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Guide d’entretien pour l’échantillon numéro 2 (acteurs de la restauration de deux fours communautaires à Arvieux)

a- Idem

b- (Consigne) Pouvez-vous me parler de la restauration du four de La Ville ?

Et/ou

Brunissard ?

Relances :

o Quelle a été votre rôle, votre contribution concrète dans cette

restauration ?

o Est-ce important pour vous de restaurer un four banal ?

Pourquoi ?

o Que pensez-vous du résultat ?

c- (Consigne) Avez-vous connaissance d’autres restaurations de fours dans le Queyras ?

Relances :

o Y en a t’-il d’autres ?? o Qui les porte ?

o Avec quels objectifs ?

d- (Consigne) Et si tous les fours du Queyras disparaissaient, qu’est ce que cela vous ferait ?

Relances :

o Que représentent pour vous ces fours ?

o Si on ne les utilise plus, est-ce grave s’ils disparaissent ? o Quels rôles jouent-ils ?

o Quels rôles pourraient-ils jouer ?

e- (Consigne) Nous sommes dans un pnr. Pensez-vous que le parc a un rôle à jouer quant à la restauration des fours ?

Relances :

o Quels rôles ? o Pourquoi ?

o Le pnr tient-il ce rôle ? o A votre avis, pourquoi ?

30 f- Consigne : Avez-vous des questions avant que nous ne concluions ?

Relance :

o Je vous laisse mes coordonnées, n’hésitez pas à me solliciter si vous le

souhaitez.

Je vous remercie.

Rappel des modalités de restitution de l’enquête. Fin de l’entretien.

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ANNEXE 8

Cortèges lexicaux des termes relevant du champ lexical du « patrimoine culturel rural » et de ceux relevant du champ lexical du patrimoine naturel relevés dans les entretiens de l’enquête

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Cortèges lexicaux des termes relevant du champ lexical du « patrimoine culturel rural » et de ceux relevant du champ lexical du patrimoine naturel relevés dans les entretiens de l’enquête Cortège lexical du « patrimoine culturel rural » Cortège lexical du patrimoine « naturel »

« Canaux »

« Nays, pour rouir le chanvre » « Vieux sentiers » « Les vieux murs » « Furfande et Clapeyto »

« Chemins de croix » « Temple et passé protestant »

« Eglise » (cités plusieurs fois, avec le nom précis) « Les chapelles »

« La Chapelle Marie Madeleine » « L’exode des protestants » « Le patrimoine architectural » « Les fameux monuments historiques »

« Fermes de la Reconstruction » « Maison Eiffel » « Voie romaine » « Les celtes » « Les fours » « Cadrans solaires » « Fontaines » « Téleski de Chabataron » « Ruines » « Patrimoine bâti » « Patrimoine culturel » « La vieille ville » « Le village » « Les maisons » « Les hameaux » « Fort Queyras » « L’armoire aux huit serrures »

« Le hameau de Chaston » « Le hameau de Villeneuve »

« Les Escoyères » « Le hameau de Sainte Marie »

« Le Bois des Amoureux » « Le Port Sainte Marie »

« Le paysage »

« Lac Sainte Anne, Lac Miroir » « Les anciennes techniques »

« Les costumes » « Les traditions » « Foires et fêtes » « Mémoire » « Oralité » « Les transhumances » « L’histoire » « Le patrimoine historique » « L’Escarton » « Forêt » « Mélezin » « Alpages » « Prés de fauches » 5 « Lacs d’altitude » « Biodiversité » « Patrimoine naturel » « Nature » « Climat » « Géologie » « Mouflon » « Chamois » « Bouquetin » « Cerf » « Chevreuil » « Tétras lyre » « Papillon Isabelle » « Salamandre de Lanza » « Astragale queue de renard »

« Mélèze »

5 Ces termes sont rattachés ici à la notion de patrimoine naturel car ils le sont dans les propos des enquêtés. L’objet de la réflexion n’étant pas ici de discuter ce point, sujet à débat.

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ANNEXE 9

34 Deux exemples de dérive analytique des plans d’interprétation en France.

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ANNEXE 10

Quand l’interprétation tombe dans le panneau Quelques exemples relevés dans le Queyras.

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Quand l’interprétation tombe dans le panneau

Quelques exemples relevés dans le Queyras.

Photos 1 2 , 3 (C. Gerrer) : Choix opportun du lieu et de son environnement, accès -parking,

glissière de sécurité routière-, impact visuel sur un bâtiment -anciennes halles du marché à Abriès, devenues l’office du tourisme-, : Quelques exemples de questions posées par la pose de panneaux.

Photos 4 5 et 6 (C Gerrer) : Signalétique dégradée ou noyée dans la

Végétation, sentier disparaissant dans la végétation. Quelques exemples des difficultés d’entretien des panneaux et sentiers d’interprétation.

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Photos 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13 (De haut en bas et de gauche à droite, photos C Gerrer et J.B. Portier -

12-)

Exemple de « sur-panneautage » au Point d’information du PnrQ situé sur la route du Col Agnel. Pastoralisme, pêche, géologie, règlementation, randonnée, à chaque acteur son discours, à chaque discours son panneau…

Résumé

Cette réflexion s’interroge sur le fait que l’interprétation du patrimoine puisse être un facteur de construction territoriale.

Elle rappelle tout d’abord que l’interprétation du patrimoine est une démarche éducative qui a émergée dans les parcs nationaux américains au cours de la première partie du XXème siècle, a été conceptualisée par F. Tilden en 1957, et est arrivée en France à la fin des années 1980, par le biais des espaces protégés qui l’ont approchée comme un outil de gestion du territoire et du patrimoine grâce aux plans d’interprétation.

Les démarches d’interprétation étant indissociables des notions de territoire et de patrimoine, la réflexion explore dans un premier temps ces deux concepts, le premier via le regard de la géographie humaniste dans laquelle le concept d’esprit du lieu trouve ses racines, le second

via les contributions de l’économie territoriale et les notions de ressource et de

patrimonialisation. Le dialogue ainsi établi entre territoire, patrimoine et interprétation permet de mettre en lumière un caractère qu’ils ont en commun : ce sont des constructions sociales. L’exemple du parc naturel régional du Queyras dans lequel s’ancre cette réflexion en apporte des illustrations concrètes, et une enquête mise en œuvre spécifiquement dans le cadre de cette étude montre qu’aujourd’hui, pour les acteurs considérés, le patrimoine culturel rural tel que l’anthropologue I. Chiva l’a défini est celui qui est premièrement considéré comme un bien commun.

Ces constats établis, les regards croisés de la géographie et de l’économie permettent de définir que la coordination des acteurs et la révélation des ressources territoriales sont deux facteurs déterminants de la construction territoriale. Les conditions permettant à l’interprétation du patrimoine d’intégrer ces deux fondements de la construction territoriale sont présentées, en explorant notamment la question des relations entre tourisme et interprétation. Il apparaît alors que si elle s’attache notamment à créer les conditions de la connaissance et de la conservation du patrimoine via des programmes scientifiques pluri et transdisciplinaires, et si elle s’attache à considérer les communautés locales et leurs perceptions du patrimoine, l’interprétation peut être un facteur de construction territoriale, dans le sens où elle permet de fédérer un faisceau acteurs territorialisés autour d’un projet singulier basé sur la révélations des ressources territoriales.

Cette réflexion met ainsi de nouveaux enjeux liés aux démarches pertinentes d’interprétation du territoire, et peut contribuer à créer les conditions d’un portage politique qui permettrait au parc naturel régional du Queyras de mettre en œuvre le schéma d’interprétation du territoire qui est inscrit dans deux chartes consécutives, et qui reste à ce jour non réalisé.

Mots clefs : Queyras, interprétation du patrimoine, construction territoriale, parc naturel régional français alpin, tourisme

Abstract

Heritage interpretation is an educational activity that rose up in the USA’s national parks during the first middle half of the 20th century. This study asks if nowadays heritage interpretation can contribute to the territorial construction.

As it is impossible to think about interpretation without thinking about heritage and territory, the study first interrogates these two notions and shows that they’re both social and cultural constructions. An investigation specially conducted during the study with artisans and mayors of the Queyras regional natural park has become known that in this place of the French southern Alps, heritage is today first defined as proposed by the french anthropologist I. Chiva that is to say, “rural cultural heritage”. Based on crossing geography and economy, the study reveals that two main factors influence territorial construction : actors’ coordination and resources’ revelation. So, conditions that allow heritage interpretation to include these two factors are discussed : first the indispensable connection between tourism and interpretation, secondly the importance of scientific research, thought in a multidisciplinary way. The importance of fully considering human local communities is also highlighted. Finally, the study shows that when heritage interpretation totally integrates these conditions, so then can it become a territorial construction factor. This result could be interesting for the Queyras regional natural park to deploy the heritage interpretation plan according to the current charter.

Keywords : Queyras, heritage interpretation, territorial construction, French alpine regional natural park, , tourism.