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HISTOIRE DES ARTS

Dans le document CERTIFICATION COMPLEMENTAIRE Session 2022 (Page 28-32)

Établi par Madame Cristhine Lécureux IA-IPR d’Histoire-Géographie Présidente de la Commission

ainsi que les membres du jury de la certification complémentaire Histoire de l’Art

§ Stéphane Auger, professeur agrégé en Education musicale, formateur et enseignant en HIDA

§ Jean-Paul Billès, professeur agrégé en Arts plastiques et formateur en HIDA

Les oraux de la certification complémentaire se sont déroulés les mardi et mercredi 04 et 05 janvier 2022au Rectorat de l’Académie d’Orléans-Tours, site Dunois. Le jury adresse ses remerciements au personnel de la Division des Examens et Concours du Rectorat.

- Quelques éléments statistiques DISCIPLINE Nombre

d’inscrits

Nombre de présents

Nombre d’admis

Arts plastiques 4 4 3

Histoire-géographie 2 2 2

Lettres 4 3 2

Documentation 3 3 2

Education musicale et chant choral

1 1 1

TOTAL 14 13 10

29 Répartition des notes :

Note 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Effectif 0 0 0 0 0 0 0 0 1 2 1 0 2 2 0 0 1 2 0 2

Moyenne de l’épreuve : 13,5 / 20

2- Définition et déroulement de l’épreuve

Le BO N°7 du 12 février 2004 précise que : « L’épreuve, d’une durée de trente minutes maximum, débute par un exposé du candidat, pendant une durée de dix minutes maximum, prenant appui sur sa formation universitaire ou professionnelle, reçue dans une université, dans un institut universitaire de formation des maîtres ou dans un autre lieu de formation dans le secteur disciplinaire et, le cas échéant, dans l’option correspondant à la certification complémentaire choisie. Le candidat peut également faire état de son expérience et de ses pratiques personnelles, dans le domaine de l’enseignement ou dans un autre domaine, notamment à l’occasion de stages, d’échanges, de travaux ou de réalisations effectués à titre professionnel ou personnel.

Cet exposé est suivi d’un entretien avec le jury, d’une durée de vingt minutes maximum, dont l’objet est d’apprécier les connaissances du candidat concernant les contenus d’enseignement, les programmes et les principes essentiels touchant à l’organisation du secteur disciplinaire et, le cas échéant, à l’option correspondant à la certification complémentaire choisie et d’estimer ses capacités de conception et d’implication dans la mise en œuvre, au sein d’une école ou d’un établissement scolaire du second degré, d’enseignements ou d’activités en rapport avec ce secteur (…) ».

3- Eléments qualitatifs

La session 2022 de la certification complémentaire en Histoire de l’art voit remonter le nombre de candidats par rapport à 2021. En 2011, il y avait eu 25 inscrits, depuis le nombre de candidats a toujours été inférieur à 17, nombre d’inscrits de 2018.

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La situation sanitaire que nous connaissons depuis plusieurs mois n’est certainement pas étrangère à la désaffection pour cette certification. Pour autant, l’histoire des arts reste un enseignement très présent au collège avec des programmes pour les cycles 3 et 4. Son particularisme repose toujours sur la complémentarité des approches disciplinaires et la très forte notion de pédagogie de projet. Au cœur du PEAC, les EPI peuvent se l’approprier sans oublier le recours qu’il peut être pour les autres parcours. Au collège, un candidat au DNB peut parfaitement présenter, à l’épreuve orale, un EPI ou un autre parcours intégrant l’HIDA.

Il faut rappeler que la certification complémentaire n’est exigée que pour enseigner l’histoire des arts au lycée.

L’enseignement de l’histoire des arts relève de différentes formes. Depuis la rentrée 2019 et avec la réforme du bac, cet enseignement constitue une option facultative sur l’ensemble du lycée mais c’est aussi une spécialité en première et terminale. Cette pluralité de modalités d’enseignement implique une perception claire des enjeux de chaque situation d’enseignement.

La majorité des candidats a manifestement bien préparé l’épreuve avec en premier lieu la lecture des rapports de jury. Plusieurs prestations ont été de grande qualité, voire excellentes. Ces candidats ont montré leur connaissance des spécificités de cet enseignement et ont su réagir avec brio aux questions du jury, tant au niveau de situations pédagogiques à imaginer qu’au niveau de leur capacité à contextualiser des questions dans des domaines artistiques divers.

La capacité à travailler en équipe ainsi que la pluri-co-disciplinarité sont les axes centraux d’un enseignement en histoire des arts. La contextualisation de différents domaines artistiques articulés entre eux est une réflexion essentielle à considérer pour cet enseignement qui, s’il ne nécessite pas de prérequis de spécialiste, demande toutefois une réelle appétence des candidats pour la culture artistique. Les liens à créer entre les périodes, les aires culturelles, les artistes et les différentes formes d’expression artistique sont au cœur même de cette pratique pédagogique.

L’objectif de cette certification est de détecter des enseignants aux qualités requises dans le cadre d’un enseignement au lycée. Ces mêmes enseignants pourraient se voir confier des missions de formations ou d’animation de groupes d’enseignants travaillant sur des projets relevant des objectifs éducatifs en lien avec l’histoire des arts. Il est donc nécessaire que les candidats aient une connaissance approfondie des programmes en cours et une maîtrise de la nouvelle structure du lycée.

Quelques problèmes rencontrés par des candidats :

§ La méconnaissance des programmes en vigueur pour l’année scolaire 2021-2022, ce qui est tout à fait regrettable, surtout lorsque le candidat fait montre d’une vaste culture artistique.

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§ La confusion entre la pratique de l’enseignement d’exploration Patrimoines, en vigueur dans l’ancienne structure du lycée avec l’enseignement en histoire des arts.

§ Une analyse beaucoup trop superficielle des œuvres présentées et surtout, une explication trop simpliste de ces œuvres pour un public de lycéens notamment en enseignement de spécialité.

§ Encore une fois, une grande méconnaissance de la musique qui, sans qu’il soit demandé aux professeurs de maîtriser cette forme d’expression artistique comme un spécialiste, demande tout de même d’en connaître les mouvements importants et surtout de permettre de faire ces fameux liens entre les disciplines. La musique est tout de même un genre artistique essentiel pour comprendre le monde. De plus, elle est un élément essentiel du 7° art et il est impossible de se livrer à une analyse filmique sans prendre en compte son rôle essentiel.

§ La connaissance du volet culturel du programme de la discipline du candidat dans le cadre de son enseignement ne suffit pas à appréhender l’approche sensible liée à la dynamique d’ouverture qui caractérise l’enseignement de l’histoire des arts.

§ Les candidats doivent bien considérer en premier lieu l’approche sensible aux œuvres passées ou présentes qui doivent être travaillées pour elles-mêmes et non être instrumentalisées.

Quelques conseils aux futurs candidats :

§ La validation à cette certification n’a rien d’automatique, quelle que soit la formation initiale du candidat. Il s’agit avant tout de prendre véritablement la mesure des exigences de l’épreuve.

§ Chaque candidat est donc tenu de bien préparer l’exposé. Il est attendu par le jury autre chose qu’une simple énumération de son parcours personnel et universitaire, l’épreuve orale est donc déterminante. Les candidats présents cette année avaient parfaitement conscience de cette idée essentielle.

§ La démarche pédagogique qui a trait à l’HIDA reste le cœur du sujet, il est donc nécessaire d’expliquer une activité déjà menée à terme ou créer un possible et crédible scénario pédagogique. La crédibilité de ce scénario possible repose tout de même sur une pratique active et régulière de l’HIDA par l’enseignant dans ses cours.

§ La démarche caractérisant l’enseignement de l’histoire des arts repose sur la capacité de l’enseignant à faire des liens entre les domaines artistiques qu’il se doit de maîtriser.

§ La rencontre avec des collègues enseignant en lycée est également fortement conseillée afin de mesurer véritablement les enjeux de cet enseignement.

§ Enfin, une notion essentielle dans le cadre de cet enseignement : tout enseignant doit appréhender les repères historiques nécessaires dans le cadre de la contextualisation des œuvres proposées et ce, quelles que soient les approches pédagogiques.

§ Pour terminer, le jury n’a pas vocation à piéger les candidats et ses questions ont pour but d’aider ces derniers à élargir leurs propos. Lorsqu’un candidat fait le choix d’une œuvre à présenter au jury, il se doit de maîtriser la technique de l’analyse avec le vocabulaire approprié et de maîtriser également les liens à créer entre les différentes formes d’expression artistique, enjeu majeur de l’histoire des arts, que les élèves doivent appréhender.

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Dans le document CERTIFICATION COMPLEMENTAIRE Session 2022 (Page 28-32)

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