5.2 Les Electrons simples
5.2.1 Identication et rejet des electrons nons contenus
5.2.1.4 Identication des electrons passant a travers l'anode
On notera que l'eet de diusion multiple est d'autant plus faible que l'energie de l'electron est grande. La valeur de
cque l'equation 5.2 reproduit est issue d'un ajustement [65] d'une distribution de Moliere pour des particules chargees a=1, et a une precision de 11% pour 10;3< l=L
0<
100.Eet combine
La resolution sur l'angle de diusion resulte donc d'un eet combine entre la granularite du detecteur et l'eet de la diusion multiple. La gure 5.25 illustre cette double dependance. On voit qu'il existe une longueur optimale d'echantillonnage permettant d'atteindre la meilleure resolution possible compte tenu de la granularite du detecteur. A cause de la diusion multiple cette longueur optimale varie avec l'energie, et a cause de la granularite elle varie aussi avec l'orientation de la trace. Bien entendu la fonction d'eet combine n'indique qu'une probabilite et rien n'interdit a la diusion individuelle d'une trace d'^etre meilleure que la valeur donnee par ces formules. Ainsi, toute la region du plan situee sous la courbe d'eet combine est une region accessible aux traces d'une energie donnee, la zone superieure n'a par contre qu'une faible probabilite d'^etre realisee.
5.2.1.4 Identication des electrons passant a travers l'anode
A cause de la lumiere de scintillation d'avalanche, un electron issu d'une diusion Comp-ton mais dont le vertex d'interaction de situe dans l'anode ne peut ^etre rejeter par le veto
5.2. LES
ELECTRONS SIMPLES 133
anti-Compton car la lumiere d'interaction de son
dans le scintillateur est en concidence avec la lumiere de scintillation de l'avalanche. Aucun temps de derive ne les separent. Pour des electrons touchant l'anode, on ne pourra donc pas faire de dierence entre ceux issus d'une diusion Compton et ceux qui sont des electrons simples. Il faut pourtant les identier, car ce ne sont pas des evenements contenus entierement dans le volume de la TPC.
Ces electrons possedent par rapport aux autre certaines caracteristiques de detection dif-ferentes. Du fait qu'ils traversent immediatement le gaz se trouvant autour des ls d'anode deux phenomenes vont avoir lieu simultanement:
{ l'electron de recul, d'une energie de quelques centaines de keV, traverse une zone ou le champ electrique est tres eleve. Sur quelques millimetres il va donc se trouver dans des conditions de champ
E=N
ou il peut emettre de la lumiere de scintillation primaire.{ les electrons d'ionisation, qu'il cree le long de sa trajectoire entre les ls d'anode, vont ^etre immediatement collectes par l'anode, alors que ceux qu'il va cree plus loin dans sa trace ne seront collectes qu'apres avoir derive.
Ainsi, pendant un bref instant, avant m^eme que les charges aient commence a deriver dans la chambre, un signal en lumiere va ^etre emis, et un signal en charge va ^etre detecte. Ces electrons presenteront donc en debut de trace une charge legerement plus importante que les autres, et une rapide montee du signal de lumiere d'avalanche.
La gure 5.26 montre l'un de ces evenements. Le debut de sa trace se situe a la gauche des images projetees. On voit a cet endroit une legere elevation du signal d'anode qui s'accompagne sur les image obtenues par in uence d'une augmentation de l'intensite. Ces electrons presenteront donc deux pics d'intensites plus elevees le long de leur trajectoire: un au debut de leur trace lorsqu'il traversent l'anode, et un en n de trace comme tous les electrons. Pour cette raison liee a leur topologie, ces evenements seront parfois appeles bi-blobs. On voit sur la gure 5.26, que le signal en lumiere est lui aussi plus eleve en debut de trace et qu'il presente un front de montee rapide (
<
200ns
). C'est sur ce dernier critere que ces evenements nons contenus, qui touchent l'anode, vont ^etre rejetes. Une etude a permis de montrer que la vitesse de montee du signal d'anode presentait deux regions, dont une (au dela de 1500mV=
100ns
) correspondait systematiquement a des evenements biblobs(voir gure 5.27).L'ecacite de cette coupure a eteevaluee avec des electrons issus de diusion Compton. La dierence en temps entre la detection du
et celle du debut de l'evenement garantit que ce dernier ne touche pas l'anode. La distribution des vitesses de montee du signal en lumiere de l'avalanche (gure 5.28) montre que la contribution au dela du seuil de rejet qui a ete xe est faible. En corrigeant ces mesures avec le taux de gammas fortuits (3%), on obtient une ecacite totale sur cette coupure de 98.5 %. Il semble que la majorite de ces electrons qui touchent l'anode demarrent dans celle-ci. On peut pour s'en convaincre regarder la projection sur le plan Y-Z de leur distribution angulaire a trois dimensions (voir gure 5.30). Il appara^t clairement qu'ils proviennent de l'anode et sont diriges vers la cathode. Leur taux total s'eleve a 0
:
1130:
001Hz
avec un seuil a 300keV. Leur spectre est donne sur la gure 5.29. Leur taux eleve s'explique par leur origine probable. On rapelle qu'une contamination au 222Rn
du gaz a eu lieu, et que les descendants charges de ce dernier sont venus s'implanter dans les surfaces chargees negativement a l'interieur de la TPC. Le plan de pistes X-Y constitue une cathode et il a donc du ^etre contamine. Le dernierSIGNAL ANODE temps (cnx)
amplitude
SIGNAL PM SUM temps (cnx)
amplitude 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 320 340 360 380 400 420 440 460 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 320 340 360 380 400 420 440 460
5.2. LES ELECTRONS SIMPLES 135 vitesse de montee (mV/100ns) coups seuil evenements passant a travers l,anode evenements evenementsevenements contenus dans le dans le contenus dans le dans le gaz 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
Fig. 5.27 { Distribution des vitesses de montee du signal d'avalanche en lumiere pour des electrons simples et des elec-trons passant a travers l'anode
seuil
inefficacite
vitesse de montee (mV/100ns)
coups
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
Fig. 5.28 { Distribution des vitesses de montee du signal d'avalanche en lumiere pour des electrons avec
, i.e. qui ne touchent pas l'anode
element actif de cette cha^ne est le 210
Pb
(demie-vie 22 ans) qui va decro^tre vers le 206Pb
en emettant un
puis un . Le taux d'alpha emis doit donc ^etre equivalent a celui des . Le taux d'alphas s'echappant de l'anode de 0:
06Hz
a ete mesure (paragraphe 5.1.1.2). Nous savons par ailleurs la diculte a signer ces, a cause du quenching tres eleve qu'ils subissent. Il n'est donc pas etonnant que le taux d'electron en provenance de l'anode soit plus eleve, leur ecacite de detection etant normale. En corrigeant de l'angle solide, de l'eet de seuil et de la surface mise en jeu, on peut ainsi estimer le taux de 210Pb
sur le plan de pistes X-Y a210Pb= 6:
220:
03 10;5Bq=cm
2.energie de recul (keV)
coups/jour 0 250 500 750 1000 1250 1500 1750 2000 2250 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000
Fig. 5.29 { Spectre des electrons sortant de l'anode Z Y Θprojete vers l’anode vers la cathode
Fig. 5.30 { Distribution angulaire des evenements bi-blobs projete sur le plan Y-Z