissant les bases et les problématiques d‟une recherche « deaf-centered » (Antinoro Pizzuto et al., 2010a ; 2010b ; Bianchini et al., 2010c ; 2012b ; Borgia et al., 2012a) - ou, pour forger et utiliser désormais un terme français, « surdo-centré » -, où les sourds sont non seulement sujets mais aussi protagonistes primaires de toutes les phases de la recherche.

1 - Objectif 1 : analyse des caractéristiques et des implications de SW

Le premier objectif de la thèse, non pas en importance mais dans la chronologie, était d‟approfondir les caractéristiques techniques de SW. Cette définition est assez vague et peut donc s‟articuler en différents sous-objectifs qui vont de l‟analyse des comportements d‟utilisation des experts de SW du LLISS à la compréhension approfondie de la logique du système, en vue d‟une amélioration du système lui-même et des instruments pour s‟en servir.

a - Sous-objectif 1 : approfondir les habitudes d‟utilisation de SW de la part des utilisateurs sourds Notre premier sous-objectif était de comprendre les dynamiques mises en œuvre dans

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compte que nos sujets sont tous fortement impliqués, à divers titres, dans des recherches linguistiques sur la LS).

Dans ce but, nous avons attaché une attention particulière aux remarques de ces experts sur les difficultés ou les facilités rencontrées dans l‟utilisation des glyphes de SW, dans la réalisation de textes en LIS codés en SW (directement écrits ou fruit d‟un processus de transcription d‟une vidéo signée), ou encore dans la lecture de textes en SW.

b - Sous-objectif 2 : approfondir les caractéristiques techniques de SW

Une fois que nous avons établi les caractéristiques telles qu‟elles sont perçues par des utilisateurs de SW, nous avons voulu approfondir ses caractéristiques réelles. À cet effet, nous avons conduit une analyse minutieuse de la totalité des glyphes officiellement inclus dans SW, en cherchant à mettre en relation les observations faites par nos utilisateurs et les caractéristiques graphiques et logiques qui régissent effectivement le système.

Nous voulions ici enquêter sur les raisons pour lesquelles les utilisateurs habituels de SW considèrent le système comme globalement efficace et facile à apprendre, sensation totalement opposée à celle des néophytes, qui semblent accablés par la multitude de glyphes qui composent SW.

Mais nous voulions aussi approfondir les raisons qui font que nos sourds experts de SW rencontrent toujours les mêmes difficultés d‟emploi malgré des années d‟expérience en tant qu‟utilisateurs.

Nous avons donc affronté une analyse approfondie non seulement de la version officielle de SW en vigueur au moment de la réalisation de cette thèse, mais aussi des versions précédentes (dont celle 2004, utilisée par nos experts), notre but étant de comprendre l‟origine des caractéristiques de SW et leur évolution possible, afin d'arriver à formuler des hypothèses visant une résolution future, au niveau officiel, des problèmes que nous avions répertoriés dans nos productions en SW.

c - Sous-objectif 3 : faciliter l‟apprentissage de SW de la part des néophytes

Le 3ème sous-objectif de cette thèse était de rendre plus accessible SW aux néophytes, en repensant de façon radicale son organisation afin de pallier - autant que possible - les difficultés mises en évidence lors des discussions avec nos experts et des analyses techniques du système. Le résultat souhaité est de réussir à apaiser la frustration qui semble toucher la plupart des personnes qui s‟approchent à SW, qui les pousse souvent à refuser ce système car il leur paraît trop compliqué. Dans ce but, nous avons repensé entièrement l‟organisation qui régit SW depuis son origine et nous avons réalisé un nouveau manuel (ou du moins une première version de manuel) qui se fonde sur cette réorganisation.

d - Sous-objectif 4 : réaliser des instruments informatiques pour utiliser SW

La pénurie d‟instruments informatiques pour le traitement des textes en SW, de la composition à l‟analyse, est souvent un des facteurs qui pousse les nouveaux utilisateurs à ne pas vouloir adopter définitivement ce système.

En collaboration avec Fabrizio Borgia, doctorant en informatique de l‟Université de Toulouse2 « Paul Sabatier » et de l‟Università di Roma1 « La Sapienza », et compte tenu des résultats des trois sous-objectifs précédents, nous avons travaillé dans le but d‟abattre les barrières informatiques qui rendaient SW assez inaccessible.

Dans ce but, nous avons conçu un nouvel éditeur de textes en SW, reposant sur la nouvelle classification réalisée dans le cadre de l‟objectif 1 sous-objectif 3. Ce nouveau logiciel constitue en outre un exemple d‟informatique « surdo-centrée » puisqu‟elle met les exigences des sourds au centre de tout le processus, du concept initial à la réalisation effective.

2 - Objectif 2 : recueil de réflexions métalinguistiques sur la représentation des LS

À part l‟analyse technico-pratique du système SW, nous voulions aussi examiner les considérations émises par les sourds à propos des systèmes de représentation de leur langue. En particulier, nous voulions savoir comment ils percevaient les autres systèmes de représentation.

Par ailleurs, nous voulions recueillir leurs idées sur les buts de la représentation de leur langue, en particulier la différence entre écrire et transcrire, ce dernier aspect rapporté à l‟utilisation de SW pour exprimer ces deux modalités.

Compte tenu de l‟organisation de notre expérimentation, fondée sur les réflexions spontanées de nos experts sourds, les objectifs que nous explicitons ici sont plutôt à considérer comme des résultats attendus de notre travail : au cours de réunions semi-structurées, nous avons essayé de fournir à nos experts du matériel apte à faire ressortir ce type de réflexion, mais nous n‟avons pas mis dans les consignes « vous devrez réfléchir à tel ou tel autre thème ». Plus qu‟une liste d‟objectifs, il s‟agit donc d‟une série de points sur lesquels nous espérions pouvoir faire réfléchir les experts du groupe.

a - Sous-objectif 1 : recueillir des informations sur la perception des systèmes de représentations autre que SW

Le premier but était de recueillir les idées des membres de notre groupe sur les systèmes de représentation qu‟ils avaient eu l‟occasion d‟utiliser par le passé. Nous étions particulièrement intéressés par la question des « gloses » (cf. §P1.III.B.1.b) : nous voulions en effet comprendre le point de vue de nos experts (en même temps chercheurs et utilisateurs de la LIS) sur ce sujet, qui est souvent débattu au sein de notre groupe, puisque EAP était une adversaire des plus véhémentes de l‟utilisation des « gloses » comme instrument de représentation des LS.

Nous étions aussi intéressé aux réflexions concernant les autres systèmes de représentation des LS (comme la Notation de Stokoe ou SignFont), surtout en comparaison avec SW, pour comprendre quelles étaient les raisons qui ont poussé les membres de notre groupe à élire ce dernier comme système de représentation préféré.

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b - Sous-objectif 2 : rassembler des considérations relatives à la transcription de la LIS avec SW Un autre point que nous espérions faire ressortir était lié à l‟utilisation de SW pour la transcription de données signées en modalité face-à-face et enregistrées sur un support vidéo (les textes dérivants de ces transcriptions seront appelés LIS-FÀF). Notre intérêt portait à la fois sur le processus de transcription lui-même que sur sa réalisation avec SW.

Nous avions un intérêt pour l‟analyse des contraintes imposées par SW en matière de transcription, telle que l‟identification d‟éléments qui ne peuvent pas - ou du moins pas entièrement - être codés en SW. Nous espérions ainsi comprendre quels seraient les éléments qui manquent encore à SW pour le rendre vraiment performant dans cette tâche.

Pour ce qui est de la réflexion sur la transcription en général, nous étions intéressés par la question du degré de détail de la transcription en relation avec les buts de celle-ci, mais aussi par le problème de la segmentation des vignettes et de la convergence de vues entre les différents transcripteurs.

c - Sous-objectif 3 : recueillir des réflexions sur l‟écriture de la LIS avec SW

En rapport avec le deuxième point, nous avons aussi voulu recueillir des réflexions concernant l‟écriture de la LIS au moyen de SW. Comme nous l‟avons vu (cf. §P1) de cette thèse, les LS sont des langues qui n‟ont pas développé, au cours de leur histoire, un système d‟écriture qui leur soit propre. Mais dans notre laboratoire, SW est utilisé aussi comme système d‟écriture, ce qui permet de produire des textes directement conçus et exprimés en modalité écrite (nous appellerons la modalité de ces textes LIS-Écrite). Nous voulions donc analyser les différences effectives entre textes en LIS-Écrite et en LIS-FÀF, tant du point de vue de l‟utilisation de SW que de la structuration même des textes.

Dans le cadre de la comparaison inhérente à SW, nous voulions comprendre quels éléments du système était considérés comme utiles en LIS-FÀF mais pas en LIS-Écrite ou vice-versa, afin de déterminer s‟il est possible de parler d‟un SW pour l‟écrit et d‟un autre pour le transcrit.

Indépendamment de SW, nous étions également intéressés par les réflexions concernant la différence entre textes écrits et transcrits, surtout au niveau de l‟organisation des textes. Nous voulions étudier les moyens mis en œuvre par les sourds experts de SW avec lesquels nous travaillons pour résoudre le problème lié au fait qu'ils sont absents lorsque le lecteur a l‟accès au texte (c'est-à-dire qu'il leur est impossible de fournir des informations supplémentaires une fois le texte écrit), et vérifier si cette différence entre texte écrit et transcrit est bien consciente chez eux.

d - Sous-objectif 4 : rassembler des observations sur l‟annotation de textes en SW (écrits et transcrits) Le dernier but de notre recherche sur les réflexions relatives à la représentation de la LIS concerne l‟annotation de ces productions. Si SW permet de représenter la forme des LS, il est parfois nécessaire de rajouter un autre niveau d‟analyse à travers l‟annotation des données produites en SW.

Nous souhaitions donc comprendre si les membres du LLISS ressentaient ce besoin et quelles techniques ils envisageaient pour y parvenir. SW étant un système qui sert à représenter la pure forme du signe, nous voulions comprendre s‟il peut être détourné dans des buts d‟annotation ou s‟il

est possible de le combiner avec d‟autres systèmes (électroniques ou manuels) pour réussir à annoter des caractéristiques de la langue qui ne soient pas directement liées à la forme.

3 - Objectif 3 : analyse métalinguistique de la LIS à travers l‟étude de ses représentations en SW Notre but n‟était pas de mener une enquête sur un phénomène linguistique particulier, comme par exemple l‟analyse des structures linguistiques utilisées dans tel ou tel type de production ou bien le repérage des configurations utilisées en LIS ou tout autre problème spécifique. Nous voulions, en revanche, avoir un large éventail des possibilités de réflexion ouvertes par l‟utilisation du système SW.

Comme dans l‟objectif 2 ci-dessus, ce ne sont pas tant des sous-objectifs spécifiques que nous présenterons ici, mais plutôt des points que nous espérions trouver dans les réflexions des sourds experts de SW du LLISS. Plus précisément, nous voulions mettre en évidence des considérations sur la structure de la langue (présence de Structures de Grande Iconicité et d‟Unités Lexématiques), sur les réalisations différentes d‟un même signe dues aux variations du contexte mais aussi aux différences entre scripteurs, et enfin sur les éléments du signe qui sont considérés comme plus pertinents par les experts du groupe. Un dernier point, qui découle de tous les précédents, comporte la recherche de signes créés - ou simplement utilisés - pour donner un nom aux phénomènes linguistiques qui ressortent des réflexions de nos experts.

a - Sous-objectif 1 : réflexions sur les structures dans les textes produits en SW

Dans le discours en LS, il est possible d‟identifier deux types principaux d‟expressions référentielles : les Structures de Grande Iconicité (SGI - Cuxac, 2000) et les Unités Lexématiques (UL - Cuxac et Antinoro Pizzuto, 2010a), celles-ci ayant été précédemment désignées par le terme Signes Standards (Cuxac, 2000).

Nous étions donc intéressé aux réflexions qui pouvaient émerger au sein de notre groupe de travail sur la différence entre ces unités et leur distribution dans des textes en LIS-FÀF et en LIS-Écrite. De plus, nous voulions comprendre s'il existe une différence structurelle dans les SGI présentes dans les textes, selon que ces derniers sont écrits ou transcrits, c'est-à-dire si l‟absence de l‟interlocuteur en LIS-Écrite pouvait comporter une modification (voir un appauvrissement) des structures mises en œuvre au cours de la narration pour rendre plus explicites les informations fournies, ou si, au contraire, les experts du groupe fournissaient les informations de la même façon quelle que soit la modalité.

b - Sous-objectif 2 : réflexions sur les variations des signes

SW permet de représenter la forme des signes tels qu‟ils sont réalisés par le locuteur sourd (dans le cas de LIS-FÀF) ou tels qu‟il les écrit (LIS-Écrite). Selon le signeur, le contexte ou la

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Nous avons donc essayé d‟obtenir de nos experts des réflexions concernant les différentes réalisations d‟un même signe, pour comprendre leur vision des variations de la LIS, les finesses interprétatives possibles, l‟influence de la modalité expressive sur ces variations.

c - Sous-objectif 3 : réflexions sur les éléments du signe les plus pertinents, éléments pouvant rentrer dans la représentation de sa forme.

En SW, seuls sont indiqués les glyphes des composantes du signe que le scripteur juge fondamentales pour la compréhension du signe lui-même. Toutefois, ce critère est subjectif puisqu‟il dépend de ce que le locuteur considère comme indispensable.

À travers les réflexions de nos experts, nous voulions donc mettre en évidence les éléments qui sont jugés pertinents par l‟ensemble des membres du groupe et ceux qui sont encore débattus. Notre idée était d'ébaucher des règles de composition minimales en SW, de faire émerger une norme de pertinence des éléments.

d - Sous-objectif 4 : développement d‟un vocabulaire métalinguistique ad hoc pour les termes linguistiques ressortant des réflexions

L‟ensemble des réflexions sur SW, la représentation des LS se fait en LIS ; or, en consultant la plupart des dictionnaires de LS, il est impossible d'y trouver du vocabulaire métalinguistique, c‟est-à-dire les signes nécessaires pour discuter en LS des phénomènes linguistiques de la LS .

Le dernier sous-objectif de notre analyse de la LIS à travers les réflexions de notre groupe d‟experts, consistait à recueillir les termes Ŕ inventés ou empruntés - qu‟ils utilisent pour parler de leur langue, de SW ou d‟autres problèmes linguistiques liés à notre thèse.

4 - Objectifs collatéraux : développement de méthodes adéquates pour une recherche « surdo-centrée » Les résultats de cette thèse sont presque tous fondés sur les réflexions des membres sourds du LLISS de l‟ISTC-CNR, et nous considérons comme une richesse d'avoir eu accès à cet espace de travail où la LIS est dominante. Toutefois, le travail avec un groupe composé en majorité de personnes sourdes comporte des contraintes linguistiques, méthodologiques et parfois culturelles auxquelles nous ne sommes pas habitués dans le contexte d‟un « laboratoire entendant ».

Indirectement, l'un des objectifs de cette thèse était donc de réussir à établir une collaboration avec ce groupe, dont la nature est très différente de celle de la plupart des laboratoires s‟occupant de LS, et dont la philosophie de base est de « faire de la recherche AVEC les sourds et non SUR les

sourds », comme nous le répétait toujours EAP, sa fondatrice.

a - Sous-objectif 1 : spécifier les bases d‟une recherche « surdo-centrée »

La plupart des recherches sur les LS sont conduites en demandant à des personnes sourdes externes au monde de la recherche de participer en tant qu‟informateurs : par définition, elles sont expertes en LS, mais pas expertes des instruments utilisés pour traiter les informations qu‟elles

fournissent, ni des cadres de référence théoriques qui seront utilisés pour les analyser. Il est certes possible de les former, mais leur expertise sera « jeune », à moins de prévoir des périodes de formation répétées et de les amener à une mise en pratique des compétences entre deux périodes d‟instruction.

Dans le cadre de cette thèse, nous voulions travailler avec des personnes ayant une expertise « mûre », acquise de façon assez naturelle au fil des années et connaissant bien les questionnements auxquels nous voulions répondre avec eux. C'était la seule façon d'obtenir des données de la part d‟experts de LIS, de SW et de linguistique ayant eu le temps de se constituer un positionnement personnel sur ces questions.

Le LLISS répond pleinement à ces exigences, ce qui ne veut pas dire que le travail au sein du groupe soit exempt de difficultés. Nous voulions donc comprendre les dynamiques qui permettent à cette unité de recherche de travailler, les « règles » à suivre pour que la collaboration sourds/entendants fonctionne et les contraintes et limitations que cette expertise des sourds peut comporter pour une recherche.

b - Sous-objectif 2 : rechercher une méthode pour enregistrer des données concernant une interaction entre personnes sourdes

Comme nous l‟avons dit plus haut, le groupe du LLISS est composé d‟une majorité de sourds, et les interactions entre tous ses membres ont lieu principalement en LIS. Alors que dans la plupart des centres de recherche, il est possible de recueillir des données en LS et d'y travailler ensuite en recourant aux LV, cette modalité ne peut être utilisée dans notre groupe.

Cela ouvre toute une série de questionnements, auxquels nous avons dû répondre, sur la façon la plus efficace de recueillir des informations ressortant des réunions avec les autres membres de notre groupe. En effet, l‟utilisation de la LS rend extrêmement difficile la prise de note quelle qu‟elle soit. Il est difficile, en effet, non seulement d‟écrire des notes en italien/français à partir d‟une conversation en LS, qui n'est pas toujours ordonnée et, qui plus est, de le faire sans regarder la feuille de prise de notes et, vu la nature de notre sujet, en même temps que l'on examine les détails de productions écrites en LS. La réalisation d‟une vidéo semble pouvoir résoudre ce genre de problème, mais elle pose le