Ce guide d’entretien a été adapté en fonction du profil de la personne interrogée.
A. Rôle de l’institution dans le développement du service civique
1/ Votre institution joue-t-elle un rôle particulier dans le développement / déploiement du service civique au sein des associations / sur le territoire ?
• Motivations
• Objectifs poursuivis (promotion / communication, accompagnement des structures, etc.) • Moyens mis en œuvre, le cas échéant
• Difficultés rencontrées / points d’amélioration
2/ Mettez-vous en place des actions auprès des organismes d’accueil, notamment auprès des associations ?
B. Le choix de l’engagement de service civique
1/ D’après vous, pourquoi les associations mobilisent-elles le dispositif du service civique ? 2/ Selon vous, quels objectifs poursuivent-elles dans cette démarche ?
• Objectifs visés / attentes pour la structure • Objectifs visés / attentes pour les jeunes
3/ Pour répondre à quels types de besoins ? De projets ? C. Les missions confiées aux jeunes
1/ D’une manière générale, que font les jeunes volontaires au sein des associations ?
• Orientation / grandes lignes des missions
• Comment / dans quelles mesures ces missions sont-elles en lien avec celles des salariés et des bénévoles (différenciation, articulation, etc.) ? Quel est le lien entre les missions des volontaires et celles des salariés et des bénévoles ?
• Caractérisation des missions par rapport à leur récurrence, leur durabilité, leur caractère innovant, etc. • Quelles difficultés les jeunes rencontrent-ils dans l’exercice de leurs missions ?
D. L’impact du service civique sur les structures associatives
1/ De votre point de vue, quel est l’impact des jeunes engagés en service civique sur les associations en général? Positif et négatif
• Plus-value / désagréments • Impact de leurs missions sur :
o Les activités, services et produits proposés par l’association o Le développement des structures
o Les bénéficiaires et les publics cibles
o Le réseau des partenaires / la vie associative sur le territoire
o Mais également, d’une manière générale, quel est leur impact sur l’organisation / le fonctionnement / la gestion des associations ?
2/ Depuis le déploiement de l’engagement de service civique, des effets de certaines missions réalisées au sein d’associations se ressentent-ils encore aujourd’hui ?
E. L’impact du service civique sur le travail associatif et ses acteurs
1/ Selon vous, quel est l’impact des volontaires en service civique sur le travail des salariés et des bénévoles au sein des structures ? Positif et négatif
• Modifications / évolutions des manières de travailler au quotidien / des engagements • Modifications / évolutions des missions / tâches effectuées au sein de la structure
• Certains salariés et/ou bénévoles rencontrent-ils des difficultés dans leur travail suite à l’accueil de jeunes en service civique ?
2/ D’après vous, quelle place occupent actuellement les volontaires en service civique au sein des organisations associatives ?
• Pouvoir / influence sur l’organisation associative • Place idéale d’un volontaire dans l’organisation
F. L’impact du service civique sur les territoires
1/ Selon vous, le service civique peut-il être / est-il une plus-value pour le territoire ? De quelle manière ? Dans quelles mesures ?
Dynamisme associatif, impact sur les jeunes pour les faire rester sur le territoire, développement de nouvelles activités, etc.
G. Le dispositif du service civique
1/ D’après vous, quels sont les atouts et les faiblesses du dispositif du service civique ?
• Pour les associations • Pour les salariés / bénévoles • Pour les jeunes
RAPPORT D’ÉTUDE
INJEP NOTES & RAPPORTS
Le service civique
dans les associations
Mise en œuvre et impact
dans le département de l’Aisne
Consultante indépendante - études et recherches en sciences sociales, évaluation des politiques publiques
Avec la collaboration de Céline LEROUX
Commanditaire : Agence du service civique et INJEP
CLOTILDE TALLEU
Mars 2019
INJEPR-2019/03
Mars 2019
INJEPR-2019/03
INJEP NOTES & RAPPORTS
RAPPORT D’ÉTUDEClotilde TALLEU avec la collaboration de Céline LEROUX
Le service civique dans les associations. Mise en œuvre et impact dans le département de l’Aisne
LE SERVICE CIVIQUE DANS LES ASSOCIATIONS
MISE EN ŒUVRE ET IMPACT DANS LE DÉPARTEMENT DE L’AISNE
Si les associations sont les principales structures d’accueil de jeunes en service civique, on connaît encore assez peu l’usage qu’elles font de ce dispositif et l’impact des missions des jeunes sur leur fonctionnement quotidien et leur développement.
Partant de ce constat, l’INJEP et l’Agence du service civique ont commandité une étude dans l’optique d’analyser comment l’engagement de service civique s’inscrivait dans le travail associatif et dans quelle mesure il contribuait simultanément à le modifier. Cette étude prend appui sur une enquête qualitative réalisée dans le département de l’Aisne, où il n’y a pas de métropole régionale ou de grande ville dans lesquelles les réseaux d’organismes accueillant des jeunes en service civique sont souvent déjà très structurés. Des entretiens ont été menés avec des dirigeants de structures d’accueil, des tuteurs, des salariés, des bénévoles et des jeunes volontaires. Au total, ce sont 18 associations qui ont été enquêtées et 59 personnes rencontrées.
Les résultats révèlent une proximité entre le monde de l’engagement volontaire en service civique et celui du travail salarié, non seulement dans la manière dont les associations ont recours au dispositif et en font usage, mais aussi dans les significations que les jeunes attribuent à leurs expériences, marquées par des difficultés d’insertion professionnelle. L’analyse des motivations et des objectifs, de la construction des missions, des modes de gestion associative des jeunes engagés et des postures prises par les tuteurs illustre de manière particulièrement claire ce jeu de proximité et de distance avec les logiques de l’emploi salarié et de l’engagement bénévole.
Partant, l’étude met en évidence un arrangement – plus ou moins accentué selon les organismes d’accueil – avec la philosophie, les valeurs et les principes du service civique. Dans le contexte de difficultés et d’incerti- tudes que rencontrent actuellement les associations, cette prise de distance se perçoit dans la construction des engagements, avec la complexité d’inscrire au quotidien les missions en conformité avec les principes de complémentarité et de non-substitution par rapport aux missions des salariés et des bénévoles. Elle est singulièrement marquée dans la mise en œuvre du tutorat qui reste, dans la majorité des cas, informel et partiel. Le rapport s’achève par une analyse de l’impact des missions des volontaires sur les organismes d’accueil, le travail associatif, le personnel, les bénéficiaires et l’environnement.