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CHAPITRE 3 : LE CADRE DE RÉFÉRENCE

3.3 HYPOTHÈSES DE TRAVAIL

Nos hypothèses de travail sont basées sur le croisement de nos dimensions avec trois in-dicateurs qui nous permettront de les observer : la fréquence, la période d’émission, la nature des interactions collaboratives.

1) S’agissant de vouloir observer la présence de la relation présumée entre l’attitude proactive, la participation et la collaboration, le premier indicateur, la fréquence des interactions collaboratives (proactives / réactives), s’impose de lui-même d’autant plus que nous avons opté pour une stratégie statistique pour l’analyse des données. 2) Le choix du deuxième indicateur, la période où les interactions se déroulent pendant

la téléconférence est basé sur les modèles de processus motivationnels et structuraux que Turner (1988, cité par Hartman, 1995) a développé pour étudier les interactions sociales. Il constate que le fait que les interactions sociales soient répétitives sur une période de temps donne lieu à leur structuration comme interactions sociales. Il s’agit d’une hypothèse de simple consistance / congruence du comportement qui s’appuie sur les effets de l’habitude ou de la routine d’un comportement pour en prévoir la fréquence. Gagné (2000) constate par exemple que s’il y a un contact de démarrage,

69 Danis (1997b) utilise les expressions «hypothèses de travail ou objectifs de recherche», pour les recher-ches avec cadres de référence, donc les recherrecher-ches descriptives. Van der Maren (1996, p. 191) parle de postulat ou d’hypothèse méthodologique : dans la recherche exploratoire, «On ne sait pas à l’avance s’il [le postulat] donnera quelque chose mais on doit provisoirement l’admettre comme valable pour au moins l’essayer.» Compte tenu du fait qu’il est impossible de prévoir à priori le nombre de messages proactifs qui sera émis et compte tenu du type d’analyses de données choisi (Voir 4.5 – Traitement des données), la formulation des seules questions de recherche, sans formulation d’hypothèses, aurait pu être retenue pour notre recherche.

donc au tout début de la téléconférence, il y a plus de participation des apprenants tout au long de la téléconférence, ce qui pourrait en partie s’expliquer par le fait que ce premier contact véhicule dès le départ des informations qui peuvent faciliter les contacts ultérieurs. En voulant identifier les périodes où ont lieu les comportements qui nous intéressent, soit la participation et la collaboration, nous pourrions en arriver à situer le moment où l’attitude proactive a le plus de chances d’exercer son in-fluence.

3) La nature des interactions constitue le troisième indicateur : la prise en compte des besoins de soutien pédagogico-intellectuel, socioaffectif, technique ou logistique et de la fonction de gestion de la téléconférence pour catégoriser le contenu des interac-tions donne naissance à une hypothèse de nature plutôt spéculative mais elle est justi-fiée par l’importance de ces catégories dans les écrits recensés.

Hypothèse générale (H G)

Nous formulons comme hypothèse générale de travail que :

L’importance de la participation globale et spécifique des apprenants de même que l’importance de la collaboration suscitée et spontanée entre apprenants fluctuera selon la fréquence des interactions collaboratives proactives, selon la période où elles apparaissent dans le déroulement des activités d’encadrement médiatisées par ordinateur et selon leur nature.

3.3.1 Hypothèses relatives à la participation (H 1)

138 La participation globale des apprenants (estimée par le nombre total et le pourcentage de toutes leurs interactions collaboratives ; par le nombre total et le pourcentage des appre-nants participants ; par la moyenne de messages par apprenant participant) sera plus im-portante (H 1.1) si les interactions collaboratives proactives descendantes

• sont plus nombreuses (H 1.1.1).

• apparaissent au début70 / au milieu / à la fin de la téléconférence (H 1.2). • renvoient au soutien pédagogico-intellectuel / au soutien socioaffectif / au

soutien technique et logistique / à la fonction de gestion de la téléconfé-rence (H 1.3).

3.3.1.2 La participation spécifique des apprenants

La participation spécifique des apprenants (estimée par le nombre total et le pourcentage de toutes leurs interactions collaboratives proactives descendantes commentées par au moins une interaction collaborative réactive ascendante) sera plus importante (H 1.2) si les interactions collaboratives proactives descendantes

• sont plus nombreuses (H 1.2.1).

• apparaissent au début / au milieu / à la fin de la téléconférence (H 1.2.2). • renvoient au soutien pédagogico-intellectuel / au soutien socioaffectif / au

soutien technique et logistique / à la fonction de gestion de la téléconférence (H 1.2.3).

3.3.2 Hypothèses relatives à la collaboration (H 2)

70 Les travaux antérieurs dans le domaine ne nous permettraient de formuler cette hypothèse qu’en fonction du début de la téléconférence. Nous ajoutons les deux autres périodes (milieu et fin) pour assurer plus de précision au moment de l’analyse des données étant donné qu’il est difficile de prévoir à priori, pour cette

3.3.2.1 La collaboration suscitée entre apprenants

La collaboration suscitée entre apprenants (estimée par le nombre total et le pourcentage de toutes leurs interactions collaboratives réactives ascendantes commentées par au moins une interaction collaborative réactive latérale) sera plus importante (H 2.1) si les interactions collaboratives proactives descendantes

• sont plus nombreuses (H 1.2.1).

• apparaissent au début / au milieu / à la fin de la téléconférence (H 1.2.2). • renvoient au soutien pédagogico-intellectuel / au soutien socioaffectif / au

soutien technique et logistique / à la fonction de gestion de la téléconférence (H 1.2.3).

3.3.2.2 La collaboration spontanée entre apprenants

La collaboration spontanée entre apprenants (estimée par le nombre total et le pourcen-tage de toutes les interactions collaboratives proactives latérales commentées par au moins une interaction collaborative réactive latérale) sera plus importante (H 2.2) si les interactions collaboratives proactives latérales

• sont plus nombreuses (H 2.2.1).

• apparaissent au début / au milieu / à la fin de la téléconférence (H 2.2.2). population spécifique, quelle période se révélera être la plus féconde quant à la participation et à la collabo-ration en fonction de l’attitude proactive.

140 • renvoient au soutien pédagogico-intellectuel / au soutien socioaffectif / au

soutien technique et logistique / à la fonction de gestion de la téléconférence (H2.2.3).