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DÉROULEMENT DE L’ENTRETIEN

1) Avant : 1h dans un lieu choisi par le sujet (au VESPA, chez lui, dans un café)  5 min pour rappeler les objectifs de l’étude et le déroulement de l’entretien  25 min de discussions (voir guide):

o À propos des actions menées

o pour savoir dans quels lieux la personne a manifesté, les lieux marquants selon elle. Création d’une carte mentale avec le sujet.

5 min pour installer les appareils multimédias Installer le bracelet biométrique sur le sujet

 Proposer au sujet de porter les lunettes, si celui-ci ne peut ou ne veut pas, il pourra porter la Go-Pro

 Installer la Go-pro sur vous ou les lunettes  Mettre le GPS dans sa poche

 10 min pour établir l’état de référence de la personne (Q Sensor) 2) Parcours dans la ville : 45 min – 1h

 l’entretien dans la ville sera plus sur le mode de la discussion (le sujet nous amène où il le souhaite, témoignage) pour parler des lieux que l’on traverse, ce qui s’est passé

On peut dévier du parcours qui avait été prévu, laisser libre cours à l’improvisation.

QUELQUES QUESTIONS À POSER ORALEMENT AVANT LE PARCOURS

Actions (explorer la dimension sensible, ludique, improvisée)

1. À quel moment as-tu décidé de participer au mouvement ? Qu’est ce qui t’as motivé ? 2. Quels actions/stratégies ont été le plus efficaces selon toi ? Sont-elles tous légitimes ? 3. Quels exemples d’actions inhabituelles te viennent en tête? y as-tu participé?

a. Exemples possibles : ligne rouge, lib dub, création de vidéos sur You-Tube, montagne rouge, manifs dénudées, Le tatoo-o-thon de carré rouge du 15 juin 2012, la rap Battle contre la hausse du 9 mai 2012, le yoga contre la hausse du 7 mai 2012, la manif de droite du 1 Avril 2012, etc.

b. manifestations nocturnes, si oui lesquels ? Définissez l’ambiance de ses manifestations (nombre de participant, festif, …)

c. Quelle image as-tu du mouvement des casseroles ? (anecdotique ou véritable mouvement utile, mouvement intergénérationnel, mouvement festif, …) d. Quel genre d’action aurais-tu voulu initier ?

4. Selon toi, pourquoi les jeunes ont-ils ressenti le besoin d’agir de tant de façons différentes? 5. Pourquoi le mouvement a-t-il pris autant d’ampleur ?

Créer un parcours

6. Est-ce que des lieux particuliers t’ont marqués au cours des manifestations ? Si oui lesquels ? Y-a- t-il des lieux où tu voudrais revenir lors de notre entretien ? (laisser le sujet faire une liste avant de lui présenter la feuille pour faire une carte)

 Présenter la feuille blanche et demander : « Dessine d’abord le lieu où nous sommes

actuellement et ensuite les lieux qui t’ont marqué pendant ta participation aux évènements du printemps 2012 »

 Rassurer le participant au besoin : ce n’est pas grave si tu dessines mal, si ce n’est pas à l’échelle, etc.

 Sinon, GARDER LE SILENCE pendant qu’il dessine. Allouer environ 5 à 7 minutes.  Demander ensuite d’expliquer son dessin.

 Demander de suggérer un parcours. Mais insister sur la possibilité d’improviser lorsque nous serons dehors.

GUIDE POUR LA CONVERSATION PENDANT LE PARCOURS

Sur le mode de la discussion (le sujet nous amène où il le souhaite) pour parler des lieux que l’on traverse, ce qui s’est passé

On peut dévier du parcours qui avait été prévu, laisser libre cours à l’improvisation.

Voici quelques exemples de dimensions à discuter durant le trajet, concernant l’expérience de l’action politique :

- Les pratiques de manifestation en général (dimension « stratégique ») : « je restais toujours avec au moins une personne », « je filmais/insultais la police », « je restais en début/fin/milieu de manif », « j’aimais bien aller devant décider où on allait tourner », « je m’habillais en noir pour participer au black bloc »

- La dimension tactique : « ici, j’ai vu que la police chargeait et j’ai tout de suite couru vers ce magasin », « je me suis caché dans cette pizzeria le temps que la police passe », « à cet endroit c’était dangereux du fait qu’il n’y a pas de ruelle sur 150 mètres », « ma seule option était de sauter ce muret », etc.

- La dimension symbolique : « à McGill, on a mis un carré rouge à la statue de Victoria », « l’ilot voyageur, c’est la gestion néolibérale de l’université, ça me fait toujours de quoi », « attaquer le métro, c’est attaquer les travailleurs, c’est mal »

- La dimension « souvenir »/folklore de manifestation : « ici, j’ai été arrêté/frappé par la police », « j’ai eu peur », « j’ai réalisé d’un coup qu’il y avait beaucoup de monde », « on était toujours empêché de passer par Sainte-Catherine, donc on passait par Berri et le tunnel », « là, il y a eu un discours avant le départ avec Anarchopanda, avec un membre du Rabbit Crew », « ici, on était encerclé par la police, on s’est mis à chanter des chansons de Mise en demeure13/à sauter en tapant des mains/,etc. »

- La dimension « sensorielle »/émotionnelle/spontanée : « dans le tunnel de Berri, les gens criaient et avec l’écho ça faisait chaud au cœur », « en arrivant en haut, on voyait la foule immense, d’un coup », « j’ai trébuché sur ce trottoir, j’ai juste eu le temps de me mettre à l’abri entre deux voitures stationnées, j’ai eu la peur de ma vie »

13http://miseendemeure.org/

Deuxième rencontre au VESPA

 Revenir d’abord sur la promenade elle-même, pour remettre dans l’ambiance. Visionner le montage vidéo qui a été réalisé.

 La première fois qu’apparait les données Q-Sensor, il faudra expliquer au sujet le principe de ces données (voir document «explications Q-Sensor»)

Ensuite, à chaque fois qu’apparaitront des données Q-Sensor, il faudra mettre la vidéo sur pause pour pouvoir en parler avec le sujet

 A la fin de la projection, revenir sur la carte mentale réalisée par le sujet lors du premier entretien.

 Enfin, poser les questions suivantes si elles n’ont pas encore été abordées :

Logiques d’action Figures dominantes

1. Que penses-tu de l’organisation du mouvement étudiant ou encore de certains des groupes qui le composaient ?

2. Y-avait-il des figures plus importantes que d’autres ? Si oui, lesquelles ?

3. Est-ce que tu t’es identifié à quelqu’un en particulier ? Est-ce qu’il y avait des héros ?

4. Est-ce que tu penses que les choses étaient sous-contrôle ? Qui contrôlait ? et toi te sentais-tu en contrôle ?

Risques

5. Pensais-tu aux conséquences de ta participation aux manifestations? 6. Aimais-tu manifester, c’était amusant? Excitant?

7. Est-ce que tu considérais que les activités du printemps 2012 étaient risquées? Quel genre de risque?

8. Pourquoi as-tu décidé d’y participer quand même (faire ressortir le justificatif, la rationalisation de sa participation)? Ou de ne pas y participer?

a. Si tu y as participé, comment tu te sentais? Le fait de savoir que c’était risqué a –t-il changé ce que tu ressentais pendant l’évènement?

b. Si tu n’y as pas participé : comment t’es-tu senti en voyant les images de l’évènement à la télé, facebook, twitter, CUTV, radio police ?

9. Avais-tu l’impression que la police était particulièrement présente?

a. Si oui, comment tu te sentais en la voyant? (excitation, peur, rébellion, colère…)

b. S’il y a eu altercation entre toi et la police, raconte-moi. Comment tu te sentais? Et après, est-ce que cette expérience a changé ton implication dans le mouvement?

c. Quelle image de la police avais-tu avant, pendant et après le printemps 2012? (Protecteur, Ennemi) Le printemps 2012 a-t-il altéré ton image de la police ?

d. Les policiers ont-il fait leur travail, ont-ils été débordés par les évènements, ou on-t-il abusé de leur autorité ?

Espaces

10. Est-ce que les lieux des évènements ont influencé ta participation? (plus de risques de se faire prendre, moins de visibilité ou au contraire, plus d’anonymat, plus grande foule, etc. On peut voir si les lieux influencent le sentiment de sécurité)

11. Penses-tu que certains lieux resteront rattachés au Printemps 2012 ?

13. Pourquoi penses-tu que la plupart des évènements se sont passés à Montréal?

14. Les manifestations auxquelles tu as participé t’ont-elles fait découvrir de nouveaux quartiers de Montréal ?

15. Te vois-tu construire ta vie à Montréal? Est-ce que le conflit étudiant a joué sur cette décision? (Voir s’il y a une opposition entre le discours de la ville et des régions sur le mouvement étudiant ex : je ne pourrais jamais retourner vivre à Québec parce qu’ils sont trop fermés d’esprit là-dessus.)

Conflits et résistance (le conflit se définit-il en termes de résistance? Ou plutôt comme des conflits

interpersonnels, intergénérationnels, des conflits que l’on peut transposer dans la vie quotidienne?)

16. Dans ta vie personnelle, quand tu marches dans la rue, à l’école ou à la maison, est-ce que le printemps 2012 a eu des répercussions?

a. Qu’est-ce que tu as appris?

b. Est-ce que tu as été marqué émotionnellement?

c. Est-ce que ça a changé ton style de vie, ta philosophie de vie?

Identité collective et individuelle Le mouvement, la jeunesse

17. Qu’est-ce que les casseroles représentaient pour toi ?

18. Comment décrirais-tu les militants du mouvement étudiant avant et après les casseroles? a. Qui participait aux casseroles de Hochelaga? De Villeray ou Rosemont? Pourquoi

n’entendait-on pas de casseroles dans certains quartiers? 19. Comment décrirais-tu les jeunes qui n’ont pas participé? Qui sont-ils?

a. Comment penses-tu que ces jeunes percevaient le mouvement?

20. Comment décrirais-tu les opposants au mouvement étudiant ? (Jean Charest, libéraux, classe politique entière, médias traditionnels, policiers, capitalisme, cynisme ou baby-boomers, etc.) 21. Est-ce que le printemps 2012 a marqué les relations entre les générations?

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