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Les pages précédentes nous convainquent de la nécessité de retenir du concept de

deprivation une définition relative et multidimensionnelle, qui tienne compte des

conditions sociales auxquelles sont confrontés les individus et les ménages dans les différents quartiers des grandes villes. Ainsi, aux côtés des critères usuels de mesure de la deprivation que sont le niveau de revenu, la qualité du logement ou la participation au marché du travail, il s’agit également de prendre en considération des critères liés aux paysages d’équipement, à l’environnement physique des villes et aux réseaux sociaux. Le développement des SIG et d’outils comme les questionnaires comportant des « générateurs de noms » pour connaître la forme des réseaux sociaux, permettront des avancées importantes de ce côté.

Ces remarques rejoignent un ensemble de limites qui sont actuellement au cœur des discussions sur le concept de deprivation relative. On a pu ainsi reprocher à ce dernier une approche trop intégrative ou holistique du social, qui ne tiendrait pas assez compte de la variation des styles de vie à l’intérieur d’une même société. On a aussi souvent souligné l’insistance qu’il mettait à l’identification des conditions et accomplissements actuels des individus, prenant peu en considération les différences d’accessibilité à des opportunités ou des accomplissements futurs que renferment les inégalités sociales et économiques. Quant aux applications au contexte urbain, les critiques à leur égard sont de plusieurs ordres. D’abord, la deprivation urbaine a surtout été considérée jusqu’à présent d’un point de vue matériel, la dimension sociale du phénomène se réduisant à l’identification de certaines populations et de certaines catégories sociales ou démographiques particulières. Cette conception de la deprivation urbaine n’échappe pas alors complètement au risque qu’il y a à confondre les conditions liées à la deprivation avec des statuts sociaux ou juridiques spécifiques, sans que soient prises en compte et analysées ses conséquences sociales. De plus, la dimension matérielle de la deprivation urbaine intègre pour l’essentiel les indicateurs liés à la qualité du logement et au niveau de ressources des ménages. Elle s’intéresse peu, voire pas du tout, à la deprivation qui résulte de l’inégal accès aux différents éléments de la structure urbaine, comme l’accessibilité aux services publics et privés, la proximité avec certaines fonctions

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particulières, telles que des espaces récréatifs (golfs, parcs…) ou de transport (voies ferrées, autoroutes…), ou encore, les paramètres de l’environnement physique (qualité de l’air, poussière, indice de couverture végétale…). Enfin, d’un point de vue méthodologique, de nombreux auteurs ont signalé les risques liés à l’erreur écologique ou à l’agrégation des données à une échelle spatiale donnée, d’autres ont souligné la diversité des zones de deprivation urbaine au Canada, peu d’entre elles présentant une

deprivation multiple combinant l’ensemble des facteurs retenus pour mesurer le

phénomène. Les études restent encore peu nombreuses à tenir compte et à explorer cette diversité.

Si la pertinence de la notion de deprivation urbaine ne fait aucun doute, il s’agit cependant de produire un effort analytique et méthodologique pour mieux tenir compte de l’ensemble de ses dimensions. C’est à cette tâche que nous nous attelons actuellement au sein de plusieurs initiatives de recherche. Ainsi, en ce qui concerne la mesure du phénomène dans ses dimensions matérielles et sociales, la proposition que nous avançons vise à mieux prendre en considération des variables reliées à la structure urbaine et qui peuvent influer sur les capacités de choix, les accomplissements et les conditions d’existence des individus. Concrètement, en mobilisant la technologie des SIG (Système d’information géographique), une analyse spatiale de la deprivation urbaine sera conduite au travers d’une base de données multisources, intégrant des mesures de la qualité de l’environnement physique, de l’accessibilité aux services privés et publics ainsi qu’aux zones d’emploi. Outre cette analyse des dimensions matérielles de la deprivation urbaine, l’analyse spatiale s’intéressera aussi à la composition sociale des zones de deprivation en ayant recours aux fichiers sources du recensement à l’échelle de l’îlot urbain. Cette démarche devrait permettre une identification des macro et microzones de deprivation urbaine à Montréal, ainsi que d’en qualifier la qualité de l’environnement physique, les paysages d’équipements privés et publics, dont ceux de transport, et d’évaluer leur proximité aux zones à forte densité d’emplois. En ayant recours aux fichiers sources du recensement, elle devrait également aboutir à une estimation précise de la taille et de la composition des populations qui expérimentent des conditions sociales de deprivation relative à l’intérieur de ces macro et microzones, évitant ainsi les biais introduits par la mesure au seul niveau agrégé. Les résultats attendus de ce type de démarche sont une meilleure connaissance des facteurs de la

deprivation urbaine à une échelle microspatiale. Ils revêtent une pertinence sociale forte

social des quartiers ou de prévention et d’orientation dans les domaines de la santé et des services sociaux6.

En plus de cette démarche d’analyse spatiale, il est aussi opportun de mener des travaux théoriques et empiriques sur les dimensions sociales de la deprivation urbaine, c’est-à- dire sur l’intensité et la nature des relations sociales et sur la participation des individus à la société. La réflexion porte dès lors beaucoup plus sur les thèmes de la cohésion sociale, du capital social ou de l’intégration, et sur leurs doubles négatifs, la désorganisation, la désaffiliation ou l’exclusion. Cependant, elle ne peut pas être déconnectée du cadre physique dans lequel se déroulent les interactions sociales, un des enjeux fondamentaux dans ce domaine étant d’analyser de manière combinée la forme urbaine et les relations sociales. La fabrique du lien social passant non seulement par l’entremise des relations interpersonnelles mais aussi par les institutions régulatrices d’ensemble, comme le système de protection sociale, le système scolaire ou les politiques du logement; les premières permettant à l’individu d’échapper à l’isolement, les secondes assurant le traitement social des inégalités, l’enjeu contemporain étant de penser l’articulation entre ces deux ordres, informel et formel, de l’intégration sociale, plutôt que de les envisager séparément. C’est pour ces raisons que nous poursuivons également un projet de recherche sur les réseaux sociaux des ménages vivant en HLM à Montréal. En combinant enquête de terrain et outils propres à la mesure des réseaux, en faisant également varier les contextes d’observation en fonction de leurs caractéristiques urbanistiques et sociales, l’objectif visé est de recueillir des informations factuelles et qualitatives sur les réseaux sociaux et les usages de l’espace des ménages défavorisés. Prévoyant un dispositif inductif, cette recherche devrait permettre d’élaborer différentes hypothèses sur les processus et mécanismes par lesquels le lien social se fabrique en ville, et par lesquels d’éventuels effets de contexte ou de quartier interfèrent sur les opportunités et destinées individuelles7.

Indépendantes l’une de l’autre, ces deux initiatives de recherche n’en sont pas moins porteuses de complémentarités, lesquelles trouvent leur origine, entre autres, dans une réflexion commune sur la question de la deprivation relative et, plus largement, sur les inégalités urbaines. Par leurs choix de méthodes, radicalement différents, puisque faisant varier échelles d’observation et principes d’analyse, elles devraient contribuer à une compréhension plus complète du phénomène.

6 Ce projet de recherche est dirigé par Philippe Apparicio, et l’équipe de recherche se compose de Xavier Leloup, Anne-Marie Séguin et Richard Shearmur, tous de l’INRS-UCS. Il a obtenu en 2005 le soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH).

7 Ce projet de recherche est mené par Xavier Leloup de l’INRS-UCS. Il a reçu en 2005 le soutien financier du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH).

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