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Un suivi pertinent et organisé contribue à enrayer le développement de pathologies et/ou de comportements désocialisés coûteux humainement et socialement.

Il existe suffisamment de lieux d’hébergement sur l’agglomération havraise à condition de garantir

à ces structures l’accès à des compétences spécifiques et le repli en cas de besoin sur les lits d’hospitalisation.

Le travail en réseau doit permettre d’organiser une filière de soins, d’inventer de nouvelles modalités d’intervention et d’utiliser autrement les ressources locales, et notamment les lieux où vivent les adolescents.

Il est nécessaire de disposer d’une équipe pluridisciplinaire, compétente et disponible.

Les soignants doivent être là quand « il y a dysfonctionnement », pour aider le jeune à trouver le sens de ce dysfonctionnement.

Les liens qui vont lui permettre de se réinsérer, de poursuivre sa scolarité, de retisser des liens familiaux, d’assumer ses actes délictueux, ne peuvent se tisser sans l’intervention active de l’ensemble des partenaires.

Public

Tous les adolescents en souffrance psychologique, somatique et/ou psychiatrique, âgés de 13 à 20 ans et domiciliés au Havre ou dans sa région (territoire couvert par quatre secteurs de psychiatrie générale et deux secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, soit environ 20 000 adolescents).

Résultats

Quelques données chiffrées

À l’ouverture de la MDA en mai 1999, la file active prévisible annuelle était de 600 adolescents ; ces prévisions ont largement été dépassées dès l’année 2000.

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Projets locaux

Partie 2

Fiche 9 : La Maison de l’adolescent (MDA) (Seine-Maritime)

2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991

Ouverture MDA Projet

MDA Projet médical

de psychiatrie 4 chambres ados,

ouverture MDA en pédiatrie

2000 2001

file active 902 997

nouveaux cas 63,3 %

filles 63,1 % 62,6 %

garçons 36,9 % 37,4 %

âge : 13-14 ans 37,5 % 25,0 % 15-16 ans 33,7 % 37,6 % 17-18 ans 22,9 % 27,1 %

19-20 ans 5,9 % 10,3 %

nombre d’actes 9 095 8 725

Origine de la demande 2000 2001

pédiatrie 191 202

autres services G.H.H. 78 86

psychiatrie 99 65

médecins libéraux 65 79

Éducation nationale 177 187

foyers 53 48

services socio-éducatifs 75 67

justice 18 22

I.M.E. 9 10

individuelle 136 170

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Jeunes en grande difficulté : prise en chargeconcertée

des troubles psychiques

Fonctionnement

Située en zone urbaine et facilement accessible, la Maison de l’adolescent est une maison de 300 m2répartis sur trois niveaux, accueillante et chaleureuse.

La MDA repose sur trois pôles : 1. La consultation ambulatoire

Dans les locaux de la MDA, du lundi au samedi, en journée et en soirée, sur rendez-vous. Elle propose des suivis psychothérapiques, chimiothérapiques et psychiatriques. Les actes sont gratuits.

2. L’équipe mobile

Assure une permanence pour l’accueil physique et téléphonique spontané des adolescents, intervient tous les jours de la semaine dans le service de pédiatrie ; elle peut se rendre à l’extérieur, et notamment au domicile du jeune ou dans la structure où il vit. Son rôle est d’évaluer la situation de l’adolescent et d’orienter la prise en charge, en collaboration avec l’ensemble des structures du groupe hospitalier du Havre et les acteurs du réseau Adolescents. Elle est également une référence pour les partenaires extérieurs, qui font appel à elle pour un avis, une information, une intervention.

3. Le CATTP

Est ouvert du lundi au vendredi, avec une possibilité d’activités extérieures à la journée, voire de séjours thérapeutiques. L’accueil se fait sur des plages horaires de deux heures, pour des activités de groupe (8 participants maximum) orientées vers la réadaptation et la réinsertion sociale.

Un accueil familial thérapeutique pour des séjours de rupture, avec 3 familles d’accueil, doit devenir

le quatrième pôle d’activité de la MDA. Ce projet est prévu dans la convention, mais des contraintes budgétaires n’ont pas encore permis sa mise en place.

Constat

L’origine de la demande montre bien l’état du partenariat, mais également la facilité avec laquelle les adolescents poussent la porte de la MDA de leur propre initiative, sans avoir été orientés. C’est une des réussites de la Maison de l’adolescent que d’avoir pu échapper à l’image négative qui colle trop souvent aux services de psychiatrie, tant auprès de la population générale que des professionnels des champs éducatifs et sociaux.

L’équipe de la MDA

Les personnels travaillant à la MDA sont :

•la consultation ambulatoire : 3 psychiatres (2 ETP), 1 pédiatre (mi-temps), 1 vacation de gynécologie, 1 vacation de médecin nutritionniste, 1 vacation de dermatologue, 3 psychologues (1,5 ETP) ;

•l’équipe mobile : 3 éducateurs à temps plein, 4 infirmiers (3,8 ETP), 1 psychologue à temps plein ;

•le CATTP : 3 infirmières (2,6 ETP) et 1 éducatrice à temps plein.

Complètent l’équipe :

1 assistante sociale (mi-temps), 1 cadre infirmier à temps plein et 1 cadre infirmier supérieur (0,20 ETP), 2 secrétaires (1,5 ETP) et 2 agents des services hospitaliers (1,5 ETP).

Les temps de réunion :

•tous les matins a lieu la réunion « flash », pour évoquer brièvement les problèmes les plus aigus rencontrés la veille ;

•une heure chaque semaine est consacrée au fonctionnement institutionnel ;

•une heure par semaine sert à l’acquisition de connaissances cliniques communes ;

•les trois équipes bénéficient d’un temps de travail clinique spécifique autour des adolescents pris en charge, avec pour chacune son référent médical et son référent psychologique ;

•chaque équipe dispose, avec son psychologue référent, d’un temps d’analyse des pratiques.

L’analyse du motif exprimé lors de la demande et du diagnostic posé apporte d’autres informations intéressantes, et notamment la contribution importante de la MDA à la prise en charge des jeunes ayant fait une tentative de suicide :

Persepectives

•Renforcer les équipes, pour faire face à l’activité, supérieure aux prévisions.

•Travailler plus en amont avec les structures et foyers dépendant du Conseil général,

pour éviter les hospitalisation indues et trouver des lieux d’hébergement aux adolescents en errance.

•Développer un projet avec les parents, en liaison avec le comité local de suivi de la parentalité.

•Mettre en place un suivi spécifique des adolescentes enceintes, en collaboration avec le service de néonatalogie.

•Compléter le dispositif de soins aux adolescents sur la région du Havre, par la création : - d’une structure d’hospitalisation à temps plein (7 lits) ;

- d’un hôpital de jour pour adolescents.

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Projets locaux

Partie 2

Motif de la demande 2000 2001

troubles de l’adaptation scolaire 91 118 troubles des relations familiales 163 174

tentative de suicide 151 179

mal-être de l’adolescence 83 95

angoisses 100 100

inadaptation sociale 56 46

traumatisme 55 59

somatisation 40 37

troubles alimentaires 20 26

toxicomanie 10 6

alcoolisme 6 5

obligation de soins - 6

Autres et inconnu 127 145

Diagnostic 2000 2001

troubles des conduites

et du comportement 331 308

dépressions 261 293

personnalités névrotiques 67 80

réaction aiguë à un facteur de stress 50 90

somatisation 45 43

alcoolisme + toxicomanie 13 10

syndrome post-commotionnel 15

-psychoses 23 23

personnalités psychotiques 15 15

retard mental 8 14

boulimie 11 16

autres 64 104

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Jeunes en grande difficulté : prise en chargeconcertée

des troubles psychiques

Objectifs

Pouvoir assurer en même temps, de façon complémentaire et cohérente les interventions thérapeutiques, scolaires et éducatives nécessaires aux adolescents admis au CSA.

Publics

Jeunes en crise ou présentant des troubles psychiques, psychologiques ou du comportement, en provenance de toute la Vendée. Leur situation est souvent complexe, et ils sont en général déjà suivis par des structures ayant développé des relations étroites avec le CSA.

Partenariats

Dès le départ, des conventions ont été signées avec les principaux partenaires, définissant les modes de collaboration, souvent sous la forme d’échanges :

• avec le service de pédiatrie :les psychiatres du CSA assurent à la demande des consultations en pédiatrie, et un pédiatre examine et assure certains soins somatiques un après-midi par semaine au CSA ;

• avec l’Éducation nationale :des enseignants du collège viennent donner des cours aux hospitalisés (hospitalisation de jour ou hospitalisation temps plein), et pour ceux capables de suivre un enseignement à l’extérieur, des conventions d’intégration sont signées. L’équipe du CSA intervient dans les lycées et collèges du département, et assure la supervision des points écoute ;

• avec la PJJ :prise en charge commune d’ateliers thérapeutiques et animation de groupes de parents.

L’Aide sociale à l’enfance sollicite le CSA pour des jeunes placés en famille d’accueil, en lieu de vie ou en foyer.

Si l’hospitalisation est indiquée, l’équipe veille, en étroite collaboration avec les éducateurs ASE, à ce que le jeune préserve ses liens affectifs et garde sa place à l’extérieur.

Le travail avec la Protection judiciaire de la jeunesse s’apparente à celui développé avec l’ASE. Une bonne connaissance des compétences respectives et des réunions de synthèse régulières créent autour de l’adolescent une cohérence qui va lui permettre de repenser son histoire, et, pour beaucoup, de passer du registre de l’acte à celui de la mentalisation. Mais comprendre la genèse du trouble ne signifie pas effacer la responsabilité des actes ; c’est pour cela que l’éducateur délégué par la justice reste bien présent, garant de la loi sociale.

Pour certains jeunes, les soins sont impossibles à mettre en place d’emblée, tant l’adolescent est dans l’errance, et la famille défaillante ; un placement en structure éducative précède alors le démarrage des soins.

Les échanges avec la Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence sont très comparables à ceux développés ci-dessus. La présence plus constante de la famille permet une analyse des interactions actuelles et un soutien plus direct de la fonction parentale.

Le centre hospitalier départemental, et particulièrement les services des urgences et de pédiatrie, reçoivent beaucoup d’adolescents exprimant leurs plaintes dans le registre somatique. De plus, les pompiers intervenant pour des passages à l’acte violents (agression, défenestration, tentative de suicide…), conduisent systématiquement l’adolescent au centre hospitalier. Si les médecins qui reçoivent les jeunes l’estiment nécessaire, les psychiatres

Fiche 10 : Centre de soins pour adolescent (CSA) (Vendée)

1999

1998 2000 2001 2002

1997 1996

1995 1994

1993

Hôpital temps plein

Hôpital jour ouverture du CSA Ouverture du CATTP

du CSA sont appelés pour une évaluation de la problématique et posent éventuellement une indication de prise en charge, voire d’hospitalisation en milieu spécialisé.

La médecine scolaire et les milieux scolaires (collèges, lycées, maisons familiales et rurales), sont bien présents dans le réseau. Les échanges réguliers permettent de temps en temps de mettre en place des pédagogies plus adaptées et des aménagements du temps scolaire pour certains jeunes. L’intervention de professeurs au CSA peut être particulièrement dynamisante dans les cas d’inhibition névrotique sévère ou d’échec scolaire ancien.

Les médecins généralistes et spécialistes adressent leurs patients au CSA quand il s’avère qu’une prise en charge institutionnelle est nécessaire.

Fonctionnement