Tres dit, la question des relations entre la nature et n'est plus du tout posee dans les
termes : est un probleme qui deborde celui de la protection de la nature ; c'est un des terrains sur leguel le probleme de peut etre pose. Ceci
une vision tout a fait differente du temps social : ici
tion entre nature et n'est pas vue comme
quelque chose que l'on peut realiser par petites touches
nisation est situee dans un futur (plus ou moins ou tout le monde social sera change en fonction de cette harmonisation.
Des ce gui est considere comme des formes ou des
par les autres acteurs du champ est toujours vu ici
comme soit un soit comme
une position tactique qui permet de le rapport des forces provisoires.
La protection de la nature n'est done pas le terrain de
le de la realiser, mais seulement un terrain se battre pour a des propres a assurer cette harmonisation. En decrivant ainsi cette attitude, on privilegie le pole le plus politique de ces associations : nombre locales qui ne developpent pas des attitudes
politiques, voire qui se veulent partagent
neanmoins cette vision de qui ne pourra avoir lieu que par des transformations radicales du type de societe
dire des structures mais plus souvent des idees
politiques et mentalites). C'est done de la protection de la nature qui est de maniere differente et en temps,
les et publique, la
mobilisation, des populations sont ici les modes
(1). On verra plus loin comment certains groupes individus reussissent a ces attitudes dans le
champ de la protection de la nature. Ce qui nous pour le moment, c'est de degager les quelques attitudes et dispositions rendent compte de leur maniere d'agir.
On peut essayer de quelques de penser
comme logique Du cote du pole admi- nistratif - plus des gestionnaires -
est vue comme une maniere.de les demandes de differents acteurs, dont des associations de protection de la nature.
Les economiques sont considerees comme une donnee exterieure star laquelle on n'intervient pas : ceci est par exemple tres clair en matiere aqricole, ou on que les nuisances agricoles sont une
due a une politique nationale ou et il ces conditions etant de permettre aux agriculteurs
(1) Les modes sont le plus souvent tres semblables a des
mouvements sociaux urbains de : en ce qui concerne
les associations locales de de il y a
des relations plus ou moins nettes (par exemple, via
mais aussi par les trajectoires sociales et geographiques des individus - retour a la -) entre ces types de groupes qui ont en commun au moins de des de defense d'un territoire qu'ils habitent (ou en tant
de continuer a developper leur production. Les contradictions entre les techniques de production et la protection de la nature peuvent etre attenuees en persuadant les agriculteurs de de maniere plus raisonnable : ceci un trait speci-
de la logique en que les contradictions entre les modes de developpement et la protection de la nature sont le plus souvent abordees ainsi, comme devant deboucher sur des actions de sensibilisation ou Ainsi dans le cas du du developpement touristique, il s'agit de canaliser les foules et surtout de les eduquer a respecter les sites et la nature, plutot que d'intervenir sur le secteur touristique Tout se passe comme si les gestionnaires de la protection de la nature agissaient avant tout comme agents de conciliation entre les associations de protection nature et les autres utilisateurs de et surtout les autres pouvoirs publics et
reportant la solution de certaines contradictions sur
du public, agriculteurs ou des populations locales (par exemple, en matiere Cette logique de conciliation des interets est inscrite dans les institutions, notamment dans la composition du Conseil Superieur de la Conservation de la Nature qui comprend a la fois des ants des administrations verses
eaux et des associations de
protection de la nature et aussi du milieu agricole : la meme logique inspire la legislation de sur la protection de la nature, en particulier sur les car la de gestion qui est
prevue, telle fut precisee par de
constitue avant tout une instance de
d'avis (1) ; la legislation en preparation au niveau regional va grosso dans le meme sens.
Pour associations traditionnelles de protection de la nature, la notion est sans doute moins explicite, car ce
qui est privilegie, c'est la protection, la defense ou la conservation. Traditionnellement, des naturalistes a ete de considerer comme la rarete de certains elements naturels (especes ou
leur protection voie de ou de
etait prioritaire : un milieu est celui
ou cette protection est Plus le constat semble avoir ete fait que ce qui fait la veritable qualite a proteger, c'est la diversite du milieu, par opposition a la banalisation provoquee par la modernisation, notamment agricole. Les milieux a proteger sont en fait des milieux herites des anciennes pratigues rurales qui assuraient cette diversite des
(1) Voir LAMBOT, Considerations critiques sur l'arrete ministeriel du 31 1978 portant approbation provisoire du projet de naturel national Hautes Fagnes - SERES, 1979, n° 6 : 22-25.
TM