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Les trois guerres de Microsoft

Dans le document Les Maîtres du Réseau (Page 51-91)

Deuxième partie : L’eldorado

Chapitre 4 Les trois guerres de Microsoft

Hypertext Markup Language : c’est par lui que tout est arrivé. Car si son inventeur Tim Berners-Lee,

un chercheur du CERN, n’avait pas éprouvé le besoin de définir un système de publication et navigation aisée pour les documents, l’usage du réseau des réseaux serait resté confidentiel, réservé à une élite scientifique et technique se communiquant les brouillons de leurs articles et leurs remarques par l’intermédiaire du courrier électronique, des listes de discussion et des Bulletin Board Systems. Plutôt austère. Internet tel que nous le connaissons aujourd’hui, c’est pour l’essentiel le Web, fonctionnant pour quelques années encore sur la base du langage HTML, auquel viennent s’ajouter maintenant plusieurs fonctionnalités multimédia. Un véritable cheval de Troie permettant aux fournisseurs de contenu de toucher le plus grand public en réduisant les difficultés de consultation des documents.

Paradoxalement, le langage HTML ne fut pas inventé pour cette utilisation. Tim Berners-Lee est un chercheur du CERN37 qui a voulu fournir à ses collègues un instrument bibliographique plus aisé et permettant

des mises à jour de documents rapides et faciles. Ce système devait permettre de relier entre eux des textes toujours nouveaux et plus nombreux sans être contraint de définir a priori une hiérarchie, linéaire ou en arbre, qui devient vite obsolète au fur et à mesure que les documents s’ajoutent les uns aux autres. Ce principe de lecture non-linéaire de documents reliés entre eux par des liens hypertexte (d’où le nom du langage utilisé) ne fut pas inventé au CERN. Cela faisait très longtemps qu’on y pensait, depuis l’article de Vanevar Bush, “ As we may Think ”38 publié en 1945. D’autres grands noms de l’histoire de l’informatique ont à sa suite évoqué cette

possibilité, mais ce n’est qu’à partir des années 60 que les premiers essais de mise en oeuvre pratiques ont été réalisés. C’est d’abord le fameux système Xanadu inventé par Ted Nelson, système maudit qui ne réussit jamais à être viable39., puis ce fut le système Hypercard développé par Bill Atkinson. Hypercard fonctionnait de manière

très semblable à l’hypertexte que nous connaissons mais à la manière d’un véritable logiciel demandant beaucoup de ressources matérielles. La grand innovation de Tim Berners-Lee fut d’avoir imaginé un système de même style, mais suffisamment léger pour pouvoir être employé sur de simples terminaux informatiques sous système Unix. C’est le langage HTML et le protocole sur lequel il est adossé, HTTP. Ce couple langage/protocole est si simple et réduit à la base, qu’il peut aujourd’hui être utilisé sur de simples assistants personnels, et à l’époque, sur quasiment tous les ordinateurs existants, avec le logiciel de navigation approprié. Mosaic : le cheval de Troie du Web grand public

Comme très souvent en informatique, ce n’est pas la sophistication de l’invention mais au contraire sa simplicité, sa portabilité, en un mot son “ usabilité ” dirait le gourou du net Jakob Nielsen40, qui en a fait le

succès. Contrairement à Hypercard, le HTML n’est pas un logiciel propriétaire. C’est un langage gratuit, dont les spécifications techniques sont publiques, que tout le monde peut utiliser (et utilise de fait aujourd’hui) et pour

37 http://www.w3.org/People/Berners-Lee/

38 http://www.ps.uni-sb.de/~duchier/pub/vbush/vbush.shtml

39 Le magazineWired a consacré une excellente série d’articles à cette saga de l’histoire informatique : http://www.wired.com/wired/archive//3.06/xanadu.html

40 http://www.useit.com/

lequel chacun est libre de développer des applications. C’est d’ailleurs ce que fera quelques années après le National Center for Supercomputing Applications d’Urbana-Champaign41, en proposant un navigateur graphique

appelé Mosaic, le premier d’une longue lignée. Le navigateur graphique se distingue de ses prédécesseurs en particulier parce qu’il permet de se déplacer au sein des fenêtres ouvertes au moyen d’une souris. L’histoire de Mosaic est intéressante car elle permet de reconstituer un fragment de celle qui fit basculer Internet vers le grand public et l’exploitation commerciale. Avant Mosaic, il n’existait que des navigateurs en mode texte, comme Lynx, toujours utilisé sous Unix, permettant une utilisation intéressante du Web dans un cadre professionnel et académique, pour consulter une importante documentation par exemple, mais très austère pour les particuliers : une sorte de Minitel en noir et blanc qui ne permettait d’intéragir avec le texte utilisé qu’au moyen du déplacement d’un curseur. En 1993, c’est deux étudiants d’Urbana-Champaign, Marc Andreessen et Chris Wilson, qui imaginèrent d’utiliser les ressources graphiques du serveur d’affichage X-Window sous Unix - rien à voir avec Windows de Microsoft donc - pour améliorer la facilité de navigation au sein des pages Web. Mosaic fut développé et proposé à la communauté scientifique en février 1993. Tout comme le langage qu’il utilise, le navigateur Mosaic est issu d’une institution scientifique et ne fut pas, à l’origine, destiné à être utilisé par le grand public. Il joua pourtant un rôle immense dans cette direction. Le passage à l’interface graphique permit en effet aux concepteurs de documents HTML d’améliorer la présentation de ceux-ci en utilisant des tableaux, en ajoutant de la couleur et surtout en insérant des images dans les pages qu’ils publiaient. Ces fonctionnalités, et d’autres furent d’ailleurs peu à peu prises en compte dans les différentes spécifications du langage HTML qui suivirent, notamment la version 3.2, publiée en 199642, qui fixe précisément l’utilisation des tableaux, des scripts,

la disposition du texte autour des images, et d’autres encore.

L’histoire précise de Mosaic estracontée par le magazine Wired43 qui s’est fait une spécialité de

transformer en légende épique la petite histoire des inventions de l’Internet. Tout commence en janvier 1993 lorsque Marc Andreessen publie la première version de son navigateur. Celui-ci est censé répondre à ce qui lui semble une grave lacune dans le développement d’Internet : la capacité des ordinateurs reste largement inexploitée par les logiciels qui, à l’époque, n’ont pas véritablement changé depuis dix ans. Ce sont toujours les mêmes outils développés et fonctionnant sous Unix qu’on utilise, tout en mode texte, avec des fonctionnalités très limitées pour l’utilisateur. Ainsi des navigateurs Web, Lynx en particulier. Pour consulter des documents, l’internaute est contraint de taper ses commandes dans une console, ou de s’y déplacer au curseur. Pour accéder à une page spécifique, il doit en taper l’adresse entièrement à la main, opération d’autant plus fastidieuse que la plupart des documents publiés à l’époque sont hébergés par des institutions scientifiques ou universitaires, grandes spécialistes des adresses à rallonge. Or, depuis 1987, le MIT distribue un système d’affichage graphique pour Unix appelé X-window44, très semblable dans sa présentation à ce que nous connaissons aujourd’hui avec

Windows de Microsoft. Ce système d’affichage permet pour la première fois d’utiliser des icônes, de déplacer un pointeur avec une souris et surtout d’ouvrir des fenêtres sur un “ bureau ” virtuel qui constitue une représentation synchronique de l’espace de travail. La seule innovation apporté par Marc Andreessen et ses comparses du NCSA a consisté à imaginer un logiciel de navigation exploitant les fonctionnalités d’affichage de X-window. Tous les chercheurs de l’époque l’ont dit, et Andreessen le reconnaissait lui-même : pour ce qui de la pure

41 http://archive.ncsa.uiuc.edu/SDG/Software/Mosaic/NCSAMosaicHome.html 42 http://www.w3.org/MarkUp/Wilbur/

43 http://www.wired.com/wired/archive/2.10/mosaic_pr.html 44 http://www.x.org/

programmation, Mosaic n’était pas une innovation majeure ni un bouleversement important. C’est simplement l’idée d’avoir développé cet outil qui en fait ce que Wired appelait dès 1994 “ la deuxième révolution ” du net45.

Et de fait, ce fut immédiatement une révolution. Les serveurs du NCSA furent submergés de demandes de téléchargement, les coups de fil d’utilisateurs demandant des renseignements se multiplièrent, alors que les deux étudiants qui avaient développé Mosaic ne s’y attendaient pas. Il était clair que le NCSA n’était plus le cadre idéal pour leur travail.

Si l’on compare l’histoire de l’invention de Mosaic avec celle de UUCP qui a donné naissance au réseau Usenet, les similarités sautent aux yeux : les conditions primitives dans lesquelles ces logiciels furent programmés, l’environnement Unix et le profil sociologique de leurs inventeurs, mais les différences aussi. En quinze ans, l’univers informatique a atteint les foyers des particuliers et aiguisé les appétit commerciaux. Alors que UUCP va rester dans le monde académique et scientifique pendant très longtemps, Mosaic est tout de suite remarqué par les compagnies privées qui misent sur le nouveau moyen de communication. Parmi elles, c’est Jim Clark de Silicon Graphics qui remporte la mise en la personne de Marc Andreessen qu’il emporte dans ses bagages pour l’installer dans la Silicon Valley. Il y est d’ailleurs poussé par le directeur du centre d’Urbana qui ne voit pas d’autre issue pour Mosaic qu’une exploitation commerciale. Avec Jim Clark, Andreessen va fonder dès 1994 Mosaic Communications, tandis que Chris Wilson partira chez Spry, une entreprise concurrente développant une autre version commerciale du même logiciel. Remarquablement vite, ce sont près de six sociétés, dont Spyglass Mosaic, qui se sont développées dans l’année pour améliorer, distribuer et fournir un support à Mosaic. De 1994 à 1997, le logiciel révolutionnaire suivra son chemin, sous licence du NCSA qui en retirera des royalties non négligeable, avant que la firme Netscape ne prenne le relais et n’entame la grande bataille des navigateurs avec Microsoft.

Mosaic constitue un véritable tournant dans l’histoire d’Internet : tout dans son développement indique que le réseau est en train de changer de monde. Réservé à une élite académico-scientifique, il était auparavant un moyen de communication et de documentation sophistiqué mais terriblement rébarbatif, accessible uniquement pour les étudiants et les chercheurs, dans un cadre de travail étroitement défini. Il faut bien comprendre qu’au cours des années 80, l’informatique personnelle se développe uniquement à travers des plate-formes propriétaires et non communicantes : Atari, Amiga, IBM PC, Commodore, puis Apple avec le MacIntosh (qui n’est pas encore le Mac), sont les marques vedettes de cette époque. Les ordinateurs qu’elles vendent servent essentiellement de console de jeu, de traitement de texte ou de système de classement. Certainement pas de moyen de communication. Il existe bien des sociétés qui ont développé entre-temps de tels systèmes, mais ce sont des réseaux privés, bâtis sur leurs propres normes, des sortes de clubs fermés auxquels on accède pour des services bien spécifiques. Ces sociétés parmi lesquelles AOL, Compuserve et Prodigy étaient les plus connues, se situaient aux antipodes de ce qu’est devenue Internet, on y reviendra. Des systèmes Unix dans les universités, communiquant entre eux par UUCP, le mail et le langage HTM depuis l’invention de Tim Berners-Lee, une myriade de systèmes propriétaires dans les foyers, consacrés à des activités ludiques pour l’essentiel mais sans communication, des réseaux privés de communication, sortes de “ télévisions interactives ” enfin, c’est cette répartition des activités qui domina l’informatique pendant toute la durée des années 80. En offrant tout d’un coup un système de communication agréable à manipuler et à regarder, facile et terriblement amusant, Mosaic appuyé sur le langage HTML qui avait été développé quelques années auparavant, va provoquer la grande

45 http://www.wired.com/wired/archive/2.10/mosaic_pr.html 2

convergence entre tous ces secteurs pour produire l’Internet facile et commercial que nous connaissons aujourd’hui. Mais cette grande convergence est aussi celle des acteurs du monde informatique, acteurs qui ne se connaissaient pas auparavant dans la mesure où ils oeuvraient dans des domaines très différents les uns des autres. Netscape contre Microsoft, Microsoft contre Aol, Sun contre Microsoft, et bientôt Vivendi contre Aol, telles sont les batailles, toujours plus gigantesques qui vont opposer dans les années qui suivent les belligérants dans ce qui apparaîtra progressivement comme une véritable gigantomachie. Au centre du cyclone, le monde académique d’où tout est parti, bien malgré lui : en inventant le langage HTML, Tim Berners-Lee avait pour seul objectif d’aider les chercheurs du CERN dans leur travail de documentation. En inventant Mosaïc, Marc Andreessen et Chris Wilson ne cherchaient qu’à rendre la navigation plus agréable pour les chercheurs qui étaient encore à l’époque les utilisateurs quasi-exclusifs du réseau. Ce faisant, les uns et les autres ont proposé des outils qui allaient permettre l’ouverture du réseau au plus grand public. A partir de Mosaic, la convergence va s’accélérer entre le texte, l’image, le son et la vidéo. En quelques années, Internet sera devenu multimédia. Il sera entré de plain-pied dans le monde de l’“infotainement ”, fusion douteuse de l’information et de l’entertainement, le divertissement, pour lequel Internet est aujourd’hui, bien plus que la télévision, le support idéal. Les géants de l’industrie du loisir vont très vite investir le secteur, provoquant la plus importante euphorie boursière et économique des trente dernières années. Les scientifiques et universitaires ont rapidement senti que leur outil leur échappait. Nombre d’entre eux, à l’instar de Richard Stallmann se sont réfugiés dans l’opposition farouche et l’illustration et défense des valeurs du monde scientifique sur Internet et plus largement dans l’informatique. Mais il ne faut pas nécessairement leur accorder une importance disproportionnée par rapport à leur poids réel. Ils sont nombreux aussi ceux qui, à l’image de Marc Andreessen avec Mosaic ou de Bill Joy46

avec Sun, ont très rapidement basculé du côté commercial pour jouer dans la cour des grands. L’histoire est en train de montrer qu’ils n’étaient pas de taille à se mesurer aux industriels historiques. Une dernière catégorie des techniciens issus du premier Internet, voire d’Arpanet ont trouvé leur place dans ce nouveau monde : ils joueront désormais le rôle d’arbitres entre des intérêts commerciaux incapables de se mettre d’accord sur des standards communs. C’est le rôle justement des organismes dont on a déjà parlé, L’ICANN, l’ISOC, le W3C qui se donnent le rôle de gardiens du temple, ceux sans qui même le net commercial ne pourrait exister. Et ce rôle, personne aujourd’hui ne leur conteste, car même les théoriciens les plus libéraux admettent que les marchés libres ont besoin de régulateurs.

L’histoire qui suit l’invention et le succès de Mosaic est une histoire de moins en moins technologique, de plus en plus économique. Jusque là, les grandes tendances qui animaient l’histoire du réseau se décryptaient à travers les innovations techniques, les protocoles, les systèmes informatiques. Désormais, et ce sera de plus en plus vrai jusqu’à la constitution très récente des géants de la communication, les armes de la guerre de l’Internet seront de moins en moins entre les mains des ingénieurs, de plus en plus entre celles des financiers, des commerciaux, des designers. Leur stratégie sera très simple : imaginer de nouveaux services, capter l’attention des consommateurs, absorber les concurrents. Leurs ressources seront encore plus rudimentaires : la pure et simple puissance de feu financière, la capacité à mener des offensives commerciales de grande ampleur, bien plus que la simple innovation technologique47. A partir de 1995, les acteurs principaux de l’Internet grand public

46 http://www.sun.com/aboutsun/media/ceo/mgt_joy.html

47 Objet d’un vaste débat au cours du procès Micrsoft sur lequel nous reviendrons : l’intégration du navigateur dans le système d’exploitation est-elle une pratique commerciale déloyale, comme le dit Netscpae, ou une innovation technique, comme le soutient Microsoft ?

vont se livrer non pas une mais pas moins de quatre guerres inexpiables autour des principales applications du Web commercial. Au centre de chacune d’elle on trouve toujours le même acteur qui, paradoxalement n’est pas un acteur traditionnel de l’Internet : Microsoft, arc-bouté sur le verrou ultime qui donne accès à l’écran de l’utilisateur : le système d’exploitation.

La guerre des navigateurs

“ Vous lisez cette page parce que nous avons détecté que le navigateur que vous utilisez n’affichera pas MSN.com correctement. Par ailleurs, pour profiter des fonctionnalités avancées de MSN.com vous devez utiliser seulement la dernière version d’Internet Explorer ou de Msn Explorer. Si vous voulez accéder à MSN.com, veuillez, s’il vous plaît, télécharger un de ces navigateurs en suivant le lien ci-dessous ”. Voilà ce que le 26 octobre dernier, les internautes utilisant des navigateurs alternatifs comme Mozilla, Opera ou Netscape 6.0, et même Amaya, le navigateur développé par le W3C, pouvaient voir sur leur écran lorsqu’ils voulaient lire la page d’accueil du portail grand public édité par Microsoft48. Quelque semaines après avoir récupéré à son profit les

pages d’erreurs 40449 et au moment de la sortie de son nouveau système d’exploitation phare, Windows XP,

Microsoft tentait donc de frapper un grand coup en rendant son portail inaccessible aux autre navigateurs. Cette initiative a provoqué un concert de protestations, parce qu’elle venait remettre en cause un des piliers les plus importants de la doctrine Internet : l’interopérabilité qui implique que chacun s’en tienne au minimum à des standards définis par le W3C, de sorte que n’importe quel navigateur puisse accéder à n’importe quel site. La réalité n’est évidemment pas aussi carrée, et nombre de sites sont peu lisibles ou mal affichés pour des navigateurs autres qu’Internet Explorer. Mais aucun n’a jusqu’à présent tenté de refuser a priori l’accès à certains navigateurs. Il est probable qu’il ne s’agissait pour Microsoft que d’un coup d’essai, d’ailleurs tenté à l’occasion d’une importante mise à jour de son site, afin d’évaluer les réactions de la communauté. D’ailleurs, Microsoft a immédiatement modifié son portail pour le rendre de nouveau accessible à la concurrence. Intervenant sur fond de procès accusant la firme de Bill Gates d’abus de position dominante sur le marché des navigateurs justement, cette initiative a provoqué les levées de boucliers auxquelles on pouvait s’attendre, évidemment. Mais il ne s’agissait là que d’un épiphénomène, une escarmouche de plus dans la guerre que la société menait contre son concurrent le plus sérieux, Netscape, depuis plusieurs années ; une guerre qu’il était en train de gagner.

Netscape Navigator, l’autre grand navigateur pour le Web, l’éternel concurrent de Microsoft, l’irréductible ennemi à l’origine de plus grand procès qui fut intenté contre l’entreprise de Bill Gates. A la tête de Netscape Communications Inc., deux hommes mènent le combat depuis près de dix ans et tentent désespérément d’empêcher l’irrésistible domination d’Internet Explorer. Ces deux hommes ne sont autres que Marc Andreesen et Jim Clark. Car Netscape Communications, c’est Mosaic Communications avec un autre nom depuis novembre 1994. Ce changement est dû au fait que Mosaic est une marque déposée par le NCSA d’Urbana- Champaign. Au delà de la question superficielle de la marque, le changement de nom reflète la volonté de la part des dirigeants de l’entreprise de rompre définitivement avec la source académique du logiciel (rupture accomplie

48 http://news.zdnet.fr/cgi-bin/fr/printer_friendly.cgi?id=2098236

49 Sur Internet, comme en informatique en général, on a pour habitude d’attribuer un code aux erreurs provoquées par un événement. L’erreur n°404 indique que la page demandée n’a pas été trouvée. Depuis peu, Microsoft a programmé son navigateur pour qu’il n’affiche plus ce message d’erreur, mais renvoie automatiquement l’utilisateur vers le moteur de recherche de son portail Msn, ce qui a pour conséquence de

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